RTE Carotte Definitif 2

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE
DE L’ELEVAGE ET DE LA PÊCHE

Institut National des Recherches Agricoles


du Bénin (INRAB)
Projet d’Appui au Développement du Maraîchage
(PADMAR)

MIEUX PRODUIRE
LA CAROTTE AU BÉNIN

MENSAH Armel C. G.
SIKIROU Rachidatou
ASSOGBA KOMLAN Françoise
YAROU B. Barthélémy
MIDINGOYI Soul-Kifouly
HONFOGA Judith
DOSSOUMOU Marie-Épiphane
KPERA G. Nathalie
DJINADOU A. K. Alice

© Août 2019
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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Diffusion : où trouver ce document ?


Centre de Documentation, Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB)
01 BP 884 Recette Principale, Cotonou 01 - Godomey, Route IITA – République du Bénin
Tél. : (++229) 64 28 37 02 - Email : [email protected] - Site web : http://www.inrab.org

Programme Cadre des interventions du FIDA en milieu Rural au Bénin (ProCaR)


05 BP 504 Cotonou 05 – Tél. : (++229) 21 35 22 61 - Fax : (++229) 21 35 22 63
E-mail : [email protected]; sis à Godomey-Agonkanmey, route de IITA

Fédération Nationale des Organisations des Maraîchers (FéNOMA)


Tel. : (++229) 90 84 58 82/ 68 36 061 2 – Whatsap : 96 11 49 83 – E-Mail: [email protected]

Union Communale des Coopératives des Maraîchers de Sèmè Kpodji (UCCM)


Tél. : (++229) 95 05 96 28 – Whatsap : (++229) 96 11 49 83 – E-mail : [email protected]

En ligne sur www.slire.net


Comment citer ce document ?
Mensah A. C. G., Sikirou R., Assogba Komlan F., Yarou B. B., Midingoyi S-K., Honfoga J., Dossoumou M-E., Kpéra G.
Nathalie et Djinadou A. K. Alice., 2019. Mieux produire la carotte au Bénin. Référentiel Technico-Économique (RTE).
MAEP/INRAB/FIDA/ProCar/PADMAR/World Vegetable Center/Bénin. Dépôt légal N° 11559, du 26/08/2019,
Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, 3ème trimestre. ISBN : 978-99982-53-18-3. 54 p

Dessins et Maquette : KPITIME Dossou Paul – Tél. : (00229) 95 33 93 73 / 97 11 65 59.


Crédits photographiques : Yarou B. Barthélémy (Photo de couverture, Fig. 1 et 14) et Sikirou
Rachidatou (Fig.12 et 13)

Soutien à la réalisation : Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMAR)


Dépôt légal N° 11559, du 26/08/2019, Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, 3ème trimestre.
ISBN : 978-99982-53-18-3.

Droits d’utilisation :
Cette création est mise à disposition selon le Contrat Creative Commons Paternité-Pas d’Utilisation
Commerciale-Partage des Conditions Initiales à l’Identique 2.0 France disponible en ligne :
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/
ou par courrier postal à Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA.
• Paternité (BY) : vous devez citer les noms de l’auteur original de la manière indiquée par
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• Partage des conditions initiales à l’identique (SA) : si vous modifiez, transformez ou adaptez
cette création, vous n’avez le droit de distribuer la création qui en résulte que sous un
contrat identique à celui-ci.

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Collaborateurs

MBAZO’O ONDO SOGBOSSI J. Billart


PADMAR HOUENOU G. Christian
DOUNNOU K. Nathanaël
AHOSSI Jonas
BALOGOUN Jacques
Acteurs du SNRA
AZONNINGBO M. E. Rock
BLEOUSSI Rigobert
GNIDA Louis
AGOUKPE Salomon

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TABLE DES MATIÈRES


Préface.................................................................................................... 7
Introduction.......................................................................................... 8
Contexte............................................................................................... 9
I.Pratiques culturales de la carotte....................................................... 13
1.1.Préparation du sol .......................................................................... 15
1.2.Semis et entretien de la culture de la carotte................................... 17
1.3.Reconnaissance et gestion des nuisibles de la carotte................. 24
1.4. Récolte de la carotte.................................................................... 28
II. Rentabilité financière de la production de carotte................................. 33
2.1. Coût de production de la carotte................................................. 34
2.2.Recette et marge brute tirées de la production de la carotte........... 39
2.3. Marge nette, ratio marge nette et charges de production............... 41
Conclusion .............................................................................................44
Annexes...........................................................................................................47
Références bibliographiques..............................................................................51
Remerciements......................................................................................................54

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Préface
La carotte est un légume très apprécié pour ses valeurs nutritionnelles
en alimentation et aussi pour son utilisation dans le domaine de la
cosmétique. Sa production, sa commercialisation et sa consommation
dans les villes prend de l’ampleur.
Aussi, dans le but d’améliorer la qualité et la productivité de la carotte,
la recherche agricole a-t-elle développé des techniques de culture,
notamment la préparation du sol, le semis, la fertilisation, la gestion des
nuisibles et la récolte.
La description de ces techniques culturales a été faite dans une fiche
technique. Au regard des nouvelles informations mises à jour, l’actua-
lisation de cette fiche technique en Référentiel Technico-Economique
(RTE) qui présente par ailleurs le compte d’exploitation de la production
de la carotte s’avère nécessaire. Ainsi, la présente édition a été publiée
pour accompagner les professionnels du maraîchage en particulier, et
toutes les personnes désireuses de se lancer dans la production de la ca-
rotte, en général. Son appropriation par les acteurs du secteur agricole
permettra l’adoption et la mise en application des pratiques qui y sont
développées. Ceci va relever de façon substantielle le niveau actuel de
la production de la carotte au Bénin et, par conséquent, contribuer à la
diversification agricole, objectif du Plan Stratégique de Développement
du Secteur Agricole.
Je remercie tous ceux qui ont oeuvré à la réalisation de ce manuel et
souhaite aux utilisateurs une bonne exploitation des technologies proposées.
Je remercie particulièrement le Projet d’Appui au Développement des
Cultures Maraîchères (PADMAR) qui a financé l’édition du manuel.

Dr Ir. Adolphe ADJANOHOUN


Directeur Général de l’INRAB
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Introduction:
La carotte Daucus carota est une plante herbacée bisannuelle de la famille des
Apiacées (Van der Vossen H. A. M. et Kahangi E., 2004). Elle est largement cultivée
comme légume pour sa racine pivotante épaisse allongée et généralement de
couleur orange (Figure 1). La grosseur de cette racine varie selon la fertilité et
la structure du sol (Biaou et al., 2017). Du fait de son utilisation dans l’alimen-
tation et dans la fabrication des produits cosmétiques, la carotte a connu un
essor de production depuis 2004 (Assogba Komlan et al., 2016).
En plus du marché local qui absorbe une partie de la production nationale surtout
pour l’alimentation, la carotte est surtout exportée vers le Nigeria et le Ghana
où elle entre dans la fabrication des produits cosmétiques. En dépit de son
importance alimentaire et commerciale, la production de la carotte est confrontée
aux contraintes de la maîtrise de l’itinéraire technique de production et
de la gestion des nuisibles.

Le présent Référentiel Technico-Économique est rédigé pour servir de guide


aux producteurs et comporte deux grandes parties :
• La première partie intitulée «Pratiques culturales de la carotte» présente
les différentes étapes de production de la culture.
• La seconde partie intitulée «Calcul économique de la production de la carotte»
démontre la rentabilité financière de la culture de la carotte.

Ce document va permettre aux producteurs de rationaliser leurs investissements


et de rentabiliser la production de la carotte tout en renforçant leurs capacités.

Figure 1 : Racines de carotte


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Contexte
Germain est un étudiant de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l’Université
d’Abomey-Calavi (UAC) en fin d’année de licence. Pour son travail de fin d’étude,
il décide de s’informer sur la production de la carotte. Ainsi, il se rend au Sous-
Programme Cultures Maraîchères (S/PCM) de l’Institut National des Recherches
Agricoles du Bénin (INRAB) où il fait la connaissance de Victoire, une Technicienne
Spécialisée en Maraîchage (TSM) particulièrement dans la production de la carotte
(Figure 2).

Figure 2 : Germain dans les locaux du S/PCM pour parler de son idée
de projet sur la carotte avec la TSM Victoire

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Partie I
Pratiques culturales
de la carotte

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I. Pratiques culturales de la carotte


Germain : Bonjour Madame. Je suis Germain MAKOSSO, étudiant en année
de licence option production végétale. Après la soutenance de
mon mémoire de fin de formation, je voudrais me lancer dans la
production de la carotte et je souhaite avoir des informations sur
sa technique de production

Victoire : Enchantée M. MAKOSSO. Vous avez tapé à la bonne porte. Toute-


fois, dites-moi pourquoi cet intérêt pour la culture de la carotte ?

Germain : Oh ! Appelez-moi Germain et vous pouvez me tutoyer. Eh bien !


Vous le savez certainement plus que moi que le maraîchage est
une filière porteuse et prioritaire du gouvernement Béninois. À cet
effet, je veux m’installer en tant que maraîcher producteur de la
carotte après l’obtention de mon diplôme.

Victoire : C’est une très bonne idée Germain. Par conséquent, en quoi puis-je
t’aider ?

Germain : Merci Madame. Je veux tout savoir sur la production de la carotte.


Tout d’abord où et quand puis - je la produire ?

Victoire : Il faut savoir que la carotte est un légume qui préfère les températures
relativement basses de la période sèche et fraîche. Les fortes
chaleurs ne permettent pas une meilleure formation des racines.
Le sol doit contenir beaucoup de sable, être débarrassé de tous
débris et matières solides pouvant déformer les racines.

Germain : Ainsi, il y a une période propice à la production de la carotte ?

Victoire : Oui mon cher Germain !

Germain : Avez-vous un calendrier de production et son échelonnement ?

Victoire : Tiens regarde derrière toi. Dans le tableau est présenté le calendrier
que nous proposons aux producteurs (Figure 3). Au Sud-Bénin, la

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

période allant de juillet à septembre est propice. Au Nord-Bénin,


c’est plutôt la période allant de novembre à février qui favorise une
meilleure production des racines de la carotte. Par ailleurs, les périodes
de production peuvent s’étendre de juillet à janvier pour le Sud et
de juin à février pour le Nord. Au-delà de ces périodes, les carottes
produites ont des racines peu développées et sont de moindre
qualité.

Figure 3 : Victoire expliquant le calendrier cultural à Germain

Germain : Je comprends mieux la qualité des carottes du mois de mars au Sud


Bénin. Toutefois, en dehors du choix de la période de production
de la carotte et du sol que faut-il faire ensuite ?

Victoire : Par la suite, il faut préparer le sol, faire le semis, entretenir les
plants et faire la récolte.

Germain : OK d’accord. Comment se prépare le sol pour la culture de la carotte,


Madame Victoire ?

Victoire : Cela tombe bien. J’allais faire une visite sur le site maraîcher de
Togba. Tu peux m’y accompagner afin d’observer les différentes
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étapes de production de la carotte. C’est la période favorable à la


production de la carotte (Figure 4).

Figure 4 : Germain remorquant Victoire pour la visite du site maraîcher


de Togba

1.1- Préparation du sol


Victoire : Nous y sommes. Ah ! Tiens je te présente M. Dègnon un des
producteurs de carotte du site. M. Dègnon voici M. Germain
MAKOSSO. Il est étudiant en troisième année et compte se lancer
dans la production de la carotte après l’obtention de son diplôme
de licence.

Dègnon : Bonjour Madame. Bonjour Monsieur Germain. Comment allez-vous ?

Victoire : Bonjour M. Dègnon et tes activités ?

Germain : Bonjour M. Dègnon, je vais bien. J’ai hâte d’apprendre beaucoup


sur vos activités.

Dègnon : C’est avec plaisir M. Germain. Madame Victoire, mes activités vont
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bien. Votre visite tombe bien car je prépare actuellement le sol


pour le semis de la carotte.

Victoire : C’est parfait. Il s’agit de la première étape de la production de la


carotte. Peux-tu le lui expliquer s’il te plait ?

Dègnon : Bien-sûr Mme Victoire ! La préparation du sol est une étape très
importante. Un bon travail du sol favorise une bonne germination
et une croissance rapide de la carotte.

Victoire : Comme je te l’expliquais, la carotte préfère les sols légers, bien


ameublis et assez profonds pour son meilleur enracinement. Tu
Germain : peux continuer M. Dègnon.

Dègnon : Merci Madame. Germain, regardes là-bas cet ouvrier qui est en
train de labourer le sol (Figure 5). Cette parcelle labourée sera ensuite
laissée exposer au soleil sans culture pendant deux semaines pour
diminuer la pression des nuisibles du sol surtout celle des nématodes.

Figure 5 : Parcelle labourée et exposée au soleil avant le semis de la carotte

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Germain : Germain : Merci pour ces explications M. Dègnon. Pouvez-vous


m’expliquer aussi comment se fait le semis de la carotte ?

Dègnon : Ah! Tu as de la chance Germain. Ma voisine Fêmi est en train de


faire son semis actuellement. Allons-y, ainsi, tu observeras
directement cette étape de production de la carotte.

Victoire : Ok! C’est bien, je vous laisse un instant, je vais dire bonjour à
M. Kpôtô.

1.2- Semis et entretien de la culture de la carotte


Dègnon : Bonjour Fêmi. Voici Germain un étudiant qui souhaite s’investir
dans la production de la carotte. Je viens de lui expliquer l’étape
de la préparation du sol. Comme tu es en train de faire le semis,
je pense que c’est une bonne occasion pour lui de voir comment
se fait cette phase.

Germain : Bonjour Madame Fêmi.

Fêmi : Bonjour Germain comment vas-tu ?

Germain : Merci. J’ai hâte d’apprendre sur le semis de la carotte avec vous.

Fêmi : C’est avec plaisir. Tout d’abord, il faut savoir que pour produire
un hectare de carotte, tu as besoin de 01 à 02 kg (20 à 40 boîtes
de 50 g) de semences de la variété que tu veux produire. Regarde
le tableau 1 dans lequel sont présentées les caractéristiques des
variétés de carotte les plus cultivées actuellement au Bénin. Je l’ai
eu de Madame Victoire après une formation organisée par le
projet PADMAR.

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Tableau 1 : Caractéristiques des variétés de carotte les


plus cultivées actuellement au Bénin
Durée du cycle Longueur
Variétés (jours) Couleur Forme de la racine
(cm)
Nantaise 75-80 Rouge-orange Cylindrique 15-20
Touchon 70-80 Rouge-orange Cylindrique 15-18
All season cross 90-120 Orange Cylindrique 15-20
New Kuroda 90-120 Très rouge Conique 20-25

Nantindo F1 90-105 Orange Conique 16-17

Germain : Ah bon ! Il y a tant de variétés de carotte ? Je pensais qu’il n’y en


avait qu’une seule au Bénin. Alors, comment dois-je concrètement
procéder au semis ?

Fêmi : Tu dois savoir que pour la carotte, il n’y a pas de pépinière, le


semis de la carotte est direct. Lorsque tu finis de préparer ta
planche, tu utilises une roulette pour réaliser les poquets et les
lignes de semis comme je le fais présentement (Figure 6a). Tes
poquets sont profonds de 0,5 à 1cm et distants de 5 à 10 cm
tandis que les lignes de semis sont espacées de 20 cm. Veux-tu
essayer ?

Germain : Oui. Je veux bien (Figure 6b).

a b
Figure 6 : Réalisation des lignes de semis - Fêmi montrant à Germain comment tracer
les lignes a) et Germain en train d’essayer le traçage des lignes de semis (b)
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Fêmi : Maintenant que tu sais tracer les lignes de semis, passons au se-
mis proprement dit. Attention ! Tu dois mettre 2 à 3 graines par
poquet et pas plus (Figure 7a). Ensuite, tu fermes légèrement les
poquets avec du sable fin puis tu pailles (Figure 7b) avant de bien
arroser.

a b

Figure 7 : Semis de la carotte - Fêmi et Germain en train de semer (a) et Fêmi et


Germain en train de faire le paillage (b)

Germain : OK. C’est bien noté. Pourquoi dois-je pailler après le semis ? Ce
n’est pas une pépinière pourtant.

Fêmi : Belle remarque. En réalité, le paillage n’est nécessaire que pendant


les périodes de forte chaleur afin de maintenir le sol humide et
pour une bonne germination. Il peut être aussi nécessaire en période
de fortes pluies pour éviter la dispersion des graines.

Germain : Dites-moi Mme Fêmi. Combien de temps après semis, je peux


observer les premières levées.

Fêmi : Tout dépend de la variété. En général, dix (10) jours après semis,
tu pourras constater les premières levées.

Victoire : Ça évolue les amis ? Bonjour Fêmi. Notre apprenti suit bien ?

Fêmi : Bonjour Mme Victoire. Oui. Ça se passe bien.

Germain : Et avant de récolter, il faut combien de temps ?

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Fêmi : Il faudra attendre 90 à 120 jours. Pendant ce temps tu dois entre-


tenir les plants.

Victoire : Hum? Tu es trop pressé mon cher Germain. N’oublie pas que tu
dois entretenir tes parcelles avant d’espérer une bonne récolte.

Germain : Ah ! Effectivement. Qu’est-ce que je dois faire concrètement en


ce qui concerne cet entretien ?

Victoire : Fêmi n’est qu’à l’étape de semis de sa production et je crois que


tu en as appris assez pour aujourd’hui. Ainsi, je te propose de revenir
demain matin. Nous irons chez M. Kpôtô dont les parcelles de
carotte sont en cours d’entretien. Il te l’expliquera mieux.

Germain : OK. C’est compris Mme. Merci Mme Fêmi, au revoir et à la prochaine.

Fêmi : C’est avec plaisir Germain. À la prochaine. Au revoir Mme Victoire.

Victoire : Merci pour ton aide Fêmi. Au revoir. Germain, on se voit directement
sur le site demain matin à la première heure.

Germain : Bonjour Mme Victoire.

Victoire : Bonjour Germain. Que tu es très ponctuel ? Ça montre que tu es


très intéressé par la production de la carotte. Sans plus tarder,
allons voir M. Kpôtô.

Germain : OK. Je vous suis.

Victoire : Bonjour M. Kpôtô.

Kpôtô : Bonjour Mme Victoire. Bonjour Jeune.

Germain : Bonjour M. Kpôtô.

Victoire : Voici Germain. C’est un jeune étudiant qui veut se lancer dans la
production de la carotte après son diplôme de licence et il souhaite
en apprendre sur l’itinéraire technique de cette culture phare de
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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

votre site. Hier, il était chez Dègnon et Fêmi où il a appris com-


ment faire la préparation du sol et le semis.

Kpôtô : Bonjour Germain. Content de faire ta connaissance et surtout


d’apprendre ton intérêt. Viens, je te montre les différentes étapes
entrant dans l’entretien de la culture de la carotte. Tout d’abord,
observe cette parcelle. C’est une parcelle qui est à l’étape du dé-
mariage ou encore de l’éclaircissage.

Germain : Qu’est-ce que le démariage?

Kpôtô : C’est une opération qui permet de réduire le nombre de


plants à un (01) par poquet (Figure 8).

Figure 8 : Démariage de la carotte

Germain : Et quand faut-il le faire ?

Kpôtô : Vingt-un (21) à vingt-huit (28) jours après le semis, au moment où


les plants ont 3 à 4 vraies feuilles et une hauteur de 3 à 6 cm. Les
planches doivent être préalablement arrosées.

Germain : C’est tout ?


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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Kpôtô : Non Germain ! Après un démariage il faut encore arroser les plants.

Germain : Et ensuite ?

Kpôtô : Il faut arroser régulièrement la carotte pour favoriser le grossissement


de la racine. Regarde cet ouvrier-ci, qui arrose la parcelle d’à côté
(Figure 9). Ces carottes ont cinquante-six (56) jours d’âge.

Figure 9 : Arrosage d’une parcelle de carotte


Germain : Merci M. Kpôtô. Je vous suis très bien.

Kpôtô : C’est bien. Derrière nous c’est le désherbage (Figure 10). Il doit
aussi être régulier, surtout en début de culture et se fait à la main.

Figure 10 : Désherbage d’une parcelle de carotte


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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

À RETENIR !
• L’arrosage régulier permet d’éviter les éclatements et les déformations.
• Un excès d’eau agit sur la couleur et déforme les racines.
• Un excès d’eau provoque la prolifération des champions et la pourriture des
plantes.
• Trois désherbages sont recommandés au cours du cycle de la culturede la carotte.
• Faire attention aux feuillages très fins et qui peuvent se confondre avec
les adventices.

Kpôtô : Germain, Il y a une étape dont je n’ai pas encore parlé. À ton avis,
laquelle?

Germain : La fertilisation de la culture je suppose.

Kpôtô : Très bien Germain. Dans la carotte-culture, la fumure de fond et la


fumure sont les deux types de fertilisation qui existent. Tiens cette
fiche mise à notre disposition par le PADMAR. Elle résume les types
de fumure et leur dose d’application (Tableau 3). La fumure de fond
se fait par enfouissement de la matière organique lors de la prépa-
ration du sol. La fumure d’entretien se fait par épandage et par un
enfouissement de la matière organique à travers un binage.

Tableau 3 : Types de fumures et leurs doses d’application


Types de Matières Périodes Doses
fertilisation premières d’apport Kanti Hectare
(400 m²)
Matières Fientes de volaille, En fumure de fond
organiques bouse de vache ou sept (07) jours 10 tonnes
400 kg
bien décomposées après la levée
Matières NPK (14 - 23 – 14 ; 15 Vingt-un jours (21)
minérales 8 kg 200 kg
- 15 - 15 ou 10-20-20) après les semis
100 kg de
*Sulfate de Quarante-deux 4 kg (K2SO4)
K2SO4
potassium (K2SO4) (42) jours après les + 4 kg
+ 100 kg
+ Urée semis (Urée)
d’Urée

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1.3. Reconnaissance et gestion des nuisibles de la carotte


1.3.1. Maladies et ravageurs de la carotte
Germain : Merci M. Kpôtô. Dites-moi, la carotte est-elle aussi attaquée par des
nuisibles comme le chou par exemple ?

Kpôtô : Bien sûr Germain. L’alternariose, la fonte de semis et la bactériose


sont les principales maladies rencontrées en culture de la carotte
(Figure 11).
- L’alternariose se manifeste par l’apparition de taches noirâtres
bordées de jaune surtout sur les feuilles âgées (Figure 11a). Ces
taches peuvent aussi s’observer sur les racines

- La fonte de semis est la disparition des jeunes plants après la levée.


Elle se manifeste par la disparition des jeunes plants de carotte qui
laissent des plages vides par endroit sur les planches.

- La bactériose se manifeste par de petites taches jaunes au centre


brun sur les folioles. Au stade évolué, on observe un desséchement
des feuilles surtout à partie des bordures. En cas de forte attaque,
les taches gagnent les pétioles sous forme de stries brunes sur les
pétioles des feuilles de la carotte (Figure 11b).
a. Plants de carotte attaqués par l’alternariose
b. Plants de carotte attaqués par la bactériose de la carotte

a b

Figure 11 : Symptômes des maladies de la carotte - dégât de


l’alternariose (a) et dégâts de la bactériose (b)
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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Germain : Qu’en est-il des ravageurs ?

Kpôtô : À ce niveau, seuls les nématodes à galles causent le plus de dégâts.


Ils sont de petits vers invisibles à l’oeil nu. En effet, la présence de
ces vers dans le sol, provoque l’apparition des nodules et la déformation
des racines de la carotte (Figure 12).

Figure 12 : Dégâts des nématodes sur une racine de carotte

1.3.2. Protection phytosanitaire de la carotte


Germain : Que faut-il faire pour lutter contre ces maladies et ravageurs ?

Kpôtô : Tiens le tableau 4 qui résume les maladies, les ravageurs et les
méthodes de lutte appropriées.

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Tableau 4 : Maladies, symptômes et produits de lutte pour la carotte

Maladies/ Symptômes Matière active Dose Fréquence Délai


Ravageurs d’applica- avant
tion récolte
Hydroxyde de
Tous les
cuivre (IDEFIX
3 kg/ha 14 jours
Taches 65,6 WG)
noirâtres 14
Mancozèbe
Alternariose bordées de jours
(COGA 80 WP) 3 kg/ha
jaune sur les
feuilles Thiophanate - Tous les
Méthyl (TOPSIN 7 jours
0,5 kg/ha
M 70 WP)
Mancozèbe
Disparition 3 kg/ha
(COGA 80 WP)
Fonte des jeunes Dès la levée 14
Thiophanate
de semis plants après ou le jour jours
-Méthyl
la levée 0,5 kg/ du semis
(TOPSIN M 70
ha
WP)
-Petites Dès
taches jaunes l’apparition
Hydroxyde de
au centre des petites
cuivre + 1,5 kg
brun sur les taches 14
Mancozèbe de
Bactériose folioles jaunes sur jours
(IDEFIX 65,6 chaque
-Stries brunes les folioles
WG + COGA 80 matière
sur les des jeunes
WP) active
pétioles et plants de
la tige carotte
Présence de Tourteaux de En fumure 0 jour
3 t/ha
Nématodes nodules à la neem de fond
à galles surface des Épluchures de
racines En fumure
manioc 0 jour
8 t/ha de fond

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Germain : Est-ce tout ce qui existe pour lutter contre les nuisibles de la
carotte ?

Kpôtô : Oui.

Victoire : Humm ! Attention Kpôtô ! Avez-vous oublié les bonnes pratiques


culturales reçues lors des formations données par le Programme
Cultures Maraîchères (PCM) et le Laboratoire de Défense des
Cultures (LDC) de l’INRAB en collaboration avec World Vegetable
Center ?

Kpôtô : Pas du tout, Mme Victoire. Je tenais à présenter ces pratiques à


part.

Victoire : OK.

Germain : Quelles sont ces pratiques culturales, M. Kpôtô ?

Kpôtô : Il s’agit notamment, -i- d’utiliser les semences saines, -ii- d’augmenter
l’écartement des semis -iii- faire le semis dans un sol suffisamment
aéré et non inondé et - iv- faire la rotation avec les légumes appropriés
tels que l’amarante, le Tchiayo et l’oignon (Figure 13).

Oignon

Amarante Tchiayo

Carotte

Figure 13 : Un exemple de cycle de rotation


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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

1.4. Récolte de la carotte


Germain : M. Kpôtô. Madame Fêmi m’a dit hier que la récolte de la carotte
intervient entre 90 et 120 jours après le semis selon la variété.
Avez-vous des planches qui sont à maturité ?

Kpôtô : Oui. Suis-moi. Bonjour M’Po ! Comment se passe la récolte ?

M’Po : Très bien patron.

Kpôtô : Ok. Germain qu’observes-tu ?

Germain : Je vois M’Po qui arrache les carottes et les dépose en tas. Puis-je
essayer ?

Kpôtô : Vas-y jeune homme (Figure 14). Toutefois, fais attention.


Si tu constates que le sol est dur, tu peux utiliser le
transplantoir qui ressemble à une truelle.

Figure 14 : Récolte de la carotte

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Germain : C’est bien intéressant. Ah regardez ! C’est bien une carotte attaquée
par les nématodes ?

Kpôtô : Effectivement! Je vois que tu reconnais déjà quelques ravageurs


de la carotte. Quand ces dégâts sont importants, nous perdons
la valeur marchande de la production.

Germain : Ça se comprend. Je voulais même demander le rendement que


vous obtenez lorsque tout se passe bien.

Kpôtô : Eh bien ! Jeune homme, le rendement varie selon la période de


production. En période sèche, le rendement est de quinze (15)
tonnes à l’hectare. Par contre en période fraîche, qui est plus
propice, le rendement atteint quarante-cinq (45) tonnes à
l’hectare.

Germain : Quarante-cinq (45) tonnes ! Arrivez-vous à les conserver ?

Kpôtô : Non ! Nous procédons à une conservation sur les planches. Les
racines peuvent être conservées ainsi pendant 10 à 15 jours.
Certains conservent la carotte au frais après l’avoir débarrassé
de ses feuilles. Dans tous les cas il est difficile de conserver la
carotte sur une longue durée, c’est pourquoi il faut avoir un marché
d’écoulement disponible avant de produire.

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Commercialisation de la carotte

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Partie II
Calcul économique de la
production de la carotte

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

II. Rentabilité financière de la production de carotte


La rentabilité de la production de la carotte dépend fortement de l’entretien.
Ainsi les coûts considérés sont liés aux résultats issus des bonnes pratiques
de production de la carotte. En effet, le producteur doit posséder des outils
simples de gestion comme le cahier ou le registre afin d’y consigner régulière-
ment les dépenses effectuées et les recettes encaissées. Ainsi, il est en mesure
d’élaborer son compte d’exploitation à partir de ces outils.
En ce qui concerne le calcul des amortissements du dispositif d’irrigation et
du petit outillage, soulignons ici que tous les calculs sont identiques pour tous
les Référentiels Technico-Économiques -i- ‘Mieux produire la tomate en toute
période au Bénin’ (Mensah et al., 2019a), -ii- ‘Mieux produire l’oignon au Bénin
(Mensah et al., 2019c), -iii- ‘Les techniques culturales performantes du Gboma
pour l’amélioration des revenus des maraîchers au Bénin (Mensah et al., 2019d),
-iv- ‘Guide pratique pour la culture de l’amarante au Bénin’ (Mensah et al.,
2019e), -v- ‘Le chou en quantité et en qualité pour la sécurité alimentaire et
nutritionnelle au Bénin’ (Mensah et al., 2019f), - et -vi- ‘Maîtriser la culture du
Tchiayo, basilic africain un légume traditionnel au Bénin’ (Mensah et al., 2019h).

Germain : Madame Victoire ! Il paraît qu’il est très important de toujours


calculer la rentabilité financière d’une production. À quoi peut
servir ce calcul exactement ?

Victoire : Oui Germain. C’est très important de connaître la rentabilité


financière d’une production. En effet, ce calcul permet au pro-
ducteur de savoir s’il a récupéré tous les coûts investis dans la
production et généré un bénéfice à partir de l’activité.

Germain : Ah ! Je comprends. Et c’est vraiment très important. Alors, comment


dois-je procéder pour calculer la rentabilité de ma production
de carotte ?

Victoire : Le calcul de la rentabilité se fait en trois étapes à savoir : -i- le


calcul des coûts ou charges liées à la production de carotte, -ii- le
calcul des recettes ou la valeur des récoltes et -iii- la comparai-
son des charges et des recettes.
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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

2.1. Coût de production de la carotte

Germain : Vous avez tout d’abord parlé des coûts de production.


De quoi s’agit-il concrètement ?

Victoire : En effet, ces coûts de production sont de deux types : les coûts
variables et les coûts fixes de production. Les coûts variables sont
l’ensemble des dépenses engagées dans la main-d’oeuvre et les
intrants utilisés dans la production de la carotte. Les coûts fixes
sont la somme des charges de structure ou des dépenses liées aux
équipements utilisés dans le processus de production.

Germain : Comment les coûts variables sont-ils calculés ?

Victoire : Il faut d’abord calculer les dépenses engagées dans l’achat des in-
trants. Pour chaque intrant, son coût est égal à son prix unitaire
multiplié par la quantité utilisée dans la production. La somme
des coûts calculés des intrants correspond au coût total des différents
intrants utilisés. Les tableaux 5, 6 et 7 présentent comment ces
coûts sont calculés.

Coût d’un intrant A = Prix unitaire de l’intrant A x Quantité utilisée de


l’intrant A

Germain : Combien faut-il dépenser pour l’achat des intrants dans la production
d’un huitième d’hectare (1.250 m2) de carotte dans un système
irrigué ?

Victoire : Les dépenses liées aux intrants dans la production de 1.250 m2 de


carotte s’élèvent à 120.550 Fcfa dans le système irrigué. Les détails
sont présentés dans le tableau 5. Dans un huitième d’hectare on a
160 planches de 6 m² (1 m x 6 m).

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Tableau 5 : Calcul des dépenses liées aux intrants dans


la production de carotte
Intrants Quantité Unité Prix unitaire Coût des
(Fcfa) intrants (Fcfa)
Herbicide 0,25 litre 6.000 1.500
Semences 3 Boites de 50 g 12.500 37.500
Matière organique 1.250 kg 30 37.500
NPK 25 kg 300 7.500
K2SO4 12,5 kg 280 3.500
Urée 12,5 kg 300 3.750
Carburant 60 litre 400 24.000
Vidange 1 litre 4.500 4.500
Insecticide (4 fois) 0,25 litre 3.200 800

Coût total des intrants utilisés 120.550

Germain : Comment déterminer le coût de la main-d’oeuvre pour les opérations


culturales et le coût total de la main-d’oeuvre ?

Victoire : Le coût de la main-d’oeuvre pour chaque opération culturale est


déterminé par la valeur payée pour la maind’oeuvre salariée dans les
communes où se pratiquent les systèmes de culture décrits. Les dé-
penses investies dans la main-d’oeuvre sont la somme des coûts de
toutes les opérations culturales.

Germain : Comment puis-je évaluer les coûts variables totaux ?

Victoire : Les coûts variables totaux sont la somme des coûts des intrants et ceux
de la main-d’oeuvre. Les coûts variables calculés s’élèvent à 237.650
Fcfa sur un huitième d’hectare dans le système irrigué comme le
montre le tableau 6.

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Tableau 6 : Coût de la main-oeuvre et coût total variable


de production sur un huitième d’hectare
Rubrique Montant (Fcfa/1250 m2)
Pépinière ( 12 m²)
Labour manuel 8.000
Ramassage et confection de planche 8.000
Nivellement 1.600
Herbicidage de prélevée 500
Confection des poquets et semis 16.000
Fertilisation organique 8.000
Fertilisation minérale (NPK) 2.000
Fertilisation minérale (Urée + K2SO4) 2.000
Arrosage 45.000
Protection phytosanitaire 2.000
Désherbage (x3) 24.000
Coût total main-d’oeuvre 117.000
Coût total des intrants utilisés 120.550
Coût total variable de production 159.687

Germain : Comment puis-je estimer les coûts fixes liés au petit outillage utilisé
dans la production ?

Victoire : On commence d’abord par calculer l’amortissement annuel pour


chaque outil utilisé en multipliant la valeur unitaire de chaque
outil par la quantité disposée et en divisant par la durée de vie
de l’équipement. L’amortissement total annuel est ainsi calculé
en sommant les amortissements annuels de chaque équipement.
Ensuite, l’amortissement à considérer pour apprécier la rentabilité
tiendra compte du nombre de cycle de culture.

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

(Prix unitaire de l’outil A x Nombre d’outils A)


Amortissement de l’outil A =
(Durée de vie de l’outil A en année )

Germain : Comment dois-je calculer l’amortissement par cycle de production ?

Victoire : L’amortissement par cycle de production se calcule en divisant


l’amortissement total annuel par le nombre de cycles de la culture
dans une année. En considérant deux (02) cycles de production
par an pour la carotte, il est de 25.675 Fcfa dans le système ir-
rigué pour le petit outillage tel que présenté dans le tableau 7.
Pour le dispositif d’irrigation, l’amortissement dépend tu type de
système irrigué et de la zone (à nappe profonde, intermédiaire ou
moyenne.

Tableau 7 : Calcul de l’amortissement du petit matériel


utilisé dans la production de carotte
Prix Durée Quantité Amortisse-
Rubrique unitaire de vie ment
(Fcfa) (An) par an (Fcfa)
Houe 1.000 1,5 2 1.333,33
Daba 3.000 2 2 3.000
Faucille 2.000 2 2 2.000
Râteau 3.000 4 2 1.500
Traceur 1.000 3 2 666,67
Binette 1.000 2 2 1.000
Arrosoir 5.000 1 2 10.000
Pulvérisateur 17.500 1 1 17.500
Roulettes 3.000 5 1 600
Kit protection (Bottes, 25.000 2 1 12.500
Gangs, Cache-nez)
Cordeaux 2.500 2 1 1.250
Total amortissement deux cycles 51.350
Amortissement par cycle 25.675

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Germain : Qu’en est-il alors du dispositif d’irrigation ?

Victoire : L’amortissement lié au dispositif d’irrigation (aménagement + équi-


pements connexes) sont de 42.290 Fcfa pour le système à raccord
en zone peu profonde, 81.040 Fcfa pour le système à raccord en
zone intermédiaire ou profonde, 53.740 Fcfa pour le système à
bande en zone peu profonde, 92.490 Fcfa pour le système à bande
en zone intermédiaire ou profonde, 81.190 Fcfa pour le système à
tourniquets en zone peu profonde et 119.940 Fcfa pour le système à
tourniquets en zone intermédiaire ou profonde comme le montre le
tableau 8. Les détails sur les équipements et les calculs sont résumés
dans les Tableaux A1 et A2 en annexe.
Au total, les coûts fixes totaux pour la production de la carotte sont
la somme des amortissements du petit outillage, de l’aménagement
et des équipements connexes à l’aménagement. Ces coûts sont de
67.965 Fcfa pour le système à raccord en zone peu profonde, 106.715
Fcfa pour le système à raccord en zone intermédiaire ou profonde,
79.415 Fcfa pour le système à bande en zone peu profonde, 118.165
Fcfa pour le système à bande en zone intermédiaire ou profonde,
106.865 Fcfa pour le système à tourniquet en zone peu profonde et
145.615 Fcfa pour le système à tourniquet en zone intermédiaire ou
profonde.

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Tableau 8 : Calcul de l’amortissement des équipements du dispositif


d’irrigation
Système à raccord Système à bande Système à
tourniquets
Zone Zone Zone Zone
Rubrique Zone peu intermé- Zone peu intermé- peu intermé-
profonde diaire profonde diaire ou pro- diaire ou
ou pro- profonde fonde profonde
fonde
Coût de
l’aménagement 185.400 185.400 299.900 299.900 574.400 574.400

Amortissement
de
l’aménagement 18.540 18.540 29.990 29.990 57.440 57.440
par cycle de
production
Amortissement
de
l’équipement
connexe 23.750 62.500 23.750 62.500 23.750 62.500
(motopompe,
tank, etc.)
par cycle
Amortissement
total par cycle 42.290 81.040 53.740 92.490 81.190 119.940

2.2- Recette et marge brute tirées de la production de la carotte


Germain : Comment puis-je calculer la recette totale ou la valeur de la
production ?

Victoire : La recette totale de la production de carotte se calcule en multipliant


le nombre de planches (160 planches) par le prix unitaire de vente
d’une planche.

Germain : Quel est alors la recette totale sur un huitième d’hectare de carotte
en système irrigué ?
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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Victoire : Il faut remarquer qu’il existe deux (02) périodes de prix : la période
d’abondance où il existe une grande quantité de carotte sur le marché
(période de prix bas) ; la période de rareté où la carotte commence
par se raréfier sur le marché (période de hausse de prix). Pour la
période d’abondance, la recette totale calculée est de 4.000.000
Fcfa/1.250 m2 tandis que pour la période de rareté, elle est de
800.000 Fcfa/1.250 m2 comme le montre le tableau 9.

Germain : Comment dois-je calculer la marge brute de production de la carotte ?

Victoire : La marge brute issue de la production de carotte se calcule en faisant


la différence entre la recette totale et le coût variable de production
comme l’indique le tableau 9.

Germain : Quelle est la marge brute de production d’un huitième d’hectare de


carotte en système irrigué ?

Victoire : La marge brute de production en système irrigué est de 162.350


Fcfa/1 250 m2 en période d’abondance et de 562.350 Fcfa/1.250 m2
en période rareté comme l’indique le tableau 9.

Germain : Comment dois-je procéder pour connaître mon bénéfice brut par
investissement ?

Victoire : Le bénéfice brut par investissement est déterminé par le ratio de la


marge brute aux charges variables de production comme le montre
le tableau 9. Il permet de savoir le gain brut obtenu pour chaque 100
Fcfa dépensés dans l’achat des intrants et le paiement de la main-
d’oeuvre.

Germain : Combien je gagne en investissant 100 Fcfa dans la production de


carotte en système irrigué ?

Victoire : Chaque 100 Fcfa investis dans la production de carotte en sys-


tème irrigué permet de dégager un gain brut de 68 Fcfa en période
d’abondance et 237 Fcfa en période de pénurie comme le montre
le tableau 9.

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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Tableau 9 : Produit brut, marge brute et ratio marge brute et charges


variables d’une production de 160 planches de carotte
Rubrique Période Période de pénurie
d’abondance

Production totale (Planches) 160 160

Prix unitaire de vente (Fcfa) 2.500 5.000

Valeur de la production (Fcfa) 400.000 800.000

Coût des intrants (Fcfa) 116.050 116.050


Charges variables de production
237.650 237.650
(Fcfa)
Marge brute (Fcfa) 162.350 562.350
Ratio marge brute/Charges
0,68 2,37
variables

2.3. Marge nette, ratio marge nette et charges de production


Germain : Comment puis-je calculer la marge nette de production de la carotte ?

Victoire : La marge nette ou le bénéfice net de la production de la carotte en


tenant compte aussi bien des charges variables que des charges fixes
(Ensemble amortissements du matériel de production), se calcule en
soustrayant les charges fixes de production de la marge brute.

Germain : Quelle est la marge nette de production d’un huitième d’hectare de


carotte en système irrigué ?

Victoire : La marge nette de production en système irrigué à raccord est


de 94.385 Fcfa/1.250 m2 en période d’abondance et de 494.385
Fcfa/1.250 m2 en période de rareté pour la zone peu profonde tandis
qu’elle est de 55.635 Fcfa en période de prix bas et de 455.635 Fcfa
en période de hausse de prix pour le système irrigué à raccord en
zone intermédiaire ou profonde.
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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Victoire : Pour le système irrigué à bande, la marge nette est de 82.935 Fcfa en
période de prix bas et de 482.435 Fcfa en période de hausse de prix
en zone peu profonde tandis qu’elle est de 44.185 Fcfa en période
de prix bas et de 444.185 Fcfa en période de hausse de prix pour la
zone intermédiaire ou profonde.

Pour le système irrigué à tourniquet, la marge nette est de 55.485


Fcfa en période de prix bas et de 455.485 Fcfa en période de hausse
de prix en zone peu profonde tandis qu’elle est de 16.735 Fcfa en
période de prix bas et de 416.735 Fcfa en période de hausse de prix
pour la zone intermédiaire ou profonde comme le montre le tableau 10.

Germain : Comment dois-je procéder pour connaître mon bénéfice net par
investissement ?

Victoire : Le bénéfice net par investissement est déterminé par le ratio de la


marge nette aux charges totales de production. Il permet de savoir
le gain net obtenu pour chaque 100 Fcfa dépensés dans la production.

Germain : Combien je gagne en investissant 100 Fcfa dans la production de la


carotte en système irrigué ?

Victoire : Chaque 100 Fcfa investis dans la production de la carotte en système


irrigué à raccord permet de dégager un gain net de 31 Fcfa en période
de prix bas et 162 Fcfa en période de hausse des prix en zone peu
profonde et de 16 Fcfa en période de prix bas et 132 Fcfa en période
de hausse des prix en zone de nappe intermédiaire et profonde. En
système irrigué à bande, le gain net par 100 Fcfa investis est 26 Fcfa
en période de prix bas et 152 Fcfa en période de hausse des prix en
zone peu profonde et de 12 Fcfa en période de prix bas et 125 Fcfa
en période de hausse des prix en zone de nappe intermédiaire et
profonde. En système irrigué à tourniquet, le gain net par 100 Fcfa
investis est 16 Fcfa en période de prix bas et 132 Fcfa en période de
hausse des prix en zone peu profonde et de 4 Fcfa en période de
prix bas et 109 Fcfa en période de hausse des prix en zone de nappe
intermédiaire et profonde comme le montre le tableau 10.
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MIEUX PRODUIRE LA CAROTTE AU BÉNIN

Tableau 10 : Marge nette et ratio marge et charges de production


obtenus d’une production de un huitième d’hectare de carotte

Zone de nappe Zone de nappe intermédiaire


Rubrique peu profonde ou profonde
Période Période de Période Période de
d’abondance pénurie d’abondance pénurie
Système à raccord
Charges fixes
67.965 67.965 106.715 106.715
de production
Coût total de
305.615 305.615 344.365 344.365
production
Marge nette 94.385 494.385 55.635 455.635
Rentabilité
0,31 1,62 0,16 1,32
nette

Système à bande

Charges fixes
de 79.415 79.415 118.165 118.165
production
Coût total de
317.065 317.065 355.815 355.815
production
Marge nette 82.935 482.935 44.185 444.185
Rentabilité
0,26 1,52 0,12 1,25
nette

Système à tourniquet

Charges fixes
106.865 106.865 145.615 145.615
de production
Coût total de
344.515 344.515 383.265 383.265
production
Marge nette 55.485 455.485 16.735 416.735
Rentabilité
0,16 1,32 0,04 1,09
nette

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Conclusion
La carotte, considérée comme une culture exotique dans les conditions
du Bénin, est une source de revenu aux producteurs qui s’adonnent à sa
production. Le présent Référentiel Technico-Économique compile ainsi,
les opérations culturales telles que recommandées par la recherche et
qui permettent d’obtenir des rendements maximums pour sa production en
système irrigué. Il décrit également les étapes d’évaluation de la ren-
tabilité financière de l’activité de production de la carotte en suivant
l’itinéraire technique recommandé dans ce système. Ce document est
utile pour toute personne souhaitant mettre à jour ses connaissances
en matière de production et tout débutant ou personne désireuse de
se lancer dans la production durable de la carotte en système irrigué.
La promotion de l’utilisation de ce document permettra de parvenir à
l’amélioration de la productivité au niveau de la filière carotte et
d’atteindre une certaine autosuffisance en ce produit maraîcher.

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Annexes

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Tableau A1 : Amortissement par cycle de l’aménagement pour l’irrigation


de la carotte
Système à Système à bande Système
Rubrique raccord tourniquets
Coût
Quan- Montant Quan- Montant
tité tité
Aménagement
Coude 2.000 3 6.000 2 4.000
pression 63
Réducteur 2.000 2 4.000
de 63/25
Coude de 63 800 2 1.600
(PVC)
Tuyau de 25 1.800 1 1.800
Raccord 30.000 1 30.000
Pomme 2.000 2 4.000
Tuyau PVC 63 2.000 12 24.000 1 2.000 4 8.000
Colle Tangit 6.000 0,5 3.000 1 6.000 2 12.000
(1/2 kg)
Puits tubé 80.000 1 80.000 2 160.000 1 80.000
Embourg 1.000 1 1.000 2 2.000
de 63
Tuyaux 10.000 1 10.000 1 10.000
pression 63
T de 32 300 1 300
Bande de 32 15.000 4 60.000
Vanne de 32 1.000 1 1.000
Réducteur 700 8 5.600 2 1.400
de 63 par 50
Reducteur de 1.000 8 8.000 72 72.000
50 par 32
Tuyau de 32 2.500 2 5.000 18 45.000
Turniquets 1.000 72 72.000
T de 50 500 60 30.000

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Tableau A2 : Amortissement par cycle de production pour


les équipements connexes par type de zone d’irrigation
Rubrique Valeur Quan- Durée Amortis- Nombre Amortisse-
(Fcfa) tité de vie sement de cycle ment par
(année) annuel de cycle de
(Fcfa) production production
Zone de nappe peu profonde (1 à 15 m)
Motopompe 95.000 1 2 47.500 2 23.750
Zone de nappe intermédiaire (15 à 35 m)

Pompe 100.000 1 2 50.000 2 25.000


immergée
Forage 900.000 1 30 30.000 2 15.000
Support tank 500.000 1 20 25.000 2 12.500
Tank 100.000 1 5 20.000 2 10.000
Total amortissement 62.500

Zone de nappe profonde (plus de 35 à 45 m)

Pompe 100.000 1 2 50.000 2 25.000


immergée
Forage 900.000 1 30 30.000 2 15.000
Support tank 500.000 1 20 25.000 2 12.500
Tank 100.000 1 5 20.000 2 10.000
Total amortissement par cycle 62.500

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REMERCIEMENTS
Les auteurs adressent leurs sincères remerciements à l’endroit :
- du FIDA, de l’ASAP et de l’OFID pour avoir financé le Projet d’Appui au
Développement du Maraîchage (PADMAR) au Bénin ;
- de la coordination du PADMAR pour avoir initié l’élaboration de ce RTE ;
- de World Vegetable Center pour sa participation active à l’élaboration
de ce RTE ;
- des producteurs et des Techniciens Spécialisés en Maraîchage (TSM)
des zones de collecte des données socio-économiques ;
- de tous les acteurs du Système National de la Recherche Agricole
(SNRA) du Bénin qui ont contribué à la validation de ce RTE ;
- du Dr. Ahoyo Adjovi Nestor René, Directeur Général Adjoint et Diecteur
Scientifique de l’INRAB pour la relecture du manuscrit ;
- du Prof. Dr. Ir. Adjanohoun Adolphe, Directeur Général de l’INRAB
pour avoir préfacé ce manuscrit ;
- du Prof. Dr Ir. Mensah Guy Apollinaire, Directeur de recherche du
CAMES pour l’appréciation du manuscrit.

Ce Référentiel Technico-Economique (RTE) a été réalisé grâce au financement


du Projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMAR) au Bénin

Dépôt légal N° 11559, du 26/08/2019, Bibliothèque Nationale (BN) du Bénin, 3ème trimestre.
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ISBN : 978-99982-53-18-3