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Wikipédia:Sélection/Musique classique

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L'Anneau du Nibelung (Wagner)

La Walkyrie

Inspiré de la mythologie germanique et nordique, L'Anneau du Nibelung (Der Ring des Nibelungen), appelé encore le Ring ou la Tétralogie, est un cycle de quatre drames lyriques de Richard Wagner, inspiré de la mythologie germanique et nordique, et particulièrement du Nibelungenlied ou Chanson des Nibelungen, un poème épique allemand du Moyen Âge.

Passionné par le théâtre grec antique, Richard Wagner emprunte la structure en quatre parties des spectacles antiques. Il en tire aussi ce qu'il appelle le Gesamtkunstwerk, l'« art total » où tout est lié : théâtre, musique, poésie et peinture. Il ira jusqu'à construire un théâtre consacré à son œuvre, le Palais des festivals de Bayreuth.

Fruit de près de trente ans de gestation au cours desquels l'œuvre s'est transformée progressivement en une gigantesque allégorie sur la société, la politique, l'économie et le pouvoir, le Ring est qualifié par son auteur de « festival scénique en un prologue et trois journées ». Selon les interprétations, il peut en effet durer de treize à seize heures. Le poème compte plus de huit mille lignes et met en scène plus de trente personnages. La musique est construite autour de plus de quatre-vingts leitmotive - ou « thèmes conducteurs » - musicaux différents, sans compter les dérivés.

Les quatre opéras composant le cycle sont L'Or du Rhin (1869), La Walkyrie (1870), Siegfried et Le Crépuscule des dieux (1876).

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Boléro (Ravel)

Imperturbable, la caisse claire donne le rythme tout au long de l'œuvre.

Le Boléro de Maurice Ravel est une musique de ballet pour orchestre en do majeur composée en 1928 pour les ballets d'Ida Rubinstein.

Mouvement de danse au rythme et au tempo invariables, à la mélodie uniforme et répétitive, le Boléro de Ravel tire ses seuls éléments de variation des effets d'orchestration, d'un crescendo progressif et in extremis d'une courte modulation en mi majeur. Cette œuvre singulière, que Ravel disait considérer comme une simple étude d'orchestration, a suscité dès sa création une très large diffusion jusqu'à devenir, de nos jours encore, une des œuvres musicales les plus jouées dans le monde. Mais la popularité du Boléro tend à masquer l'ampleur de son originalité et les véritables desseins de son auteur.

Chant grégorien

Grégoire Ier dictant un chant Illustration d'un antiphonaire du XIe siècle.

Le chant grégorien est le chant liturgique officiel de l'Église catholique romaine. Remontant au Moyen Âge, il reste utilisé régulièrement dans certaines communautés religieuses ou traditionnelles, et à titre plus exceptionnel, dans les cérémonies particulièrement solennelles de la liturgie du rite romain.

Le chant grégorien est indissociable de la langue latine (et des quelques termes grecs ou hébreux qui apparaissent dans la liturgie latine). Il n'existe pas de pièce grégorienne "traduite" en langue vernaculaire. Ce lien au latin explique qu'il ne soit plus guère utilisé dans la pratique liturgique courante, bien qu'il reste, aux termes du concile Vatican II "le chant propre de la liturgie romaine" (constitution Sacrosanctum concilium, 116).

Indépendamment de la liturgie, le chant grégorien est aujourd'hui apprécié pour sa qualité esthétique. C'est un genre musical qui appelle au calme, au recueillement, à la contemplation intérieure.

Dans la musique occidentale médiévale, le chant grégorien est un genre musical sacré, essentiellement vocal et monodique, et appartenant au courant du plain-chant.

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Clarinette

Clarinette
Clarinette

La clarinette est un instrument à vent de la famille des bois à anche simple. Elle a été créée vers 1700 par Johann Christoph Denner (1655-1707) à Nuremberg sur la base d'un instrument à anche simple plus ancien : le « chalumeau ». La clarinette en si (ou B en anglais) en est le modèle le plus commun.

La clarinette est à perce cylindrique, ce qui la distingue du hautbois et du saxophone, tous deux à perce conique, et lui confère une aptitude au quintoiement. Son timbre chaud dans le registre grave, peut s'avérer extrêmement brillant voire agressif dans l'aigu.

De tous les instruments à vent, elle est celui qui possède le plus grand ambitus avec 3 octaves plus une sixte mineure soit 45 notes en tout. Elle se décline en une famille d'instruments presque tous transpositeurs, depuis la clarinette contrebasse, jusqu'à la clarinette sopranino, couvrant ainsi toute l'étendue d'un orchestre symphonique. À l'exception des percussions, la clarinette est l'instrument qui possède la plus grande famille.

Clavecin

Clavecin
Clavecin

Un clavecin est un instrument de musique à cordes muni d'un ou plusieurs claviers dont chacune des cordes est « pincée » par un dispositif nommé sautereau.

Terme générique, il désigne différents instruments d'une même famille, distincts par leur structure, leur forme, leurs dimensions ou leur timbre, chacun d'entre eux ayant souvent un nom spécifique. Le mot « clavecin », au sens restrictif, désigne alors le plus grand, le plus complet et le plus techniquement développé d'entre eux, généralement appelé « grand clavecin ».

Instruments spécifiques de la musique européenne, les clavecins ont connu leur apogée et suscité un très large répertoire au cours des XVIIe et XVIIIe siècles avant de connaître une longue éclipse pendant tout le XIXe. Ils ont retrouvé la faveur des musiciens et du public depuis le début du XXe.

Comme pour l'orgue, la puissance des sons émis ne dépend pas de la force avec laquelle le claveciniste frappe les touches, c'est la présence de registres affectés à chacun des claviers qui permet de varier les timbres. Pendant toute la période « baroque », c'était l'instrument de musique favori de la grande bourgeoisie, de la noblesse, de la monarchie. Il a été un des instruments privilégiés de l'écriture en contrepoint et de la réalisation de la basse continue. Mais ses possibilités expressives se sont révélées moins appropriées au style du classicisme naissant, et surtout par la suite, à la sensibilité du romantisme. Les compositeurs lui ont préféré le piano-forte, puis le piano nouvellement inventés. Le clavecin fut relégué au musée et disparut de la scène musicale alors qu'il avait inspiré les plus grands musiciens de l'époque baroque et notamment Bach, Scarlatti, Rameau. Redécouvert par quelques passionnés instrumentistes, musicologues et facteurs, il a aujourd'hui retrouvé toute sa place dans l'interprétation de la musique ancienne.

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Festival de Bayreuth

Le Festspielhaus

Le Festival de Bayreuth (Bayreuther Festspiele) est un festival d'opéra fondé en 1876 par Richard Wagner et consacré à l'exécution de ses dix principaux opéras. Il se tient chaque été au Palais des festivals de Bayreuth, un théâtre conçu par Wagner pour pouvoir réaliser sa conception particulière de l'ouvrage lyrique comme « œuvre d'art totale » (« Gesamtkunstwerk »).

Wagner cherchait également à assurer son indépendance financière et artistique. Une brouille avec son protecteur et mécène, le roi Louis II de Bavière, provoqua sa disgrâce et son départ de Munich, où il avait d'abord songé à installer son festival. Il envisagea de le fixer à Nuremberg, ville qu'il avait honorée dans son opéra Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg. Cependant, sur le conseil du chef d'orchestre Hans Richter, il s'intéressa à la ville de Bayreuth, en Franconie, qui réunissait trois grands avantages :

  • Un théâtre réputé, l'Opéra des Margraves (Markgräfliches Opernhaus), construit entre 1745 et 1748, dont la taille et la bonne acoustique étaient supposées pouvoir convenir à ses projets.
  • Une localisation hors des régions dans lesquels il avait cédé ses droits sur les représentations de ses œuvres en 1864 en raison de difficultés financières.
  • L'absence de réelle vie culturelle susceptible de faire concurrence à la maîtrise artistique qu'il recherchait, ce qui l'assurait que son festival serait le principal événement culturel de la ville.

Il s'agit de l'un des festivals de musique classique les plus prestigieux du monde. Il attire chaque année sur la « Colline sacrée » des mélomanes dont certains ont dû attendre des années pour obtenir une place, la demande étant plus de huit fois supérieure à l'offre malgré un répertoire ne comprenant qu'une dizaine d'opéras.

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Festival de Salzbourg

Le Festival de Salzbourg (Salzburger Festspiele) est un festival d'opéra, de théâtre et de musique classique créé en 1920 par Max Reinhardt et Hugo von Hofmannsthal, et qui a lieu chaque été à Salzbourg (Autriche). C'est l'un des festivals les plus célèbres du monde, en particulier pour la musique et l'opéra, et il attire chaque année près de 240 000 visiteurs, dont deux tiers d'étrangers.

Le Festival est connu pour le chic de ses habitués, qui portent très majoritairement des tenues de soirée, même pendant les grandes chaleurs ou pour les représentations en matinée.

Le Festival de Pâques de Salzbourg, créé en 1967 par Herbert von Karajan, est totalement indépendant du festival d'été, avec lequel il réalise cependant des coproductions.

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Histoire du clavecin

Le facteur anglais Burkat Shudi, en famille, accorde un clavecin vers 1742.
Le facteur anglais Burkat Shudi, en famille, accorde un clavecin vers 1742.

Instrument spécifique à la musique européenne, le clavecin apparaît au cours du XIVe siècle dans les pays bourguignons et italiens. Sous ses différentes formes (épinette, virginal, grand clavecin, clavicythériumetc.), il connaît un développement technique et une diffusion géographique rapides dans les pays d’Europe occidentale, gagnant la faveur des princes, des nobles puis de la bourgeoisie par ses possibilités musicales étendues et par son caractère d’objet de luxe et de prestige.

Il devient un des instruments les plus en vue dans le domaine de la musique profane ; les progrès de la facture suscitent ou accompagnent le développement du large répertoire qui lui est consacré dès le XVe siècle et qu’il partage tout d’abord avec l’orgue avant de trouver son indépendance et son caractère propre pendant la période baroque : il est tout à la fois concertant, soliste et vecteur principal de la basse continue.

Intimement lié à l’esthétique baroque et à la primauté du contrepoint, symbole musical de l’Ancien Régime, il est pratiquement abandonné vers la fin du XVIIIe siècle pour laisser la place au piano. Cette éclipse dure plus d’un siècle.

Il suscite à nouveau l’intérêt, de façon progressive, à partir de la fin du XIXe siècle, à la faveur de la redécouverte de la musique ancienne. De nombreuses évolutions techniques lui sont alors appliquées avant un retour marqué aux principes et méthodes de la facture traditionnelle dans la seconde moitié du XXe siècle. Il a dorénavant retrouvé une place significative dans l’interprétation d’œuvres anciennes ou contemporaines.

L’histoire du clavecin est, en tant que telle, une science récente car aucun traité d’ensemble sur ce sujet n’a été rédigé avant la période moderne. Elle s’appuie sur une iconographie et des documents écrits épars et disparates et sur l’étude des instruments anciens, souvent profondément altérés au cours de leur existence et aujourd’hui conservés dans les musées et les collections privées ; si nombre d’entre eux sont signés, datés et susceptibles d’un suivi dans les archives, beaucoup d’autres sont anonymes et ouvrent encore un vaste champ d’investigation aux experts.

Mstislav Rostropovitch

Mstislav Rostropovitch
Mstislav Rostropovitch

Mstislav Leopoldovitch Rostropovitch est un violoncelliste, chef d'orchestre et pianiste russe, né le à Bakou (RSS d'Azerbaïdjan, URSS) et mort le à Moscou (Russie). Il restera dans l'histoire comme un défenseur de la liberté et un virtuose qui a marqué le paysage musical international de la seconde moitié du XXe siècle.

En tant que violoncelliste, il a suscité un nombre considérable d'œuvres (plusieurs centaines) et a poursuivi sa vie durant l'objectif avoué de constituer à son instrument un répertoire dont il jugeait qu'il était jusqu'alors insuffisant (en comparaison de celui du violon par exemple).

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Orchestre philharmonique de Vienne

Le Musikverein, résidence de l'Orchestre philharmonique de Vienne
Le Musikverein, résidence de l'Orchestre philharmonique de Vienne

L'Orchestre philharmonique de Vienne est un orchestre symphonique autrichien considéré comme l'un des plus prestigieux au monde. Il est un symbole de la culture et de l'histoire viennoises. Le « son » de l'orchestre est raffiné, soyeux et coloré avec une tendance à la prédominance des sonorités graves, une sonorité unique et facilement discernable.

Il est fondé en 1842 et, après des débuts difficiles, devient l'un des meilleurs orchestres de Vienne. Les chefs les plus illustres vont en perfectionner l'excellence. L'orchestre a compté dans son effectif des membres prestigieux comme Hans Richter, Arthur Nikisch, Franz Schmidt, Willi Boskovsky. Ses membres sont recrutés exclusivement parmi ceux de l'Orchestre de l'Opéra d'État de Vienne.

La résidence principale de l'orchestre est le Musikverein, une salle de concert rectangulaire magnifique, aux tons ivoires et dorés et à l'acoustique exceptionnelle. Il se produit chaque été au Festival de Salzbourg. Depuis 1941, l'orchestre donne chaque 1er janvier un concert dédié à la musique de la famille Strauss : le célèbre concert du Nouvel An.

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Orgue

Orgue
Orgue

Le mot orgue désigne, jusqu’au XXe siècle, un type d’instrument de musique multiforme dont les caractéristiques communes sont :

  • d’être joué à l’aide d’un ou de plusieurs claviers, et d’un pédalier (le plus souvent) ;
  • de produire les sons à l’aide d’ensembles de tuyaux sonores alimentés par une soufflerie, appelés « jeux » ou « registres ».

On s’accorde à dire que le premier orgue a été inventé par un grec, Ktésibios, au IIIe siècle av. J.-C. Utilisant déjà une mécanique assimilable à un clavier, et une soufflerie dont la pression était donnée par l’eau, cet ancêtre a tout naturellement reçu le nom « hydraule ».

D'autres types d'instruments qualifiés d'orgue sont :

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Salle Pleyel

La salle Pleyel est une salle de concerts symphoniques située dans le VIIIe arrondissement de Paris et inaugurée en 1927. Depuis septembre 2006, elle accueille en résidence l’Orchestre de Paris et l’Orchestre philharmonique de Radio France.

De style art déco, elle est généralement considérée comme l’une des grandes salles du XXe siècle. C'est avec la salle Olivier-Messiaen de la maison de Radio France le seul auditorium spécifiquement construit pour la musique symphonique à Paris. Elle a contribué à l’animation de la vie musicale de la capitale en accueillant depuis son ouverture environ vingt-cinq millions de spectateurs lors de vingt mille concerts. Plusieurs fois rénovée, elle a rouvert en septembre 2006 après quatre années d’interruption.

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Sonate pour piano nº 32 de Beethoven

La Sonate pour piano no 32 en ut mineur, opus 111, a été composée par Ludwig van Beethoven entre 1820 et 1822. Dernière sonate du compositeur, elle est, avec les Variations Diabelli op. 120 (1823) et les deux recueils de Bagatelles op. 119 (1822) et 126 (1824), une des dernières œuvres pour piano de Beethoven. Son second mouvement, une Arietta à variations, est parfois surnommé « l'adieu à la sonate ».

Beethoven a conçu le plan de ses trois dernières sonates pour piano (op. 109, 110 et 111) au cours de l'été 1820, tandis qu'il travaillait à la Missa Solemnis. La composition de la sonate opus 111 a représenté un travail long et complexe. Bien que l'œuvre n'ait été sérieusement ébauchée qu'à partir de 1819, le fameux premier thème de l’allegro ed appassionato a été retrouvé dans un cahier d'esquisses de 1801, contemporain de la Deuxième Symphonie. L’Arietta résulte, elle aussi, d'un travail de recherche thématique considérable. Les esquisses retrouvées semblent indiquer que c'est à partir du moment où le second mouvement prend véritablement forme que Beethoven abandonne l'idée d'un troisième, la sonate lui apparaissant alors construite de façon idéale.

Maestoso – Allegro con brio ed appassionato
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Arietta – Adagio molto, semplice e cantabile
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Musique minimaliste

Quelques compositeurs du courant minimaliste (de gauche à droite) : Steve Reich, Philip Glass, John Adams, Terry Riley, Michael Nyman, et Arvo Pärt.
Quelques compositeurs du courant minimaliste (de gauche à droite) : Steve Reich, Philip Glass, John Adams, Terry Riley, Michael Nyman, et Arvo Pärt.

La musique minimaliste est un courant de musique contemporaine apparu dans les années 1960 aux États-Unis, qui représente une part importante de la musique classique de ce pays. En France, le courant est fréquemment appelé musique répétitive, et désigne plus spécifiquement l’ensemble des œuvres utilisant la répétition comme technique de composition. Les principaux compositeurs de musique minimaliste sont La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, et John Adams. L’œuvre considérée comme fondatrice du minimalisme est In C de Terry Riley, composée en 1964. La musique minimaliste est parfois désignée sous l’étiquette plus large de musique post-moderne.

Plus qu’un retour à la tonalité, le courant est surtout caractérisé par l’utilisation d’une pulsation régulière et la répétition de courts motifs évoluant lentement. Au-delà d’un mouvement de réaction au sérialisme, alors dominant en Europe, la musique minimaliste marque l’émergence d’une musique américaine novatrice, déliée de ses attaches européennes. Les compositeurs minimalistes ont aussi opéré un retour vers plus d’émotivité musicale, au lieu de l’approche essentiellement intellectuelle de la musique sérielle, ou l’approche conceptuelle de la musique expérimentale telle que la pratique John Cage. Après des débuts difficiles hors des circuits traditionnels de la musique classique, la musique minimaliste a acquis l’adhésion d’un certain public, venant parfois d’univers différents comme le jazz, le rock, les musiques improvisées ou la musique électronique. La télévision et le cinéma ont utilisé abondamment cette musique, en particulier les œuvres de Philip Glass, contribuant à sa diffusion jusque dans le grand public. De violentes critiques se sont aussi exprimées de la part du monde musical envers le courant minimaliste, l’accusant de produire une musique de consommation, superficielle, et sans âme.

Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

Autoportrait d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann
Autoportrait d'Ernst Theodor Amadeus Hoffmann

Ernst Theodor Wilhelm Hoffmann, né le à Königsberg, en province de Prusse-Orientale, et mort le à Berlin (à l'âge de 46 ans), est un écrivain romantique et un compositeur, également dessinateur et juriste prussien.

Juriste de formation, Hoffmann sert dans l'administration prussienne de 1796 à 1806, puis de 1814 à sa mort. Également dessinateur et peintre, son indépendance d'esprit et son goût de la satire lui valent à plusieurs reprises de sérieux ennuis auprès de ses supérieurs hiérarchiques, qu'il n'hésite pas à caricaturer. C'est surtout en raison de son activité littéraire que Hoffmann est célèbre. Connu sous le nom d'« E. T. A. Hoffmann », il est l'auteur de nombreux contes (Märchen en allemand) comme : L'Homme au sable, Les Mines de Falun ou Casse-noisette et le roi des souris et de plusieurs romans, dont son œuvre principale Le Chat Murr. Il devient alors, dès les années 1820, l'une des illustres figures du romantisme allemand et il inspire de nombreux artistes, en Europe comme dans le reste du monde. Par exemple, Jacques Offenbach écrit l'opéra fantastique en cinq actes Les Contes d'Hoffmann en s'inspirant de l'univers du romantique allemand...

L'Amour de loin

La mort de Jaufré Rudel dans les bras de la comtesse de Tripoli, enluminure du XIIIe siècle.
La mort de Jaufré Rudel dans les bras de la comtesse de Tripoli, enluminure du XIIIe siècle.

L'Amour de loin est un opéra de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho sur un livret de l'écrivain franco-libanais Amin Maalouf, créé en 2000 à Salzbourg et inspiré par l'œuvre du troubadour du xiiie siècle Jaufré Rudel.

Le récit se déroule sur cinq actes écrits en français, bien que le livret intègre des passages en langue d'oc, langue du troubadour, lorsque le librettiste reprend des passages des chansons du poète. Vantant les vertus d'un amour de loin et épris sans l'avoir vue de Clémence, la comtesse de Tripoli, charmé par la description qu'en fait Pèlerin — intermédiaire outremer entre les deux — Jaufré Rudel entreprend une traversée de la mer Méditerranée pour la rejoindre. Au terme d'un voyage empli de doutes et d'interrogations, le poète meurt dans les bras de son aimée.

Premier opéra de la compositrice, le succès de celui-ci la propulse définitivement sur la scène internationale et cristallise le départ d'une carrière dans la composition d'ouvrages lyriques pour la scène. L'Amour de loin est également la première collaboration de Kaija Saariaho avec l'écrivain Amin Maalouf ainsi que le metteur en scène américain Peter Sellars, créateur scénique de cet opéra et de plusieurs autres suivants de la compositrice. La nouvelle production que connaît L'Amour de loin en 2016 au Metropolitan Opera de New York remporte un succès notable et démontre l'intérêt que suscitent cette œuvre et sa compositrice sur le plan international.

Amers (Saariaho)

Amers est une œuvre concertante en deux mouvements de la compositrice finlandaise Kaija Saariaho, pour violoncelle solo et un ensemble comprenant un piccolo, un hautbois, une clarinette, une clarinette basse, un cor, deux percussionnistes, une harpe, deux claviers, auxquels s'ajoutent des sons électroniques synthétisés par ordinateur.

L'œuvre, composée en 1992, constitue une synthèse des techniques de la musique spectrale au début des années 1990.

Mel Bonis

Mel Bonis à 27 ans, par Charles-Auguste Corbineau (1885).
Mel Bonis à 27 ans, par Charles-Auguste Corbineau (1885).

Mel Bonis (de son vrai nom Mélanie-Hélène Bonis), née le à Paris et morte le à Sarcelles, est une compositrice post-romantique française.

Élève notamment de César Franck et de Charles Koechlin, elle fait partie, à partir du début du xxe siècle, des artistes les plus avant-gardistes en France. Même si elle ne côtoie pas beaucoup de compositeurs contemporains, son style s'apparente à celui de l'un de ses maîtres, Gabriel Fauré, ainsi qu'à d'autres compositeurs comme Franck et Debussy. Elle a aussi un rôle de pédagogue, notamment auprès des enfants.

Compositrice prolifique, elle compose environ deux cents œuvres tout au long de sa vie, favorisant le piano, mais composant aussi pour de petits ensembles instrumentaux et quelques œuvres pour orchestre. Faisant partie de la vie mondaine parisienne, elle est coutumière des salons et pioche dans les œuvres littéraires de ses proches la matière de ses mélodies.

Dans les années 1990, elle est redécouverte par les musicologues allemands Eberhard et Ingrid Mayer et son arrière-petite-fille, Christine Géliot, tâche de faire revivre, avec l'aide de l'Ensemble Mel Bonis, l'œuvre de son aïeule.

Augusta Holmès

Augusta Holmès photographiée par L. Taponier au cours des années 1880.
Augusta Holmès photographiée par L. Taponier au cours des années 1880.

Augusta Mary Anne Holmès, née Holmes le à Paris et morte le dans la même ville, est une poétesse et compositrice française aux origines britannique et irlandaise. Elle grandit à Versailles, où elle côtoie les salons et sociétés artistiques de son époque, fréquentant des personnalités comme Charles Gounod ou Camille Saint-Saëns. En 1879, elle prend la nationalité française et ajoute un accent grave à son nom de famille.

Grande mélodiste, élève de César Franck, amie de Franz Liszt et émule de Richard Wagner, elle compose avec un grand succès plusieurs symphonies et poèmes symphoniques à l'image des Argonautes, pour lequel elle devient très renommée, ainsi que quatre opéras, dont son plus célèbre, La Montagne noire, représenté à l'Opéra de Paris en 1895. Dans un autre genre, elle est l'autrice du noël Trois anges sont venus ce soir, popularisé par Tino Rossi.

À l'image de son idole, Richard Wagner, dont elle possédait un portrait dans son salon de travail, elle écrit elle-même les textes de ses œuvres, qu'il s'agisse de ses très nombreuses mélodies, du texte de ses poèmes symphoniques avec voix ou même des livrets de ses opéras. Elle a été pendant un temps la compagne de l'écrivain Catulle Mendès, avec qui elle a eu plusieurs enfants.

Sarabandes (Satie)

Manuscrit de la Première sarabande pour piano.
Manuscrit de la Première sarabande pour piano.

Sarabandes est un recueil de trois pièces pour piano d'Erik Satie composées en 1887.

Elles sont parmi les premières œuvres du compositeur à avoir été publiées après le concert de la Société musicale indépendante donné en 1911 dans lequel Maurice Ravel, dédicataire de la Deuxième Sarabande, a interprété la pièce. C'est notamment par ce concert qu'Erik Satie commence à voir sa notoriété s'installer dans le milieu musical parisien. Les Sarabandes s'inscrivent dans une logique de pièce pour piano dont la symbolique trinitaire importe autant que le côté railleur voire « phonométrique » comme le compositeur le dit de ses propres pièces, cherchant à étudier le son pour ce qu'il est et non plus pour ce qu'il porte comme éventuel message.

Les Sarabandes s'inspirent pour une grande part du compositeur Emmanuel Chabrier, mais elles ont influencé à leur suite beaucoup de compositeurs comme Claude Debussy, qui écrira ainsi une Sarabande dans Pour le piano. La symbolique de ces pièces est plus obscure et moins étudiée que les célèbres Gymnopédies, mais elles ont eu une forte influence sur les compositeurs de la génération suivante comme Maurice Ravel, Francis Poulenc et Darius Milhaud.