La CNCC a publié la 4ème édition de son baromètre annuel, étude portant sur une analyse des données issues des déclarations d'activité faites en 2023 par les professionnels sur les audits réalisés au titre de l'exercice 2022, et des résultats d’une enquête conduite en mars 2024, à laquelle plus de 1 700 professionnels ont répondu.
Selon les rapporteurs de l'étude, les informations proposées dans le baromètre sont tributaires d’un contexte qui doit venir éclairer sa lecture, celui d’un climat économique toujours difficile pour les dirigeants d’entreprise. Ces derniers sont toujours en butte à l’inflation, aux problématiques de recrutement, d’approvisionnement et de financement, confrontés à une multiplication de normes et à l’émergence de nouveaux risques, numériques et environnementaux.
Ce constat ne suffit pas à endiguer un recul continu et progressif de la présence du commissaire aux comptes au sein du tissu économique des PME, en partie attribuable aux effets de la loi PACTE. La profession reste malgré tout mobilisée et développe de nouvelles compétences au service des dirigeants, pour jouer pleinement son rôle face au défi de la durabilité.
En tant qu’observateurs privilégiés de la vie des entreprises, les commissaires aux comptes connaissent pleinement les contraintes qui sont les leurs et la complexité à laquelle elles sont confrontées. Leur présence à leurs côtés constitue, plus que jamais, un atout indéniable pour mieux comprendre les enjeux, analyser et maîtriser les risques et apporter les informations essentielles à leur environnement.
Le rôle principal de la profession est de créer la confiance attendue pour obtenir des financements, attirer des investisseurs et consolider les relations avec leurs parties prenantes. À cet égard, simplifier la vie des entreprises, alléger la charge que représente la complexité administrative, c’est aussi faciliter l’accès à l’ensemble des dispositifs qui leur permettent de mener à bien leur projet d’entreprise et de se projeter dans une dynamique de développement.
Les seuils de nomination obligatoire existent pour assurer un niveau minimum de sécurisation du tissu économique et de transparence, au bénéfice de tous les acteurs économiques. En pratique, à l’échelle des entreprises, les dirigeants d’entreprise font le choix du commissaire aux comptes dès lors que la taille de l’entreprise, la complexité de sa gouvernance ou de son activité l’appellent. On observe ainsi, depuis les premières éditions du baromètre, que la proximité des seuils de 4 millions de total bilan et de 8 millions de chiffre d’affaires crée un besoin de confiance auquel la nomination d’un auditeur légal répond.
À noter que pour 50 % des entreprises sous les seuils de nomination obligatoire, les honoraires du commissaire aux comptes représentent moins de 4 000 euros et 0,2 % ou moins de leur CA. Selon la CNCC, ces chiffres doivent être mis en perspective du bénéfice de l’intervention d’un auditeur pour les entités qui recourent à la certification, en termes d’accès au financement et de maîtrise des risques.