Le Contrôle de L'exécution Budgétaire
Le Contrôle de L'exécution Budgétaire
Le Contrôle de L'exécution Budgétaire
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Sommaire
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Introducton
Le respect de la légalité est en effet, la base de l’Etat de droit qui régit les
rapports des citoyens avec l’administration. Dans notre État décentralisé, il
contribue également à garantir l’équilibre des pouvoirs entre l’État et les
collectivités territoriales.
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Certes, si certains organes sont des institutions essentiellement de contrôle
des finances publiques, pour d’autre cette tâche n’est qu’une des nombreuses
missions confiées par les textes de création.
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Parte I : Le contrôle de l’exécuton budgétaire
L’administraton centrale est représentée sur le plan local ; par les organes qui
relèvent du ministère de l’intérieur et ceux qui relèvent du ministère des fnances.
1- L’obligaton d’équilibre :
Le dahir relatf à l’organisaton des fnances locales ; précise dans son artcle n°5 que
le budget communal doit être équilibré dans chacune de ses deux partes.
Une dépense obligatoire est une dépense que la loi impose de prévoir dans le budget.
Ainsi l’artcle n°22 du dahir relatf à l’organisaton fnancière des collectvités locales,
énumère de manière limitatve, 14 dépenses obligatoires pour les budgets communaux.
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Ces dépenses obligatoires peuvent être classées en trois grandes catégories :
1-L’IGAT :
Dans le cadre de l’exercice de leurs fonctons, les inspecteurs reçoivent des letres de
mission signées par le ministre de l’intérieur. A l’issue de celle-ci, ils rendent compte
individuellement de leurs inspectons ou de leurs missions, par des rapports écrits.
2- L’IGFL :
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En outre, le contrôle doit englober toute entté bénéfciant d’un prêt, d’une garante
ou d’une subventon de la part des organismes susvisés. Autrement dit, l’inspecton doit
concerner tous les ordonnateurs, tous les comptables, tous les régisseurs des enttés locales
et leurs préposés.
Le contrôle doit être au moins annuel pour chaque poste. Une liste mensuelle de ces
postes à vérifer est arrêtée sur propositon de l’inspecteur générale des fnances locales.
L’inspecton est efectuée par une brigade de vérifcaton composée d’un chef de
mission et de deux inspecteurs. L’inspecton de chaque poste donne lieu à l’établissement
d’un rapport de vérifcaton, où sont consignés les errements décelés, les recommandatons
et les suggestons des inspecteurs.
Au cas où des faits graves venaient à être découverts alors de l’inspecton, ils
devraient immédiatement signalés au ministre de l’intérieur, qui insttue une commission
composée du gouverneur de la province ou de la préfecture, d’un membre de la DGCL, d’un
membre de l’IGFL et du président de la collectvité contrôlée. Celle-ci veille aux
redressements des errements signalés et éventuellement à l’adopton des recommandatons
et suggestons contenues dans les rapports.
Le système de contrôle qu’on qualife de concomitant, peut être repensé, pour plus
d’efcacité, à travers notamment la créaton d’un noyau, sufsamment autonome à l’échelle
régionale qui assurera de près les opératons d’inspecton et de contrôle relevant jusque là
d’organe placés au niveau central et qui jouera un important rôle d’assistance et de suivi des
actons de mise à niveau à l’égard notamment des pettes et moyennes collectvités.
Car en défnitve et en dépit des eforts de coordinaton dans les interventons des
organes de contrôle, le système actuel ne garantt pas nécessairement la périodicité ou l
fréquence requises pour ces interventons surtout pour les collectvités géographiquement
éloignées de la capitale.
Le ministère des fnances, veille à une exécuton régulière, saine et efcace de toutes
les opératons fnancières des collectvités locales.
Son contrôle porte essentellement sur les opératons comptables, et s’efectue par
l’intermédiaire de l’inspecton générale des fnances, et par la voie hiérarchique. Ce contrôle
permet à l’administraton centrale de disposer d’informatons relatves à la geston locale.
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1- L’Inspecton Générale des Finances (IGF) :
L’IGF intervient à posteriori et de façon ponctuelle pour efectuer ses vérifcatons sur
les services, enttés et organismes divers soumis à son contrôle. Il complète ainsi les
contrôles permanents déjà exercés par d’autres administratons telles que le contrôle général
des engagements des dépenses (CGED), la directon des établissements publics et des
partcipatons (DEPP) et la trésorerie paierie générale (TPG).
Concernant les collectvités locales, les rapports de l’IGF les concernant, metent
l’accent sur certaines anomalies réunies comme suit :
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* Indiscipline budgétaire consistant à dissimuler des dépenses d’équipement
fnancées par des crédits de fonctonnement ;
Les vérifcatons sont efectuées sur place au cours des tournées inopinées, elles sont
sanctonnées par un rapport contradictoire transmis au supérieur hiérarchique.
Cependant, dorénavant la tendance nouvelle dans la mission de l’IGF est de faire des
propositons concrètes en vue de la ratonalisaton et de l’optmisaton des dépenses
publiques, ainsi que l’amélioraton de collecte des ressources publiques.
Les principales missions qui lui sont évolues, exigent une structuraton adéquate de
son organisaton alliant souplesse et efcacité, en tenant compte des réformes
insttutonnelles engagées par le pays.
2- Le contrôle hiérarchique :
Il s’agit donc d’un contrôle du supérieur hiérarchique sur ses subordonnés, il est
exercé a priori, en vue de suivre toute l’actvité des subalternes.
"Le trésorier général suit l’exécuton de toutes les opératons efectuées par ses
subordonnés; il exerce également une vérifcaton sur place par l’intermédiaire d’agents
d’inspecton propres à la trésorerie générale. Cete vérifcaton est sanctonnée par un procès
verbal qui comprend des observatons et des demandes d’explicatons ».
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Le receveur des fnances, de son coté, exerce un contrôle sur place sur la geston des
percepteurs.
Ainsi, « le receveur » bien placé pour assurer une véritable co-geston grâce aux
prérogatves qui lui ont été reconnues, aussi bien en tant que contrôleur des engagements
de dépenses, qu’en tant que contrôleur de la régularité de la percepton et de la créance.
Le receveur communal se voit jouer un rôle "à double casquete", il est en même
temps, le contrôleur des engagements de dépenses, et comptable assignataire des
collectvités locales.
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Le contrôleur est appelé à vérifer, si la percepton en queston est prévue dans le
budget, si les textes en vigueur sont respectés, il est tenu de vérifer également l’exacttude
matérielle de la créance, ainsi que les pièces justfcatves, l’artcle 21 du décret de 1976
( comptabilité publique ) précise qu’aucune percepton ne peut être efectuée que sur la
base, d’un ttre légalement établi, l’artcle23 du même décret dispose que :
« La percepton de toutes les créances autres que celles comprises dans les rôles
d’impôts d’Etat; s’efectue en vertu d’ordres de recetes collectfs ou individuels établis et
rendus exécutoires par les ordonnateurs… ».
A ce ttre, le receveur est tenu de vérifer, les bases de liquidaton, les éléments
permetant l’identfcaton du débiteur, ainsi que tous renseignement de nature à permetre
le contrôle de la régularité de la percepton l’imputaton et les pièces justfcatves (artcle25
du décret sus-cité).
Pour les recetes encaissées au comptant, les ttres de recetes sont établis, au ttre
de chaque mois pour régularisaton (artcle 28 du même décret).
Le C.E.D est exercé par un corps spécial, en l’occurrence, les contrôleurs fnanciers,
leur contrôle consiste en l’appositon d’un visa préalable à toute propositon d’engagement
de dépenses.
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Ce contrôle a pour objet de vérifer si l’engagement « est fait sur un crédit disponible,
correspond à la rubrique budgétaire à laquelle il est proposé de l’imputer, est régulier au
regard des lois et règlement qui lui sont applicables ». Ils vérifent également si l’engagement
proposé porte bien sur le total de la dépense à laquelle l’administraton s’oblige pour toute
l’année d’imputaton.
Le contrôleur général et les contrôleurs disposent d’un délai de cinq jours, à compter
de la date de dépôts de la propositon d’engagement pour donner leur visa, le refuser ou
faire connaitre leurs observatons.
Il s’agit donc d’un contrôle préalable, préventf, des dépenses communales, qui se
limite au niveau de la régularité budgétaire et de la légalité de la dépense, et il n’a pas à juger
l’opportunité de ladite dépense.
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doute de l’intérêt ou de l’utlité de la dépense. Toutefois, sur le plan pratque, ce contrôle se
limite aux seuls aspects de la régularité.
Il faut noter en dernier lieu, qu’un arrêté conjoint des ministres de l’intérieur et des
fnances, fxe une liste de dépenses pouvant être payées sans ordonnancement préalable, et
échappent ainsi au visa du contrôleur fnancier.
Ainsi, aucun paiement ne peut être efectué sans l’existence d’un "ordre de
paiement" (un mandat), adressé par l’ordonnateur au comptable habilité.
Le comptable est tenu de vérifer, la validité de la créance en vue d’apposer son visa :
"vu bon pour payer".
* L’exacttude de la liquidaton ;
* Le visa du C.E.D ;
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Dans ce dernier cas, l’ordonnateur a la possibilité de "réquisitonner" le comptable,
c'est-à-dire, qui’ il peut sauf dans le cas du service non fait, ou d’invalidité de la créance,
requérir le paiement par écrit, sous sa responsabilité personnelle, celle du comptable se
trouve ainsi dégagée.
Ce contrôle est exercé par le receveur, bien placé pour assurer une véritable
cogeston grâce aux prérogatves qui lui ont été reconnues, aussi bien, en tant que contrôleur
des engagements de dépenses, qu’en tant que contrôleur de la régularité de la percepton et
de la créance. En d’autres termes le percepteur intervient aussi bien a priori au stade de la
prise de décision, qu’à posteriori au stade de l’exécuton de la décision.
Toute percepton de recetes doit s’efectuer par référence au budget, le receveur doit
s’assurer que tous les textes en vertu desquels s’efectue la percepton sont respectés.
Un tel contrôle confère au receveur un très large pouvoir puisqu’il lui accord la
possibilité d’apprécier « souverainement la possibilité d’octroi ou de refus de son visa ».
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des justfcatons, le respect des règles de prescripton et de déchéance et le caractère
libératoire du règlement ».
D’un point de vue formel, l’exercice de ce droit est consécutf au refus du receveur de
payer. La réquisiton doit être faite sous forme écrite, et doit engager la responsabilité
personnelle de l’ordonnateur. Ce dernier doit rendre compte de l’exercice de sont droit de
réquisiton au Ministre de l’Intérieur et de son côté le receveur en rend compte au Ministre
des fnances.
Les conditons de fond ont trait à l’absence de doute sur la réalité du service fait, à la
dispositon de crédits et de fonds, et à l’absence de toute difculté relatve à la validité de la
créance.
Si ces conditons de forme et de fond, font défaut l’ordonnateur ne peut exercer son
droit de réquisiton.
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considérer le droit de réquisiton comme une technique permetant de débloquer une
situaton déterminée.
Mais son usage serait à l’origine d’une extension des pouvoirs du Président du Conseil
communal, et allégerait la tutelle fnancière sur les communes.
La cour des comptes a été insttuée par le dahir du 14 septembre 1979 portant
promulgaton de la loi n°12-79.
C’est en 2002 qu’il fut promulgué la loi 62-99 formant code des juridictons
fnancières (Cour des comptes et Cours régionales des comptes). L’année 2004 a connu la
mise en place des Cours régionales de comptes.
La cour n’est pas une inspecton comme celles qui existent dans diférents ministères.
C’est une juridicton : comportant des magistrats agissant suivant une procédure
spéciale.
Ainsi le contrôle de la Cour des Comptes qui est en principe un contrôle externe,
exercé a posteriori, consiste en une vérifcaton des opératons fnancières en vue
d’apprécier dans quelle mesure les principes et les règles budgétaires sont respectées.
En fait, les opératons efectuées à l’aide de derniers publics sont soumises au respect
d’un formalisme très précis. Elles doivent d’abord faire l’objet d’une autorisaton budgétaire.
Ensuite, elles nécessitent l’interventon d’un ordonnateur, et d’un comptable habilité.
Enfn, elles ne peuvent être opérées qu’avec une décision de la cour des comptes,
dans le cas où les derniers publics sont dépensés sans percer ces trois "cibles" successifs , et
sans respecter toutes ces obligatons , le juge des comptes intervient .
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Ainsi, la cour des comptes au Maroc, dispose de deux types d’atributons :
Le contrôle de la cour des comptes (C.C) sur les budgets des collectvités locales
varie selon qu’il porte sur l’exacttude et la régularité des opératons fnancières et
comptables (un contrôle juridictonnel), ou sur leur geston (un contrôle administratf).
Dans le premier cas, la C.C est compétente vis-à -vis des comptables et des
ordonnateurs.
S’agit-il des comptables, la C. C juge leurs comptes de geston, ainsi les recetes
doivent être recouvrées, et les dépenses payées conformément aux législatons et
réglementatons en vigueur.
Les comptables sont tenus de produire leurs comptes de geston, avant le 31 juillet de
l’année qui suit la geston, les séances de jugement des comptes se déroulent à huis clos.
Si des irrégularités sont constatées, le comptable est jugé par "arrêt provisoire, en
premier lieu, où le comptable est invité à communiquer, dans un délai fxe et par écrit, ses
justfcatons, de reverser éventuellement les fonds correspondants, passé ce délai la cour
statue défnitvement.
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Conformément aux dispositons de l'artcle 98 de la Consttuton, les Cours régionales
sont chargées d’assurer le contrôle des comptes et de la geston des collectvités locales et de
leurs groupements.
*L’exécuton du budget
-de toutes sociétés ou entreprises dans lesquelles des collectvités locales ou des
groupements possèdent séparément ou conjointement, directement ou indirectement une
partcipaton majoritaire au capital ou un pouvoir prépondérant de décision.
Le wali et le gouverneur sont soumis à la juridicton de la Cour régionale lorsqu'ils agissent en
tant qu'ordonnateur d'une collectvité locale ou d'un groupement ;
4- contrôle également l'emploi des fonds publics reçus par des entreprises, autres
que celles citées ci-dessus, des associatons, ou tous autres organismes bénéfciant d'une
partcipaton au capital ou d'un concours fnancier quelle que soit sa forme de la part d'une
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collectvité locale, d'un groupement ou de tout autre organisme soumis au contrôle de la
Cour régionale ;
5- concourt au contrôle des actes relatfs à l’exécuton des budgets des collectvités
locales et de leurs groupements. A ce niveau, le ministre de l’intérieur, le wali ou le
gouverneur, dans la limite des compétences qui leur sont déléguées, conformément à la
législaton et à la réglementaton en vigueur, peut soumetre à la Cour régionale, toute
queston se rapportant aux actes relatfs à l’exécuton du budget d’une collectvité locale ou
d’un groupement.
Selon l’artcle 148, la cour contrôle la geston des collectvités locales. La loi énonce
que : « la cour contrôle la geston ...afn d’en apprécier la qualité…la réalisaton des objectfs
assignés, les résultats obtenus.. La cour s’assure que les systèmes mis en place garantssent la
geston optmale de leurs ressources et de leur emploi… la cour peut efectuer des missions
d’évaluaton des projets… »
On peut conclure de ce texte qu’il s’agit bel et bien d’une démarche d’audit, même si
le terme n’est pas employé. Ce contrôle n’a pas une forme juridictonnelle même s’il fait suite
dans la pratque à un contrôle des comptes.
La mise en cause par la cour de l’efcacité de la geston suppose une référence aux
objectfs qui ont guidé les choix de la collectvité. On peut se poser la queston si ces objectfs
ont été préalablement défnis ? Ou identfables ?
Cete démarche pose une problématque plus générale, est-ce qu’une juridicton peut
émetre des jugements de valeurs sur l’acton et la geston d’un organe politque élu? Dans
le cas de la loi française, la cour contrôle la geston locale et son efcacité, mais ne se
prononce pas sur l’opportunité des décisions politques. Elle ne rend pas des jugements, mais
seulement des observatons. Toutefois, des responsables politques essayent de limiter
l’interventon de la cour dans le contrôle de geston des collectvités, car ils estment qu’elle
exerce un véritable contrôle d’opportunité sur les décisions prises par des assemblés élues
au sufrage universel, ce qui est contre le principe de la décentralisaton.
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Ce contrôle heurte aussi l’idéal démocratque qui veut que les élus soient
responsables devant les électeurs de l’opportunité de la geston de la chose publique, et non
devant les juges de la cour.
Dans le cas d’un refus d’approbaton par l’autorité de tutelle des délibératons
du conseil régional soumises à approbaton préalable, le conseil local peut saisir le tribunal
administratf dans un délai de 8 jours à compter de la date de la notfcaton de refus.
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Il en est de même dans le cas de nullité de droit des délibératons portant sur
un objet étranger aux atributons du conseil local ou prises en violaton de la législaton ou
de la réglementaton en vigueur. Le tribunal administratf est seul compétent pour prononcer
cete nullité.
Aujourd’hui les citoyens peuvent d’abord exercer un contrôle politque sur la geston
des collectvités locales par leur vote lors des électons locales, en sanctonnant ou en
validant l’acton des élus.
Les élus disposent également de moyens de contrôler les fnances locales par le biais :
*des questons orales, qu’ils peuvent poser à l’exécutf local en cours d’année ;
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*des documents budgétaires et de leurs annexes qui leur sont communiqués avant le
vote ;
*lors de l’adopton de compte administratf, qui peut donner lieu à un débat et qui
permet de comparer le budget voté au budget efectvement réalisé ;
*par la communicaton par l’exécutf des letres défnitves des cours régionales des
comptes.
Le champ d’interventon de ce contrôle est très large, il porte sur toutes les décisions
fnancières.
L’artcle 7 du décret relatf au C.E.D précise que le receveur est appelé à aviser, "à
toutes fns utles », pour reprendre la formule citée dans le texte, le ministre de l’intérieur et
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le ministre des fnances, chaque fois qu’il est en mesure de juger "inutle », une dépense
engagée.
Il s’agit là d’un contrôle d’opportunité; mais dont l’applicaton reste très limitée en
pratque.
A l’instar du texte de 1976, la charte de 2002 précise dans son artcle 69, que les
délibératons portant sur "le budget, comptes spéciaux et comptes administratfs…" ne sont
exécutoires qu’après avoir été approuvées par l’autorité de tutelle.
Il S’agit là d’un procédé énergique qui permet à l’autorité de tutelle d’agir à la place
de la commune défaillante ou négligente, un puissant pouvoir de dissuasion qui vise de
redresser une situaton jugée irrégulière ou surtout inopportune.
Sans aucun doute, l’hégémonie de l’Etat sur les collectvités locales se manifeste
clairement à travers le contrôle d’opportunité qui donne un droit de regard aux pouvoirs
centraux, sur l’acton locale.
L’existence des collectvités locales trouve une origine dans la distncton entre
"afaires locales" et "afaires étatques, la règle générale au Maroc comme dans de nombreux
pays en développement, c’est le pouvoir dont détent l’Etat, pour intervenir largement dans
l’orientaton des afaires locales, ne serait que pour que l’acton locale ne contrarierait pas
celle de l’Etat.
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L’artcle 36 de la charte de 2002 dispose : « le conseil communal examine et vote le
plan de développement économique et social de la commune conformément aux
orientatons et aux objectfs du plan natonal. »
L’existence d’un contrôle d’opportunité, dont les normes et, les références et donc les
limites sont absents, fait que la collectvité locale se trouve "subordonnée" à l’Etat .
En efet, les compétences de la collectvité locale sont à l’origine conférées par l’Etat,
et cete dernière détent tout le pouvoir pour préserver ces compétences et prendre les
mesures juridiques et fnancières nécessaires pour cete fnalité.
C’est ce qui fait, que la marge de manœuvre délaissée aux collectvités locales est
étroite, et c’est ainsi que la suprémate de l’Etat sur les enttés territoriales est en premier
lieu, une suprémate politque.
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Le contrôle politque, une traditon remarquablement ancrée dans les sociétés
occidentales, ne cesse de se répandre dans les pays qui ont tardé pour inaugurer une ère
de démocrate.
Qu'il soit des parts politques, des médias, ou de l'opinion public, le contrôle devient
un facteur déterminant dans la régulaton des insttutons, insttutons locales compte tenu,
sans pour autant négliger que pour être efcient, ce type de contrôle nécessite une
évoluton sociale, politque et civique considérable, chose qui n'est pas évidente, au Maroc,
à l'instar de nombreux pays e n développement. Plusieurs facteurs, (organisaton interne au
sein des parts, manque d'encadrement des citoyens …), des facteurs politques, sociaux,
culturels, qui, se conjuguant, font que ce contrôle est loin d'être efectf.
En premier lieu, il s'agit de relatons, entre un organe " contrôleur " qui est l'Etat, et
des organes " contrôlés" qui sont les collectvités décentralisées.
La tutelle, une problématque centrale, des rapports " Etat- C.L est un sujet largement
débatu, aussi bien au niveau politque, qu'au niveau académique.
En efet, dans un objectf de célérité, " les contrôles a priori" ont été réduits, lors de
ladite réforme.
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Dans un souci de préserver l'intérêt général, au niveau local; la loi de 1976, a conféré
aux autorités de tutelle, un pouvoir disciplinaire qui sanctonne les manquements des élus
locaux.
L'actvité locale, n'était pas toujours irréprochable, la geston des C.L est loin d'être
parfaite, nombreuses sont les pratques douteuses, non transparentes qui sont devenues
caractéristques de la geston locale, d’où les mesures de sanctons prises à l'encontre des
élus locaux se voient multplier, de manière signifcatve, ces dernières années.
E- Le contrôle externe :
L'actvité locale ne peut se développer que sous la souveraineté du droit, assuré par
le contrôle du juge.
Au Maroc, les limites vécues jusqu'à présent par le contrôle juridictonnel sont
apparentes, Tantôt ces limites se rapportent aux faiblesses de nos C.L, et nos élus, tantôt
aux carences du système judiciaire.
Au Maroc, la pratque de l'audit est récente, elle s'inscrit dans la nouvelle tendance
de la modernisaton de l'administraton publique, préludée en Europe depuis bien deux
décennies.
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Pour les pouvoirs publics, la nouvelle dimension espérée pour les C.L, comme
moteur de développement économique et social, nécessite de l'efcacité de geston, des
performances de résultats, dans une optque d'optmalité .Ceci n'est possible que par
l'intégraton de l'audit dans la sphère de l'actvité locale.
Les contrôles en vigueur, a priori, ou a posteriori, sont accusés d'être axés sur la
régularité des dépenses et des recetes, et sur la conformité formelle aux normes
comptables, " Ils sont loin de permetre une geston efcace et optmale ».
B- La queston de l'autonomie :
Un niveau avancé de l'autonomie est d'une grande nécessité pour que, la C.L réussit
ses nouvelles missions d'acteur fondamental sur le plan économique et social.
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Conclusion
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Bibliographie
* Benrahal Mohamed, les fnances des collectvités locales, thèse de doctorat Casa,
2004
• M.Lamet : "le contrôle des fnances locales par les élus". In revue marocaine
d’audit et de développement. n°12/2001
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