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1-1 Définition de La phonétique :

La phonétique est l'étude des sons du langage, en tant que réalités


physiques observables dans toutes les langues. Ce secteur de la
linguistique emprunte certains concepts d'analyse à d'autres disciplines :
l'étude de la production des sons emprunte à la physiologie ; l'étude de la
transmission et de la perception des sons emprunte à l'acoustique et à
la psychologie. Ces deux types d'études correspondent aux deux
principaux sous-secteurs de la phonétique, à savoir la phonétique
articulatoire et la phonétique acoustique. Mais ce qui constitue la
phonétique comme branche de la linguistique, c'est qu'elle ne s'intéresse
aux sons qu'en tant qu'ils fonctionnent comme des unités langagières,
par différence avec d'autres phénomènes acoustiques (sons musicaux,
bruits de la nature, ...) et avec les phénomènes sonores produits par
l'humain, mais dénués de fonction linguistique (respiration, ronflement,
bâillement, mastication, ...).

La phonétique articulatoire s'occupe de la façon dont nous produisons les


sons à travers notre appareil phonatoire : appareil respiratoire, larynx (en
particulier la glotte, espace triangulaire circonscrit par les deux cordes
vocales) et cavités supra-glottiques (pharynx, bouche et fosses nasales)

La phonétique est l'étude scientifique des sons du langage humain. Elle


exclut les autres sons produits par les êtres humains, même s'ils servent
parfois à communiquer (les toux, les râclements de gorge) Elle exclut
aussi les sons non-humains.

Selon Jean-Pierre Cuq: (2003:194) la phonétique est :"la discipline qui


étudie la composante sonore d'une langue dans sa réalisation concrète,
des points de vue acoustique, physiologique (articulatoire) et perceptif
(auditif)."1" De ce fait la phonétique est donc la science qui s'intéresse à
la production des sons, dont la phonétique articulatoire travaille sur la
transmission de ces derniers sous forme d'ondes sonores, c'est-à-dire sur
la dimension physiologique de la production des sons (la phonétique
acoustique), sinon à leur réception (la phonétique auditive). Donc nous
ne pouvons pratiquer la langue sans tenir compte de la phonétique,
4
puisqu'elle étudie, ce que l'on prononce réellement. Cette science ce
repose sur deux grands domaines : la prosodie et l'orthoépie dont le
premier" recouvre un ensemble hétérogène de phénomènes ayant la
caractéristique commune de ne jamais apparaître seuls et de nécessiter
le support d’autres signes linguistiques. Parmi les phénomènes étudiés
dans le cadre de la prosodie, on peut évoquer la mélodie, le ton, l’accent,
l’intonation, le débit, etc."2"c'est à dire l'aspect musical de la langue, et
le second liée à la prononciation correcte des phonèmes qui se définie
comme "ensemble des règle qui déterminent la bonne prononciation
d'une langue.( l'orthoépie suppose l'existence d'une norme de
prononciation, valable à l'intérieur d'un groupement linguistique."3"

C'est à partir des années quatre-vingt-dix, que l'enseignement de cette


discipline devient primordial dans les classes de langue après avoir été
quelque peu délaissé par la didactique des langues depuis les années
soixante-dix. Plusieurs travaux ont contribué à apporter de nouvelles
suggestions sur le processus d'acquisition ayant comme objectif
d'encourager l'enseignement /apprentissage de ce savoir qui été et qui
restera la pièce maîtresse de l'appropriation d'une compétence
communicative. En effet la phonétique et la phonologie sont à la base de
la compréhension et la production des énoncés (oraux ou écrits).

1-1-1:Les domaines de la phonétique

D'après Munot Philippe et Neve"4", la phonétique comporte trois


principales branches qui sont:

La phonétique articulatoire:

Cette branche de la phonétique prend en charge l'étude de la production


des sons par les organes de la phonation.Elle se penche sur le côté
anatomique de l'appareil phonatoire humain.

5
La phonétiqueacoustique

Cette orientation de la phonétique vise l'analyse de l'émission, la


propagation, la réception des ondes qui constitue les sons du langage
humains, c'est-à-dire elle étudie la nature physique du message vocal.

La phonétique auditive

Elle traite la perception de la parole et étudie les sons de cette dernière


d'après leur effet physique sur l'oreille humaine, donc elle cherche à
comprendre la manière dont l'ensemble des sons sont interprétés par
l'oreille.

Selon MUSA EZELDIN, (2013: 35) la phonétique est l’étude des sons
produit par la parole. Le premier problème auquel se heurte le
phonéticien est donc celui de définir des unités séparées qu’on pourrait
appeler sons, un second problème se pose dans la mesure où deux
locuteurs ne prononcent pas véritablement le même son de la même
façon. Le phonéticien, de son côté, doit faire abstraction de cette
connaissance et analyser les sons au moyen d’uninstrument

Selon Jean : (1989 :373) La phonétique est l'étude des sons du langage
dans leur réalisation concrète , indépendamment de leur fonction
linguistique

1-1-2:Définition de la phonologie

La phonologie est considérée comme la science qui "vise la description


du système phonologique qui consiste à isoler les unités distinctives
abstraites (phonème et élément prosodique), à établir leur liste et celle
de leurs traits pertinents et à étudier leur fonctionnement. "5".Donc elle
l'étudie les sons par rapport à leur fonction linguistique autrement dit
c'est l'étude scientifique des sons dans l'acte de communication: c'est
une phonétique fonctionnelle.
6
Elle est aussi une science qui traite des phonèmes du point de vue de leur
fonction dans la langue. Notons que ces derniers sont les petites unités
de bases d'un mot qui permettent la distinction entre eux, viennent
ensuite les syllabes qui sont les unités phoniques comprenant une voyelle
accompagnée de consonnes et la mise en valeur de ces derniers est
assurée par l'accentuation puisque dans un mot il y'a toujours une
syllabe plus forte, plus accentuée que les autres; nous arrivons ensuite à
l'intonation au niveau de la phrase qui traduit l'intention du locuteur qui
exprime un énoncé, c'est la variation de hauteur mélodique qui joue un
rôle essentiel dans le processus de la compréhension de l'oral.

1-1-3 :La phonologie et la phonétique

Selon MUSA EZELDIN, (2013 :35) " la différence entre phonologie et


phonétique peut se comprendre à partir de celle qui existe entre
phonème et son. Le concept à partir du quel travaille la phonologie est
le concept de phonème : celui à partir duquel travaille la phonétique
est le concept du son".

La phonologie décrit les phonèmes d’une langue, mais essentiellement


en tant que ceux-ci peuvent s’organiser en système.
Selon Jakobson, toute l’analyse phonologique peut se faire un moyen
d’oppositions binaires, autrement dit, chaque phonème s’oppose soit à
un autre, soit à son absence. Considérons la formation du féminine en
français, par exemple dans (neuf/neuve) nous avons une opposition /f/
et /v/.

1-1-4 :La notion de loi phonétique

Le point de départ de la phonétique historique repose sur un constat


empirique de correspondances. Ainsi : « ε et οgrecs correspondent à a en
sanskrit », ce que l'on voit dans des cas comme « grec πατέρ- = skt. pitár-
» (« père ») ou encore « grec δρυμός (forêt de chênes) = skt. drumas
(“arbre”) ». Ce dernier exemple montre bien que si les correspondances
peuvent être établies entre les sons, elles ne fonctionnent pas
nécessairement entre les sens des mots comparés. Un autre exemple
7
peut le prouver facilement : soient les mots res (latin), rien (français) et
rāyás (sanskrit) ; la phonétique historique nous apprend qu'ils
proviennent directement ou non d'un même étymon indo-européen (le
latin et le sanskrit dérivant de l'indo-européen, le français du latin). En
latin, le terme signifie « quelque chose », en français « aucune chose
(rien) » et en sanskrit « richesse ». Bien que provenant tous d'une même
source, les mots n'ont pas gardé des sens identiques, sans que l'on puisse
établir de règle permettant de déterminer de quelle manière le sens a
évolué pour d'autres mots : les évolutions sémantiques ne sont pas
régulière

Ainsi, dans un contexte donné, l'évolution phonétique est régulière et


mécanique, de telle sorte que l'on puisse établir des correspondances
formelles entre les phonèmes de tel état d'une langue et ceux d'un autre
état, ou, partant, entre les phonèmes de langues issues d'un même
ancêtre. Cette régularité des modifications permet que l'on qualifie de
« loi » les descriptions qu'on peut en faire et qui concernent la
phonétique historique. C'est par l'étude des correspondances entre les
phonèmes de plusieurs langues que l'on peut savoir qu'elles sont
« génétiquement » liées ; cette même étude a d'ailleurs permis la
découverte de la notion de « familles de langues », parmi lesquelles les
langues indo-européennes qui, observées sous l'angle de la linguistique
comparée, montrent qu'elles sont toutes issues d'un ancêtre commun,
l'indo-européen.

D'autre part, les modifications phonétiques ne s'appliquent qu'à des


moments précis de l'histoire d'une langue et dans certains dialectes :
aucune loi n'est universelle ni intemporelle. Par exemple, l'on sait que la
sifflante grecque /s/ tombe entre deux voyelles (on parle d'un
amuïssement) ; c'est le cas dans un nom comme τεῖχος(« rempart ») dont
le génitif attendu est τείχεσ+ος. La forme classique est bien τείχεος, qui
devientτείχους par contraction des deux voyelles en hiatus. Cette règle
ne concerne cependant que le grec : elle ne fonctionne pas en latin, par
exemple, où un /s/ entre deux voyelles passe normalement à /r/ (cas de
rhotacisme) : honos (« honneur » ; la formeclassique est honor, par
analogie avec les autres cas) fait au génitif honos+is, soit honoris
8
Enfin, il faut considérer que les évolutions sont inconscientes et
graduelles : les locuteurs n'ont pas l'impression de déformer les sons
qu'ils utilisent (ce qui explique que de nos jours ces évolutions soient plus
lentes : chaque locuteur d'un pays dans lequel les médias et
l'enseignement diffusent une langue normalisée prend facilement
conscience de ses divergences) ; elles sont graduelles, justement, parce
qu'elles ne doivent pas choquer l'oreille. Il est fréquent en phonétique
historique d'indiquer que tel phonème donne tel phonème. Ce n'est
cependant qu'une réduction qui masque le caractère continu des
évolutions. Si l'on indique par exemple que le /t/ du latin devant le son
/j/ — à l'initiale de yourte — lui-même devant voyelle devient en français
moderne un /s/ — comme dans sa — (ainsi latin fortia, prononcé /fortja/
donne force /fors/), ce que l'on peut noter par « /tj/ + voyelle > /s/ +
voyelle », c'est un raccourci pour une série d'évolutions lentes et
progressives.

1- CUQ, Jean-Pierre, Dictionnaire de didactique du français, éd Jean Pencrea'h, Paris, 2003, p194

2- prosodie ".Microsoft ®Études 2008] DVD]. Microsoft Corporation, 2007

3- GALISSON, R, Coste, D, dictionnaire de la didactique des langues, Ed, Hachette, France, 1976, p389

4- MUNOT, Philippe, Neve François Xavier, une introduction à la phonétique, Ed, CEFL, Belgique, 2002, p13

5- CUQ, Jean-Pierre, op.cit, p195

9
1-2 :Phonétique française :

Ce tableau présente un sous-ensemble de l'API relatif à 36 phonèmes du français


accompagné d'exemples de mots écrits.
Le français a subi une réduction du nombre de ses phonèmes. / ʎ / ("l
mouillé", p. ex. dans "tilleul"), qui subsiste dans les autres langues
romanes, a disparu au cours duXIX siècle, assimilé à /j/.

Dans sa version la plus courante le français ne compte donc que 32


phonèmes "6"

1-2-1 :Les voyelles :

10
1-2-2 :Les consonnes :

1-2-3 :Les semi consonnes :

6- http://banquedidadedocs.eklablog.com/phonetique-les-phonemes-du-francais-a108880264

11
1-2-4 :Le système phonologique des voyelles du français

Le système vocalisme en langue français en possède 16 sons vocaliques.


Le timbre d’une voyelle dépend de la variation des éléments suivants :

- Le nombre des résonateurs (buccal, labial et nasale).

-La forme du résonateur buccal.

-Le volume du résonateur buccal.

Le tableau suivant visualise les voyelles en langue français.

1-2-5 :Le système phonologique des consonnes du français

La phonétique analyse une langue7 conçue comme système de sons


fondamentaux, les phones, d'un point de vue formel indépendant de son
pouvoir de communication. Elle étudie la phonation, production des
phones, et l'acoustique, leur perception auditive la phonétique arabe : Se
focalise sur les sons propres a la langue arabe (consonne –voyelle)

Des consonnes remarquables, spécifiques aux langues sémitiques, sont


les consonnes emphatiques. La coarticulationde consonnes emphatiques
dans un même mot entraine des effets phonétiques importants.

Les voyelles sont simples ou diphtonguées. Les voyelles allophones


résultent souvent de la proximité d'une consonne emphatique
12
1-3 :Phonétique arabe :

L'alphabet arabe est une chose, la langue arabe en est une autre. L'arabe
fait partie, comme l'hébreu, des langues sémitiques. Par exemple, la paix
se dit ‫سالم‬salam en arabe et ‫שלום‬shalôm en hébreu.

À l'origine, la langue, la culture et la religion arabe concerne l'Arabie, la


patrie de Mohammed, le fondateur de l'islam. Après sa mort, les Arabes
ont conquis, très rapidement, une grande partie du monde, pratiquement
des Pyrénées jusqu'en Inde. En conquérant l'Afrique du nord, les Arabes
ont imposé leur langue et leur religion.

À l'est, les Arabes ont conquis la Perse, l'actuel Iran. Ce pays a adopté la
religion et l'alphabet des Arabes, mais leur langue, le persan, n'a rien à
voir avec l'arabe.

Pour transcrire les sons, j’utilise l’API (alphabet phonétique international)


qui, comme son nom l’indique, est… international. A chaque son
correspond un et un seul signe et c’est bien pratique car il convient pour
transcrire phonétiquement (prononciation) toutes les langues du monde.
Pour ceux d’entre vous qui découvrent l’API en même temps que cet
article, n’ayez crainte, les exemples vous permettront de vous familiariser
sans trop de difficultés avec ce dernier.

28 lettres = 28 sons

Presque: 30 sons, dont 27 consonnes et 3 voyelles (longues).

Il y a différentes manières d’écrire l’alphabet arabe grâce au système de


translittération, la manière dont les lettres arabes sont écrites dans mon
tableau ne correspond donc pas forcément à celle du livre ni d’ailleurs
aux différentes chartes officielles de translittération (simple question de
préférence personnelle) "7"

13
7- https://abjadia.wordpress.com/tag/emphatique

14
Nous trouvons un petit descriptif pour chaque lettre/son. Lorsque le son
existe en français, un mot français qui commence par ledit son (sauf les
deux derniers, où le son est en milieu de mot) est tout simplement donné
en exemple et, tant qu’à faire, puisque c’est le cours d’arabe qui nous
réunit nous avons choisi des mots français empruntés à l’arabe comme
exemple. Si le son n’a pas d’équivalent en français, nous établissons une
comparaison avec une autre langue quand c’est possible sinon nous
essayons de décrire le son d’un point de vue articulatoire (quelle
gymnastique dans la bouche) ou de le rapprocher de « quelque chose »
susceptible d’évoquer sa perception afin d’en faciliter
« l’accouchement ».

= comme dans alchimie

= comme dans baraka

= comme dans toubib

= comme dans le mot anglais thing (sifflement sourd)

= comme dans jupe

= C’est un « h » fortement expiré.

= comme dans le mot espagnol juego (cette lettre s’appelle


« jota » en espagnol)

= comme dans divan

15
= comme dans le mot anglais those (sifflement sonore)

= C’est le « r » roulé (comme en espagnol, en roumain, en italien,


etc.).

= comme dans zéro

= comme dans souk

= comme dans chiffre

= C’est un « s » emphatique, son prononcé à l’arrière de la


cavité buccale (un peu comme si on allait bailler en même temps,
l’intérieur de la bouche se creuse de manière à former une grande
cavité).

= C’est un « d » emphatique, son prononcé à l’arrière de la


cavité buccale (un peu comme si on allait bailler en même temps,
l’intérieur de la bouche se creuse de manière à former une grande
cavité).

= C’est un « t » emphatique, son prononcé à l’arrière de la


cavité buccale (un peu comme si on allait bailler en même temps,
l’intérieur de la bouche se creuse de manière à former une grande
cavité).

= C’est un « th » emphatique, prononcé à l’arrière de la cavité


buccale (un peu comme si on allait bailler en même temps, l’intérieur de
la bouche se creuse de manière à former une grande cavité).

16
= Pfff, comment dire… Celui-ci, c’est un son guttural qui vient du
plus profond de la gorge (la racine de la langue recule vers le fond de la
gorge et le pharynx se ferme un bref instant avant la propulsion du son).
Pour ceux que ça intéresse, il s’agit d’une occlusive glottale emphatique
(en charabia linguistique). Ce qui s’en rapprocherait apparemment le plus
en français, c’est la manière dont les Parisiens attaquent parfois le « a »
en début de mot (« Euh, Attends, là, PAris… »). PS: J’autorise les Parisiens
à me gratifier d’une petite blague belge en retour pour avoir pris cet
exemple, c’est de bonne guerre.

= comme dans ramdam = « r » grasseyé (quasi équivalent à celui


du français)

= comme dans fakir

= C’est un « k » emphatique, son prononcé à l’arrière de la cavité


buccale (un peu comme si on allait bailler en même temps, l’intérieur de
la bouche se creuse de manière à former une grande cavité).

= comme dans couscous

= comme dans lascar

= comme dans maboul

= comme dans nuque

= C’est un « h » légèrement expiré.

17
= comme dans zouave ou comme dans nouba

= comme dans razzia ou comme dans kif-kif

Certaines lettres n'ont pas la même graphie lorsqu'elles sont placée au


début, au milieu ou à la fin d'un mot "8"

lettre Nom fin milieu début phonétique


‫ﺍ‬ Alif ‫ـﺎ‬ ‫ـﺎـ‬ ‫ﺍـ‬ a:
‫ﺏ‬ Ba ‫ـﺐ‬ ‫ـﺒـ‬ ‫ﺑـ‬ B
‫ﺕ‬ Ta ‫ـﺖ‬ ‫ـﺘـ‬ ‫ﺗـ‬ T
‫ﺙ‬ ṯa (tha) ‫ـﺚ‬ ‫ـﺜـ‬ ‫ﺛـ‬ Θ
‫ﺝ‬ ǧim (jim) ‫ـﺞ‬ ‫ـﺠـ‬ ‫ﺟـ‬ ʤ,ʒ,ɡ

‫ﺡ‬ Ḥa ‫ـﺢ‬ ‫ـﺤـ‬ ‫ﺣـ‬ Ħ


‫ﺥ‬ ẖa (kha) ‫ـﺦ‬ ‫ـﺨـ‬ ‫ﺧـ‬ X
‫ﺩ‬ Dal ‫ـﺪ‬ ‫ـﺪـ‬ ‫ﺩـ‬ D
‫ﺫ‬ ḏal (dhal) ‫ـﺬ‬ ‫ـﺬـ‬ ‫ﺫـ‬ Ð
‫ﺭ‬ Ra ‫ـﺮ‬ ‫ـﺭـ‬ ‫ﺭـ‬ R
‫ﺯ‬ Zay ‫ـﺰ‬ ‫ـﺯـ‬ ‫ﺯـ‬ Z
‫ﺱ‬ Sin ‫ـﺲ‬ ‫ـﺴـ‬ ‫سـ‬ S
‫ﺵ‬ šin (shin) ‫ـﺶ‬ ‫ـﺸـ‬ ‫ﺷـ‬ ʃ
‫ﺹ‬ Ṣad ‫ـﺺ‬ ‫ـﺼـ‬ ‫ﺻـ‬ s
‫ﺽ‬ Ḍad ‫ـﺾ‬ ‫ـﻀـ‬ ‫ﺿـ‬ dˤ , ðˤ
‫ﻁ‬ Ṭa ‫ـﻂ‬ ‫ـﻄـ‬ ‫ﻃـ‬ tˤ
‫ﻅ‬ Ẓa ‫ـﻆ‬ ‫ـﻈـ‬ ‫ﻇـ‬ zˤ , ðˤ
‫ﻉ‬ ‘ayn ‫ـﻊ‬ ‫ـﻌـ‬ ‫ﻋـ‬ ʔˤ

18
‫ﻍ‬ ġayn (ghayn) ‫ـﻎ‬ ‫ـﻐـ‬ ‫ﻏـ‬ ɣ
‫ﻑ‬ fa ‫ـﻒ‬ ‫ـﻔـ‬ ‫ﻓـ‬ F
‫ﻕ‬ qaf ‫ـﻖ‬ ‫ـﻘـ‬ ‫ﻗـ‬ Q
‫ﻙ‬ kaf ‫ـﻚ‬ ‫ـﻜـ‬ ‫ﻛـ‬ K
‫ﻝ‬ lam ‫ـﻞ‬ ‫ـﻠـ‬ ‫ﻟـ‬ L
‫م‬ mim ‫ـﻢ‬ ‫ـﻤـ‬ ‫ﻣـ‬ M
‫ﻥ‬ nun ‫ـﻦ‬ ‫ـﻨـ‬ ‫ﻧـ‬ N
‫ﻩ‬ ha ‫ـﻪ‬ ‫ـﻬـ‬ ‫ﻫـ‬ H
‫ﻭ‬ waw ‫ـﻮ‬ ‫ـﻭـ‬ ‫ﻭـ‬ w , u:
‫ﻱ‬ ya ‫ـﻲ‬ ‫ـﻴـ‬ ‫ﻳـ‬ j , i:

‫ء‬ hamza ‫أ ؤ إ ئ‬ ʔ

8-http://www.aefe-proche-orient.net/sites/default/files/1degree/IMG/pdf/3-a-
Elements_d_histoire_des_ecritures.pdf

19
1-3-1 :Les voyelles arabes :

Le système vocalique de l'arabe est fort simple. Il n'a, pour ainsi dire, que
trois timbres et quelques diphtongues composées des timbres
fondamentaux. Dans la pratique, il existe un plus grand nombre
d'allophones, surtout dans le contexte emphatique.

En dialectal, les timbres sont profondément altérés.

Simples

 fermées : [i] et [u] ;


 ouvertes : [a] et [a :] (transcrit ā ou â) ;

1-3-2 :Diphtongues

[j] et [w] ne sont que les variantes devant ou après voyelle de [i] et [u] respectivement.
De fait, les diphtongues [ij] et [uw] sont réalisées [iː] et [uː] (notées ī, ū ou î et û
respectivement) :

- fermées : [ij] = [iː] [uw] = [uː] ;

- ouvertes : [a ʲ] [a ʷ].

20
1-3-3 :Allophones des voyelles en contexte

Les voyelles changent légèrement de timbre selon le contexte dans lequel


elles se trouvent. Deux d'entre eux en particulier sont remarquables :
lorsque la voyelle est précédée ou suivie dans le même mot d'une
emphatique et en fin de mot.

1. L'influence des emphatiques s'applique aussi aux voyelles. Un ḥā ‘[ħ]


possède le même effet qu'une emphatique :

 [a] > [ɑ] ;


 [i] et [i:] > [ɨ] ;
 [u] et [u:] > [ʊ].

Dans des prononciations encore plus relâchées, [i], [iː], [u] et [uː] peuvent
être prononcés [ɤ].

2. En fin de mot, [a] >[ɐ] .Les voyelles longues subissent aussi souvent un
abrègement en fin de mot

1-3-4 :Les consonnes arabes :

Les consonnes peuvent être géminées, et sont alors réalisées comme de

véritables géminées en position intervocalique -dd- = [-dd-], par un

allongement de la consonne ailleurs : -ff- = [f :]:

- ḫā ‘ est réalisé [x] (allemand Buch [bu:x]) accompagné d'une vibrante

uvulaire sourde [ʀ]. On pourrait le noter [xʀ] s’il s’agissait d’une

séquence. On a en fait un seul segment vibrant constrictif uvulaire (raison

pour laquelle le symbole /χ/ serait préférable) non sonore qui est articulé

21
fortement ;

=rā ‘est fortement roulé (espagnol perro ['pεro]), et jamais battu

(espagnol pero ['pεro]). Il est souvent long [r :] ;

-ǧīm est prononcé [ʤ], [ʒ] ou [g] (ce dernier au Caire) ;

-tā ‘et kāf sont légèrement aspirés.

1-3-5: Emphatiques

L'arabe connaît une série de consonnes complexes, dites


« emphatiques », qui comprennent, simultanément au phonème, un
recul de la racine de la langue (créant ainsi une augmentation du volume
de la cavité buccale) vers le fond de la bouche (recul noté en API au
moyen de « » souscrit) et une pharyngalisation (API : «ˤ» adscrit), c'est-à-
dire une prononciation simultanée du phonème au niveau du pharynx, là
où s'articule ḥ [ħ]. On note aussi une certaine vélarisation, ou
prononciation simultanée du phonème au niveau du palais mou, le velum
ou « voile du palais »."6"

Ainsi, une emphatique est un phonème complexe, marqué par plusieurs


caractéristiques qui se superposent les unes aux autres :

 recul de la racine de la langue ;


 pharyngalisation ;
 vélarisation (à un degré plus ou moins fort).

Les consonnes emphatiques sont les suivantes :

tˤ [ðˤ][zˁ [sˤ [dˤ


] ] ] ]

ṭ ẓ ṣ ḍ

22
‫ﻁ‬ ‫ﻅ‬ ‫ﺽ ﺹ‬

Le /l/ emphatique ne se rencontre que dans le nom Allah. De nombreux


ouvrages notent, par exemple pour ṭ,[t], en ne gardant que le symbole
pour la vélarisation, ce que font de nombreux ouvrages.

Détails

ṭāʾ est une emphatique normale, c'est-à-dire une occlusive sourde


apico-dentale accompagnée d'une rétraction de la racine linguale,
d'une pharyngalisation et d'une vélarisation (ṣ fonctionne de la même
manière, ainsi que ḷ, que l'on ne rencontre qu'en variante
combinatoire, comme dans [alˤlˤāh]) ;

ḍād était initialement une emphatique interdentale à résonance


latérale[Quoi ?]sonore. C'est-à-dire une sorte de [ð] prononcé avec la
langue placée comme pour un [l] (l'air passe des deux côtés de la
langue et non pas au-dessus) puis assortie de toutes les
caractéristiques des emphatiques, soit un phonème noté [ðlˤ], voire
[ ˤ] ; la lettre est maintenant prononcée soit [dˤ] soit [ðˤ] (« d [d]
emphatique » ou « ḏ [ð] emphatique »), c'est-à-dire qu'elle a perdu
son élément latéral ;

ẓāʾ est prononcé la plupart du temps [ðˤ], mais on trouve tout aussi
bien [zˤ] (soit « ḏ [ð] emphatique » ou « d [d] emphatique ») ; Canepari
donne [zˤ] plus « moderne » et [ðˤ] plus « coranique » et considéré plus
prestigieux également par ceux qui ne l’utilisent pas ; dans la pratique,
ḍād et ẓāʾ sont souvent confondus ;

ʿayn doit être analysé comme étant une occlusive glottale


emphatique, soit [ ˤ], que l'on transcrit pour plus de commodité [ʕ],
23
bien que ce signe note normalement un autre phonème, c'est-à-dire
une fricative pharyngale sonore, présente en hébreu (lettre ‫ )ע‬mais
absente de l'arabe ; pendant longtemps (et c'est encore le cas dans
nombre d'ouvrages) on a décrit ce phonème comme une fricative
pharyngale sonore réelle (variante sonore de [ħ] / ‫ح‬/ ḥ). À propos de
ce phonème ‫ع‬, Ladefoged, dans The Sounds of the World's Languages,
dit qu'il n'est ni pharyngal ni fricatif mais épiglottal et spirant, surtout
en dialectal. D'après d'autres phonéticiens actuels, cette réalisation
fricative ou spirante sonore pharyngale n'est pas attestée (Al-Ani,
Gairdner, Kästner, Thelwall et Akram Sa'adeddin), en tout cas pas pour
l'arabe classique. On utilise cependant souvent le symbole [ʕ] pour
noter le phonème même dans des ouvrages qui indiquent pourtant
qu'il ne se prononce pas ainsi. On décrit donc ce phonème complexe
de diverses manières :

fricative pharyngale sonore (analyse traditionnelle mais


considérée caduque) : [ʕ] ;

spirante épiglottale sonore (analyse de Ladefoged, Catford) : [ ] ;

spirante pharyngale sonore [ʕ] avec possible laryngalisation (=


voix craquée [ʕ]), analyse de Canepari qui donne comme
variantes régionales non-neutres une spirante pharyngale sonore
avec occlusion laryngale simultanée [ʕ] ou l’occlusive glottale
pharyngalisée [ ˤ];

occlusive glottale pharyngalisée avec recul de la racine de la


langue (emphatique ; analyse de Al-Ani, Gairdner, Kästner,
Thelwall et Akram Sa'adeddin) : [ ˁ].

qāf est considéré comme l'emphatique de [k], et se trouve donc


parfois transcrit ḳ.

24
Effet de coarticulation des emphatiques dans un mot:

Les consonnes des syllabes d'un même mot précédant ou suivant une
consonne emphatique ont tendance à être plus ou moins emphatiques
elles aussi, par assimilationetdilation.

Dans le cas de l'arabe, l'influence des emphatiques sur les autres


consonnes (et sur les voyelles) est autant régressive (ou « anticipatoire »,
les syllabes précédant l'emphatique étant touchées) que progressive (ou
« persévérative », les syllabes suivant l'emphatique étant concernées).
Uny [j] bloque le processus"9"

9 :https://fr.wikipedia.org/wiki/Phonologie_de_l'arabe

25
1-4 :Comparaison de deux systèmes phonologiques :

Tout d'abord, la langue française a une anticipation vocalique alors que la


langue arabe à une anticipation consonantique.

En plus, le nombre des voyelles dans la langue française dépasse celui de


la langue arabe c'est pour cela cette dernière est considérée comme une
langue riche en consonnes et pauvre en voyelles

En outre, l'arabe comporte des consonnes qui n'existent pas en français


tel que les sons / / et le français comporte des voyelles qui
n'existent pas en arabe tel que/ ɛ// y/, /ø/et la consonne /p/

En fin, Le lieu d'articulation pour la majorité des voyelles françaises est


antérieur par contre pour la langue arabe est postérieur

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