Revue Spiritualiste v7 n12 1864 Dec
Revue Spiritualiste v7 n12 1864 Dec
Revue Spiritualiste v7 n12 1864 Dec
E t publié par
z . J . PIÉRART
EX-RÉDACTEUR EN CHEF DU JOURNAL DU MAGNÉTISME
Membre de disertes Sociétés savantes
Tom e v u . — !* • L ivraison
PARIS
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1864. — 12» LIVRAISON.
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' ' " f +ÊÎtÊm Réponse à ses calomniateurs. Avenir de notre oeuvre.— Matérialisme
. p m ^Kon* — Réponse à M. Hippolyte Renaud. Quelles sont les conditions
observer dans les relations avec le monde spirituel.— Lettre de George
U jftjMMyP**6 du directeur de la Rftme. — Saints ascètes, thaumaturges et mé-
primitive Église : Miracles arrivés aux bords de la Sambre dans
IX®,et X* siècles (î® article). — Le docteur Cogswell. — Les frères
— : nouvelles attestations de journaux. — Table analytique des matières
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'* A 10S CALOMNIATEURS. — AVENIR DE NOTRE OBUVRE.
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4 L'HEURE DE SON TRIOMPHE EST PROCHE.
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„ t:. hommes, fabricateurs, complices ou dupes d’impostures
" 'M ées, les uns aussi bouffis d’orgueil que remplis d’igno-
' a* et d’astuce y les autres aussi simples qu'inconséquents,
' T«partout nous présentant comme un homme affreux y blas-
r :iant contre Bieu et le Christ, et portant déjà, par un juste
iment, la peine de ses blasphèmes.
ux uns nous répondrons que nous ne sommes pas des fau-
as d'intrigues sourdes et de lettres anonymes ; que nous ne
;j s sommes jamais présenté au foyer de notre prochain sous
manteau de la fraternité, pour aller le jour même le calom-
ar partout; que la police ne nous a jamais compté au nombre
To me Vil. — 12e Liv r a is o n . 23
-35* —
de ses protégés; que nous avons toujours su porter le ts|
notre père et dire qui nous étions, en quels lieux noos H
porté nos pas et nos actes, et qu’en fait d ’esprit religieux
charité et d’abnégation évangélique, nous avions plus qs>i
paroles, des sermons hypocrites à offrir; que nous' aviocs
faits, une vie soutenue qui non-seulement défie, mais es
appelle l’examen. Répétons donc ce que nous avons dtjt
dans ce journal : que nous sommes né à Dourlers, départes
du Nord ; que nous avons habité les villes de la Bassets
Maubeuge (Nord), puis à P aris, hôtel du Collège de Fra
rue de la Banque, 5 ; rue du Bouloi, 21; rue des Bons-Enk :
29 ; maintenant à Villiers-sur-Marne. — Que nos délncte.-j
aillent y voir, et surtout qu’ils nous indiquent de leur côte i.-,
clairement que nous la trace de leurs pas............................
Aux bonnes ftmes crédules et faciles à tromper, prêtes k:i i
un signe de croix au seul énoncé de notre nom, nous d.*:
que nous n’avons jamais eu sur Jésus d’autre opinion que e*J
que lui-méme et les premiers chrétiens ont exprimée, et -;<
nous nous appuyons sur l’original même du Nouveau Te~-
m ent, celui qui a été le plus fidèlement transmis et interpn:
Non-seulement nous avons sur Jésus l’opinion qne lui et >
disciples en avaient, mais encore nous ne renversons pas son o
seignement. Ceux qui le renversent de fond en comble son; y
réincarnationistes ; car, si leur doctrine est vraie, celle de Je>
est fausse, et alors celui-ci serait moins qu’un prophète, ;
envoyé de Dieu : il serait un imposteur, c’est-à-dire moins qsï
homme.
Sépulcres blanchis, hypocrites, pharisiens nouveaux, q.-
nous sommes honteux de rencontrer sur notre chemin, sur
voie de l’œuvre spiritualiste, et d’être dans la nécessité dV
carter énergiquement dans notre pénible marche vers le tein
de la Vérité, pourquoi n’avez-vous pas la logique et le coorj;
de vos doctrines? Vous avez eu le prodigieux aplomb, au n-
lieu d’un siècle d’examen, qui demande en tout la déoionsu-
— 354 —
ion raisonnée, !a preuve expérimentale d’une vérité, de pro-
:éder par voie d'affirmation dogmatique et d'entreprendre, en
lébutant par des âneries et des contradictions incroyables, la
:onstruction d’un édifice par le seul emploi d'une charpente mal
issise, inhabiles que vous étiez &lui donner des murailles avec
le solides fondements; e t, quand vous avez exposé au vent de
toutes les contradictions, de tous les sarcasmes, ce curieux
édifice, vous ne savez pas même le défendre ! Vous prétendez
faire de votre œuvre l’auxiliaire d’un principe que vous sapez
par la base; vous vous dites chrétiens, quand vous renouvelez
les vieilles doctrines consécratives des sociétés iniques que le
christianisme a détruites.
Oui, nous rougissons d’étre obligé de vous démasquer, d’étre
amené, par suite de la sottise humaine qui vous prend au sé
rieux, à compter avec vous. Nous sommes, hélas 1 obligé de
nous arrêter à des incidents qui ne souffrent pas l’examen, tant
la cause en est absurde, tandis que nous avons tant d’adver
saires naturels pour lesquels nous voudrions seul réserver notre
parole et nos efforts.
Aux bonnes âmes qui nous accusent d’attaquer le dogme
chrétien, et qui prétendent être les fidèles observatrices de ce
dogme en communiant dans l’idée réincarnationiste, nous ne
pouvons mieux faire que de rappeler ici l’article que l’un des
organes du catholicisme, la France littéraire de Lyon, a inséré
dans le courant de l’année dernière. L’auteur, qui sait fort bien
quelles sont les tendances et les doctrines des spirites lyonnais,
ne leur laisse pas l’illusion à laquelle ils persistent à s’attacher.
Avec la congrégation de l’Index, avec tous nos prélats catho
liques et nos pasteurs protestants, il dit aux réincarnationistes
qu'il n’y a rien de commun d’aucune sorte entre eux et le dogme
chrétien ; qu’ils en sont les plus grands ennemis. Il leur dit qu’ils
sont les fauteurs d’une hérésie gigantesque. Nous n’avions pas
cru devoir reproduire cet article ; aujourd’hui, les circonstances
nous font nn devoir dé le mentionner. On y verra, comme dans
— 356 —
l’article du journal le Monde catholique, auquel nous avons ré
pondu en 1 8 6 2 , que, tout en condamnant nos tendances,c:
nous rend cette justice : qu’au lieu d’avoir formulé un Cni
anti-chrétien, comme les spirites, nous avons gardé l’attitui-
d’un homme qui tâtonne, qui cherche consciencieusement, sas-
parti pris.
O ui, nous cherchons consciencieusement, franchement,
comme il est dans l’essence de notre caractère de le faire. HL
pourquoi faut-il que la triste situation qui nous est faite nos-
pousse malgré nous à des paroles amères, quand l’esprit d’a
mour et de concorde est dans notre coeur, naturellement bon ci
doux!
Ce n’était pas assez d'avoir à lutter contre les attaques toute
naturelles et prévues des matérialistes et des clergés démont-
phobes ; il fallait encore que des hommes qui se disent commu
nier dans un principe qui a avec le nôtre une base commun,
usassent contre nous des armes déloyales de la calomnie, tonte.:
ayant â la bouche les mots de mansuétude et de charité. Tandi.-
que le droit commun, que l’eau, la terre et le sel nous étaient
refusés, que la liberté de nous former en société autorisée nom
était interdite, ces hommes pouvaient tout, obtenaient tout; eu
non contents de ces privilèges formidables, ils se dérobaient a:
débat franc et ouvert que nous leur offrions, pour nous miner,
nous dénigrer lâchement dans l’ombre. Grâce à ces faveurs ex
ceptionnelles et à d’autres moyens que nous nous abstenons de
qualifier, ils parvenaient h s’emparer exclusivement de l’attention
publique, et arrivaient à ce résultat incroyable de personnifier
en eux l’idée spiritualiste nouvelle, mais pour la compromette
devant la science, pour la perdre devant l'opinion, pour semer
partout la sottise et comme une épidémie d’aliénations mentales.
Qu’avons-nous besoin de répéter encore ce qui a été démontre
tant de fois dans ce journal?
Ceux qui nous y ont suivi avec constance et sympathie savent
si nos plaintes sont fondées, si nos griefs ont leur raison d’étre.
- 357 —
i e u x que noos nous adressons en cette circonstance su-
. N o s forces sont à bout; le découragement nous prend,
sep t ans de luttes incessantes. L'élite des croyants est
to u s, il est vrai. Nous savons que la vérité est aussi avec
que nous avons posé la grande question spiritualiste telle
'allait la poser, c’est-à-dire sur le terrain de la démonstra-
xpérimentale, sur celui des faits et de leur examen ration-
t critique, et cela franchement, honnêtement, sans pactiser
l’erreur, si puissante qu’elle soit; nous savons que le
p que nous labourons, et sur lequel nous semons si péni-
ent, est le champ de l’avenir ; mais nous courons risque de
lus être quand il portera ses fruits. Les accents de notre
, si justes et si puissants qu’ils puissent être, se perdent
. la solitude où l’on nous a circonscrit. La presse s’obstine
re la sourde oreille devant notre principe et notre enseigne-
t , ne cessant de nous confondre avec des gens qu’elle a
>pués, et ne s’apercevant pas que nous avons été les premiers
otester contre eux.
i appartient aux lecteurs de ce journal de nous aider à sortir
îe telle situation, et de nous mettre à même de montrer par-
que nous existons, qui nous sommes et vers quel but nous
chons. Ils en ont le pouvoir. A ceux qui peuvent beaucoup
is dirons qu’un journal comme la Revue spiritualiste, ré-
idant à un besoin irrésistible du siècle et aux justes exigences
n public éclairé, non-seulement donnerait, s’il était propagé
des moyens puissants, un grand bénéfice pécuniaire, mais
;si une grande satisfaction morale. Qu’ils nous fassent donc
rt de l’intention où ils seraient de concourir à l’œuvre, nous
ir accorderons toutes les garanties qu’ils pourraient désirer,
ns l’intérêt commun et dans le leur propre. A ceux qui
uvent peu nous rappellerons l’Œuvre de la propagande spiri-
aliste, pour laquelle chacun peut s’inscrire pour une part, si
odeste qu’elle soit, quart, moitié ou trois quarts de cotisation,
s cotisations étant de 20 fr. Nous l’avons dit, on ne fait rien
_ 358 —
— 361 —
sabat, jusqu’au voltairianisme, en passant par
o, par le catholicisme, par le jésuitisme, y com-
aculée-Couception.
scordantes en apparence, les deux écoles sont liées l’une
u tre cependant par up caractère du premier ordre : toutes
x m ettent la raison en interdit, en limitant sa compétence,
lu i déniant la faculté de s’élever, par ses seules forces, à
. connaissances d’un certain ordre.
L es écoles se séparent pour conclure : l’une attendant que le
o ir lu i tombe dans l’entendement, l’autre se résignant à ne
ro ir jamais. Mais elles partent du même principe, elles ap-
rliennent à la même famille philosophique, dont elles forment
u x variétés. Quelque désagréable que soit .aux deux écoles
lien de parenté qui les unit, il faut bien qu’elles le remp
lissent.
D e cette communauté de principe il résulte que, sans le vou-
ir , les deux écoles recrutent l’une pour l’autre ; le m atériar
>me poussant à la superstition par. l'horreur du néant qu'il
•êche , la superstition rejetant .au m atérialism e par la révolte
% sens commun.
Il appartient à l’école rationnelle, placée à l’opposite des écoles
^rationnelles, et non pas entre elles, de maintenir contre elles,
ebout, le drapeau de la Raison. U lui appartient de faire com-
rendre :
Que Dieu n’a pas des privilégiés à l’oreille desquels il parle-
ait; que, pour s’élever aux vérités de tous les ordres, les êtres
|u’il a faits à son image dans tous les univers n’ont qu’une seule
néthode à suivre : employer leur raison, reflet do la raison su-
>rême ;
Que la raison se développe par l’exercice ; que sa compétence
s’étend à tout ce que nous avons légitimement le besoin et le
désir de savoir ; que, dans l’accomplissement de sa destinée, la
raison doit toujours suffire à l’^onuqc comme l’instinct suffit aux
animaux ;
Tou VII. — 12* Liv r a iso n . 24
— 362 —
d u tr é p a s s é q u e v o u s a v e z a p p e lé ( 1 ) .
a i n s i q u 'u n z o u a v e s e p o s e i n v a r i a b le m e n t c o m m e s a i n t
o u r n o u s r é p é t e r le d o g m e a n t i - c h r é t i e n d e s r é in c a r n a -
^ u 'i l p r e n d d a n s le c e r v e a u d e s s p i r i t e s q u i l ’é v o q u e n t, e t
' e s t lo g é à l a s u ite d e c e r ta in e l e c tu r e ; c 'e s t a in s i q u e
’ u n s u ic id é , d ’u n l i b e r t i n , d ’u n c r i m i n e l , q u a n d o n fa it
i P a s c a l , à s a i n t A u g u s t i n , à B o s s u e t , s’e n v ie n t v o u s
. u n e fo u le d e lie u x c o m m u n s o u d e m e n s o n g e s , d a n s u n
_ î d i g n e d ’a u s s i g r a n d s n o m s , la n g a g e q u i n e v a r ie p a s , q u i
. j o u r s le m ê m e p o u r to u s ! O n c r o it q u e q u a n d o n f a it r é -
fous les peuples primitifs ont cru &ces Esprits élémentaires, et ils
ncore admis par les peuplades sauvages qui habitent l’Amérique,
ue et l’Océanie. On en retrouve la croyance dans toutes les religions,
ment chez les peuples du Nord. Ces peuples ne pouvaient pas ad-
î que les éléments, l’intérieur de la terre, les montagnes, les forêts
tes, les eaux, fussent privés d’êtres particuliers; ils en plaçaient dans
tes actes de la nature, de la vie humaine. Doués des facultés psychiques
tistinguenl les hommes purement instinctifs, ils assuraient les voir la
art du temps et consultaient à leur sujet leurs devins, leurs voyants et
lut les femmes, que ces peuples regardaient comme plus en rapport avec
êtres spirituels. Selon eux, les Esprits élémentaires ou Génies vivaient
mûrement entre eux, et le hasard seulement, le besoin quelquefois, les
.tait de temps Sautre en relation avec l’homme. D’un côté, ils avaient plus
pouvoir que lui, mais seulement parce qu’ils étaient plus rapprochés des
ces divines cachées dans les éléments auxquels ils appartenaient; ils pou-
tenl donc faire du bien à l’homme ou lui nuire. D’autre part, privés des
ces de la matière et de la science ou expérience des choses extérieures
le ceux qui y vivent acquièrent, ils réclamaient au besoin les secours de
îomme. C'est du sentiment de leur dépendance ou de leur supériorité sur
li, selon les cas, que naquirent de temps à autre des rapports hostiles entre
s Génies élémentaires ell’élre humain, car la tradition nous les représente
ouvent mécontents du peu d’estime que leur accordent les hommes, et s'en
engeantpar toutes sortes de taquineries, de malices et de mauvaises actions,
tels étaient les fées, les elfes, les gnomes, les albs, les nains des populations
trinques, germaniques et Scandinaves. Celte croyance universelle, constante,
aux Esprits élémentaires dans tous les temps, n’aurail-elle été qu’un jeu de
l'imagination humaine? Nous ne le croyons pas. Si l’on compare tout ce
qu'on dit de ces êtres spirituels avec les actes et les dires qui paraissent dans
les exercices de beaucoup de nos médiums, on doit croire qu'il y a toujours
des Esprits élémentaires.
— 366 —
vocation au nom du grand Dieu vivant, que tou t est dit poa:
tout obtenir, pour que la vérité suprême se révèle à nous....
Ah ! que les temps sont loin où les P ythagore, les Appoi-
lonius de Thyane , les néoplatoniciens, ne s'approchaient
dés hauts mystères du spiritualisme que par le jeû n e, li
prière, le recueillement, la sublimité, l’abnégation d es inten
tions ! Le temps est loin aussi des longues ép reu ves, d es initia
tions progressives, de la sobriété , du silence im p osés pendait!
des années entières, aux instituts esséniens, bouddhiques,
masdéens, druidiques, dans ceux de l’antique É gypte, d ’Eleusis,
de Métaponte', etc....
Dans notre pensée, hors des grandes conditions d ’ascétisme,
de recueillement, de but humanitaire et religieux, qui sont les
moyens de la magie divine ; hors le fait consolant de communi
quer parfois avec l’âme vivement regrettée d’un p a ren t, d'un
am i, et d’en recevoir consolation, force, co n seil, pour des
choses licites, d’un ordre moral, désintéressé ; hors le but d'ac
quérir par ces communications la preuve intime de l ’immor
talité de l’ftme, il ne faut s'attendre, dans la plupart des révéla
tions des Esprits, qu’à des déceptions , qu’à des vérités mêlées
d’erreurs... Mais cela est peut-être un bien , car s ’il en était
autrement, ce serait le monde renversé. Le premier pervers
venu, tout homme indigne, pourrait, à l’aide des Esprits, péné
trer les secrets les plus intimes ; et de là un abîme de désordre
qui ferait du corps social un enfer épouvantable. D’un autre
côté, plus d’activité, de travail, de recherches ; ce serait le
règne de la science infuse ; chacun l’attendrait des Esprits, a
l’on verrait se renouveler ces époques de renoncement, d'anéar.-
tissement moral si fréquentes en Orient, où des sociétés, per
dant toute initiative, toute volonté, s'endorment dans le fata-
ialisme , l’ignorance et l’abaissement ! ^
« Aide-toi, le ciel t’aidera ; épure-toi, rends ton propre es
prit actif, applique-le à la recherche du vrai et du bien, et ta
recevras du monde spirituel en proportion de tes mérites, de
— 367 —
e f fo r ts et de ton intention. Est-ce que notre Ame n’est p a s,
a u s s i , un Esprit? Pourquoi, si nous savons la placer dans
b o n n e s conditions, ne pas recevoir directement l’influx d i-
e t pénétrer en Dieu ? Pourquoi avoir exclusivement recours
x r cela à des Esprits intermédiaires, dont la constatation,
liscern em en t, est quelquefois si difficile? D’ailleurs, relative-
n t à une foule de grandes vérités spiritualistes, ne sait-on
3 que Dieu a parlé aux hommes depuis le commencement du
>n d e ? Est-ce qu’il n’y a pas eu une révélation permanente
p u is que des Ames, perdues dans la matière , ont su secouer
s liens pour remonter à leur source, au principe éternel et
v in d’où elles étaient sorties? Est-ce que les Vedantins, Confit-
u s , Laotsée, Zoroastre, Pylhagore, Platon, Plotin, Por-
ly r e , Jamblique, Swedenborg, Jacob Boehm, saint Martin et
3s milliers d’autres, n’ont pas laissé des moftuments précieux?
e s révélations de tant de grands Esprits valent-elles moins que
îlle s de ceux qui viennent dans nos tables, sous notre crayon,
otre corbeille, dans nos groupes d’expérimentateurs parfois si
*ivoles, si peu recueillis? Etudie-t-on, non-seulement nos
rands théosophes, mais encore ces milliards de millions de
lits constants que l’histoire a enregistrés, et qui sont à eux
eu ls aussi une révélation peut-être plus positive, plus capitale;
ar rien d’irrésistible comme la philosophie des faits ! Il sera
lientôl temps d’en venir là pour l’élaboration de la foi spiritua-
iste......»
Voilà ce que nous avons déjà su dire. Qu’on lise la livrai
son VIe de la Revue spiritualiste de l’année 1861, et l'on en aura
la preuve. Ce n’est donc pas à nous que peuvent s'adresser les
paroles, si justes d’ailleurs, de M. Hippolyte Renaud. Mais, con
trairement à lui, répétons-le, si nous ne nous inclinons pas
d’une manière aveugle devant ce que la plupart des médiums nous
débitent à propos de leurs Esprits, nous prétendons qu’il y a
des conditions, des circonstances où l’on peut tirer la lumière,
le salut, la force du monde spirituel. Tout ce qui est vraiment
— 868 -
« Monsieur,
« Je vous dois des remerciements pour l’envoi de votre Revue,
que je lis avec intérêt et curiosité, n’en doutez pas. Je reconnaî
trais mal votre obligeance en vous disant que je ne veux plus la
recevoir, mais je mentirais si je vous disais que j’ai foi aux com
munications des Esprits. Je sais que vous êtes un homme sin
cère et convaincu. Vous ne pouvez donc me savoir mauvais gré
de ma franchise.
« Agréez, Monsieur, l’expression de mes sentiments
distingués,
« Geo r ge Sa h d . *
« Nohant, ce 3 janvier 1863. »
— 369 —
A cetle lettre, nous avons fait la réponse suivante :
Paris, 5 janvier 1863.
a Madame,
« Je vous remercie bien de l’empressement que vous avez mis
répondre à ma lettre et de la bonté que vous avez eue de ra'ex
primer l’intérêt que vous prenez à la lecture de ma Revue,
iorome vous, Madame, je n’ai pas une foi absolue aux commu-
ûcations des Esprits, mais je crois qu’ils existent, qu’ils peuvent
e manifester, et que si leurs communications ne sont pas tou-
onrs fondées, la cause en est souvent due à nous seuls, qui
ivons perdu l’étude approfondie d’une science qui a fait la
gloire des anciens Mages, des Brahmes et des Druides. Le
monde spirituel est peuplé d'essences plus ou moins pures, plus
ou moins bonnes, dont on a trop souvent le tort de provoquer
l’action dans des dispositions d’esprit peu convenables, sans né
cessité, pour des motifs de vaine curiosité ou d’intérêt matériel ;
alors, on obtient en proportion de ses mérites et de ses inten
tions, et de son peu de connaissance d’une doctrine on ne peut
plus grave et délicate.
« Il a été un temps. Madame, où non-seulement je n’avais pas,
comme vous, foi aux communications des Esprits, mais où je
me refusais même absolument à reconnaître leur existence ; et
quand je pense à mes anciennes négations relativement à ce fait,
je comprends les négations des autres. Aujourd’hui, après dix
ans d’études, de recherches, d’examen minutieux, après avoir
vu, scruté, palpé le phénomène sous tous ses aspects, ce serait
une lâcheté et un crime de lèse-vérité de ne point confesser une
croyance qui, du reste, est aussi universelle et aussi ancienne
que le monde ; j'y ai trouvé, outre de grandes consolations, des
lumières qui vont chaque jour s’agrandissant ; et, s’il est vrai
que l’idéal religieux par excellence n’est autre que le vrai spiri
tualisme, je pourrais dire en parlant comme Bacon : Peu de
science éloigne du spiritualisme, beaucoup nous y ramène. Mes
croyances nouvelles m’ont fait expliquer les religions, l’anti
quité, le moyen âge, où j’avais vu autrefois tant de ténèbres,
de choses inexplicables, fabuleuses ; j’ai compris que si les plus
graves historiens, les Hérodote, les Tite-Livc, les Tacite, les
— 370 —
Suélone, etc., avaient rapporté des faits relatifs aux miracles,
à la divination, c’est parce qu'ils avaient réellement eu lies.
Pourquoi les choses que tant de gens digues de foi voient de
nos jours ne seraient-elles pas arrivées à des époques éminem
ment psychiques, où le prodige était souvent l’unique moyen
d'agir sur les masses et d’établir certaines vérités? Hais pour
quoi dire prodiges, moi qui crois qu’il n'y a rien de surnaturel,
et que tout se fait en vertu de lois existantes ? C'est notre mé
connaissance de ces lois, c'est notre empressement à clore d'une
manière définitive l’exposé des forces de la création, qui nous
fait regarder comme illusoires des choses que l’état borné de nos
connaissances tend à nous faire considérer comme impossibles.
Avant que le vulgaire connût bien le principe de la poussée
d’Archimède, il pouvait regarder comme un miracle le fait en
apparence merveilleux de l’ascension du ballon. Je crois que
beaucoup de nos savants sont aujourd’hui dans l'état intellectuel
des bons campagnards qui virent s'élever dans l'espace les pre
mières montgolfières ; il y a cette seule différence, c’est que ces
paysans prenaient au moins la peine d’ouvrir les yeux pourvoir
le phénomène, tandis que nos savants se les couvrent systéma
tiquement d'un épais bandeau de préventions ignorantes, quand
ils sont appelés à constater les phénomènes spiritualistes.
s Mais vous n'étes pas au nombre de ces derniers, Madame.
Si vous ne croyez pas aveuglément aux communications des
Esprits, ce dont je vous félicite, il me demeure prouvé par la
lecture de vos œuvres, que vous n'écartez pas dédaigneusement
les faits merveilleux. Vous êtes spiritualiste aussi, quoiqu’à un
point de vue différent du mien. Espérons que le temps nous
rapprochera et nous mettra d'accord...........................................
« Agréez, s’il vous plaît, Madame, l’expression de mes
respects et de ma sympathie.
« Z.-J. PlÉRART. a
(2* article.)
LE DOCTEUR COGSWELL.
"MTUALISTE.
-ME VIL
F A IT S E T E X PÉ R IE N C E S.
M. Home à Florence, en 1856. — Manifestations diverses, faits rapportés
par le comte de Spada, traduit de l’italien. I I .
— 382 —
TDumarc. — M. de Tonrreîl, capitoul de Toulouse, hom m e Irès-wr
mandable, affirme avoir retrouvé de l’argent caché à l’aide d ’une wmm\~
laquelle un Esprit vient faire acte de réparation à l'ég ard d ’un m kncr
turel oublié dans sa succession. — Fait tiré des archives d e la pdke. 5
Les Esprits mettant la ville de Poitiers en émoi. Maison hantée. (Ext.
du Journal de la Vienne.) 47.
Faits magiques de l'Orient ; aveux du journal la P resse à ce sq et <;
— Miroir magique. Un jeune Arabe voyant dans sa m ain Shalcspeare. s *
dépeignant à un lord anglais, sans jamais en avoir entendu p a rle r. P t c l
incroyables des jongleurs indiens, faits semblables à ceux qui os: *
racontés dans la Revue spiritualiste, t. VI. — F ak ir indou se Iéul
enterrer et déterrer vivant au bout de dix mois. 61.
Phothographie spiritualiste>fait nouveau du plus grand intérêt, dbss-
par un ingénieur italien, photographe lui-méme. 83.
Faits spiritualistes curieux. Vue à distance. — Apparition d ’un m o k
fait rapporté par le docteur Kerner. — Maison hantée à A uxerre, 83.
La reine d'Angleterre médium, ne faisant rien sans consulter l’Ame de
mari défunt. Réponse aux matérialistes qui se moquent de ce fini. 32.
Un pauvre vigneron condamné à l'amende et à la prison, comme esrc».
pour avoir guéri des malades, et accepté d'eux, malgré lu i, quelque rçs;
spontanément offert. Passage de l'Evangile qui montre que si Jésus rerca*
parmi nous , il serait également condamné pour avoir agi e n ihaumair^
Sainte Radegonde, oui, d'après la déclaration d’un médecin, vient degor*
une maladie incurable, mériterait bien aussi d'être condam née pour ce cl ;
fait. 101,110.
Cas remarquable de somnambulisme naturel. 128.
Les possédés de Moraine, faits nouveaux arrivés lors du passage de i r*
véque d’Annecy dans cette localité. 131.
Anthèmes, de Salamine, voit en songe saint Barnabé lui apparaître, !:
indiquant où son corps est enterré et où il retrouvera l'Evangile primitif ch
Hébreux. Les faits viennent consacrer la vérité de ce songe. 143.
Maison hantée à Smyrne. Deux jeunes demoiselles médiums, ûmi
facultés sont mal à propos attribuées à l'électricité. 147.
Maison hantée, bruits mystérieux à Riga, enquête de la police, attestais
authentique des faits. 154.
Manifestations physiques d’Esprits, & Rodez, qui vont encore faire bei--
coup d'honneur à la puissance du diable. Une table s’enlevant tonte ses*
jusqu'au plafond, et retombant doucement. 157.
Faits curieux de somnambulisme naturel. 160.
Prophéties diverses sur la Révolution française, faites longtemps ans.
les événements, et consignées dans des livres imprimés antèrieuremec: *
l'année 1789.161. — Robespierre a prédit le despotisme militaire qui d-
vait peser sur la France. 167. — Nos représentants du peuple aux année;
croyaient que les boulets ne leur pouvaient rien, et que la mort respedr
rait en eux les missionnaires de l’idée nouvelle. 169.
Encore un thaumaturge en justice : le rebouteur des Ternes. — Plaça?
en exercice illégal de la médecine, portée par un officier de santé. — Ac
quittement. 173.
— 383 —
M a is o n hantée. Un mauvais Esprit faisant des siennes. — Les incrédules
x a b o i s . — Suppositions ridicules. 178.
P r a n ç o is les Bas-Bleus, voyant et prophète ; faits spiritualistes intéressants
s a u jo u r par Charles Nodier. 181.
F a i t spiritualiste grandiose qu'il serait important de voir se confirmer et se
a é t e r . Propriété qu’a la rétine de l’œil d’une personne morte violemment
r e û é t e r la dernière image, qui l’a frappée au moment de mourir, c’eat-à-
•e c e lle de son meurtrier. 191.
M au v ais Esprits, possession, magnétisme, somnambulisme, guérisons et
is cu rieu x . — Lettre adressée par un abonné shr ses expériences person-
:lle s . 205.
M éd iu m s américains provoquant en plein air des manifestations aussi ex-
aord in aires que d’un caractère peu élevé. 213.
Manifestations diverses et fort remarquables a Rodez. Attestations en
r m e . — Phénomène de bicorporéité, écritures directes, médianimi-
j e s , etc. 216.
P o u v o ir de l’imagination, fait ancien et fait récent. 223.
L e s Davenport, médiums américains ; leur prochaine arrivée à Paris. 139.
Guérisons thaumaturgiques dues à la prière. Les hérétiques aussi bien
u e les catholiques obtiennent de ces guérisons. Fait arrivé à Londres,
apporté par Th. Gales, traducteur de Jamblique. 142. — Faits relatifs à
1“ « d e Saint-Amour, à Nantes. 244.
Expériences remarquables d’un abonné en Vendée pour la recherche,d’un
réso r. Ecriture directe, apparitions, etc. 253.
Les frères Davenport à Londres ; compte rendu d'une correspondance du
Spiritual Magazine (1er extrait, 258 ; 2e extrait, 261). Faits extraordinaires.
Maison hantée dans le département de Vaucluse. Un Esprit prenant corps
st venant lutter de force musculaire avec un médium. 275.
Apparitions. Le marquis de Londonderry et l'Enfant Brillant. 286.
Les frères Davenport à Londres (3e article). Toute la presse anglaise en
émoi. — Grands journaux qui s'en occupent. Extraits du Morning Star et
du Times. Témoignages honorables cités.—Portes s’ouvrant et se refermant
d'elles-mêmes ; bras et. mains d'Esprits tangibles, touchant les assistants;
instruments de musique se mouvant seuls et donnant un concert suivi, sans
l’assistance d'aucun musicien visible; assistants déshabillés et rhabillés mi
raculeusement, etc. Pas de supercherie possible. 289.
Maison hantée. Esprits tapageurs, écriture médianimique directe, faits
récents arrivés en Allemagne. Lettre adressée au directeur de la Revue spi
ritualiste par M. le baron de Guldenstubbê. 310.
Saints ascètes, thaumaturges et médiums de la primitive Église. — Mi
racles arrivés aux bords de laSambre, dans les VIIIe, IX* et Xe siècles. —
Extrait d’un livre du directeur de ja Revue spiritualiste, qui doit paraître
avant peu. 343. Saint Landelin, saint Ursmur, saint Ermeelsainte Renelde.
— Pluie miraculeuse. 371.
Maison hantée à Anvers, deux incrédules venus pour voir les Esprits et
qui gagnent à se sauver. (Extrait de l'Indépendance belge). 352.
Le docteur Cogswell. 375. Les frères Davenport, nouvelles a t testa lions
de journaux. 376.
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