Physiologie de L'Hypophyse: MASTER 1 Médecine 2023

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Physiologie de

L’Hypophyse
MASTER 1 Médecine 2023
OBJECTIFS
 Savoir définir l’hypophyse

 Connaitre les rapports de l’hypophyse

 Connaitre les différents axes antéhypophysaires

 Connaitre les hormones hypophysaires et leurs actions

 Connaitre les neuropeptides stockés dans la


posthypophyse
PLAN
I. Introduction

II. Rappels: Anatomie, Histologie, Physiologie de


l’antéhypophyse

III. Physiologie de l’hypophyse

IV. Applications pratiques

V. Conclusion
I. INTRODUCTION
 L’hypophyse ou glande pituitaire est une glande endocrine multisecrétante

 Logée dans la selle turcique, et qui est reliée à l’hypothalamus par


l'infundibulum(tige pituitaire).

 Cette glande se divise en deux parties :

 adénohypophyse ou antéhypophyse (antérieur)

 neurohypophyse ou posthypophyse ( postérieur)

 l’axe somatotrope est constitué de l’hypothalamus (Gh RH), l’hypophyse (GH) et


les organes cibles de la GH qui agit par l’intermédiaire d’un facteur de croissnace
(IGF-1)
II. RAPPELS
A° Rappel anatomique:
II. RAPPELS
A° Rappel anatomique:
A° Rappel anatomique:
 Morphologie:

o teinte grisâtre, à la forme et volume d’un poids chiche,

o pèse 0,5 g et mesure 8 mm de diamètre sagittal, 15 mm


transversal et 6 mm vertical.

 Constitution:

o Lobe antérieur ou adénohypophyse plus volumineux

o Lobe postérieur plus petit nommé neurohypophyse


A° Rappel anatomique:
 Les rapports inférieurs :
o le sinus sphénoïdal
o voûte du rhinopharynx
 Les rapports antérieurs
o la partie supérieure du sinus sphénoïdal,
o l’arrière fond des fosses nasales,
o la gouttière optique, les gouttières olfactives et partie antérieure de
l’os frontal
Les rapports postérieurs: fosse cérébrale post

Les rapports supérieurs : chiasma optique

Les rapports Latéraux : sinus caverneux


B° Rappel Histologique:
 Cellules glandulaires: nomenclature fonctionnelle

1- Cellules somatotropes: plus nombreuses (50 %), plus


volumineuses (12-16 μm)

2- Cellules à prolactine: 15 à 30 %, moins nombreuses chez


l’homme

3 - Cellules corticotropes: cellules arrondies, de 15 μm de


diamètre. représentent 10 % des cellules

4 - Cellules gonadotropes: peu nombreuses (de 10 à 20 %)


d’aspect globuleux. Peu abondantes avant la puberté.

5 -Cellules thyréotropes: moins nombreuses (de 2 à 5 %)


C° Rappel physiologique:
C° Rappel physiologique:
III. PHYSIOLOGIE DE L’ANTEHYPOPHYSE
A° AXE SOMATOTROPE :

 L’hormone de croissance (GH: growth hormone ): polypeptide de 191 AA

 Synthèse: par les cellules somatotropes de l’antéhypophyse.

 Sécrétion: pulsatile, intermittente au cours du nycthémère avec un pic

de sécrétion nocturne pendant le sommeil(2/3 de la quantité secrète) et

moins importante la journée (1/3 restant est libéré sous l’influence de

différents facteurs: stress, repas, effort musculaire et l’hypoglycémie )


 Transport: 50% de la GH est liée à une protéine de haute affinité

(GHBP)

 Mode d’action: Elle agit directement sur l’organe cible ou indirectement

par l’intermédiaire de la somatomédine: IGF1 (structure proche de

l’insuline synthétisée essentiellement au niveau du foie et des

chondrocytes des cartilage de conjugaison).


 Site d’action et effets biologiques:

* Chondrocytes des cartilage de conjugaison :

croissance des os longs.

* Os: stimulation de la différenciation et de l’activité des ostéoclastes,


activité ostéoblastique, augmentation masse osseuse

* Tissu adipeux: ↑ lipolyse et ↓ lipogenèse.

* Muscles: ↑du transport des acides aminés, ↑ de la rétention azotée, ↑


de la masse maigre, ↑ de la force musculaire.

* Tissus hématopoïétiques: stimulation de l’érythropoièse.

* L’homéostasie glucidique: hyperglycémiante, néoglucogenèse et


glycogénolyse

* Autres: ↑ absorption intestinale Ca+, ↑ réabsorption tubulaire rénale de


Na+.
A° AXE SOMATOTROPE : Régulation

Représentation schématique des systèmes régulateurs de la sécrétion d’hormone de croissance.


GH : growth hormone ou hormone de croissance = somatotropine. GHRH : growth hormone
releasing hormone ou somatolibérine. TRH : thyrotropin releasing hormone ou thyrolibérine.
SST : somatostatine. NPY : neuropeptide Y.
Régulateurs de la sécrétion de GH

o Quatre peptides : la Somatolibérine ou GHRH, la


somatostatine ou SST, la Ghréline et la Thyrolibérine ou
TRH.

o Les trois premiers appartiennent à la famille des peptides


neurodigestifs isolés primitivement à partir de tissus
digestifs, normaux ou tumoraux.

o Ils forment à eux trois l’ensemble régulateur neurohormonal


majeur.
B° AXE LACTOTROPE
1- Structure de la prolactine:
 La prolactine (PRL) est une hormone peptidique synthétisée et

sécrétée par les cellules lactotropes

 composée de 199 acides aminés (aa),

2 - Gène:

* Le gène de la PRL est situé sur le chromosome 6, et comporte cinq

exons.

* Commun à l’hormone de croissance et le lactogène placentaire


4 - Sécrétion de prolactine dans des conditions physiologiques:

les niveaux sériques moyens de prolactine sont relativement faibles


puisqu’ils sont en moyenne de 5 ng /ml chez l’homme et de 8 ng /ml
chez la femme.

Ces niveaux connaissent des variations en fonction de l’état physiologique

* La puberté: Les niveaux de prolactine augmentent chez la fille

* Cycle menstruel: Chez la femme normalement réglée, le taux de PRL

est plus élevé que chez la femme ménopausée et la jeune fille pré

pubère du fait des variations de l’oestradiol

* la grossesse: PRL ↑ dés 1er trimestre et se x 10 en fin de grossesse


5 - Facteurs pharmacologiques:
* Substances augmentant la sécrétion de la prolactine: agissent en
réduisant la dopamine
** Psychotropes – Neuroleptiques : phéniothiazines,
butyrophénones, benzamides
– Antidépresseurs : tricycliques, IMAO
– Opiacés, méthadone
– Amphétamines
** Hypotenseurs: alpha-méthyldopa (Aldomet®), vérapamil
(Isoptine®)
** Antiémétisants : Métoclopramide (Primpéran®), métopimazine
(Vogalène®), dompéridone (Motilium®)
** Anti-H2: Cimétidine, ranitidine (si dose > 65 mg i.v.)
** Oestrogènes de synthèse ou naturels à forte dose
6. Rythme de sécrétion:

* La prolactine est libérée de manière pulsatile.

* Rythme circadien: s’élève au cours du sommeil (30 min à 1 heure après

l’endormissement). Une à deux heures après le réveil, les niveaux de prolactine

sont au contraire les plus bas.

7. Différentes actions biologiques:


a- Prolactine et lactation:
* Préparation à la lactation: différenciation complète du tissu mammaire et le
phénomène de la lactogenèse.

* Lactation: Après la délivrance, les taux d’oestradiol et de progestérone chutent


avec levée de l’inhibition induite par la progestérone sur la sécrétion lactée.

la prolactine stimule la biosynthèse des protéines, des lipides et des glucides du


lait.
b - Prolactine et fonction gonadique:
* * Au cours de la lactation, la prolactine exerce un rôle sur le
maintien de l’inhibition de l’ovulation.

* Chez la femme qui n’allaite pas, le taux de la PRL se normalise


vers la 2e ou 3e semaine après l’accouchement.

* la prolactine joue un rôle adjuvant sur la spermatogenèse et donc


sur le pouvoir fécondant du sperme.

* Rôle trophique sur la prostate et les vésicules séminales

c - Prolactine et fonction surrénalienne:


* la surrénale est le tissu contenant le plus de récepteurs de la
prolactine , deux fois plus que la glande mammaire

* Hyperprolactinémies: élévation des concentrations plasmatiques


du sulfate de déhydro-épiandro-stérone et de corticostérone.
d - Prolactine et métabolisme hydrominéral:

* Certaines études concluant à un effet de rétention hydrosodée.

e - Prolactine et système immunitaire:

la prolactine peut être impliquée dans la régulation du système


immunitaire par mise en évidence de récepteurs de la prolactine et
d’une synthèse de prolactine dans les lymphocytes périphériques.

f - Prolactine et comportement sexuel:

Dans les deux sexes hyperprolactinémiques, on constate une


baisse ou une absence totale de la libido s’accompagnant de
frigidité chez la femme et d’impuissance chez l’homme.
8 - Régulation de la synthèse et de la sécrétion de PRL:

La biosynthèse et la sécrétion de la PRL sont contrôlées par des facteurs soit

centraux (hypothalamus), soit périphériques (gonades, thyroïde). Le contrôle

hypothalamique est principalement inhibiteur.

a - Régulation hypothalamique:

* Facteurs inhibiteurs:

** Dopamine: l’inhibiteur essentiel de la sécrétion de la PRL

- La DA est synthétisée au niveau du noyau arqué

- Récepteurs dopaminergiques D2 identifiées et caractérisées sur cellules

lactotropes.
** Acide gamma-aminobutyrique: GABA
Inhibe la sécrétion de la prolactine dans des cellules hypophysaires en
culture
**Somatostatine

*Facteurs stimulateurs:
** TRH: stimulateur puissant de la sécrétion de la prolactine
** Vaso-intestinal peptide: VIP, action sur la libération de la PRL par une
stimulation de l’activité adénylate cyclasique.
* Autorégulation: rétrocontrôle de la PRL sur sa propre sécrétion par une
boucle de type paracrine

b - Régulation périphérique:
* Oestradiol: rôle stimulateur
*Hormones thyroïdiennes: rétrocontrôle négatif sur TRH
*Glucocorticoïdes: effet inhibiteur
B° AXE LACTOTROPE : Régulation

La prolactine peut exercer un rétrocontrôle de sa propre sécrétion en


stimulant la dopamine hypothalamique . VIP : vaso-intestinal peptide ;
GABA :acide gamma aminobutyrique ;
GAP : gonadotropinreleasing hormone associated peptide
C° AXE CORTICOTROPE
 Axe corticotrope: composé de l’hypothalamus, de
l’hypophyse et des glandes surrénales (GS)

 C’est un axe neuroendocrine dont le principal rôle est la


sécrétion des hormones stéroïdes

 Glandes Surrénales : composées de 2 zones :

 Externe : corticosurrénale  Hormones stéroïdes

 Interne : médullo-surrénale  catécholamines


 Principales hormones sécrétées par la cortico-surrénale :

 Cortisol, Aldostérone, Androgènes


 Cortisol :
 Hormone glucocorticoïde Métabolisme énergétique, Hormone
de stress

 Indispensable à la vie

 Cholestérol : seul précurseur

 Synthèse : grâce à plusieurs enzymes agissant successivement

 Régulation : axe hypothalamo-hypophysaire.


C° AXE CORTICOTROPE
A- AU NIVEAU HYPOTHALAMIQUE:
 CRH et vasopressine

 CRH : sécrétée par neurones des noyaux paraventriculaires

 Vasopressine : sécrétée par les noyaux magnocellulaires, des


noyaux supra-optiques (SPO) et paraventriculaire (PV).
 CRH ou CRF :

 Corticotropin-releasing hormone ou Factor

 Peptide de 41 AA

 Sécrété par noyaux PV hypothalamus

 Stimule la synthèse et la sécrétion de l’ACTH

 VP : vasopressine

 Sécrétée par les noyaux magnocellulaires, SPO et PV

 Outre le métabolisme hydrique, stimule la sécrétion de l’ACTH

 Agit en potentialisant l’effet de CRH.


B- AU NIVEAU HYPOPHYSAIRE
 En réponse à la stimulation hypothalamique CRF,

 les cellules corticotropes hypophysaires sécrètent ACTH

 ACTH : peptide de 39 AA dérive de la protéolyse de pro-opio-

mélanocortine (POMC)
 Sécrétion ACTH : sécrétion pulsatile avec des variations circadiennes à
l’origine du rythme circadien de la sécrétion du cortisol.
 ACTH : 2 fonctions : En cas de stress :

 phase aiguë  sécrétion de toutes les Hormones cortico-

surrénaliennes.

 Phase chronique  hyperplasie et hypertrophie Glandes

Surrénales.
C- AU NIVEAU SURRENALIEN Biosynthèse

(1) = 20-22 desmolase


(2) = 3  hydrodéshydrogénase
(3) = 17  hydroxylase
(4) = 21 hydroxylase
(5) = 11  hydroxylase
(6) = 11  déshydrogénase
2. Sécrétion
 Environ 15mg/j de cortisol est produit
 Sécrétion est pulsatile suit celle de l’ACTH hypophysaire
 Suit rythme circadien en fonction de l’alternance veille-sommeil
- Maximale matin
-  Progressivement au cours de la journée
- Minimale en fin de la journée.
3. Transport
 95% du cortisol circule sous forme lié : Pool de réserve

 90% lié à CBG : Cortisol binding Globuline = Transcortine, protéine de


liaison synthétisée par le foie
4. Métabolisme
 Demi-vie est de 65 min

 Dégradation du cortisol est hépatique selon une série de réduction


enzymatique, à l’origine de dérivés tétra-hydrogénés.

 Cortisol peut être converti en cortisone (forme inactive) sous l’effet


de la 11  déshydrogénase, va suivre les mêmes voies
métaboliques  dérivés tétra-hydrogénés.

 Élimination urinaire :

 Métabolites tétrahydrogénés

 Seul 1% du cortisol va être éliminé sous forme inchangée : CLU :

reflet fidèle de la sécrétion endogène du cortisol+++


5. Effets biologiques
 Cortisol : hormone vitale, prépare l’organisme face aux situations de
stress
a- Métabolisme glucidique :
 Hormone hyperglycémiante, effet anti-insuline
 Entraîne une  production hépatique de glucose
et  utilisation par muscle

Hypercortisolisme  intolérance aux HC ou diabète


Insuffisance surrénale  hypoglycémie
b- Métabolisme protéique :
 Entraîne catabolisme protéique :  synthèse protéique
 protéolyse
Amyotrophie si excès de sécrétion

c- Métabolisme lipidique :
 Augmente la lipolyse et modifie la répartition des graisses
 Perturbation bilan lipidique
 Si excès : répartition facio-tronculaire des graisses.
d- Métabolisme phosphocalcique :
 Ostéoporose :
  absorption intestinale Ca2+
 (+) ostéoclastes
 (-) ostéoblastes

e- Métabolisme hydroélectrolytique :
 Eau : (-) action ADH
 Natriurétique à dose physiologique
 Entraîne rétention hydrosodée si excès cortisol par effet minéralo-
corticoïde.
f- Action hématologique :
  érythropoïèse,  thrombopénie, hyperleucocytose.
g- Action sur la croissance
 (-) la croissance par (-) de la synthèse et de la sécrétion GH.
  synthèse IGF1
h- Action anti-inflammatoire :
  Substances actives de l’inflammation
(histamine, prostaglandine)

i- Action immunosuppressive :
  disposition des lymphocytes et PNN au niveau du site
inflammatoire
  stimulation des cellules immunocompétentes.

j- Action cardiovasculaire :
 HTA :
  résistance périphérique
  rétention hydrosodée
  synthèse agent vasodilatateur
  sensibilité hormones vaso-actives.
C° AXE CORTICOTROPE :
Régulation
 L’axe corticotrope (hypothalamus, hypophyse et Glandes
Surrénales) forme un axe neuro-endocrine dont le principal rôle est
la synthèse cortisol.

 La sécrétion du cortisol est sous contrôle direct de l’ACTH


hypophysaire.

 L’ACTH est elle-même régulée par l’hypothalamus et le SNC via la


CRF.

 L’ACTH et le cortisol sont sécrétés, immédiatement après stress

(hypoglycémie, chirurgie).

Un stress prolongé abolit le rythme circadien.


C° AXE CORTICOTROPE :
Régulation
 Le rétrocontrôle négatif assuré par cortisol et

glucocorticoïdes exogènes.

  synthèse et libération de la CRH


 effet corticothérapie au long cours
sur l’axe corticotrope
  synthèse et libération de l’ ACTH.
C° AXE CORTICOTROPE : Régulation
D° AXE THYREOTROPE :
 La TSH contrôle la synthèse et la sécrétion des hormones
thyroïdiennes.
 Lieu de synthèse: cellules thyréotropes (basophiles) de
l’antéhypophyse.
 Rôle de la TSH: agit presque exclusivement sur les thyréocytes
- Stimule la synthèse de la thyroglobuline, support de la biosynthèse
des hormones thyroïdiennes.
- Augmente la captation de l’iodure par les thyréocytes.
- Stimule l’iodation de la Tg et la synthèse de la T4 et de la T3
- Favorise la sécrétion de T4 et T3 par hydrolyse de Tg
C° AXE THYREOTROPE : Régulation

 La régulation de cette synthèse est

sous la dépendance de la TSH et de

TRH ,

 en plus de la concentration en iode

au niveau de la thyroïde.
E° AXE GONADOTROPE :
 Gonadotrophines
 Hormones glycoprotéiques formées de 2 sous unités α β
 Synthèse: Cellules gonadotropes
 Sécrétion: pulsatile +++
 LH : reproduit la pulsatilité de GnRH
Fréquence et amplitude des pulses/ phases du cycle
 Phase folliculaire : maximum de fqce, minimum d’amplitude
 Phase luteale: minimum de fqce, maximum d’amplitude
 FSH : pulsatilité mal connue
 Effets

 Chez L’homme :

 FSH: Spermatogenèse

Synthèse d’activine, inhibine, IGF1

 LH : sécrétion de testostérone

Multiplication des C de Leydig

 Chez La femme

 FSH: recrutement, sélection, dominance du follicule sélectionné

Synthèse d’activine, aromatase

 LH : aromatisation des androgènes en estrogènes

Ovulation

Synthèse des stéroïdes : maintien Corps Jaune


IV. PHYSIOLOGIE DE LA
POSTHYPOPHYSE
 Lieu de stockage puis de sécrétion de 2 neuropeptides :
ADH et ocytocine
ADH: vasopressine
 Sécrétée par le noyau supraoptique de l’hypothalamus
 Régulation : Stimulée par l’hyperosmolarité
 Inhibée par l’hypoosmolarité
 Action : Réabsorption d’eau libre au niveau du TCD, T collecteur
Ocytocine
 Secrétée par les noyau paraventriculaire de l’hypothalamus
 Action :
 Stimule contraction des cellules myoépithéliales de la glande
mammaire  Éjection de lait
 Stimule contraction des cellules musculaires lisses de l’utérus de la
femme enceinte, son taux chute après accouchement.
APPLICATIONS PRATIQUES
ET PHYSIOPATHOLOGIE

 syndrome d’hypersécrétion

 syndrome d’hyposécrétion
A° AXE SOMATOTROPE
1-syndrome d’hypersécrétion

 Hypersécrétion de la GH : Gigantisme chez l’enfant

 Acromégalie chez l’adulte

 Les signes de l’acromégalie sont liés à l’existence d’une sécrétion

anormale de GH par les cellules de l’hypophyse.

 Par son action hépatique la GH stimule la production et la

sécrétion de la somatomedine (IGF1) responsable des effets de la

GH :
 Modifications morphologiques:

 Prolifération du cartilage sérié + maturation du cartilage

hypertrophique

 Croissance en longueur et en épaisseur du périoste →

 Gigantisme avant la puberté

 Syndrome dysmorphique : élargissement des extrémités , nez

épaté, pommettes saillantes, front bombé, lèvres et rides épaisses

 Signes généraux : sueurs nocturnes malodorantes, céphalées,

paresthésies, syndrome du canal carpien, arthralgies, asthénie,

modifications cutanées.
 Tous les organes contenant du tissu conjonctif vont augmentés de

taille et de volume ( Mégasplanchnie)

 La GH agit sur le myocarde en provocant une hypertrophie des

fibres musculaires et du tissu collagène, affectant les propriété

élastique du myocarde

2- syndrome d’hyposécrétion
 Déficit en GH :

 L’enfant : Retard de croissance…

 L’adulte :* Anxiété, tendance dépressive,


vitalité réduite.
* ↓: masse maigre,densité osseuse, force musculaire.
B° AXE LACTOTROPE
 Hyperprolactinémie

 Trois mécanismes peuvent être à l'origine d'une hyperprolactinémie :

 une tumeur de l'hypophyse à sécrétion de prolactine (prolactinome)

 une réduction de l'inhibition hypothalamique sur les cellules de

prolactine de l'antéhypophyse

 une stimulation hypothalamique accrue des cellules de prolactine

prédominant sur l'inhibition physiologique de la sécrétion

prolactinique.
 1 -Signes d’hyperprolactinémie :

 a- Chez la femme avant la ménopause:

 Le classique syndrome:

 - aménorrhée secondaire (ou oligospanioménorrhée)

 - Galactorrhée

 Dyspareunie, baisse de la libido

 Ostéopénie: fracture pathologique

 b -Chez l’homme:

 Troubles sexuels: baisse de la libido, impuissance, une dyserction

 Gynécomastie et galactorrhée sont rares


c - Chez les adolescents:
 Chez la jeune fille :

 on observe une aménorrhée primaire

 selon l’âge d’apparition de l’excès de prolactine,

une absence ou un arrêt du développement

pubertaire
2 -Signes de retentissement tumoral :
 céphalées

 compression chiasmatique avec hémianopsie


bitemporale, au maximum cécité

 atteinte des paires crâniennes III, IV, V, VI en cas


d'extension vers les sinus caverneux

 au maximum signes d'hypertension


intracrânienne avec nausées vomissements,
signes neurologiques
 Insuffisance lactotrope:

 Une seule manifestation clinique:

- Absence de lactation dans le post partum.

 Pour cela, il faut que toute les cellules


lactotropes soient détruites comme dans
syndrome Sheehan et hypophysite du post
partum.

 Souvent, existe une hyperprolactinémie de


déconnexion Hypothalamo-Hypophysaire.
C° AXE CORTICOTROPE
A- HYPERCORTICISME

 Définition : ensemble de signes cliniques et biologiques liés à un

excès de glucocorticoïde, soit endogène, soit exogène

(corticothérapie au long cours).

 Clinique :
 Répartition facio-tronculaire des graisses, obésité androïde,
fragilité cutanée vasculaire, troubles de l’humeur
B- INSUFFISANCE SURRENALIENNE

 Définition : ensemble de signes liés à une carence en

glucocorticoïdes, minéralo-corticoïdes et androgènes surrénaliens

Selon le niveau d’atteinte :

 Insuffisance surrénalienne périphérique

 Insuffisance surrénalienne centrale


V. CONCLUSION

 L’hypophyse est une glande endocrine multisecrétante

 Lobe antérieur ou l’antéhypophyse, plus volumineux,


constitué de 5 types de cellules glandulaires
responsables de la sécrétion hormonale.

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