Boi CF Ior 50 10 10 20130408
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Extrait du
Bulletin Officiel des Finances Publiques-Impôts
Sommaire :
I. Nature des déclarations dont le défaut de souscription ou le dépôt tardif entraîne l'évaluation d'office
A. Bénéfices industriels et commerciaux
B. Bénéfices non commerciaux
C. Bénéfices agricoles
D. Bénéfices des fiducies
II. Manquements sanctionnés par l'évaluation d'office
A. Absence de déclaration
1. La déclaration souscrite doit correspondre à la nature des bénéfices réalisés
2. La déclaration doit être signée par le contribuable lui-même
3. La mention de certains renseignements est obligatoire
4. Une déclaration spéciale doit être souscrite en l'absence de bénéfices
B. Dépôt tardif de la déclaration
L'évaluation d'office est mise en œuvre en cas de défaut de production ou de souscription tardive des
déclarations spéciales qui doivent parvenir à l'administration en vue de la détermination ou du
contrôle des bénéfices servant de base à l'impôt sur le revenu.
Conformément aux dispositions de l'article 172 du code général des impôts (CGI), il s'agit des
déclarations de bénéfices industriels, commerciaux ou artisanaux, de bénéfices non commerciaux, de
bénéfices agricoles. En revanche, les revenus fonciers ne peuvent jamais faire l'objet d'une taxation
ou d'une évaluation d'office pour défaut de dépôt de la déclaration n° 2044 (CERFA n° 10334),
accessible en ligne sur le site www.impots.gouv.fr, rubrique "Recherche de formulaires". S'agissant de
ces revenus, seule la mise en œuvre des dispositions du deuxième alinéa de l'article L. 16 du livre
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des procédures fiscales (LPF) et du 3° de l'article L. 73 du LPF permet la mise en œuvre d'une
procédure d'office.
Après avoir défini la nature des déclarations spéciales précitées, on exposera les cas d'ouverture de
la procédure d'évaluation d'office entraînés par le non-respect des obligations afférentes à ces
mêmes déclarations.
En matière de bénéfices industriels et commerciaux, l'article 53 A du CGI prévoit que, sous réserve de
l'article 302 septies A bis du CGI, les contribuables, autres que ceux visés à l'article 50-0 du CGI, sont
tenus de souscrire chaque année, dans les conditions et délais prévus aux articles 172 du CGI et 175
du CGI, une déclaration du montant de leur bénéfice imposable de l'année ou de l'exercice précédent.
Pour les redevables soumis au régime réel normal (BOI-BIC-DECLA-10), il s'agit de la même
déclaration n° 2031 qui doit comporter les renseignements visés à l'article 38 de l'annexe III au CGI.
Le 1° de l'article L. 73 du LPF dispose que la non-production de ces déclarations dans les délais
impartis entraîne l'évaluation d'office du bénéfice imposable.
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Il convient d'observer que, conformément aux dispositions du dernier alinéa de l'article L. 73 du LPF,
l'évaluation d'office ne peut être opérée que si le contribuable n'a pas régularisé sa situation
spontanément ou dans les trente jours de la notification d'une première mise en demeure (exception
faite des cas particuliers visés au deuxième alinéa de l'article L. 68 du LPF).
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Le 2° de l'article L. 73 du LPF dispose que le bénéfice imposable des contribuables qui, percevant
des revenus non commerciaux ou des revenus assimilés, n'ont pas souscrit dans les délais légaux la
déclaration prévue à l'article 97 du CGI est évalué d'office.
Toutefois, conformément aux dispositions du dernier alinéa de l'article L. 73 du LPF, il ne peut être
procédé à l'évaluation d'office du bénéfice non commercial que si le contribuable n'a pas régularisé sa
situation spontanément ou dans les trente jours d'une première mise en demeure (exception faite des
cas particuliers visés au deuxième alinéa de l'article L. 68 du LPF).
C. Bénéfices agricoles
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En matière de bénéfices agricoles, l'article 38 sexdecies Q de l'annexe III au CGI, dispose que les
exploitants placés sous un régime de bénéfice réel sont soumis à l'ensemble des obligations
déclaratives visées à l'article 53 A du CGI.
Les contribuables assujettis au régime réel normal doivent déposer une déclaration n° 2143 (CERFA
n° 11148).
Les contribuables soumis au régime simplifié doivent souscrire une déclaration n° 2139 (CERFA n°
11144) dont le contenu est précisé par l'article 74 A du CGI.
Les imprimés n°s 2143 et 2139 sont accessibles en ligne sur le site www.impots.gouv.fr, rubrique
"Recherche de formulaires".
Le 1° de l'article L. 73 du LPF prévoit l'évaluation d'office du bénéfice imposable des contribuables qui
perçoivent des revenus provenant d'exploitations agricoles lorsque ces contribuables sont imposables
selon un régime de bénéfice réel et que la déclaration annuelle de résultats visée ci-dessus n'a pas
été produite dans le délai légal.
Le 1° ter de l'article L. 73 du LPF dispose que le bénéfice imposable des fiducies est évalué d'office
lorsque le fiduciaire n'a pas souscrit la déclaration annuelle prévue à l'article 238 quater M du CGI
dans le délai légal.
Lorsqu'un contribuable n'a pas souscrit, après mise en demeure, les déclarations spéciales de ses
revenus industriels et commerciaux (régimes de bénéfice réel), non commerciaux (régime de la
déclaration contrôlée) ou agricoles (régimes de bénéfice réel), ou s'est soumis tardivement à ses
obligations déclaratives, l'administration est en droit d'évaluer d'office lesdits revenus.
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A. Absence de déclaration
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L'appréciation du défaut de déclaration est une question de fait qui ne suscite, en principe, pas de
difficulté.
Il est rappelé à cet égard que c'est au contribuable de prouver qu'il a souscrit dans
les délais ses déclarations (CE, arrêt du 8 juin 1983, n° 27748).
En effet, les déclarations souscrites doivent correspondre à la nature des résultats déclarés, être
signées par le contribuable lui-même et comporter obligatoirement certains renseignements.
Remarque :
Lorsqu'un enfant considéré comme à charge exerce une profession agricole, artisanale, industrielle, commerciale ou non
commerciale, une déclaration doit être souscrite au lieu d'exercice de la profession. C'est au chef du foyer fiscal qu'il
appartient, en principe, de souscrire la déclaration. Toutefois, le service doit considérer comme valable la déclaration qui a
été souscrite par l'enfant à charge qui a réalisé les revenus imposables.
Dans les sociétés de personnes et assimilées, la déclaration peut être signée par le ou les gérants et, plus généralement,
par toute personne ayant pouvoir général d'engager la société.
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L'absence de visa d'un expert-comptable ou d'un comptable agréé sur les déclarations des contribuables adhérents des
centres de gestion agréés ou des associations agréées des professions libérales n'a jamais pour effet d'entraîner une
évaluation d'office.
Le défaut d'indication du bénéfice imposable ou du déficit sur les déclarations de bénéfices industriels
et commerciaux, bénéfices agricoles (régimes de bénéfice réel) et de bénéfices non commerciaux
(déclaration contrôlée), équivaut, en principe, au défaut de souscription de la déclaration elle-même et
peut donc donner lieu à une évaluation d'office du résultat fiscal.
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Le retard dans la souscription de la déclaration est assimilé à un défaut de production et entraîne les
mêmes conséquences.
Lorsque la mise en demeure préalable est obligatoire, le délai expire trente jours après la notification
de la mise en demeure.
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En règle générale, il convient de considérer qu'une déclaration a été déposée en temps utile
lorsqu'elle a été envoyée au plus tard à la date d'expiration du délai légal, le cachet de la poste faisant
foi (LPF, art. L. 286).
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Remarque :
En matière de bénéfices industriels et commerciaux, les contribuables imposés selon le régime réel normal qui éprouvent
des difficultés pour établir leur déclaration dans le délai légal, peuvent, sous certaines conditions strictes (BOI-BIC-
DECLA-30-10-10-20 au III-B-2 § 120 à 140), souscrire une déclaration provisoire de résultats, sous réserve qu'une
déclaration définitive soit, dès que possible, adressée au service (en ce qui concerne l'incidence sur la déclaration
d'ensemble des revenus, BOI-CF-IOR-50-10-20-10 au II-A-2-a § 20).