Annuaire Statistique 2019 VF S
Annuaire Statistique 2019 VF S
Annuaire Statistique 2019 VF S
2019
Octobre 2020
ii
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
Union – Discipline – Travail
-----------------------
iii
TABLE DES MATIERES
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES .................................................................................................... VII
LISTE DES TABLEAUX .........................................................................................................................IX
LISTE DES FIGURES..............................................................................................................................X
PREFACE ...........................................................................................................................................XII
AVANT-PROPOS ..............................................................................................................................XIII
AVERTISSEMENT ............................................................................................................................ XIV
RESUME ............................................................................................................................................. 1
INTRODUCTION .................................................................................................................................. 1
Contexte et justification ........................................................................................................... 3
Définition des concepts clés ..................................................................................................... 4
iv
4. Statistique sur les présumés auteurs ......................................................................................... 20
4.1. Tranches d’âge et sexe des présumés auteurs ............................................................................ 20
4.2. Nombre des présumés auteurs .................................................................................................... 20
4.3. Liens entre les présumés auteurs et les victimes ........................................................................ 21
4.4. Profession des présumés auteurs ................................................................................................ 22
5. Statistiques sur la prise en charge des enfants victimes ............................................................. 22
v
IV. AUTRES STATISTIQUES................................................................................................................. 38
1. Quelques statistiques du Programme National de prise en charge des Orphelins et Enfants rendus
Vulnérables du fait du VIH/SIDA (PNOEV)...................................................................................... 39
1.1. OEV et adultes identifiés et servis par les programmes OEV de soutien aux enfants et à leurs
familles, affectés par le VIH sida ......................................................................................................... 39
1.2. Nombre d'adultes ayant bénéficié de renforcement économique pour satisfaire aux besoins de
leurs ménages ..................................................................................................................................... 39
1.3. Indicateurs relatifs à l’alimentation et à la nutrition ................................................................... 40
1.4. Autres indicateurs du PNOEV....................................................................................................... 40
2. Evolution des principaux indicateurs sur les Centres de Protection de la Petite Enfance (CPPE) .. 41
3. Statistiques sur les Enfants et Adolescents Vulnérables ............................................................. 42
CONCLUSION .................................................................................................................................... 43
RECOMMANDATIONS....................................................................................................................... 44
ANNEXES .......................................................................................................................................... 45
vi
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
SIGLES ET
SIGNIFICATION
ABREVIATIONS
AFJCI Association des Femmes Juristes de Côte d’Ivoire
AP Agression Physique
APVDH Actions Pour la Vie et la Dignité Humaine
AS Agression Sexuelle
ASAPSU Association de Soutien à l’Auto-Promotion Sanitaire Urbaine
CNLVFE Comité National de lutte contre les Violences faites aux Femmes et aux Enfants
CNLTEE Comité National de Lutte contre la Traite et l’Exploitation des Enfants
CPPE Centre de Protection de la Petite Enfance
CS Centre Social
CSE Complexe Socio-Educatif
D.A. District Autonome
DPE Direction de la Protection de l’Enfant
DPED Direction de la Planification, de l’Evaluation et de la Documentation
DROS Déni de Ressources, d’Opportunités ou de Services
Gender-Based Violence Information Management System - Système de Gestion de
GBVIMS-CI
l’Information sur les Violences Basées sur le Genre en Côte d’Ivoire
GTT Groupe Technique de Travail sur les données VBG et Protection Enfant
IFEF Institution de Formation et d’Education Féminine
INS Institut National de la Statistique
IRC International Rescue Committee
MEPS Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale
MESAD Mouvement pour l’Education, la Santé et le Développement
MF Mariage Forcé
MFFE Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant
MGF Mutilation Génitale Féminine
MJDH Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme
MSHP Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique
OEV Orphelin et Enfant rendu Vulnérable du fait du VIH/SIDA (personne de 0 à 21 ans)
OIS AFRIQUE Organisation pour les droits et la Solidarité en AFRIQUE
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONUFEMMES Entité des Nations Unies pour l’égalité des chances et l’autonomisation des femmes
PE Protection de l’Enfant
PEC Prise En Charge
vii
PEPFAR Plan d’urgence du Président Américain pour la lutte contre le sida
PF VBG PlateForme de lutte contre les Violences Basées sur le Genre
PFS Point Focal Statistique
Programme National de prise en charge des Orphelins et autres enfants rendus
PNOEV
vulnérables du fait du VIH SIDA
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PPEAV Programme de Prise en charge des Enfants et Adolescents Vulnérables
PVVIH Personne Vivant avec le VIH
RSB Renaissance Santé Bouaké
SCI Save the Children International
SIPE Système d’Information sur la Protection de l’Enfant
SNLVBG Stratégie Nationale de Lutte contre les VBG
SOS VS SOS Violences Sexuelles
SOSTECI Système d'Observation et de Suivi du Travail des Enfants en Côte d'Ivoire
TSL Travailleur Social Local
TSR Travailleur Social Régional
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population
V Viol
VBG Violence Basée sur le Genre
VPE Violence Psychologique ou Emotionnelle
VS Violence Sexuelle
VSC Violence Sexuelle liée au Conflit
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES FIGURES
x
Figure 34 OEV/PVVIH membre de ménage diagnostiqués malnutris 40
Figure 35 OEV et adultes ayant reçu un appui alimentaire 40
Figure 36 OEV et adultes ayant reçu des services de nutrition 40
Evolution des effectifs des élèves des structures d’encadrement de la petite
Figure 37 41
enfance
Figure 38 Evolution des effectifs des structures d’encadrement de la petite enfance 41
Figure 39 Nombre d'enfants en rupture sociale enregistrés en 2019 42
xi
PREFACE
La Protection et l’amélioration des conditions de vie des femmes, des familles et des enfants
constituent l’un des principaux enjeux des actions du gouvernement de Côte d’Ivoire. C’est
pourquoi celui-ci a ratifié les textes internationaux sur les droits de la femme et de l’enfant, tels
que la Convention sur l'Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes
(CEDEF) et la Convention relative aux Droits de l'Enfant (CDE). C’est aussi la raison pour laquelle
le bien-être de ces personnes vulnérables occupe une place prépondérante dans les projets et
programmes du gouvernement tels que le Programme Social du Gouvernement (PS-Gouv), le
Plan d’actions Prioritaires (PAP) et les Projets d’Investissements Publics (PIP).
A cet effet, le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant (MFFE) ne ménage aucun effort
pour permettre à chaque femme et à chaque enfant vivant en Côte d’Ivoire de s’épanouir
pleinement. Ainsi, depuis 2014, la Politique Nationale de Protection de l’Enfant (PNPE) et la
Stratégie Nationale de Lutte contre les Violences Basées sur le Genre (SNLVBG) ont été adoptées
en vue de produire des résultats concrets.
Ces résultats se traduisent entre autres, par la production de statistiques relatives aux indicateurs
de violences sur les enfants et violences basées sur le genre, consignées dans un annuaire.
L’élaboration et la mise à disposition de ce tout premier annuaire statistique sur la violence faite
à l’Enfant et les Violences Basées sur le Genre (VBG) témoigne de notre engagement constant à
construire un système national efficace de protection de la femme et de l’enfant.
C’est le lieu de remercier le système des Nations Unies à travers le Fonds des Nations Unies pour
la Population (UNFPA) et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), qui nous
accompagnent depuis plusieurs années en nous apportant un appui technique et financier pour
la mise en place d’un système efficace de collecte de données de qualité.
L’annuaire statistique 2019 sur la protection de l’enfant et les violences basées sur le genre vient
mettre en lumière et orienter les actions en faveur de la protection des couches vulnérables de
notre société, afin de les rendre plus efficaces et plus efficientes. J’invite donc l’ensemble des
décideurs, des parties prenantes et des intervenants dans ce domaine à en faire un bon usage.
xii
AVANT-PROPOS
L’annuaire statistique sur les violences faites à l’Enfant et les Violences Basées sur le Genre est le
premier produit par le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant. Il est le résultat de la
collaboration entre les services et les directions de ce Ministère d’une part et avec les ministères
intervenant dans la prise en charge des femmes, des enfants et de toutes les autres personnes
vulnérables d’autre part.
Il a été conçu pour présenter les résultats d’un système harmonisé de collecte et de traitement
de données sur les violences faites aux femmes et aux enfants. Mis en œuvre depuis huit (8)
années, cet annuaire vise à servir de référence statistique à toute analyse, initiative et action allant
dans le sens de la protection de ces personnes vulnérables.
Ce document présente majoritairement les données sur les violences et les négligences subies
par les enfants et les violences basées sur le genre, issues respectivement du Système
d’Information sur la Protection de l’Enfant (SIPE) et du Système de Gestion de l’Information sur
les Violences Basées sur le Genre (connu sous l’acronyme anglais GBVIMS : Gender Based
Violence Information Management System). Pour cette première édition, les données sur le travail
des enfants et les Orphelins et Enfants rendus Vulnérables du fait du VIH (OEV) ont été pris en
compte, selon les critères de violence du SIPE. Les prochains annuaires prendront en compte les
données des systèmes du SOSTECI, du PNOEV et celles sur la justice pour enfant.
C’est le lieu de remercier l’ensemble des acteurs de la chaine de collecte et de transmission des
données, notamment les travailleurs sociaux locaux et les Points Focaux Statistiques des
directions régionales du MFFE, pour leur collaboration. Nos remerciements vont également à
l’endroit des responsables des directions, programmes et services centraux en charge de la
protection de la femme et de l’enfant du Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant
(MFFE) et des différents ministères, pour leur disponibilité. Enfin, nous adressons notre profonde
gratitude aux Partenaires Techniques et Financiers (PTF), qui ne cessent de nous accompagner
dans cette marche vers un système d’information intégrée sur la protection des personnes
vulnérables.
xiii
AVERTISSEMENT
Les données présentées dans cet annuaire sont issues des services sociaux du MFFE (les CSE) et
du MEPS (les CS), et de quelques ONG, au titre de leurs activités de prévention et de prise en
charge de l’année 2019. Elles ont été collectées auprès des usagers sur la base des incidents subis
et déclarés. De ce fait, elles ne peuvent, à elles seules, démontrer de la prévalence des violences
et négligences subies par les enfants ou de la prévalence des VBG en Côte d’Ivoire.
En outre, le SIPE et le GBVIMS n’ayant pas pour vocation de remplacer les systèmes de gestion
de cas, mais de les compléter (car ne permettent pas un suivi dans le temps d’une même personne
survivante), les données présentées ci-dessous ne peuvent rendre compte de la gestion des cas.
xiv
RESUME EXECUTIF
En 2019, plusieurs activités ont été menées dans le cadre dans la lutte contre les Violences Basées
sur le Genre (VBG) et de la Protection de l’enfant par les structures sociales à savoir les centres
sociaux sous tutelle du Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale, les complexes socio-
éducatifs sous tutelle de Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant et des Organisations
Non Gouvernementales.
En matière de protection de l’enfant, ces structures ont permis d’organiser 749 sensibilisations de
masse (319 en milieu urbain et 430 en milieu rural) et 1211 sensibilisations de proximité (1055 en
milieu urbain et 156 en milieu rural). Ces sensibilisations ont touché 79570 personnes dont 56%
de femmes, 41580 en milieu urbain (61% de femmes) et 37990 en milieu rural (51% de femmes).
2747 enfants victimes ont été pris en charge, dont 1456 cas de violence, 1161 cas de négligence,
43 cas d’exploitation, et 87 cas de pratique traditionnelle néfaste. Au titre des violences, 534 viols,
86 agressions sexuelles hors MGF, 306 violences physiques, 171 violences psychologiques ou
émotionnelles ont été enregistrés. Au titre des négligences, 539 enfants non déclarés à l’état civil,
420 enfants privés de soins (enfants malnutris, enfants non vaccinés ou enfants privés d’autres
soins…), 359 enfants victimes de déni de ressources, 76 enfants abandonnés ont été enregistrés.
En matière de Violence Basée sur le Genre, 520 séances de sensibilisations de masse dont 216 en
milieu urbain et 682 séances de sensibilisations de proximité dont 590 en milieu urbain ont permis
de toucher 641 localités dont 269 en milieu urbain et 30980 femmes dont 16715 en milieu urbain,
et 24782 hommes dont 11718 en milieu urbain. Parmi les personnes sensibilisées, y figuraient 380
prestataires de services, 1448 leaders communautaires, 20 élus, 30 politiques, 152 de
l’administration publique.
3193 cas de VBG ont été pris en charge dont 693 viols, 113 agressions sexuelles hors MGF, 20
mutilations génitales féminines, 825 agressions physiques, 84 mariages forcés 970 dénis de
ressources, d’opportunités ou de services et 488 violences psychologiques ou émotionnelles.
Sur les 3193 cas de VBG déclarés, 85% des victimes sont des femmes et la plupart des violences
sexuelles sont exercées sur les enfants (77%).
Outre les données sur les violences et les négligences dont ont été victimes les enfants et les
violences basées sur le genre, les programmes OEV de soutien aux enfants et leurs familles
affectés par le VIH Sida ont identifié 265.248 bénéficiaires dont 176.687 OEV (0 à 21 ans) et 88.561
adultes (plus de 21 ans) membres des ménages. Parmi eux, 187.091 ont été servis soit un taux de
bénéficiaires servis de 70,53% dont 127.567 OEV (soit 68,18%) et 59.524 adultes membres des
ménages OEV (soit 31,82%) ; 145.813 sont de sexe féminin dont 90.818 OEV et 54.995 adultes, et
119.435 de sexe masculin dont 85.869 OEV et 33.566 adultes.
1
Le Programme de Protection des Enfants et Adolescents Vulnérables (PPEAV), quant à lui, a
identifié 2263 dont 1977 garçons et 286 filles dans les localités d’Abidjan, Bouaké, Katiola,
Niakaramadougou, Tafiré, Ferkessédougou, Ouangolodougou, Korhogo, Boundiali, Bingerville et
Grand-Bassam.
2
INTRODUCTION
Contexte et justification
En s’appuyant sur ces acquis et en adoptant le système naissant (en 2009) de collecte de données
sur les Violences basées sur le Genre, le Ministère développe depuis 2010 deux systèmes
d’information : le Système de Gestion de l’Information sur les Violences Basées sur le Genre (dont
le sigle en anglais est GBVIMS) et le Système d’Information sur la Protection de l’Enfant (SIPE,
dont la phase de préparation a débuté en 2014).
Avec l’aide des partenaires techniques et financiers, notamment l’UNFPA pour le GBVIMS, et
l’UNICEF pour le SIPE, des actions concrètes ont permis d’aboutir à des résultats probants : tous
les acteurs du circuit de rapportage ont été formés, des missions de coaching ont été effectuées,
et les premières données ont été produites en 2016 pour les VBG et en 2018 pour la Protection
Enfant.
L’exercice 2019 a permis de consolider les deux systèmes, de couvrir la grande majorité des
services sociaux et de contrôler rigoureusement les données collectées. Fort de ce fait, il est
apparu judicieux de procéder à la phase d’analyse et de diffusion des statistiques produites, en
commençant par celles de 2019.
Ces statistiques, portant sur la Protection de l’enfant et les VBG, sont d’une importance capitale.
Elles informent non seulement sur le profil des victimes, mais aussi sur le profil des auteurs
présumés. Elles ne donnent pas uniquement le type de l’incident subi, mais également le moment
et le lieu de l’incident. Elles font noter, par exemple, que la majorité des personnes victimes de
viol en 2019 sont des enfants, âgés de 10 à 18 ans, vivant en milieu urbain, et ayant un niveau
d’instruction primaire ou secondaire 1er cycle. Elles font noter aussi que ces cas de viol sont pour
la plupart commis au domicile de l’agresseur, entre le coucher et le lever du soleil, par des auteurs
de sexe masculin, majoritairement âgés de plus de 18 ans et qui n’ont, pour la plupart, aucun lien
avec la victime.
3
Définition des concepts clés
Abandon d’enfant : Reference Art 363 CP : « Quiconque expose ou fait exposer, délaisse ou fait
délaisser, en un lieu solitaire un enfant ou une personne incapable de se protéger elle-même en
raison de son état physique ou mental »
Agression physique : Toute violence physique n’étant pas de nature sexuelle. Entre autres
exemples : coups, gifles, strangulation, coupures, bousculades, brûlures, tirs ou usage d’armes,
quelles qu’elles soient, attaques à l’acide ou tout autre acte occasionnant des douleurs, une gêne,
des blessures voire la mort.
Agression sexuelle : Toute forme de contact sexuel sans consentement ne débouchant pas ou
ne reposant pas sur un acte de pénétration. Entre autres exemples : les tentatives de viol, les
baisers, les caresses et les attouchements non désirés aux parties génitales ou aux fesses.
Les MGF/Excisions sont un acte de violence qui lèse les organes sexuels ; elles doivent donc être
classées dans la catégorie des agressions sexuelles.
Auteur/agresseur : Ce terme désigne « une personne, un groupe ou une institution qui inflige
directement ou qui appuie la violence sous une forme quelconque. C’est celui qui inflige la
violence sur une personne.
Cas incidents : C’est l’ensemble des cas commis, documentés et pris en charge pendant une
même période donnée. Leur analyse permet d’apprécier l’incidence d’un phénomène d’une
période à une autre.
Cas non incidents : C’est l’ensemble des cas commis antérieurement, documentés et pris en
charge pendant une période donnée. La prise en compte des cas non incidents permet
d’apprécier l’ampleur du phénomène dans une localité.
Cas rapportés : C’est l’ensemble des cas documentés et pris en charge pendant une période
donnée. Les cas rapportés peuvent être commis ou pas, sur tout le long de la période considérée.
C’est la somme des cas incidents et des cas non incidents.
4
Enfant privé de soins : Référence Art 4 loi 70-483 du 03 Août 1970. C’est un enfant dont les
parents ou tuteurs/toute personne ayant en charge cet enfant ne pourvoit pas à son entretien,
son instruction, son éducation et à sa surveillance
Exploitation sexuelle / sexe transactionnel : Ils sont définis par la relation de pouvoir
économique entre la victime et son agresseur, ainsi que par les circonstances de l’incident (et non
par l’acte de violence en lui-même, à savoir le viol ou l’agression sexuelle). Le formulaire
d’admission et d’évaluation contient la question suivante : « de l’argent, des biens, des avantages
et/ou des services ont-ils été échangés dans le contexte de l’incident déclaré ? », la réponse « oui
» peut permettre de savoir que les violences sexuelles rapportées relèvent de l’exploitation
sexuelle.
Genre : Selon le document de Politique Nationale sur l’Egalité des Chances, l’Equité et le Genre,
« le Genre fait référence aux chances, aux opportunités, aux droits et aux devoirs qu’on accorde
à un individu (homme ou femme) au sein d’une société. Autrement dit, le Genre est ce qui
différencie les hommes et les femmes dans leurs relations sociales ».
Mariage forcé : Mariage arrangé contre le gré de la personne. Ce type d’incident englobe les
mariages précoces/mariages d’enfants.
Mariage précoce / Mariage d’enfant : mariage contracté avec une personne qui n’en a pas l’âge
légal : en Côte d’Ivoire, la majorité est fixée à 18 ans pour les filles et les garçons.
Mutilation Génitale Féminine : Selon la loi n°98-757 du 23 Décembre 1998, est qualifiée de
Mutilation Génitale Féminine, l'atteinte à l'intégrité de l'organe génital externe de la femme, par
ablation totale ou partielle, infibulation, insensibilisation ou par tout autre procédé.
Pratiques traditionnelles préjudiciables/néfastes : Elles sont définies par les valeurs sociales,
culturelles et religieuses locales observées là où a eu lieu l’incident. Elles sont adaptées au
contexte local, ce qui permet de les définir en plusieurs formes de pratiques traditionnelles
préjudiciables telles que les mariages précoces, les MGF/excision, les enlèvements de fiancées, le
rejet d’enfants selon les coutumes.
Survivant(e)/victime : Ce terme désigne une « Personne ayant subi une VBG. Les termes «
victime » et « survivant(e) » sont interchangeables. « Victime » est un terme souvent utilisé dans
les domaines juridique et médical. « Survivant(e) » est le terme généralement utilisé dans les
secteurs d’appui psychosocial, car il est porteur d’espoir pour la personne violentée ».
Viol : Tout acte de pénétration vaginale, anale ou buccale sans consentement (même
superficielle) et à but sexuel, à l’aide du pénis ou d’une autre partie du corps. Cela s’applique
également à l’insertion d’un objet dans le vagin ou l’anus. En outre, la définition dans le présent
paragraphe prend en compte les dispositions du code pénal ivoirien qui considère également
comme viol les rapports sexuels avec un mineur de moins de 15 ans, la notion de consentement
au rapport sexuel n’étant valable pour les enfants de moins de 15 ans.
5
Violences basées sur le genre : Selon la Stratégie Nationale de Lutte contre les VBG : « Ce sont
des violences perpétrées sur la base des stéréotypes. Elles concernent tout acte dirigé contre un
homme ou une femme du fait des rapports sociaux inégalitaires régissant la communauté et
défavorisant un groupe.
La Violence Basée sur le Genre est un terme générique pour désigner tout acte
nuisible/préjudiciable perpétré contre le gré d’autrui, et qui est basé sur des différences
socialement prescrites entre hommes et femmes/filles et garçons ».
Violence sexuelle : Tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel (commentaire ou
avances de nature sexuelle), ou actes visant à un trafic sexuel ou encore dirigés contre la sexualité
d’une personne utilisant la coercition. Cet acte peut être commis par une personne proche ou des
étrangers.
Violence sexuelle liée au conflit : Par cette expression, on entend des actes ou des types de
violations sexuelles tels que le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution, la grossesse et la stérilisation
forcées, ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable, perpétrés contre des
femmes, des hommes ou des enfants, en période de conflit ou post-conflit ou dans d’autres
situations graves (troubles politiques).
6
I. METHODOLOGIE DE
PRODUCTION DE L’ANNUAIRE
7
1. Aperçu du SIPE et du GBVIMS
Le GBVIMS et le SIPE sont des systèmes de collecte, de stockage et d’analyse de données sur les
VBG et la Protection de l’Enfant. Leur objectif premier est de mettre à disposition, de façon
continue, des données fiables dans ces deux domaines.
Ils ont été conçus pour uniformiser les données collectées par les prestataires de service et
surtout, pour respecter les principes directeurs pour la prise en charge d’une personne survivante.
Ainsi, Aucune donnée ne peut être collectée sur une victime, à travers ces systèmes, sans le
consentement éclairé de celle-ci ou de son tuteur légal qui l’accompagne. Grace à une méthode
de codification, seul l’agent en charge de la gestion du cas dispose des données personnelles de
la victime. Aucun autre membre du circuit de rapportage ne peut y avoir accès. Enfin, l’accès à la
base de données nationales et aux bases de données locales est protégé par des codes d’accès.
Ces systèmes contiennent un ensemble d’outils de collecte et de stockage de données que sont :
- Le formulaire des activités de prévention ;
- Le formulaire des activités de prise en charge et la fiche de consentement qui conditionne
son utilisation ;
- La base de rapportage Excel ;
- L’outil de classification des VBG.
Ces outils permettent la collecte des données par les structures de base ou prestataires de service
et leur transmission au niveau central selon le circuit de l’information défini ci-dessous. (Voir
figure 1)
DPED
8
Comme schématisé sur la figure 1, le SIPE et le GBVIMS établissent 3 niveaux dans le circuit de
l’information :
Le niveau local ou terrain où les acteurs intervenants sont les prestataires de service
(services sociaux et ONG) qui ont en charge :
- La prévention, la prise en charge et l’accompagnement holistique des victimes ;
- La collecte de données par le renseignement des outils physiques (formulaires de
prévention et de prise en charge) ;
- Le renseignement de la base de données Excel à partir des outils physiques puis sa
transmission au niveau régional.
Le niveau intermédiaire ou régional où interviennent les directions régionales du MFFE
qui ont en charge :
- Le contrôle de la qualité des informations envoyées par les prestataires du niveau
local ;
- La certification des informations avant leur transmission au niveau central.
Le niveau central où intervient la DEPS du MFFE qui a en charge :
- Le renforcement des capacités des acteurs sur les outils de collecte ;
- La gestion de la base de données nationale ;
- La production des statistiques nationales de routine.
Le contrôle de la qualité de ces données s’est fait à chaque niveau du circuit de l’information. Au
niveau local, les travailleurs sociaux en charge de la collecte des données renseignent la base
Excel après l’écoute de la personne survivante. Les faits relatés sont rapportés selon le canevas
défini dans la fiche de collecte. En outre, le paramétrage de cette base leur permet d’apporter de
premières corrections en cas d’incohérence dans le renseignement. Un second niveau de
vérification des données et de la cohérence de leur renseignement a été effectué au niveau des
directions régionales par les points focaux statistiques. Enfin, au niveau central, en plus d’une
troisième vérification, la Direction de la Planification, de l’Evaluation et de la Documentation
(DPED) a effectué en mars 2020, auprès des services sociaux, une mission de suivi et de contrôle
qualité des données 2019 à l’issu de laquelle celles-ci ont été de nouveau apurées et consolidées.
Les données ainsi consolidées ont été validées par l’ensemble des acteurs au cours d’un atelier
en ligne tenu en Mai 2020. (Voir la liste des participants à l’atelier de validation des données en
annexe)
Les données validées ont été entérinées par le cabinet du MFFE. Celui-ci a donné son accord pour
leur analyse et leur diffusion en respectant les principes et éthiques en la matière.
9
3. Rédaction et validation de l’annuaire
La rédaction de cet annuaire statistique 2019 est le fruit d’un processus participatif conduit par la
DPED.
Cette seconde version a été considérée comme définitive après avoir été endossée par le cabinet
du MFFE.
10
II. STATISTIQUES PORTANT SUR
LA PROTECTION DE L’ENFANT
11
1. Statistiques sur les activités de Prevention dans le domaine de la Protection de l’Enfant
1.1. Stratégies de prévention ou de sensibilisation sur la Protection de l’Enfant
sociaux pour plus d’impact sur les enfants. Milieu Urbain Milieu Rural Total General
12
1.2. Mécanismes de Protection de l’Enfant et la gestion des alertes
2. Statistiques sur les incidents de violence et de négligence subis par les enfants
Les données collectées et rapportées sur les incidents subis par les enfants se regroupent en 17
grands indicateurs : 6 sur la violence, 2 sur l’exploitation, 6 sur la négligence, et 3 sur les pratiques
traditionnelles néfastes. Mais pour des besoins d’analyse et de visualisation, les graphiques
exposés dans ce chapitre présentent, pour certaines subdivisions, les indicateurs pertinents.
Toutefois, tous les tableaux détaillés sont en annexe de ce document.
2747 cas d’enfants victimes ont été rapportés en 2019, dont 1456 cas de violence, 1161 cas de
négligence, 43 cas d’exploitation, et 87 cas de pratique traditionnelle néfaste.
13
Autres, 256
(9%)
Viol, 534 (20%)
Defaut de declaration à
l'Etat-civil, 539 (20%)
Figure 6 : Repartition des cas d'enfants victimes par type de violence et de negligence
On relève qu’au titre des négligences, le défaut de déclaration à l’Etat-civil prédomine (20%). Il
s’agit de tout enfant étant entré en contact avec les services sociaux et pour qui a été constaté
une absence d’acte de naissance. Au titre des violences, le viol a été subi par la majorité des cas
(près de 20% des cas dont plus de 1% d’exploitation sexuelle).
Les enfants vivant en milieu rural ont été les plus exposés au défaut de déclaration à l’état civil.
Tandis que ceux vivant en milieu urbain ont été les plus victimes de viol, de violence physique et
de DROS.
14
Tableau 1 : Cas d’enfants victimes selon le lieu de perpétration de l’incident
Violence Pratique
Violence
physique et Exploitation Négligence traditionnelle Total
sexuelle
psychologique néfaste
Ecole 29 16 0 10 1 56
Chemin de l’école 26 3 0 5 0 34
Route/rue 43 32 1 51 1 128
Brousse/foret 46 8 13 9 0 76
Au champ 13 2 1 4 0 20
Au marché 2 12 2 26 1 43
Site d’accueil 0 2 0 0 0 2
Hôtel 9 0 0 0 0 9
Camp 2 0 0 0 0 2
Point de contrôle/
0 0 4 13 0 17
Barrage
Domicile de la
105 136 7 509 26 783
victime
Domicile de
239 169 5 176 17 606
l’agresseur
Autre domicile 50 21 2 61 22 156
Autre 36 18 1 67 5 127
Non Applicable 20 58 7 589 14 688
Total 620 477 43 1520 87 2747
Les violences sexuelles et les violences physiques et psychologique ont plus cours au domicile de
l’agresseur et au domicile de la victime. Ces deux endroits sont donc les lieux où les enfants sont
les plus vulnérables. Les enfants sont plus exposés aux négligences au sein de la cellule familiale.
Violence Pratique
Violence
physique et Exploitation Négligence traditionnelle Total
sexuelle
psychologique néfaste
Matin (entre le lever
118 155 19 265 13 570
du soleil et midi)
Après-midi (entre midi
148 75 7 118 13 361
et le coucher du soleil)
Soir (entre le coucher
289 91 6 134 27 547
et le lever du soleil)
Non applicable1 65 156 11 1003 34 1269
Les violences sexuelles sur les mineurs sont perpétrées généralement le soir (entre le coucher et
le lever du soleil). Ces moments sont plus propices pour la commission des agressions sexuelles.
1
Cette mention fait référence aux incidents dont le moment n’a pu être déterminé, et aux incidents dont le moment de
perpétration n’a pas d’importance (exemple des cas de défaut de déclaration à l’Etat civil)
15
Mais en considérant toute la période allant du lever du soleil au coucher du soleil, cette tendance
tend à s’équilibrer, les enfants deviennent alors vulnérables en présence comme en absence du
soleil.
Figure 8 : Carte des violences et des négligences subies par les enfants en 2019 par région
administrative
16
3. Profil des enfants victimes
Tableau 3 : cas d’enfants victimes selon l’âge, le sexe, et le type de violence et de négligence
Les filles de 10 à 18 ans sont les plus exposées au viol et au mariage des enfants. Plus de la moitié
des enfants privés de soins (252) ont entre 0 et 4 ans, et ceux victimes de pires formes de travail
sont dans la tranche d’âge de 10 à 18 ans. La grande majorité des enfants n’ayant pas d’acte de
naissance (83%) ont entre 0 et 9 ans.
17
3.2. Situation de handicap des enfants victimes
Parmi les cas d’enfants victimes rapportés, 95 ont un handicap, soit un peu plus de 3%.
Handicap physique Handicap psychique Handicap sensoriel polyhandicap
20 19
18
16 14
14 12
12 10
10 9
8
8 7
6
6 4 4
4
2 1 1
0 0 0 0
0
Violence sexuelle Violence physique et exploitation negligence
pschologique
Les enfants en situation de handicap physique ont été exposés à toutes les formes de violence, à
la négligence et à l’exploitation. Les enfants en situation de polyhandicap et d’handicap psychique
sont plus exposés à la négligence.
Violence sexuelle
Violence physique et psychologique
SerieExploitations 3
Defaut de declaration à l'Etat-civil
DROS
26 20
17
Le milieu de résidence des enfants victimes coïncide généralement avec le milieu de perpétration
de l’incident. Le milieu urbain reste donc le milieu le plus à risque de violence et de DROS sur les
enfants et le milieu rural, le plus à risque de défaut de déclaration à l’Etat civil. Le graphique
montre également que deux fois plus d’enfants ont été mariés en milieu urbain qu’en milieu rural.
18
Ce qui montre que, contrairement à l’entendement général, le milieu urbain concentre également
de nombreux cas de pratiques traditionnelles néfastes. Les populations, bien qu’étant en milieu
urbain, restent souvent attaché à leurs traditions.
Figure 11 : Cas d'enfants victimes selon le statut Figure 12 : Cas d'enfants victimes selon le niveau
scolaire d'instruction
Les élèves sont les plus exposés aux violences. On dénombre le plus grand nombre de victimes
parmi les élèves qui ont un niveau primaire ou secondaire premier cycle. Avec donc un niveau
d’instruction élevé (secondaire 2nd cycle par exemple), le risque de violence et de négligence est
considérablement réduit.
300
200
100
1 3 4 7 12 0 1 0 9 7 24 0 0 2
0
Violence sexuelle Violence physique et Exploitation Negligence Pratique
psychologique Traditionnelle
Figure 13 : Cas d'enfants victimes selon le statut OEV Nefaste
Le nombre élevé d’OEV exposés dans la catégorie violence sexuelle est dû au fait que de nombreux
cas de viol sont systématiquement enregistrés comme tel. La quasi-totalité des OEV infectés (13
sur 14) sont victimes de négligence ou de violence physique et psychologique.
19
4. Statistique sur les présumés auteurs
4.1. Tranches d’âge et sexe des présumés auteurs
Violence Pratique
Agression
Viol physique et Exploitation Négligence Traditionnelle Total
sexuelle
psychologique Néfaste
Moins de 18 ans 57 9 36 1 25 2 130
18 ans et plus 421 68 395 30 1352 74 2340
Mixte2 9 0 8 0 8 8 33
Inconnu 47 9 38 12 135 3 244
Violence Pratique
Agression
Viol physique et Exploitation Négligence Traditionnelle Total
sexuelle
psychologique Néfaste
Féminin 5 4 162 5 206 25 407
Masculin 523 79 231 24 945 33 1835
Mixte 3 1 62 2 258 28 354
Inconnu 3 2 22 12 111 1 151
La grande majorité des violences et des négligences rapportées en 2019 (86%) ont pour auteurs
présumés des adultes. De même, 67% de ces violences et négligences ont été commises par des
auteurs présumés de sexe masculin. Il n’en demeure pas moins qu’un nombre non négligeable
des violences ont été probablement commises par des enfants (102) et des femmes (171).
Tableau 6 : répartition des cas de violence et de négligence selon le nombre des auteurs
présumés
Violence Pratique
Agression
Viol physique et Exploitation Négligence Traditionnelle Total
sexuelle
psychologique Néfaste
Un 474 82 363 28 1138 48 2133
Deux 31 2 59 2 219 17 330
Plus de deux 18 0 2 0 4 11 35
Inconnu 11 2 53 13 159 11 249
2
La mention Mixte fait référence aux nombres auteurs (plus d’un) comprenant les deux ordres d’âge (moins de 18 ans et
plus de 18 ans) ou les deux types de sexe.
20
4.3. Liens entre les présumés auteurs et les victimes
Tableau 7 : Répartition des cas de violence et de négligence selon le lien entre les auteurs
présumés et les victimes
Violence Pratique
Agression
Viol physique et Exploitation Négligence Traditionnelle Total
sexuelle
psychologique Néfaste
Inconnu 95 13 50 14 129 28 329
Partenaire ou ex-
55 7 51 0 99 1 213
partenaire intime
Principale personne
s'occupant de la 15 7 161 5 571 29 788
personne survivante
Membre de la famille
(hors conjoint ou
38 12 146 5 635 16 852
personne s'occupant de
la survivante)
Superviseur/employeur 1 0 4 3 1 0 9
Camarade 37 3 5 0 5 0 50
Enseignant/responsable
4 3 1 0 2 0 10
scolaire
Prestataire de service 0 0 0 0 1 0 1
Colocataire 2 1 0 0 0 0 3
Voisin 69 10 7 1 5 1 93
Ami de la famille 33 3 4 1 3 2 46
Autre membre de la
48 5 6 4 14 0 77
communauté résidente
Sans lien 114 22 28 10 12 2 188
Autre lien 23 0 14 0 43 8 88
Hormis les cas de violence sexuelle où les présumés auteurs ont des liens divers avec l’enfant
victime (membre ou ami de la famille, camarade, voisin) ou aucun lien, les auteurs présumés des
violences physiques et psychologiques, des négligences et des pratiques traditionnelles néfastes
sont majoritairement issus du cocon familial de l’enfant (principale personne s’occupant de lui ou
membre de sa famille). Les violences domestiques sont donc une catégorie importante des
violences subies par les enfants.
21
4.4. Profession des présumés auteurs
Tableau 8 : répartition des cas de violence et de négligence selon la profession des auteurs présumés
Violence Pratique
Agression
Viol physique et Exploitation Négligence Traditionnelle Total Proportion
sexuelle
psychologique Néfaste (%)
Inconnu 172 23 94 13 293 36 631 23
Enseignant(e) 11 4 14 0 35 0 64 2
Prestataire de santé 0 1 3 0 7 0 11 0
Fonctionnaire 3 0 13 1 16 0 33 1
Forces armées légales
4 1 11 0 26 0 42 2
(Policier, Gendarme, …)
Dozo, Mercenaire, Milicien 1 0 1 0 0 0 2 0
Dignitaire religieux 4 0 2 0 5 1 12 0
Leader communautaire 0 0 2 0 1 4 7 0
Leader politique 0 0 0 0 1 0 1 0
Planteur/Agriculteur 66 5 61 8 354 15 509 19
Commerçant(e) 25 5 84 7 106 15 242 9
Transporteur 22 5 15 1 52 2 97 4
Etudiant(e)/Elève 71 5 20 0 43 1 140 5
Agent du SNU 0 0 0 0 0 0 0 0
Sans emploi 57 14 42 1 114 1 229 8
Autres 98 23 115 12 467 12 727 27
De manière générale, la majorité des cas de violence et de négligence (28%) ont pour auteurs
présumés des planteurs/agriculteurs et des commerçants, pour ce qui est des professions
connues. Les premiers vivant principalement en milieu rural, comme les seconds, vivant aussi bien
en milieu rural qu’urbain, sont attachés à des traditions qui parfois sont facteurs de violence et
de négligence pour les enfants. De manière particulière, toujours dans le domaine des professions
connues, les élèves/étudiants sont les auteurs présumés de la majorité des cas de viol.
Violence Pratique
Agression
Type de soutien Viol
sexuelle
physique et Exploitation Négligence traditionnelle
psychologique néfaste
Médical 458 62 158 28 228 9
Psychosocial /
536 86 478 43 1521 87
Psychologique
Psychiatrique 0 0 0 0 0 0
Juridique / Judiciaire 309 35 110 30 405 23
Matériel / Alimentaire 13 2 68 31 207 3
Economique 7 2 4 1 5 0
Hébergement temporaire 13 3 78 31 137 13
Sécuritaire 53 5 45 29 85 9
Scolarisation / Mis en
8 1 26 15 75 1
apprentissage
Autres 5 2 15 2 72 1
22
III. STATISTIQUES PORTANT SUR
LES VBG
23
1. Statistiques sur les activités de Prevention dans le domaine des VBG
1.1. Stratégies de prévention et de sensibilisation contre les VBG
Renforcements de
capacités; 111
Alertes reçus; 78
Comités installés; 60
Sensibilisations;
1202
Ce graphique montre que toutes les stratégies de prévention ont été adressé au cours de l’année.
Le nombre d’activités en rapport avec ces stratégies est en nette progression par rapport à l’année
2018 avec une prédominance des activités de sensibilisation (1202 séances) contre 111 activités
de renforcement de capacité, 60 activités d’installation de comités pour 78 alertes reçues.
Le nombre d’alertes reçues devrait interpeller sur l’efficacité des interventions. Plus les personnes
sont sensibilisées, plus ils devraient dénoncer les cas à travers les alertes.
682
641
590
520
372
269 304
216
92
24
1.2. Personnes sensibilisées contre les VBG et adhésion des communautés
30980
24782
21248
16715
16401
14265
13064
11718
11444
9804
9732
8963
8381
7438
5271
4461
4280
4101
F M F M F M
MOINS DE 18 ANS PLUS DE 18 ANS TOTAL
27329
26192
25299
Prestataires de services
Leaders communautaires
Elus
Politiques
Administratifs
1448
Autres
971
712
450
380
152
71
37
30
20
Total
Ces graphiques montrent d’une part qu’on enregistre, à peu près, autant de personnes touchées
par les activités de sensibilisation en milieu urbain (51%) qu’en milieu rural (49%). Les adultes
(68%) sont plus touchés que les enfants (32%), les femmes (56%) plus que les hommes (44%).
D’autre part, elles nous indiquent que les activités de sensibilisation semblent très peu menées à
l’endroit des cibles particulières susceptibles d’agir sur les changements attendus en matière de
lutte contre les VBG en général et les pratiques traditionnelles néfastes en particulier tant en
milieu rural qu’en milieu urbain.
25
1.3. Surveillance des VBG
Nombre d’alertes de MGF/Excision
Urbain Rural reçues
25 Nombre d’alertes de MGF/Excision
gérées avec succès
20 Nombre d’alertes de MGF/Excision
gérées sans succès
17 15 Nombre de fausse alerte de
MGF/Excision gérée
10
Nombre d’alertes de Mariage Forcé
43 reçues
5
Nombre d’alertes de Mariage Forcé
gérées avec succès
0
Nombre d’alertes de Mariage Forcé
Urbain Rural
gérées sans succès
Figure 18 : Nombre de comités de Nombre de fausse alerte de Mariage
prévention des VBG installés Figure 19 : Gestion des alertes reçues par milieu
de provenance Forcé gérée
Les figures 18 et 19 indiquent que les comités de prévention sont plus en milieu rural qu’en milieu
urbain. Paradoxalement, il y a plus d’alertes reçues pour les pratiques de Mariage Forcé y compris
les mariages d’enfants en milieu urbain qu’en milieu rural respectivement 25 cas et 10 cas. Mais
les cas de MGF sont plus signalés en milieu rural qu’en milieu urbain, soit respectivement 9 et 7
cas. Au regard donc du nombre de cas gérés avec succès, l’on doit être situé sur la qualité du
système de réponse.
Ainsi, 5 sur 9 alertes ont été gérés avec succès en milieu urbain, 4 sur 5 alertes en milieu rural
pour les MGF et 20 sur 25 alertes en milieu urbain ont été gérés avec succès contre 9 sur 10 en
milieu rural. On peut dire alors, que les structures de réponse arrivent à agir quand elles sont
alertées tant en milieu urbain qu’en milieu rural.
26
2.2. Les VBG selon le type de l’incident
970
825 Cas rapportés
789
693 745 Cas incidents
629 Cas non incidents
488
428
225
113 84 77
64 104 36 60
9 20 20 0 7
La figure 21 nous indique qu’il y a 401 cas qui se sont produits avant cette année. Si les cas de
DROS non incidents peuvent ne pas avoir de conséquences dramatiques, il faut noter que les cas
de Viol et d’agression physiques demande d’agir avec célérité pour bénéficier de la prise en
charge adéquate dans les délais permettant d’éviter les inconvénients indélébiles tels que les
IST/VIH, les grossesses non désirées pour les viols et les hémorragies voire la mort pour les
Agressions Physiques.
Traite/esclavage sexuel 8
Exploitation Sexuelle 97
Mariage d'enfant 62
Les catégories ressortent de l’analyse des types de violences rapportées en rapport, entre autres,
avec les circonstances de perpétration, les liens entre les auteurs et les victimes, les lieux de
perpétration. On note une prédominance des violences conjugales (1325 cas), suivie des violences
domestiques (841 cas). Les violences sexuelles et les violences exercées sur les élèves restent
préoccupantes avec respectivement 620 cas et 754 cas.
27
2.4. Milieux, lieux et moments de perpétration des incidents de VBG selon le type
2500
2000
1500
1000
500
0
AS Hors
V MGF AP MF DROS VPE Total
MGF
Urbain 503 86 1 642 55 727 363 2377
Rural 190 27 19 183 29 243 125 816
Le milieu urbain demeure le milieu de perpétration de la majorité de cas de VBG rapporté dans
les services de prise en charge. Cela est d’autant plus normal que les services sont concentrés
dans le milieu urbain. Les cas s’y produisant sont donc plus facilement portés à la connaissance
des acteurs.
Chemin de l'école 17 12 0 1 0 2 2 34 1
Route/Rue 47 12 0 55 1 13 17 145 5
Brousse/Forêt 61 4 0 13 0 6 13 97 3
Au champ 15 3 0 5 0 0 1 24 1
Au marché 5 1 0 10 1 8 6 31 1
Site d'accueil 0 0 0 1 0 2 2 5 0
Hôtel 10 1 0 1 0 0 0 12 0
Camp 2 0 0 1 0 1 0 4 0
Point de contrôle/Barrage 0 0 0 0 0 5 4 9 0
Autres 41 4 0 33 6 41 27 152 5
La plupart des incidents sont perpétrés au domicile de l’agresseur, 1189 cas (37% du total des
cas) suivi du domicile de la victime, 775 cas (24%), confirmant les relations de domination entre
l’auteur et la victime ou le fait que l’auteur de la violence est généralement dans l’entourage de
la victime.
28
Tableau 11 : Moment de l’incident
AS
Moment de l'incident V Hors MGF AP MF DROS VPE Total
MGF
Matin (entre le lever du
134 19 0 231 22 206 148 760
soleil et midi)
Après-midi (entre midi et le
153 31 2 139 11 78 45 459
coucher du soleil)
Soir (entre le coucher et le
348 54 17 328 14 137 95 993
lever du soleil)
Non applicable 58 9 1 127 37 549 200 981
29
2.6. Plateformes de lutte contre les VBG installées
Figure 25 : carte de répartition nationale des plateformes de lutte contre les VBG
30
3. Profil des personnes survivantes
3.1. Personnes survivantes des VBG selon l’âge, le sexe et le type de VBG subi
900 825
782
800
684 693 688
700
611
600 534 519
488
500
Ce graphique confirme que les cas de VBG déclarés sont en grande majorité des femmes (85%).
Par ailleurs, la plupart des cas de violence sexuelle (Viol et AS hors MGF) sont exercés sur les
enfants (77%). Les cas sur adultes déclarés sont principalement des cas d’AP et de DROS avec
respectivement 519 et 611 cas. Il faut préciser que les cas de Violence Psychologique ou
Emotionnelle rapportés ici sur les enfants sont la résultante des maltraitances psychologiques
ayant effectivement été subies par ceux-ci (injures, menaces, isolement forcé, etc.) et des
maltraitances psychologiques découlant des cas d’exploitation.
Urbain Rural
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
AS Hors
V MGF AP MF DROS VPE Total
MGF
Urbain 512 88 2 647 58 730 366 2403
Rural 181 25 18 178 26 240 122 790
Le milieu de résidence des personnes survivantes de VBG coïncide, une fois de plus, avec le milieu
de perpétration des incidents, à savoir le milieu urbain pour la plupart.
31
3.3. VBG et la situation de handicap des personnes survivantes
20
15 Handicap physique
Handicap psychique
10 Handicap sensoriel
Polyhandicap
5
0
Viol AS Hors MGF AP MF DROS VPE
MGF
Ce graphique montre que les personnes en situation de handicap sont aussi victimes de VBG,
même si les chiffres semblent ne pas être aussi alarmant que les personnes sans handicap. Il
faudrait tenir compte de la proportion de ces personnes dans la population générale pour retenir
la gravité de ces actes sur des personnes déjà vulnérables du fait de leur handicap, afin de mener
une analyse adéquate et diriger des actions spécifiques à leur endroit. Surtout qu’on enregistre à
leur encontre 10 cas de Viol et 4 cas d’Agressions Sexuelles, constituant des circonstances
aggravantes en matière pénale. Il demeure que les cas rapportés les concernant sont en grande
partie des cas DROS et de VPE.
3.4. Personnes survivantes de VBG selon le niveau d'instruction, le statut scolaire et le type de
VBG subi
200 189
178
180 Primaire
160 Secondaire 1er cycle
140
Secondaire 2nd cycle
114 111
120
92
Supérieur
100
77 80
80 67
60
40
40 24 24 27
19 18 21
11 12 11 13
20 4 4 0 7
0 0 1 1 1
0
Viol AS Hors MGF AP MF DROS VPE
MGF
32
400 371 359
350
295 Elève
300
Etudiant
250
183 Non scolarisé
200 176
151 Non Applicable
150 130
100 70 74
53
35
50 17 21 19 11 22 18 23
1 6 1 0 0 0 1 0 7 3
0
Viol AS Hors MGF AP MF DROS VPE
MGF
Ces graphiques montrent que hormis les cas de viol, les cas rapportés concernent plus les
personnes non scolarisées (35%). Dans la population des victimes signalés scolarisées, hormis les
cas de viol, on note que plus le niveau est faible, plus le nombre de victimes est élevé.
AS
Tranche d'âge des
V Hors AP MF DROS VPE Total
auteurs présumés MGF
MGF
Moins de 18 ans 57 10 0 28 2 19 19 135
Mixte 10 0 0 12 10 3 4 39
Inconnu 73 11 1 34 6 47 45 217
Ce tableau nous fait remarquer que même si la grande proportion des auteurs est adulte, il n’en
demeure pas moins que des enfants sont aussi auteurs de VBG. Il fait surtout ressortir que ces
enfants sont auteurs, pour la plupart, des incidents de viol à hauteur de 57 cas et en association
avec des adultes dans 10 cas de viol.
33
4.2. Répartition des présumés auteurs de VBG selon leur nombre
AS
Nombre
V Hors AP MF DROS VPE Total
d'auteur(s) MGF
MGF
Un 595 106 19 716 37 897 404 2774
Deux 51 4 0 60 17 36 38 206
Plus de deux 28 1 0 23 9 12 2 75
Inconnu 19 2 1 26 21 25 44 138
4.3. Les Liens entre les auteurs présumés et les personnes survivantes de VBG
Camarade 41 4 0 7 0 8 1 61
Enseignant/responsable scolaire 5 3 0 1 0 3 1 13
Prestataire de service 1 0 0 0 0 1 1 3
Colocataire 2 1 0 0 0 1 1 5
Voisin 71 10 0 19 1 6 4 111
Ami de la famille 40 4 0 7 3 4 2 60
Autre membre de la communauté
52 6 0 14 0 5 12 89
résidente
Sans lien 151 26 0 41 3 12 20 253
Autre lien 29 3 0 23 6 23 9 93
Ce tableau vient confirmer la recrudescence des cas de violences conjugales car la plupart des
cas rapportés indique comme lien entre auteur et victime : « Partenaire ou ex-partenaire intime ».
Vient ensuite le lien « Membre de la famille (hors conjoint ou personne s'occupant de la
survivante) » pour faire ressortir les violences domestiques.
34
4.4. Les Professions des auteurs présumés de VBG
Tableau 15 : Profession des auteurs présumés
AS
Profession de l'auteur Proportion
V Hors AP MF DROS VPE Total
présumé MGF (en %)
MGF
Inconnue 266 37 17 98 24 171 67 680 21
Enseignant(e) 13 4 0 25 0 37 24 103 3
Prestataire de santé 1 1 0 8 0 12 9 31 1
Fonctionnaire 3 1 0 19 2 26 24 75 2
Forces armées légales (Policier,
5 1 0 16 0 39 8 69 2
Gendarme, Militaire)
Dozo/Mercenaire/Milicien 1 0 0 1 0 1 0 3 0
Dignitaire religieux 4 0 0 5 1 6 2 18 1
Leader communautaire 0 0 1 4 3 0 1 9 0
Leader politique 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Transporteur 28 5 0 46 3 49 20 151 5
Etudiant(e)/Elève 76 5 0 21 39 15 156 5
Agent du SNU 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Sur la profession des auteurs, il ressort que pour les professions connues, les planteurs/
agriculteurs sont les plus nombreux (18% des cas), suivis des commerçants (10%). Ce sont deux
professions où les personnes sont peu scolarisées et plus rattachées aux traditions, us et
coutumes ainsi qu’aux pratiques en découlant.
35
5. Statistiques portant sur la prise en charge des VBG
5.1 Célérité dans la déclaration des cas de VBG à une structure de prise en charge psychosociale
15 à 30 jours 35 7 2 32 9 81 14 180
La prise en charge des cas de VBG doit se faire avec célérité, la performance du système de
réponse est relative au temps mis dans le circuit de référence et de contre- référence. Ainsi, il est
à noter que la majorité des cas, soit 1685 cas, représentant plus de 52% des cas prise en charge
sur l’année ont été déclarés dans une structure de prise en charge psychosociale entre 0 à 3 jours.
320
Viol
239 Agression Sexuelle
132
40 37
19
48 h 72 h 72 h +
Ce graphique montre que 54% des cas déclarés ont reçu une prise en charge médicale dans le
délai de 72 Heures. Malheureusement, jusqu'à 46% ne sont pas dans le délai requis. Cette
situation est d’autant plus inquiétante qu’elle indique qu’il faut renforcer le système de référence
et de contre référence.
36
5.3. Accessibilité au système juridique et/ou judiciaire des personnes survivantes de VBG
Tableau 17 : Personnes survivantes de VBG ayant accédé à la PEC juridique et/ou judiciaire
En effet, pour les cas de VBG en général, seul 23,9% de victime ont porté plainte. 26,3% de femmes
et 10,5% d’hommes ont acceptés de porter plainte. Cette proportion est élevée pour les cas de
Viol soit 61,1% chez les femmes et 55,6% chez les hommes. On est donc à mesure de dire que les
personnes survivantes acceptent mieux de porter plaintes pour les cas de viol. Malheureusement,
Cette tendance est légèrement en baisse pour les cas d’enfants victimes (soit 57,7%) par rapport
à 2018 (63,0%).
37
IV. AUTRES STATISTIQUES
38
1. Quelques statistiques du Programme National de prise en charge des Orphelins et
Enfants rendus Vulnérables du fait du VIH/SIDA (PNOEV)
1.1. OEV et adultes identifiés et servis par les programmes OEV de soutien aux enfants et à leurs
familles, affectés par le VIH sida
200000
Adultes identifiés (Plus de 21 ans)
150000
Adultes des ménages actifs (Plus de 21
100000 ans) servis
Total des bénéficiaires identifiés
50000
Figure 32 : Nombre d'OEV et adultes identifiés et servis par les programmes OEV
En 2019, les programmes OEV de soutien aux enfants et leurs familles affectés par le VIH Sida ont
identifié 265.248 bénéficiaires dont 176.687 OEV (0 à 21 ans) et 88.561 adultes (plus de 21 ans)
membres des ménages. Parmi eux, 187.091 ont été servis soit un taux de bénéficiaires servis de
70,53% dont 127.567 OEV (soit 68,18%) et 59.524 adultes membres des ménages OEV (soit
31,82%) ; 145.813 sont de sexe féminin dont 90.818 OEV et 54.995 adultes, et 119.435 de sexe
masculin dont 85.869 OEV et 33.566 adultes.
1.2. Nombre d'adultes ayant bénéficié de renforcement économique pour satisfaire aux besoins
de leurs ménages
Groupements 8744
464
AVEC/GEC fonctionnels
5417
Personnes formées pour 4008 4695
3231
offrir des services aux 240 146 386 1409
OEV et adolescents 144 55 199
39
1.3. Indicateurs relatifs à l’alimentation et à la nutrition
2472
1823
1059
753
649
1070 306 1413
343
OEV (0-21 ans) PVVIH membre de ménage OEV & PVVIH membre de
(Plus de 21 ans) ménage
Les OEV et les Personnes adultes Vivant avec le VIH ayant été diagnostiqués malnutris sont de
2472 dont 1823 OEV (1070 de sexe féminin et 753 de sexe masculin), soit 73,75% et 649 adultes
(343 de sexe féminin et 306 de sexe masculin), soit 26,25%.
Féminin Masculin Les deux sexes Féminin Masculin Les deux sexes
22798
73751
15605
10077 48010
7192 7193 32667
2885 12721 23382 25741
8413 4308 9285 41084
24628 16456
OEV (0 à 21 ans) Adultes (plus de 21 OEV et adultes
OEV (0 à 21 ans) Adultes (plus de 21 OEV et adultes
ans)
ans)
Figure 35 : OEV et adultes ayant reçu un Figure 36 : OEV et adultes ayant reçu des
appui alimentaire services de nutrition
Plusieurs services sont offerts aux bénéficiaires du PNOEV dont les services de
nutrition/alimentation, illustré par les Figures 35 et 36.
40
2. Evolution des principaux indicateurs sur les Centres de Protection de la Petite Enfance
(CPPE)
18531 19606
17050
15889
14884
10005
8661 9231
8104
7293 9300 9601
7591 7785 8389
86 88 96
50 87
82
0
2015-2016 2016-2017 2017-2018 2018-2019 2019-2020
Les figures 37 et 38 montrent qu’au cours de l’année scolaire 2019-2020, 19606 petits enfants
(personnes de 2,5 à 5 ans) ont été encadrés dans les structures d’encadrement de la petite enfance
sous tutelle du MFFE, à savoir 96 Centres de Protection de la Petite Enfance (CPPE) et 148 Centres
d’Action Communautaire pour l’Enfance (CACE), dont 10005 garçons et 9601 filles, soit des taux
respectifs de 51,03% et 48,97%.
41
3. Statistiques sur les Enfants et Adolescents Vulnérables
2263
1977
1173
1101
1090
876
286
214
72
Les enfants en rupture sociale sont pris en charge par le Programme de Protection des Enfants et
Adolescents Vulnérables (PPEAV). Ce programme a permis d’identifier 2263 enfants en 2019 dont
1977 garçons et 286 filles dans les localités d’Abidjan, Bouaké, Katiola, Niakaramadougou, Tafiré,
Ferkessédougou, Ouangolodougou, Korhogo, Boundiali, Bingerville et Grand-Bassam.
42
CONCLUSION
Les données rapportées en 2019 viennent donner corps à des suspicions déjà établies auparavant.
Les violences domestiques, conjugales ou faites par un membre du cocon familial occupent une
place prépondérante dans les catégories des violences basées sur le genre et des violences faites
aux enfants. Le niveau d’instruction compte, et les personnes en situation de handicap, aussi peu
nombreuse soient-elles parmi les survivants, doivent faire l’objet d’une attention particulière.
Ces données viennent aussi apporter de l’espoir quant à la lutte contre ces violences et à la prise
en charge des survivants. La majorité de ces derniers ont déclaré leurs incidents aux services de
prise en charge psychosocial avant un délai de 3 jours. Ces services, quant à eux, ont un taux de
réussite idéal dans la gestion des alertes qui leurs sont faites.
43
RECOMMANDATIONS
Les recommandations qui suivent découlent des analyses faites ci-dessus et des problèmes
rencontrés dans la collecte de données.
En matière de prévention :
- Orienter les interventions vers la qualité des relations dans les familles pour qu’elles soient
les premières cellules protectrices ;
- Lutter contre les stéréotypes sur les VBG afin de promouvoir l’égalité du genre.
- Mettre à disposition ou augmenter les ressources financières allouées pour la prise en charge
des personnes survivantes de violences (y compris les enfants et les personnes victimes de
VBG) et celles rendues vulnérables ;
- Renforcer régulièrement les capacités du personnel des structures de prise en charge en vue
de palier à la mobilité des agents de l’Etat.
44
ANNEXES
45
Annexe 1 : Statistiques chiffrées des VBG par région et par district administratif
AS
Districts N° Régions Hors TOTAL
Viol MGF AP MF DROS VPE
MGF
Abidjan 1 D.A. Abidjan 43 12 0 89 1 37 32 214
Yamoussoukro 2 D.A. Yamoussoukro 14 0 0 6 0 3 1 24
3 Gboklé 14 1 0 4 0 4 0 23
Bas-Sassandra 4 Nawa 61 10 0 46 2 37 50 206
5 San-Pedro 46 8 1 54 1 160 38 308
6 Indénié-Djuablin 4 0 0 12 3 17 11 47
Comoé
7 Sud-Comoé 21 3 0 24 0 13 6 67
8 Folon 1 0 0 0 1 0 1 3
Denguélé
9 Kabadougou 6 3 17 16 16 19 8 85
10 Gôh 10 5 0 18 5 11 16 65
Goh-Djiboua
11 Loh-Djiboua 63 0 0 21 0 22 31 137
12 Bélier 1 0 0 4 0 2 1 8
13 Iffou 1 0 0 8 4 63 11 87
Lacs
14 Moronou 13 0 0 15 1 51 19 99
15 N'Zi 17 2 0 15 0 23 1 58
16 Agneby-Tiassa 14 0 0 9 1 13 8 45
Lagunes 17 Grands ponts 29 9 1 42 2 17 13 113
18 Mé 22 3 0 3 0 1 5 34
19 Cavally 11 1 0 23 4 39 52 130
Montagnes 20 Guémon 34 8 0 90 4 62 54 252
21 Tonkpi 47 8 0 77 3 68 14 217
Sassandra- 22 Haut-Sassandra 95 6 1 71 15 97 21 306
Marahoué 23 Marahoué 12 4 0 11 0 26 8 61
24 Bagoué 1 1 0 3 0 5 1 11
Savanes 25 Poro 32 4 0 41 4 22 14 117
26 Tchologo 6 0 0 14 6 7 3 36
Vallée de 27 Gbéké 45 11 0 24 3 41 12 136
Bandama 28 Hambol 15 8 0 49 3 53 30 158
29 Bafing 0 0 0 0 0 0 0 0
Woroba 30 Béré 2 0 0 1 0 1 6 10
31 Worodougou 2 1 0 4 1 15 2 25
32 Bounkani 4 2 0 20 1 8 6 41
Zanzan
33 Gontougo 7 3 0 11 3 33 13 70
Total par type de VBG 693 113 20 825 84 970 488 3193
46
Annexe 2 : Répartition des personnes survivantes des VBG par tranche d'âge et par sexe
15 à moins Total
0 à 4 ans 5 à 9 ans 10 à 14 ans 18 à 24 ans 25 ans et + Total par sexe Total par âge
Types de VBG de 18 ans par
F M F M F M F M F M F M F M - 18ans 18ans et + type
Viol 22 0 88 4 209 4 207 0 96 1 62 0 684 9 534 159 693
AS hors MGF 7 1 28 1 33 0 16 0 11 0 16 0 111 2 86 27 113
MGF 0 2 12 5 1 0 20 19 1 20
AP 10 14 39 37 82 41 68 15 157 11 332 19 688 137 306 519 825
MF 0 0 1 0 24 0 37 0 14 1 7 0 83 1 62 22 84
DROS 27 41 36 40 51 34 106 24 183 12 379 37 782 188 359 611 970
VPE 12 8 20 13 39 36 51 35 70 6 148 50 340 148 214 274 488
Sous-Total 78 64 214 95 450 115 490 74 532 31 944 106 2708 485 1580 1613
TOTAL GENERAL 142 309 565 564 563 1050 3193
F : sexe Féminin M : sexe Masculin
47
Annexe 4 : Tableau de la répartition du nombre d’enfants PEC par région administrative et selon le type de violence ou de négligence
Cas pec par région vs1 vs2 vs4 ab1 ab2 exp1 exp2 neg1 neg2 neg3 neg4 neg5 neg6 neg7 ptn1 ptn2 ptn3
ABIDJAN 33 12 1 44 16 0 0 3 4 3 9 0 8 0 0 1 0
YAMOUSSOUKRO 14 0 0 6 1 0 0 0 0 0 11 0 3 0 0 0 0
GBOKLE 7 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0
NAWA 38 5 0 22 13 24 10 10 11 5 66 1 26 0 0 1 0
SAN-PEDRO 37 6 4 12 10 0 0 10 25 4 54 4 53 0 1 1 1
INDENIE-DJUABLIN 2 0 0 4 4 0 0 0 0 0 1 0 1 0 0 3 0
SUD-COMOE 18 3 0 7 5 0 1 4 4 1 9 8 12 0 0 0 0
FOLON 1 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0
KABADOUGOU 5 3 1 11 4 0 0 4 6 2 4 13 3 0 17 14 0
GOH 6 4 0 10 7 1 0 6 11 0 4 0 4 0 0 3 0
LOH-DJIBOUA 52 0 1 9 6 3 0 1 149 4 11 6 6 0 0 0 0
BELIER 1 0 0 4 1 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0
IFFOU 0 0 1 2 2 0 0 4 6 0 28 1 14 0 0 0 0
MORONOU 12 0 0 7 2 0 0 0 12 1 19 0 31 0 0 1 2
N'ZI 14 1 0 6 0 0 0 0 64 1 8 3 18 0 0 0 1
AGNEBY-TIASSA 10 0 1 8 7 0 0 3 2 3 9 3 13 0 0 1 0
GRANDS PONTS 22 9 4 15 8 0 0 1 8 6 1 1 6 0 1 2 0
ME 19 1 0 0 4 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0
CAVALLY 10 1 0 7 17 0 0 2 3 0 17 5 11 0 0 2 1
GUEMON 26 2 3 18 14 0 2 4 2 0 15 7 33 0 0 2 0
TONKPI 36 7 0 9 1 0 0 1 2 0 2 0 9 0 0 2 0
HAUT-SASSANDRA 55 4 1 27 11 0 2 5 60 8 23 4 14 0 0 12 1
MARAHOUE 8 4 0 1 0 0 0 0 1 2 18 0 5 0 0 0 0
BAGOUE 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0
PORO 19 3 4 23 2 0 0 6 0 1 17 7 12 1 0 2 0
TCHOLOGO 6 0 0 8 0 0 0 0 1 0 2 0 4 0 0 5 0
GBEKE 37 10 1 15 8 0 0 3 61 4 36 1 14 0 0 3 0
HAMBOL 10 5 2 12 10 0 0 0 0 0 17 0 12 0 0 3 0
BAFING 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
BERE 0 0 1 0 6 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0
48
WORODOUGOU 1 0 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 7 0 0 0 0
BOUNKANI 4 2 0 4 0 0 0 0 0 0 2 0 3 0 0 1 0
GONTOUGO 3 3 2 11 11 0 0 7 107 14 37 1 27 0 0 2 0
vs1 = Viol vs2 = Agression sexuelle hors MGF vs4 = Exploitation sexuelle ab1 = Maltraitance physique
ab2 = Maltraitance psychologique exp1 = Pire forme de travail des enfants exp2 = Exploitation économique neg1 = abandon d’enfant
neg2 = Défaut de déclaration à l’Etat civil neg3 = Défaut de scolarisation neg4 = Enfant privé de soins neg5 = Enfant disparu
neg6 = Déni de ressources, d’opportunité ou de service neg7 = Autre négligence ptn1 = Mutilation Génitale Féminine
Annexe 5 : Personnes affectées par le VIH Sida identifiées par Annexe 6 : Bénéficiaires actifs servis par les programmes OEV
les programmes OEV de soutien aux enfants et à leurs familles
INDICATEURS Féminin Masculin TOTAL
INDICATEURS Féminin Masculin TOTAL Nombre de bénéficiaires actifs
Nombre de bénéficiaires servis par les programmes OEV de
145813 119435 265248 103653 83438 187091
identifiés soutien aux enfants et à leurs
0-11 mois 1757 1741 3498 familles, affectés par le VIH sida
12-23 mois 5612 5350 10962 0-11 mois 1279 1283 2562
2-4 ans 11288 11019 22307 12-23 mois 3265 3166 6431
5-9 ans 24677 23425 48102 2-4 ans 8157 8083 16240
10-14 ans 24960 24266 49226 5-9 ans 18497 17147 35644
15-17 ans 14406 13365 27771 10-14 ans 19259 18405 37664
18-21 ans 8118 6703 14821 15-17 ans 10817 9772 20589
22-24 ans 7048 4640 11688 18-21 ans 4560 3877 8437
25 ans et + 47947 28926 76873 22-24 ans 3325 2546 5871
Nombre d'OEV identifié (0-21 ans) 90818 85869 176687 25 ans et + 34494 19159 53653
Nombre d'adultes identifiés (Plus de Nombre d'OEV identifié (0-21 ans) 65834 61733 127567
54995 33566 88561
21 ans) Nombre d'adultes identifiés (Plus de
21 ans) 37819 21705 59524
49
Annexe 7 : Liste des personnes ressources à l’atelier de validation des données statistiques 2019
sur les VBG et la Protection de l’Enfant en Côte d’Ivoire du 29 Mai 2020.
50
30 KOULIBALI Aminata Experte des violences sexuelles PNUD Abidjan
51