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Livre de Procédures fiscales

Livre de Procédures fiscales


Titre premier
Le contrôle de l’Impôt
Chapitre premier
Dispositions générales

Section I - Cadre général du contrôle


Art. 1
L’Administration fiscale contrôle les déclarations ainsi que les actes et documents utilisés pour
l’établissement des impôts, droits, taxes et redevances.
Elle contrôle également les documents déposés en vue d’obtenir des déductions, restitutions,
remboursements, dégrèvements, exonérations et attestations fiscales.
A cet effet, l’Administration fiscale peut demander par écrit ou verbalement tous renseignements,
explications, éclaircissements ou justifications qu’elle juge utiles.
Sauf dispositions contraires, les contribuables disposent d’un délai de réponse de trente jours à compter de
la réception de la demande ou de la notification de l’Administration fiscale.
Les agents de l’Administration fiscale peuvent assurer le contrôle et l’assiette de l’ensemble des impôts ou
taxes dus par le contribuable qu’ils vérifient.

Section II - Différents types de contrôles


Vérification de comptabilité
Art. 2
L’Administration fiscale vérifie sur place la comptabilité des contribuables astreints à tenir et à présenter des
documents comptables.
Lorsque la comptabilité est tenue au moyen de systèmes informatisés, le contrôle porte sur l’ensemble des
informations, données et traitements informatiques qui concourent directement ou indirectement à la
formation des résultats comptables ou fiscaux et à l’élaboration des déclarations rendues obligatoires par le
Code général des Impôts. Le contrôle porte également sur la documentation relative aux analyses, à la
programmation et à l’exécution des traitements.
Dans le cadre d’une vérification de comptabilité, l’Administration fiscale peut assurer le contrôle de
cohérence prévu à l’article 5 .
Le défaut de présentation de la comptabilité, des documents comptables, de la documentation informatique et
des pièces justificatives de recettes et de dépenses est constaté par un procès-verbal que le contribuable et le
cas échéant son conseil, sont invités à contresigner. En cas de refus, mention en est faite au procès-verbal.
L’Administration fiscale dispose du droit d’effectuer des vérifications de comptabilité conjointes avec les
agents des administrations fiscales d’autres pays.
Elle a également le droit de se faire assister par toute personne physique ou morale disposant d’une expertise
dans un domaine spécifique concerné par les opérations de vérifications.
Loi n° 2016-1116 du 08 décembre 2016, an. fiscale, art. 15-5.

Vérification de comptabilité sans pénalités pour les petites et moyennes entreprises


Art. 2 bis
L’Administration fiscale peut procéder à une vérification générale de comptabilité sans pénalités des petites
et moyennes entreprises réalisant un chiffre d’affaires annuel inférieur ou égal à 200 millions de francs.
Cette vérification se déroule sous les mêmes procédures et dans les mêmes conditions de délai que la
vérification générale ordinaire de comptabilité.

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Livre de Procédures fiscales

En cas de contrôle ultérieur, la période couverte par la vérification de comptabilité sans pénalités ne peut être
vérifiée.
L’entreprise soumise à une vérification générale de comptabilité sans pénalités reste redevable des droits
simples qui pourraient en résulter. En revanche, elle est dispensée du paiement des pénalités légalement
applicables.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 1er-6

Personnes et organismes n’ayant pas la qualité de commerçant


Art. 3
L’Administration fiscale peut exercer le droit de contrôle prévu à l’article 2 du présent Livre auprès des
personnes, institutions et organismes qui n’ont pas la qualité de commerçant ou de membres d’une profession
libérale, et qui payent des salaires, des honoraires ou des rémunérations de toute nature ou qui encaissent,
gèrent ou distribuent des fonds pour le compte de leurs membres ou adhérents.
A cette fin, les personnes, institutions ou organismes concernés doivent présenter à l’Administration fiscale
sur sa demande tous les livres de comptabilité et pièces dont ils disposent ainsi que les documents relatifs à
leurs activités.
Contrôle sur pièces
Art. 4
L’Administration fiscale a le pouvoir de contrôler les déclarations qui lui sont remises en vue d’en vérifier
l’exactitude et la sincérité. Elle entend les intéressés lorsque leur audition lui paraît utile ou lorsqu’ils
demandent à fournir des explications orales. Elle peut demander par écrit tous renseignements, explications,
éclaircissements, ou justifications. Elle peut rectifier les déclarations dans le cadre des procédures prévues
aux articles 22 et suivants du présent Livre.
Vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble des personnes physiques
Art. 5
L’Administration fiscale peut procéder à la vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble des
personnes physiques au regard de l’impôt général sur le revenu.
A l’occasion de cet examen, l’Administration peut contrôler la cohérence entre d’une part, les revenus
déclarés et d’autre part, la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments du train de vie des
membres du foyer fiscal, des personnes vivant sous le toit du contribuable et de celles dont il assure en totalité
ou en partie les moyens d’existence.
Art. 6
Sous peine de nullité de l’imposition, une vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble des
personnes physiques ne peut s’étendre sur une période supérieure à douze mois à compter de la réception de
l’avis de vérification.
Cette période est prorogée du délai supplémentaire accordé, le cas échéant, au contribuable et à la demande
de celui-ci, pour répondre aux demandes d’éclaircissements ou de justifications.
Elle est également prorogée du délai de quinze jours prévu à l’article 11 et des délais nécessaires à
l’Administration pour obtenir les relevés de comptes ou pour recevoir les renseignements demandés aux
autorités étrangères, lorsque le contribuable a pu disposer de revenus à l’étranger, ou en provenance directe
de l’étranger, ou lorsqu’il possède à l’étranger des biens mobiliers ou immobiliers.
La période mentionnée au premier alinéa est portée à deux ans en cas de découverte, au cours du contrôle,
d’une activité occulte, à condition que l’Administration notifie par écrit au contribuable, avant l’expiration
du délai de 12 mois, qu’elle entend proroger la période de vérification et en indiquant le motif de cette
prorogation.

Art. 7 2019...
Au cours d’une procédure de vérification approfondie de situation fiscale d’ensemble, l’Administration peut
examiner les opérations figurant sur des comptes financiers utilisés à la fois à titre privé et professionnel et
demander au contribuable tous éclaircissements ou justifications sur ces opérations sans que cet examen et
ces demandes constituent le début d’une procédure de vérification de comptabilité.

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Livre de Procédures fiscales

Elle peut également examiner les transferts de revenus en nature ou en espèces réalisés entre l’entreprise et
des personnes physiques qui lui sont directement ou indirectement liées. Elle peut également examiner les
transferts de revenus en nature ou en espèces réalisés entre l’entreprise et des personnes physiques qui lui
sont directement ou indirectement liées.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 22-1er.

L’Administration peut tenir compte, dans chacune de ces procédures, des constatations résultant de l’examen
des comptes ou des réponses aux demandes d’éclaircissements ou de justifications, et faites dans le cadre de
l’autre procédure conformément aux seules règles applicables à cette dernière.

Section III - Moyens d’investigation


Demandes d’éclaircissements ou de justifications
Art. 8 2018...
En vue de l'établissement des impôts sur les revenus, des taxes sur le chiffre d'affaires, des taxes indirectes,
des droits d'enregistrement et de timbre et d'une manière générale de tous impôts et taxes, l'Administration
peut demander aux contribuables, tous renseignements, explications, éclaircissements ou justifications qu'elle
juge utiles.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 31

Art. 9
En vue de l’établissement de l’impôt général sur le revenu, l’Administration peut demander au contribuable
des éclaircissements.
Elle peut, en outre, lui demander des justifications au sujet :
-de sa situation et de ses charges de famille;
-des charges retranchées du revenu global, par application de l’article 241 du Code général des Impôts;
-des revenus catégoriels déclarés ou non déclarés.
Elle peut également lui demander des justifications lorsqu’il apparaît une disproportion entre d’une part, les
revenus déclarés et d’autre part, la situation patrimoniale, la situation de trésorerie et les éléments de train
de vie des membres de son foyer fiscal, des personnes vivant sous son toit et de celles dont il assure en totalité
ou en partie les moyens d’existence.
Art. 10
Les explications, les éclaircissements et les justifications visés aux articles 8 et 9 précédents peuvent être
demandés verbalement, par écrit ou par voie électronique.
L’utilisation de la voie électronique doit résulter de l’acceptation expresse du contribuable avec indication
exacte de son adresse électronique.
Les conditions et modalités d’utilisation de la voie électronique ainsi que les contribuables concernés, sont
déterminés par arrêté du Ministre en charge du Budget.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 10-1

Toutes les demandes écrites ou par voie électronique doivent :


- indiquer explicitement les points sur lesquels des éclaircissements ou des justifications sont jugés
nécessaires;
- assigner au contribuable, pour fournir sa réponse, un délai qui ne peut être inférieur à trente jours.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 10-2

Art. 11 2019...
Lorsque le contribuable s’est abstenu de répondre à une demande adressée par écrit sur support papier ou
par voie électronique, l’Administration arrête d’office les bases d’imposition, sans qu’il soit nécessaire
d’adresser une mise en demeure.
Les conditions et modalités d’utilisation de la voie électronique ainsi que les contribuables concernés, sont
déterminés par arrêté du Ministre en charge du Budget.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 10-3.

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Lorsque la réponse faite à cette demande est équivalente à un refus de répondre sur tout ou partie des points
à éclaircir, notamment en raison de son degré élevé de généralité, l’Administration lui adresse une mise en
demeure d’avoir à compléter sa réponse dans un délai de quinze jours en précisant les points sur lesquels une
réponse est demandée.

Droit de visite
Art. 12
1°-Pour la recherche et la constatation des infractions en matière d’impôt général sur le revenu, d’impôts sur
les revenus, de taxes sur le chiffre d’affaires et de taxes indirectes, les agents de l’Administration fiscale,
habilités à cet effet par le Directeur général des Impôts, peuvent effectuer des visites en tous lieux, même
privés, où les pièces, documents et marchandises ou produits se rapportant à ces infractions sont susceptibles
d’être détenus et procéder à leur saisie ainsi qu’à leur enlèvement s’agissant des marchandises et produits
passibles de confiscation conformément à l’article 179 . Ils sont accompagnés d’un officier de Police
judiciaire ou de toutes autres personnes dont la présence est jugée utile par le Directeur général des Impôts
pour le bon déroulement des opérations;
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 30-1; loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-1.

2°-Hormis les cas de flagrance, l’exercice du droit de visite dans un domicile privé doit être autorisé par une
ordonnance insusceptible de recours du Président du tribunal dans le ressort duquel sont situés les locaux à
visiter.
Le juge statue dans un délai de 48 heures.
En l’absence de décision du juge dans ce délai, l’Administration fiscale est de droit autorisée à effectuer la
visite.
Loi n°-2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 36-1°-.

3°-La visite ne peut être commencée avant 6 heures ni après 21 heures. Dans les lieux ouverts au public elle
peut également être commencée pendant les heures d’ouverture de l’établissement.
Elle est effectuée en présence de l’occupant des lieux ou de son représentant; en cas d’impossibilité, l’officier
de Police judiciaire requiert deux témoins choisis en dehors des personnes relevant de son autorité ou de celle
de l’Administration fiscale;
Les agents de l’Administration fiscale mentionnés au 1°-, l’occupant des lieux ou son représentant et l’officier
de Police judiciaire peuvent seuls prendre connaissance des pièces et documents avant leur saisie;
L’officier de Police judiciaire veille au respect du secret professionnel et des droits de la défense.
4°-Le procès-verbal de visite relatant les modalités et le déroulement de l’opération est dressé sur le champ,
par les agents de l’Administration fiscale. Un inventaire des pièces, documents et marchandises ou produits
saisis lui est annexé. Le procès-verbal et l’inventaire sont signés par les agents de l’Administration fiscale et
par l’officier de Police judiciaire ainsi que par les personnes mentionnées au deuxième alinéa du 3°-. En cas
de refus de signer, mention en est faite au procès-verbal.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 30-2; loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-2.

Si l’inventaire sur place présente des difficultés, les pièces, documents et marchandises ou produits saisis sont
placés sous scellés. L’occupant des lieux ou son représentant est avisé qu’il peut assister à l’ouverture des
scellés qui a lieu en présence de l’officier de Police judiciaire; l’inventaire est alors établi.
5°-Les originaux du procès-verbal de visite et de l’inventaire sont, dès qu’ils ont été établis, adressés au juge
qui a délivré l’ordonnance ou au Directeur général des Impôts lorsqu’une ordonnance n’a pas été délivrée.
Une copie de ces mêmes documents est remise à l’occupant des lieux ou à son représentant et au Directeur
général des Impôts lorsqu’il n’est pas destinataire des originaux.
Loi n°-2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 36-2°-.

6°-En cas de saisie et enlèvement conformément au 1°-, les marchandises ou produits sont confiés au Directeur
des Domaines. Lorsque ces marchandises ou produits ne pourront être conservés sans courir le risque de
détérioration ou d’obsolescence, il sera à la diligence de l’Administration fiscale procédé à leur vente aux
enchères publiques. Le produit de la vente sera séquestré entre les mains du Directeur des Domaines pour en
être disposé ainsi qu’il sera décidé à la fin de la procédure en cours.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 30-3; loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-10.
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7°-La vente mentionnée au 6°- ainsi que celle des marchandises ou produits confisqués sont effectuées par
l’Administration fiscale dans les conditions fixées par décret.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 30-3.

Contrôle à la circulation
Art. 13
Les dispositions de l’article 12 précédent sont applicables au contrôle de la circulation des marchandises et
produits.
Contrôle de la facture normalisée
Art. 13 bis
Pour vérifier l’application effective de la facture normalisée, un contrôle « sortie magasin » des factures est
effectué par tout agent de l’Administration fiscale ayant au moins le grade de contrôleur des Impôts.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 30; Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.30.

13 ter
l’Administration fiscale a la possibilité de procéder à tout moment, d’une manière inopinée, au contrôle de la
facture normalisée après remise d’un avis de contrôle de la facture normalisée.
L’avis de contrôle est remis au contribuable ou à son représentant, ou à défaut à l’un de ses employés au
moment du contrôle.
Un procès-verbal de contrôle de la facture normalisée est dressé sur place par le ou les agents chargé(s)
d’effectuer ledit contrôle, et contresigné par le contribuable ou par son représentant.
Ce procès verbal comporte les mentions relatives à l’identification du contribuable faisant l’objet du contrôle,
les constats effectués par le ou les agents et la notification de l’amende encourue.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.30.

Art. 13 quater
Le défaut de délivrance d’une facture normalisée entraîne à l’égard du contribuable, outre le retrait et la
confiscation des documents non normalisés, l’application de l’amende prévue à l’article 168 du Livre de
Procédures fiscales.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.30.

Art. 13 quinquiès
Le contrôle défini aux articles ci-dessus visés déroge aux procédures prévues par les articles 2 , 4 et 5 du
Livre de Procédures fiscales.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.30.

Art. 13 sexiès
Quiconque est convaincu plus d’une fois, de non délivrance de la facture normalisée, est passible des peines
prévues:
-aux dispositions de l’article 171 -2°- du Livre de Procédures fiscales, en cas de première récidive;
-aux dispositions de l’article 171 -4°- du Livre de Procédures fiscales, en cas de deuxième récidive.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.30.

Force publique
Art. 14
Les autorités civiles et militaires et la force publique doivent prêter aide et assistance aux agents de
l’Administration fiscale dans l’exercice de leurs fonctions.

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Livre de Procédures fiscales

Chapitre II
Garanties accordées aux contribuables
Art. 15 2018...
Une vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble au regard de l’impôt général sur le revenu, ou
une vérification de comptabilité, est engagée par la remise ou l’envoi au contribuable d’un avis de vérification.
Cet avis doit préciser les périodes et les impôts, droits et taxes, soumis à vérification et mentionner
expressément, sous peine de nullité de la procédure, que le contribuable a la faculté de se faire assister par
un conseil de son choix.
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En cas de vérification de comptabilité, l’avis précise la date et l’heure de la première intervention sur place.
Il doit être remis au contribuable au moins quinze jours avant l’engagement de la procédure.
Le contrôle a lieu chez le contribuable ou au siège social de l’entreprise. Le contribuable n’est pas tenu
d’envoyer ou d’apporter ses livres et documents comptables au bureau du vérificateur. De son coté, le
vérificateur ne peut les emporter qu’avec l’accord écrit du contribuable, en lui remettant un reçu détaillé de
ses pièces dont l’Administration devient alors dépositaire.
En cas de vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble, l’avis précise les documents, pièces et
actes que le contribuable doit présenter au bureau du vérificateur.
Loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 22-1

Art. 16
L’Administration fiscale a la possibilité de procéder à tout moment, d’une manière inopinée, à toutes les
constatations matérielles qu’elle juge utiles, notamment en ce qui concerne la tenue des documents
comptables, l’inventaire des pièces justificatives de recettes et de dépenses, des immobilisations, des stocks ou
des espèces en caisse, le relevé des prix et des marges pratiqués, le personnel employé.
L’agent vérificateur dresse sur place un procès-verbal de constatation contresigné par le contribuable ou le
cas échéant son représentant.
En cas de refus de signer, mention est faite au procès-verbal.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-3.

L’avis de vérification est remis au début des opérations au contribuable ou en son absence, à son représentant,
ou à défaut, à l’un de ses employés.
L’examen au fond des documents comptables ne peut commencer qu’à l’issue d’un délai de deux jours
permettant au contribuable de se faire assister par un conseil de son choix.
Art. 17
L’Administration fiscale doit porter à la connaissance du contribuable les résultats d’une vérification
approfondie de situation fiscale d’ensemble ou d’une vérification de comptabilité même en l’absence de
redressement.
Art. 18
Lorsqu’elle a procédé à une vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble, l’Administration ne
peut plus procéder à des redressements pour la même période en matière d’impôt général sur le revenu, même
si aucun redressement n’a été effectué à l’issue de cette vérification, à moins que le contribuable ne lui ait
fourni des éléments incomplets ou inexacts.
L’impossibilité de procéder à de nouveaux redressements est effective douze mois à compter de la date de
réception par le contribuable des résultats définitifs de la vérification approfondie de la situation fiscale
d’ensemble.
Dans ce délai, toute nouvelle vérification est subordonnée à l’autorisation spéciale du Directeur général des
Impôts.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 26-1°-.

Art. 19 2018...
Lorsque la vérification de la comptabilité, pour une période déterminée, au regard d’un impôt ou taxe, ou
d’un groupe d’impôts ou taxes, est achevée, l’Administration ne peut procéder à une nouvelle vérification de
ces écritures au regard des mêmes impôts ou taxes et pour la même période, même lorsque aucun redressement
n’a été pratiqué au regard d’un ou plusieurs impôts. Cette règle ne s’applique pas :
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Livre de Procédures fiscales

-lorsque la vérification a été limitée à des opérations déterminées, telles que notamment crédits de taxes, droits
à déduction, frais généraux, amortissements, provisions, à condition que l’avis de vérification ait mentionné
que la vérification portait sur lesdites opérations;
-aux taxes sur le chiffre d’affaires et aux taxes indirectes pour les périodes comprises dans des exercices
comptables soumis à vérification au regard des impôts sur les bénéfices;
-lorsque le réexamen des écritures et des documents comptables s’avère nécessaire pour instruire les
observations et réclamations des contribuables.
L’impossibilité de procéder à une nouvelle vérification de comptabilité au regard des mêmes impôts ou taxes
et pour la même période, est effective douze mois à compter de la date de réception par le contribuable de la
notification définitive.
L’Administration conserve dans ce délai, la faculté de procéder à de nouvelles vérifications sur place. Tout
contrôle dans ce cadre est subordonné à l’autorisation spéciale du Directeur général des Impôts.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 26-2°-.

Dans le cas où la procédure de vérification est irrégulière, l’Administration ne peut plus procéder à une
nouvelle vérification de comptabilité au regard des impôts et des périodes précédemment vérifiés.
Dans le délai de prescription, l’Administration conserve en tout état de cause, la faculté de procéder à des
redressements supplémentaires sur la base des éléments en sa possession, quelle qu’en soit l’origine.
La faculté de procéder aux redressements supplémentaires prévus à l’alinéa ci-dessus ne peut donner droit à
un réexamen des écritures comptables. Il ne peut également être procédé à de nouvelles investigations sur
place.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 27.

La vérification de comptabilité sans pénalités des petites et moyennes entreprises visées à l’article 2 bis du
présent Livre ne peut être effectuée qu’une seule fois au cours des trois premières années suivant la création
de l’entreprise.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 1er-7

Art.20 2020...
1° Sous peine de nullité de l’imposition, la vérification sur place des livres et documents comptables ne peut
s’étendre sur une durée supérieure àsix mois . Ce délai peut être prorogé de trois mois lorsqu’à la demande
du contribuable et sous réserve de l’accord préalable de l’Administration, la vérification a été suspendue.
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.21-1.

Le délai de six mois prévu à l’alinéa précédent est prorogé de six mois, lorsque la vérification porte sur les
opérations internationales intragroupe réalisées par le contribuable.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 14-4.

L’Administration dispose d’un délai de dix mois à partir de la date de l’avis de vérification pour notifier au
contribuable les redressements envisagés par une notification provisoire. Elle dispose d’un délai maximum de
trois mois à compter de la date de la notification pour confirmer les redressements qu’elle maintient par une
notification définitive lorsque le contribuable a présenté des observations.
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.21-1.

Le contrôle est prorogé du même délai en cas de recours à l’assistance administrative auprès d’un Etat
étranger. Le contribuable en est informé par écrit.
Ord. n° 2011-121 du 22 juin 2011, an. fiscale, art. 30-1.

2° Le délai prévu à l’alinéa premier précédent est limité à trois mois, prorogé éventuellement de quarante-
cinq jours en cas de suspension de la vérification, en ce qui concerne :
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.21-1.

- les entreprises relevant du régime réel simplifié en matière de bénéfices industriels et commerciaux ou de
taxe sur la valeur ajoutée;
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 11-16;ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1.

- les contribuables relevant de la taxe d’Etat de l’Entreprenant ou de l’impôt des microentreprises;


Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-29.
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Livre de Procédures fiscales

- les contribuables relevant de l’impôt sur les bénéfices non commerciaux;


- les entreprises relevant du régime réel normal dont le chiffre d’affaires annuel n’excède pas 1 000 000 000 de
francs toutes taxes comprises.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-29.

L’Administration dispose d’un délai de six mois à partir de la date de l’avis de vérification pour notifier au
contribuable les redressements envisagés.
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.21-1.

Elle dispose d’un délai maximum de deux mois à compter de la date de la notification pour confirmer les
redressements qu’elle maintient lorsque le contribuable a présenté des observations.
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.21-1.

3° Sous peine de nullité de l’imposition, le délai de vérification sur place ne peut à l’égard de tous les
contribuables, s’étendre sur une durée supérieure à trente jours ouvrables lorsque la vérification est limitée
à des opérations particulières ou à des impôts déterminés.
Ord. n° 2007-675 du 28 décembre 2007, an. fiscale, art. 23-1; loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale,
art.21-1; loi n° 2016-1116 du 08 décembre 2016, an. fiscale, art.21.

Ce délai peut être prorogé de quinze jours lorsqu’à la demande du contribuable et sous réserve de l’accord
préalable de l’Administration, la vérification a été suspendue.
Le délai peut également être prorogé de dix jours lorsqu’à la demande de l’Administration elle-même, la
vérification a été suspendue.
Ord. n° 2007-675 du 28 décembre 2007, an. fiscale, art. 23-2 ; loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale,
art.21-1.

L’Administration dispose d’un délai de soixante jours à partir de la date de l’avis de vérification pour notifier
au contribuable les redressements envisagés. Elle dispose d’un délai maximum de soixante jours à compter
de la date de la notification pour confirmer les redressements qu’elle maintient lorsque le contribuable a
présenté des observations.
4° Lors de la première intervention sur place, l’agent vérificateur dresse un procès-verbal constatant le début
des opérations matérielles de contrôle, contresigné par le contribuable ou le cas échéant, son représentant.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 19-1.

5° Les délais de notification des redressements envisagés, prévus aux 1°, 2° et 3° courent à compter de la date
de la première intervention sur place.
Toutefois, en cas de report de la date du début des opérations matérielles de contrôle sur place ou de
suspension desdites opérations sur demande du contribuable ou sur décision de l’Administration, la durée des
opérations matérielles de contrôle sur place ainsi que les délais de notification de redressements prévus aux
paragraphes précédents sont rallongés d’une durée équivalente à la période de report ou de suspension.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 19-1.

Art. 21 2019...
1° Lorsque le contribuable a appliqué des textes dont l’interprétation par l’Administration a été publiée au
moyen d’instructions, circulaires, ou documents ayant une portée générale, l’Administration ne peut effectuer
aucun autre redressement concernant la même opération en soutenant une interprétation différente.
2° Les contribuables peuvent interroger l’Administration sur l’interprétation d’un texte ou sur les
conséquences fiscales qu’il convient de tirer d’une situation de fait clairement exprimée.
Cette demande doit être adressée au Directeur général des Impôts qui dispose d’un délai de six mois pour
répondre au contribuable.
La décision ou l’interprétation fournie sur support papier ou par voie électronique est opposable au
contribuable, mais celui-ci ne peut faire l’objet de redressements fondés sur une interprétation différente.
Cette garantie ne joue pas lorsque les faits sur la base desquels l’interprétation a été fournie sont différents
de ceux qui sont constatés ultérieurement.
L’utilisation de la voie électronique pour la notification de la décision doit résulter de l’acceptation expresse
du contribuable avec indication exacte de son adresse électronique.

8
Livre de Procédures fiscales

Les conditions et modalités d’utilisation de la voie électronique, sont déterminées par arrêté du Ministre en
charge du Budget.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 10-4.

3° Lorsque le contribuable a appliqué une décision ou une solution qui lui a été notifiée à la suite d’une
procédure de redressement, l’Administration ne peut effectuer aucun autre redressement concernant la même
opération.
4° Les garanties visées aux alinéas 2 et 3 précédents ne jouent pas lorsque la législation a été modifiée ou
lorsque l’Administration a publié son interprétation des textes au moyen d’instructions, circulaires ou
documents ayant une portée générale.
Chapitre III
Procédures de redressement
Section I - Procédure de redressement contradictoire
Art.22 2019... 2020...
Sous réserve des dispositions de l’article 23 du présent Livre, lorsque l’Administration constate une
insuffisance, une inexactitude, une omission, ou une dissimulation dans les éléments servant de base au calcul
des impôts, droits, taxes, redevances ou sommes quelconques dus en vertu du Code général des Impôts ou de
tout autre texte, les redressements correspondants sont effectués suivant la procédure de redressement
contradictoire suivante :
1- L’Administration adresse par voie électronique au contribuable qui doit accuser réception ou par écrit, une
notification de redressement par laquelle elle lui fait connaître la nature du redressement envisagé, et l’invite
à lui faire parvenir son acceptation ou ses observations motivées dans un délai de 30 jours à compter de sa
réception.
L’utilisation de la voie électronique doit résulter de l’acceptation expresse du contribuable avec indication
exacte de son adresse électronique.
Les conditions et modalités d’utilisation de la voie électronique ainsi que les contribuables concernés, sont
déterminés par arrêté du Ministre en charge du Budget.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 10-5.

Lorsque le contribuable est inaccessible, la notification de redressement qui lui est adressée, est signifiée par
l’administration fiscale à la mairie de sa commune de rattachement qui en accuse réception.
L’impossibilité de signifier la notification doit être constatée par procès-verbal dressé soit par voie d’huissier,
soit par un officier de Police judiciaire.
Ord. n° 2008-381 du 18 décembre 2008, an. fiscale, art.29-1/ .

2-Si le contribuable ne répond pas dans le délai prescrit, l’Administration confirme les redressements par une
notification définitive qui doit être adressée à l’intéressé dans les délais prévus au présent Livre.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 22-1.

3- Si le contribuable donne son accord dans le délai prescrit, ou s’il a présenté des observations dans ledit
délai et que le désaccord persiste, l’Administration doit lui adresser une notification définitive de
redressements, confirmant et motivant les redressements maintenus. A cet effet, elle dispose d’un délai
maximum de deux mois, à compter de la date de réception par le contribuable, de la notification des
redressements envisagés. L’état de liquidation est établi d’après les bases d’imposition arrêtées par
l’Administration. Les droits et pénalités réclamés au contribuable par avis de mise en recouvrement sont
immédiatement exigibles. Le contribuable peut contester l’imposition par voie de réclamation contentieuse.
Dans ce cas, la charge de la preuve incombe à l’Administration en ce qui concerne les redressements n’ayant
pas reçu l’accord exprès ou tacite du contribuable. En tout état de cause, le délai de confirmation des
redressements est prorogé d’une durée équivalente au délai supplémentaire éventuellement accordé au
contribuable pour faire ses observations sur les redressements envisagés.
Loi n° 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-4-1 et 21-5; loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale,
art.21-2; loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 22-2; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art.
19-2.

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Livre de Procédures fiscales

Abrogé.
Loi n° 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-4-1 et 21-5; loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale,
art.21-2.

4- Nonobstant les dispositions de l’alinéa 3 ci-dessus, lorsque le désaccord est consécutif à une vérification
sur place de comptabilité et porte sur des questions de fait, le contribuable ou l’Administration peut demander,
dans les quinze jours de la réception de la notification définitive de redressements, la saisine de la commission
mixte paritaire prévue à l’article 94 du présent Livre.
Loi n° 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-4-2°.

Art. 23 2018...
Les dispositions de l’article 22 précédent ne sont pas applicables en cas de rectification d’office, taxation
d’office, et évaluation d’office des bases d’imposition.
Loi n°2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 31; loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 22-2

Section II - Procédure particulière


Art. 24
Le contribuable de bonne foi qui désire spontanément réparer une omission, rectifier une erreur ayant conduit
à une insuffisance dans les éléments servant de base au calcul des impôts dont il est redevable peut saisir les
services compétents de l’Administration des Impôts en vue de leur soumettre les déclarations rectificatives
appropriées.
Cette procédure particulière n’est applicable que si :
-aucune insuffisance de même nature n’a été relevée par l’Administration au cours des trois années
précédentes;
-le contribuable n’a fait l’objet d’aucun engagement de procédure de redressement sur les points soumis à
rectification spontanée;
-le contribuable n’a pas reçu un avis de vérification de comptabilité ou de vérification approfondie de sa
situation fiscale d’ensemble au regard de l’impôt général sur le revenu.
L’Administration étant d’accord avec les rectifications proposées, le contribuable s’engage à acquitter
immédiatement les droits simples ainsi que les pénalités qui sont alors limitées au montant des intérêts de
retard prévus à l’article 161 du présent Livre.

Section IV - Procédures d’office


I - Procédure de taxation d’office
Art. 27 2018... 2020...
Est taxé d’office :
1- Tout contribuable qui n'a pas souscrit dans les délais légaux, ses déclarations en matière d'impôt général
sur le revenu, d'impôts sur le chiffre d'affaires, de taxes indirectes, de l’impôt sur le revenu foncier et/ou de
l’impôt sur le patrimoine foncier, de contributions des patentes et licences, d'impôts et taxes retenus à la
source pour le compte du Trésor public, ou qui n’a pas soumis à la formalité de l’enregistrement ou aux
droits de timbre, les actes, opérations ou écrits qui en sont obligatoirement passibles.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 22-3; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 21.

2-Tout contribuable qui n’a pas produit dans les délais légaux la déclaration des résultats prévue à
l’article 35 du Code général des Impôts.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.14-2/ .

3-Tout contribuable qui s’est abstenu de répondre aux demandes de renseignements, éclaircissements ou
justifications prévues aux articles 8 à 11 du présent Livre ou dont la réponse équivaut à un refus de
répondre.

10
Livre de Procédures fiscales

Art. 28
Est également taxé d’office à l’impôt général sur le revenu, tout contribuable dont les revenus déclarés sont
notoirement insuffisants pour justifier les éléments de son train de vie tels que définis à l’article 244 du
Code général des Impôts.
Loi n°- 2003-206 du 7 juillet 2003, an. fiscale, art. 36.

II - Procédure d’évaluation d’office


Art. 29
Les bases d’imposition sont évaluées d’office lorsqu’un contrôle fiscal n’a pu avoir lieu du fait du
contribuable ou de tiers agissant pour son compte ou dans son intérêt.
III - Procédure de rectification d’office
Art. 30
Les résultats déclarés ou les éléments servant de base au calcul des impôts et taxes prévus par le Code
général des Impôts peuvent être rectifiés d’office dans les cas suivants :
1-En cas de défaut de présentation de la comptabilité, de documents comptables, de livres et registres et de
tous autres documents que les contribuables sont astreints de tenir.
2-Lorsque des erreurs, omissions ou inexactitudes graves ou répétées sont constatées dans la
comptabilisation des opérations effectuées.
3-Lorsque l’absence de pièces justificatives prive la comptabilité de toute valeur probante.
4-En cas de tenue d’une comptabilité parallèle.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 34-1°-.

5- Lorsque les déclarations comportent des erreurs matérielles, non régularisées par le contribuable après
un délai de 10 jours suite à une relance de l’Administration en vue de corriger lesdites erreurs.
Loi n° 2016-1116 du 08 décembre 2016, an. fiscale, art. 22.

IV - Notification des impositions d’office


Art. 31
Les bases ou les éléments retenus dans le cadre d’une procédure d’office sont notifiés au contribuable. Les
droits et les pénalités légalement encourues sont immédiatement exigibles.
Lorsque le contribuable est inaccessible, la notification de redressement qui lui est adressée, est signifiée
par l’administration fiscale à la mairie de sa commune de rattachement ou à la Sous-préfecture si celui-ci
ne réside pas sur un périmètre communal, qui en accuse réception.
L’impossibilité de signifier la notification doit être constatée par procès-verbal dressé soit par voie
d’huissier, soit par un officier de Police judiciaire.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.29-2/ .

Le contribuable ne peut obtenir par la voie contentieuse la décharge ou la réduction de l’imposition mise à
sa charge qu’en apportant la preuve de son exagération.
Chapitre IV
Droit de communication

Section I - Dispositions générales


Art. 32 2018...
L’Administration dispose pour l’assiette, le contrôle et le recouvrement des impôts, droits, redevances, taxes
et tout autre prélèvement prévus par le Code général des Impôts ou par tout autre texte, d’un droit de
communication général qui lui permet de prendre connaissance de tous documents, informations et
renseignements détenus par les personnes physiques ou morales dans le cadre de l’exercice d’une activité
économique et par les Collectivités, groupements et associations dans le cadre de la réalisation de leur objet
social.

11
Livre de Procédures fiscales

Ce droit de communication peut être exercé par correspondance ou sur place. L’Administration peut prendre
copie, à ses frais, des documents soumis au droit de communication.
Lorsque l’Administration entend exercer son droit de communication sur place, elle est tenue d’adresser au
contribuable un avis de passage sur lequel elle précise la nature des documents qui doivent être mis à sa
disposition.
Un délai de quinze jours entre la date de la remise de l’avis et celle de la première intervention de
l’Administration est accordé au contribuable, pour réunir l’ensemble des documents devant être
communiqués.
Loi n° 2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 28; loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 21

Le secret professionnel, quel que soit le secteur d’activité concerné, n’est pas opposable aux agents des Impôts
assermentés, agissant dans le cadre du droit de communication susvisé.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 16-2

Art. 33 2020...
Les livres, registres, documents ou pièces de toute nature sur lesquels peut s’exercer le droit de communication
de l’Administration doivent être conservés pendant un délai de dix ans à compter de la date de la dernière
opération mentionnée sur les livres ou registres, ou de la date à laquelle les documents ou pièces ont été
établis.
Loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 16-1

Cette obligation est applicable quel que soit le support utilisé pour la conservation des documents, y compris
lorsqu’il est magnétique.
Les entreprises qui cessent leurs activités sont tenues de désigner un représentant légal chargé de la
conservation des documents susvisés, sur la même période.
Les nom ou raison sociale, adresse et contacts de ce représentant, doivent être obligatoirement communiqués
à l’Administration fiscale lors de la procédure de cessation d’activités.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 29-1.

Section II - Renseignements sur demande


Art. 34
Les Administrations de l’Etat et des collectivités territoriales, les entreprises concessionnaires ou contrôlées
par l’Etat et les collectivités territoriales, ainsi que les établissements ou organismes de toute nature soumis
au contrôle de l’autorité administrative, doivent communiquer à l’Administration, sur sa demande, les
documents de service qu’ils détiennent sans pouvoir opposer le secret professionnel.
Art. 35
Doivent communiquer sur place à l’Administration leurs registres et actes :
1-Les dépositaires des registres de l’état civil et toutes les autres personnes chargées des archives et dépôts
de titres publics.
2-Les notaires, les auxiliaires de justice et les autorités administratives pour les actes qu’ils rédigent ou
reçoivent en dépôt, à l’exception des testaments et des autres actes de libéralité à cause de mort tant que leurs
auteurs sont encore en vie.
Cette communication peut s’accompagner gratuitement de la prise d’extraits et de copies.
Art. 36
La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, les banques, les établissements de crédit, les
établissements financiers d’une manière générale, et les compagnies d’assurances, ne peuvent opposer le
secret professionnel pour les renseignements individuels d’ordre économique ou financier qu’ils détiennent.
Ils doivent notamment communiquer à l’Administration tous renseignements relatifs aux opérations sur
comptes courants et comptes titres, ouvertures de crédit, allocations de devises et opérations avec l’étranger.
L’Administration peut demander copie de tous documents notamment, relevés de comptes, chèques,
correspondances commerciales.
Art. 37
12
Livre de Procédures fiscales

A l’occasion de toute instance devant les juridictions civiles ou criminelles, le Ministère public peut
communiquer les dossiers à l’Administration.
Personnes physiques et morales ayant la qualité de commerçant et personnes
assujetties à l’impôt BIC
Art. 38
Les contribuables ayant la qualité de commerçant doivent communiquer à l’Administration, sur sa demande
les livres dont la tenue est obligatoire en vertu des dispositions de l’Acte uniforme relatif au Droit commercial
et du Système comptable de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires, ainsi que
tous les livres et documents annexes, pièces de recettes et de dépenses, correspondances commerciales.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 27-2.

Art. 39
En ce qui concerne les sociétés, le droit de communication porte également sur les registres de transfert
d’actions et d’obligations, sur les feuilles de présence aux assemblées générales, les procès-verbaux des
conseils d’Administration, et sur les rapports des commissaires aux comptes.
Art. 40
En ce qui concerne les personnes assujetties à l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et à l’impôt
sur les bénéfices agricoles qui n’ont pas la qualité de commerçant, le droit de communication porte sur les
livres et documents dont la tenue est obligatoire en vertu du Code général des Impôts ou en vertu des
règlements dont elles relèvent.
Art. 41
Sur demande de l’Administration, les personnes visées aux articles 38 et suivants sont tenues, dans un délai
de trente jours, de communiquer les soldes des comptes clients, fournisseurs, débiteurs et créditeurs divers
ouverts dans leurs écritures.
Sur sa demande, elles sont également tenues d’adresser dans le même délai, le relevé détaillé des opérations
réalisées avec leurs clients, fournisseurs, débiteurs et créditeurs divers nommément désignés et pour les
périodes indiquées.
Art. 42
Le déclarant est tenu de représenter, à toute réquisition du fonctionnaire chargé de l’assiette de l’impôt, tous
documents comptables, inventaires, copies de lettres, pièces de recettes et de dépenses, de nature à justifier
l’exactitude des résultats indiqués dans sa déclaration.
Si la comptabilité est tenue en une langue autre que la langue officielle, une traduction certifiée par un
traducteur assermenté doit être représentée à toute réquisition de l’Administration.
Personnes exerçant des activités non commerciales
Art. 43
Le droit de communication s’exerce à l’égard des membres des professions non commerciales et des personnes
qui se livrent à des activités non commerciales qui, régies par un ordre ou par un statut particulier, ou qui,
sans relever d’un tel ordre ou statut, interviennent dans des transactions, des prestations à caractère juridique,
financier ou comptable ou qui détiennent des fonds ou des biens pour le compte de tiers.
Il s’exerce également à l’égard des groupements, collectivités et associations, même à but non lucratif.
Art. 44
Les officiers publics ou ministériels doivent à toute réquisition de l’Administration représenter leurs livres,
registres, pièces de recettes, de dépenses ou de comptabilité à l’appui des énonciations de leurs déclarations.
Ils ne peuvent opposer le secret professionnel aux demandes d’éclaircissements, de justifications ou de
communications de documents concernant les indications de leur livre journal ou de leur comptabilité.
Employeurs
Art. 45
Toute personne physique ou morale qui verse des salaires, pensions et rentes viagères doit, pour chaque
bénéficiaire d’un paiement, communiquer à l’Administration sur sa demande, les documents sur lesquels sont
enregistrés les paiements.
13
Livre de Procédures fiscales

Personnes versant des honoraires et autres rémunérations


Art. 46
Les personnes qui doivent souscrire la déclaration prévue à l’article 108 du Code général des Impôts doivent
tenir à la disposition de l’Administration , les documents comptables permettant de connaître le montant des
honoraires et revenus assimilés visés à l’article 108 susvisé qu’elles versent à des tiers.
La même obligation s’impose aux personnes qui versent des rémunérations entrant dans le champ
d’application des articles 58 , 59 , 60 , 85 , 92 à 99 du Code général des Impôts.

Art. 47
Les agents immobiliers et les administrateurs de biens doivent tenir à la disposition de l’Administration le
registre de leurs mandats de gestion, les baux des biens dont ils assurent la gestion et les comptes
d’administration de chacun de leurs clients.
Banques, établissements financiers et de crédit, fonds commun de placement, clubs
d’investissement
Art. 48
Toute personne ou société, qui fait profession de payer des intérêts, dividendes, revenus et autres produits de
valeurs mobilières, ou dont la profession comporte à titre accessoire des opérations de cette nature, est tenue
de représenter à la demande de l’Administration les livres, pièces et documents de nature à permettre la
vérification des sommes versées au titre des revenus de capitaux et valeurs mobiliers.
Cette obligation s’étend également aux sociétés ou compagnies, changeurs, banquiers, escompteurs, officiers
publics ou ministériels et toutes personnes, sociétés ou associations recevant habituellement en dépôt des
valeurs mobilières en vue de contrôler l’ouverture et la clôture des comptes de dépôt de titres, valeurs ou
espèces, comptes d’avances, comptes courants ou autres.
Marchands de biens et de fonds de commerce
Art. 49
Toute personne ou société se livrant à des opérations d’intermédiaire pour l’achat ou la vente des immeubles
ou des fonds de commerce ou qui, habituellement, achète en son nom les mêmes biens dont elle devient
propriétaire en vue de les revendre, doit présenter aux agents de l’Administration sur leur demande les
documents qui leur sont prescrits par la législation et notamment:
1-Souscrire une déclaration dans le délai d’un mois, à compter du commencement des opérations ci-dessus
visées, auprès de la recette de l’Enregistrement de sa résidence et, s’il y a lieu de chacune de ses succursales
ou agences.
2-Tenir deux répertoires à colonnes, non sujets au timbre, présentant jour par jour, sans blanc ni interligne
et par ordre de numéros, tous les mandats, promesses de vente, actes translatifs de propriété et, d’une manière
générale, tous actes se rattachant à sa profession d’intermédiaire ou à sa qualité de propriétaire. L’un des
répertoires est affecté aux opérations d’intermédiaire et l’autre, aux opérations effectuées en qualité de
propriétaire.
Registres des titres,des actionnaires et des associés des sociétés
Art. 49 bis
1° Les sociétés anonymes et les sociétés par actions simplifiées doivent tenir à la disposition de
l’Administration :
- le registre de leurs titres nominatifs institué par les articles 746-1 et 746-2 de l’Acte uniforme de l’OHADA
sur le droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique ;
- un registre des titres au porteur émis et encore en circulation, faisant notamment apparaître l’identité des
détenteurs et des propriétaires de ces titres, leur nombre ainsi que leur montant.
2° Les sociétés commerciales autres que celles visées au 1° précédent ainsi que les sociétés civiles doivent
tenir un registre de leurs actionnaires ou associés.
3° Les registres visés aux paragraphes 1° et 2° ci-dessus doivent être tenus à jour de toutes les modifications
intervenant dans la propriété, la détention et la répartition des titres, parts et actions de la société et présentés
à toute réquisition de l’Administration.
Loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 16-3
14
Livre de Procédures fiscales

Registres des bénéficiaires effectifs des sociétés


Loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 16-4

Art. 49 ter 2019...


Les sociétés commerciales et les sociétés civiles, quelles que soient leur forme et leurs activités, doivent tenir
à la disposition de l’Administration un registre de leurs bénéficiaires effectifs. Le bénéficiaire effectif d’une
personne morale s’entend de la personne physique identifiée comme telle en application des dispositions de
la législation nationale relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et
des Normes internationales sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et
la prolifération édictées par le Groupe d’Action financière (GAFI).
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 24-2.

Le registre prévu au paragraphe ci-dessus doit être tenu à jour de toutes les modifications intervenant dans
la propriété effective de la personne morale et présenté à toute réquisition de l’Administration.
Loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 16-4

Art. 50
Toute personne ou société se livrant à des opérations d’exportation, est tenue de représenter à la demande de
l’Administration, tout document bancaire de nature à établir la preuve du paiement par l’importateur étranger
des exportations déclarées en Côte d’Ivoire.
Loi n°- 2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 32.

Groupes de sociétés
Art. 50 bis
Lorsque, au cours d'une vérification de comptabilité, l'Administration a réuni des éléments faisant présumer
qu'une entreprise a opéré un transfert indirect de bénéfices, au sens des dispositions de l'article 38 du Code
général des Impôts, elle peut demander à cette entreprise des informations et documents précisant :
1-La nature des relations entre cette entreprise et une ou plusieurs entreprises exploitées à l’étranger.
2-La méthode de détermination des prix des opérations de nature industrielle, commerciale, financière ou de
toute autre nature qu'elle effectue avec des entreprises à l’étranger et les éléments qui la justifient ainsi que,
le cas échéant, les contreparties consenties.
3-Les activités exercées par les entreprises exploitées à l’étranger, liées aux opérations visées au 2;
4-Le traitement fiscal réservé aux opérations visées au 2 et réalisées par les entreprises qu'elle exploite hors
de Côte d’Ivoire ou par les entreprises à l’étranger dont elle est la filiale ou l’établissement.
Les demandes de l’Administration doivent être précises et indiquer explicitement, par nature d’activité ou par
produit, le pays ou le territoire concerné, l'entreprise visée ainsi que, le cas échéant, les montants en cause.
Elles doivent, en outre, préciser à l'entreprise vérifiée le délai de réponse qui lui est ouvert. Ce délai, qui ne
peut être inférieur à un mois et supérieur à deux mois, peut être prorogé sur demande motivée pour une période
n’excédant pas un mois.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 31.

Lorsque l'entreprise ne répond pas ou a répondu de façon insuffisante, l'Administration lui adresse une mise
en demeure pour compléter sa réponse dans un délai de quinze jours en précisant les compléments de réponse
qu'elle souhaite.
Si malgré la mise en demeure, l’entreprise ne répond pas ou répond de façon insuffisante, l’Administration
effectue ses redressements en fonction des éléments en sa possession, la charge de la preuve contraire
incombant au contribuable au cours de la procédure de redressement contradictoire.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 33.

15
Livre de Procédures fiscales

Section III - Renseignements devant être communiqués sans


demande préalable
Art. 51
Le ministère public doit communiquer à l’Administration, toute indication qu’elle peut recueillir, de nature
à faire présumer une fraude commise en matière fiscale ou une manoeuvre quelconque ayant eu pour objet
ou pour résultat, de frauder ou de compromettre un impôt, qu’il s’agisse d’une instance civile ou
commerciale ou d’une information criminelle ou correctionnelle même terminée par un non-lieu.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 35-1/.

Il s’agit notamment:
-de faits délictueux relevés par les commissaires aux comptes dans le cadre de leur mission d’audit, de
contrôle et de vérification des comptes des entreprises conformément aux dispositions de l’article 716 de
l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique;
-de tous litiges dont l’intérêt financier est au moins égal à 25 000 000 de francs CFA qui lui sont
communiqués conformément aux dispositions de l’article 106 du Code de Procédure civile, commerciale et
administrative.
Les rapports d’expertise et de commissariats aux comptes sont nécessairement joints à cette communication
de renseignements.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 35-2/.

Art. 52
Le Ministère public doit également produire trimestriellement à la Direction générale des Impôts, un état
des personnes physiques ou morales à qui un registre de commerce a été délivré.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 28-5; Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 35-1/.

Art. 53
Les banques et autres établissements financiers sont tenus d’adresser, trimestriellement, à la Direction
générale des Impôts, un état nominatif des transferts de fonds supérieurs à 5 000 000 de francs.

Art. 54 2020...
Les imprimeurs de factures sont tenus de produire au plus tard le 15 du mois suivant l’échéance de chaque
trimestre civil, l’état des factures vendues aux entreprises au cours du trimestre écoulé.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 24.

Cet état comprend :


-le nom et la raison sociale de l’entreprise;
-la date de mise à disposition des factures par l’entreprise;
-le numéro de compte contribuable de l’entreprise;
-le nombre de carnets de factures émis au profit de l’entreprise;
-les numéros des factures par carnet dans une série ininterrompue.
Loi n°- 2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 2; loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 27-6.

Gestionnaires et administrateurs de fiducies, trusts et autres constructions


juridiques similaires
Art. 54 bis
Les personnes physiques ou morales résidant en Côte d’Ivoire qui jouent le rôle d’administrateurs ou de
gestionnaires de fiducies, trusts ou autres constructions juridiques similaires constituées hors de Côte
d’Ivoire, sont tenues de déclarer auprès de l’Administration fiscale ivoirienne, l’existence, la modification,
l’extinction, les termes et le contenu des constructions juridiques de ce type qu’elles gèrent ou administrent
à l’étranger, ainsi que l’identité des constituants, des protecteurs le cas échéant, de l’ensemble des
bénéficiaires ou catégories de bénéficiaires et d’une façon générale, de toute autre personne physique qui
exerce en dernier lieu un contrôle effectif sur lesdites constructions, au sens des normes nationales et
internationales sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la
prolifération, dès lors que l’une des conditions suivantes est satisfaite :
16
Livre de Procédures fiscales

- le gestionnaire ou l’administrateur de la fiducie, du trust ou de la construction juridique similaire


étrangère, réside fiscalement en Côte d’Ivoire ;
- au moins l’un des constituants ou l’un des bénéficiaires de la fiducie, du trust ou de la construction
juridique similaire étrangère, réside fiscalement en Côte d’Ivoire. Dans ce cas, tout constituant ou
bénéficiaire résidant sur le territoire ivoirien est solidaire de l’obligation de déclaration susvisée ;
- des biens, droits ou produits capitalisés situés en Côte d’Ivoire sont placés dans la fiducie, le trust ou la
construction juridique similaire constitués à l’étranger.
La déclaration doit être produite auprès du service des Impôts de rattachement du gestionnaire, de
l’administrateur, du bénéficiaire ou du constituant selon le cas, dans les 30 jours suivants la constitution, la
modification ou l’extinction de la fiducie, du trust ou de la construction juridique similaire, au moyen du
formulaire administratif conçu à cet effet.
Le défaut de production dans les délais légaux de la déclaration susvisée, est sanctionné par une amende de
2 000 000 de francs, sans préjudice des autres sanctions légales applicables. L’amende de 2 000 000 de
francs s’applique également aux déclarations comportant des informations erronées.
La production hors délai de la déclaration est passible d’une amende pour retard de 500 000 francs par
mois de retard, toute fraction de mois étant comptée pour un mois entier.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 24-3

Art. 55
Tout contribuable bénéficiant d’exonérations fiscales est tenu de souscrire les déclarations sans paiement
relatives aux impôts et taxes dont il est effectivement exonéré.
Les déclarations doivent être produites sous les mêmes procédures et dans les mêmes conditions de délai et
de forme que les déclarations avec paiement.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 31.

Art. 56
Les banques et établissements financiers, les institutions mutualistes d’épargne et de crédit ainsi que les
concessionnaires des services publics de l’eau, de l’électricité et des télécommunications doivent
obligatoirement subordonner toute ouverture de compte commercial, toute souscription à un contrat
d’assurance ou tout abonnement d’entreprise à la possession d’un numéro de compte contribuable.
Un état détaillé de l’ensemble des entreprises doit être adressé trimestriellement à la Direction générale des
Impôts par les structures concernées.
Ces états comprendront obligatoirement les mentions suivantes :
-le nom ou la raison sociale;
-le numéro de compte contribuable;
-la nature de l’activité;
-les adresses géographique, postale et téléphonique.
En ce qui concerne les entreprises déjà titulaires de comptes, de contrat d’assurance ou d’abonnement
antérieurement à l’entrée en vigueur de la présente loi, ces établissements sont tenus de communiquer à la
Direction générale des Impôts dans un délai de deux mois, un état détaillé des entreprises concernées et
comprenant impérativement les mentions ci-dessus.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 28-6.

Art. 56 bis
Les concessionnaires des services publics de l’eau et de l’électricité doivent obligatoirement adresser
trimestriellement à la Direction du Cadastre, un état détaillé de l’ensemble des personnes physiques ou
morales, propriétaires d’immeubles bâtis ou non bâtis, ayant formulé une demande de branchement au
réseau électrique ou de raccordement au réseau d’adduction d’eau.
Cet état comprendra obligatoirement les mentions suivantes:
- le nom ou la raison sociale et la filiation de l’intéressé;
- le numéro de compte contribuable;
- les adresses géographique, postale et téléphonique;
- les références cadastrales (lot, îlot, section, parcelle) de l’immeuble.
Ord. n°- 2011-121 du 22 juin 2011, an. fiscale, art. 31.

17
Livre de Procédures fiscales

Art. 56 ter
Les entreprises de promotion immobilière, les lotisseurs, les marchands de biens, les sociétés civiles
immobilières, ainsi que les agences immobilières, ont l’obligation de transmettre à la Direction du Cadastre,
au plus tard le 15 du mois qui suit la fin de chaque trimestre civil, un état détaillé de l’ensemble de leurs
clients, personnes physiques et morales, enregistrés au cours du trimestre, ayant acquis auprès d’eux un
bien immobilier ou ayant donné en gérance ou en location, une propriété foncière.
Ces états comprendront, outre les mentions prévues aux quatre premiers tirets de l’article précédent:
- les références cadastrales (lot, îlot, section, parcelle) des biens vendus aux acquéreurs, reçus en gérance
de la part de propriétaires fonciers ou donnés en location;
- les extraits topographiques des biens cédés, reçus en gérance ou loués.
Ord. n°- 2011-121 du 22 juin 2011 art. 31.

Art. 56 quater
Les promoteurs immobiliers, ainsi que toutes les personnes qui ont recours à des professionnels pour la
réalisation de travaux de construction importants dont le coût s’élève au moins à 500 000 000 de francs tel
que figurant sur le permis de construire, sont tenus de déclarer au plus tard le 15 du mois suivant la fin du
trimestre, au service des Impôts de localisation de la construction, la liste de tous les professionnels
intervenant dans la réalisation des travaux chaque trimestre.
La déclaration doit être effectuée sur un imprimé administratif conçu à cet effet et doit comporter, outre le
nom de l’entreprise réalisant les travaux et l’activité menée, le numéro de compte contribuable, la
localisation ainsi que les rémunérations dont elle a bénéficié ou qu’elle doit percevoir en contrepartie des
travaux ou prestations.
Le défaut de déclaration ou toute déclaration erronée est sanctionné par une amende fixée à 10 % du montant
des rémunérations payées ou attendues, sans préjudice des sanctions prévues à l’article 64 du présent Livre.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 32.

Art. 57
L’Administration chargée du Commerce extérieur est tenue d’adresser au Directeur général des Impôts dans
le courant du mois de janvier de chaque année la liste nominative des personnes ayant bénéficié du code
importateur ou du code exportateur au titre de l’année écoulée.
Art. 58
L’Administration chargée des Transports terrestres est tenue d’adresser au Directeur général des Impôts,
dans les quinze premiers jours de chaque trimestre civil, la liste nominative des personnes autorisées à
exercer l’activité de transporteur public de personnes ou de marchandises.
Art. 58 bis
Les Administrations et les structures privées qui interviennent dans la chaîne foncière, ont l’obligation de
transmettre à la Direction générale des Impôts, au plus tard le 15 du mois qui suit la fin de chaque trimestre
civil, sous forme d’états accompagnés des copies des pièces, les informations suivantes:
-les données techniques cadastrales et foncières des biens faisant l’objet d’actes établis;
-l’identité et la filiation des propriétaires fonciers;
-l’adresse postale et géographique, la profession.
Pour chacune de ces Administrations, les informations à mettre à la disposition de la Direction générale des
Impôts sont les suivantes:
1-Les Administrations publiques
a) Le Ministère en charge de la Construction et de l’Urbanisme
a-1) La Direction du Domaine urbain
-les copies des lettres d’attribution;
-les copies des arrêtés de Concession Provisoire;
-les copies des arrêtés de retrait, arrêtés de retour au Domaine privé de l’Etat;
-les copies des extraits topographiques;
-l’identité et la filiation des attributaires, leur adresse postale et/ou électronique (e-mail) et leurs numéros
de téléphone fixe ou mobile.
a-2) La Direction de l’Urbanisme
Les plans de lotissement approuvés, les schémas et plans directeurs.
a-3) La Direction de la Topographie et de la Cartographie
18
Livre de Procédures fiscales

-les lotissements appliqués ;


- les fichiers numériques de ces lotissements;
-les attestations de conformité attestant de la réalité de leurs implantations sur le terrain.
a-4) La Direction de la Construction
Les copies des dossiers de permis de construire.
b) Le Ministère de l’Intérieur
-les copies des lettres d’attributions et des certificats fonciers ruraux délivrés par les Préfets et les Sous-
préfets;
-les plans de lotissement;
-les copies des extraits topographiques;
-l’identité et la filiation des attributaires, leur adresse postale et/ou électronique (e-mail) et leurs numéros
de téléphone fixe ou mobile.
c) Le Ministère en charge de l’Agriculture
-les copies des baux emphytéotiques ruraux ;
-les plans de terroirs et parcelles villageois;
-les copies des extraits topographiques ;
-l’identité et la filiation des attributaires, leur adresse postale et/ou électronique (e-mail) et leurs numéros
de téléphone fixe ou mobile.
d) Le Ministère en charge des Infrastructures économiques
- les copies des baux emphytéotiques délivrés en zones portuaires et aéroportuaires par les structures en
charge des ports et des aéroports;
- les copies des extraits topographiques;
- les plans des réseaux routiers, de transport et de distribution de l’eau, de l’électricité, du gaz et du
téléphone;
- l’identité et la filiation des attributaires, leur adresse postale et/ou électronique (e-mail) et leurs numéros
de téléphone fixe ou mobile.
e) Les établissements publics et les sociétés à participation financière publique
Pour les sociétés en charge de la gestion du patrimoine de l’Etat et des sociétés de construction immobilière
à participation financière de l’Etat (SOGEPIE, SICOGI, AGEF, la SOGEFIHA en liquidation ...), il s’agit
des documents suivants:
- les copies des actes translatifs de propriétés;
- les plans d’architectures et topographiques;
- les copies de CNI des acquéreurs;
- les copies des extraits topographiques;
- l’identité et la filiation des attributaires, leur adresse postale et/ou électronique (e-mail) et leurs numéros
de téléphone fixe ou mobile.
f) Le Centre de Cartographie et de Télédétection (CCT)
- la cartographie des espaces urbains et ruraux;
- les plans de terroirs et parcelles villageois;
- les infrastructures cadastrales et géodésiques.
g) Le Centre national de Télédétection et d’Informations géographiques (CNTIG)
La cartographie des espaces urbains et ruraux.
2-Les structures privées
a) Les géomètres-experts de Côte d’Ivoire: les délimitations, les lotissements, les levés de bâtiments, les
infrastructures cadastrales et de génie civil (routes, ponts, barrages, complexes sportifs, stades, ports,
aéroports...);
b) Les urbanistes: les lotissements, les morcellements, les plans d’urbanisme;
c) Les architectes: les plans d’architecture, les devis descriptifs, les devis estimatifs;
d) Les experts immobiliers: Les expertises immobilières, les plans d’architecture.
Ord. n°- 2011-121 du 22 juin 2011 art. 31.

Art. 59
Les maires sont tenus d’adresser au Directeur général des Impôts, dans les quinze premiers jours de chaque
trimestre civil, la liste nominative des personnes autorisées à exploiter un taxi urbain.

19
Livre de Procédures fiscales

NOTE
Art. 60
Les maires sont également tenus d’adresser au Directeur général des Impôts, dans les quinze premiers jours
de chaque trimestre civil, la liste nominative des bouchers agréés auprès des abattoirs municipaux.
Ils sont également tenus :
-d’exiger le numéro de compte contribuable des personnes postulant à un marché ou occupant une parcelle
du domaine public. Ils disposent en ce qui concerne les occupants du domaine public déjà installés, de deux
mois pour communiquer leur numéro de compte contribuable à l’Administration fiscale.
La même obligation est mise à la charge des présidents de conseils généraux et des gouverneurs de districts;
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 36-1/.

-d’adresser à la Direction générale des Impôts un état trimestriel des redevables de la taxe forfaitaire des
petits commerçants et artisans et des redevables de tous impôts et taxes dont leurs services assurent la
perception.
Cet état comprendra obligatoirement les mentions suivantes :
-le nom ou la raison sociale;
-le numéro de compte contribuable;
-la nature de l’activité;
-les adresses géographique, postale et téléphonique.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 28-7.

Art. 60 bis
Les maires, les présidents de conseils généraux et les gouverneurs de districts sont tenus, chacun en ce qui
le concerne, de communiquer à la fin de chaque trimestre civil à la Direction générale des Impôts, la liste
nominative de leurs fournisseurs de biens et prestataires de services attributaires de marchés d’un montant
supérieur ou égal à 5 000 000 de francs CFA.
Cette liste doit mentionner pour chacun des opérateurs, les informations suivantes:
-le nom ou la raison sociale;
-le numéro de compte contribuable;
-la nature de l’activité;
-le montant du ou des marchés obtenus;
-le montant des rémunérations perçues ;
-les adresses géographique, postale et téléphonique;
-les références cadastrales.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 36-2/.

Art. 61
L’Administration chargée des Eaux et Forêts est tenue d’adresser au Directeur général des Impôts, dans les
quinze premiers jours de chaque trimestre civil, la liste nominative des personnes attributaires d’un
périmètre forestier.
Art. 62
Les agents d’affaires, experts ou toutes autres personnes, associations, groupements ou sociétés faisant
profession de tenir les écritures comptables ou d’établir les déclarations fiscales, sont tenus d’adresser à la
Direction générale des Impôts au plus tard dans les 15 jours suivant l’échéance de chaque trimestre, la liste
de leurs clients.
Les contribuables, quel que soit leur régime d’imposition sont également tenus de communiquer la liste des
personnes ci-dessus qui tiennent leur comptabilité ou établissent leurs déclarations fiscales au plus tard dans
les 15 jours suivant l’échéance de chaque trimestre, à la Direction générale des Impôts.
Loi n° 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 28-2°; loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 17-
3

Art. 62 bis
1°- Les commerçants exerçant l’activité d’achat-revente qui effectuent des opérations d'importation, sont
tenus de communiquer à la Direction générale des Impôts dans les 15 jours suivant l’échéance de chaque
trimestre civil, un état des importations.
20
Livre de Procédures fiscales

Cet état comprend :


-la valeur hors taxes des marchandises importées regroupées par date d'opération de dédouanement;
-la nature des marchandises importées;
-le nom ou la raison sociale et le numéro de compte contribuable du transitaire;
-Abrogé, Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 34-1/.

Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 27-1.

2°-Les commerçants exerçant l’activité d’achat-revente, relevant d’un régime réel d’imposition et qui
effectuent des achats locaux de marchandises, sont tenus de communiquer à la Direction générale des Impôts
dans les 15 jours suivant l’échéance de chaque trimestre civil, un état des achats.
Cet état comprend :
-la valeur hors taxes des marchandises achetées regroupées par fournisseur;
-la nature des marchandises achetées;
-le nom ou la raison sociale et le numéro de compte contribuable du fournisseur.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 10-4;ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1.

3°-Les importateurs de matières et de marchandises sont tenus d’indiquer à chaque importation, sur l’ordre
de transit, les références du magasin qui doit les recevoir.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 32-3; Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 27-2.

4°-Les importateurs visés au 1°- ci-dessus sont tenus de communiquer au plus tard le 31 janvier de chaque
année, sur un imprimé spécial, à la Direction générale des Impôts, la liste des entrepôts qu’ils envisagent
d’utiliser au cours de l’année.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 34-2/.

Art. 62 ter
Les importateurs visés à l’article 62 bis - 1°- ci-dessus sont tenus de communiquer à la Direction générale
des Impôts dans les 15 jours suivant l’échéance de chaque trimestre civil, un état de leurs ventes aux
revendeurs en l’état.
Cet état comprend :
-le nom ou la raison sociale et le numéro de compte contribuable du client;
-la nature de la marchandise vendue;
-le montant hors taxes de la vente.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 32-3.

Art. 62 quater
Les structures d’appui et de gestion des filières agricoles sont tenues de communiquer à la Direction
générale des Impôts, dans les quinze premiers jours de chaque trimestre civil, la liste des opérateurs relevant
de leur gestion et inscrits à leurs fichiers.
Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 24.

Art. 62 quinquies
Les commissionnaires agréés en douane sont tenus de communiquer sans demande préalable, à la Direction
générale des Impôts dans les 15 jours suivants l’échéance de chaque trimestre civil, un état de l’ensemble
des dossiers d’importations ou d’exportations trimestrielles sur un support magnétique ou papier.
Cet état comprend :
-le nom de chaque importateur;
-le numéro de compte contribuable;
-le régime d’imposition;
-le centre des impôts de rattachement;
-le numéro de la déclaration de douane;
-la nature des marchandises;
-le nombre de colis;
-la valeur des marchandises;
-le lieu de livraison.
Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 25.
21
Livre de Procédures fiscales

Art. 62 sexies
Les sociétés de manutention (acconiers) sont tenues de communiquer sans demande préalable, à la Direction
générale des Impôts dans les 15 jours suivant l’échéance de chaque mois, un état de l’ensemble des livraisons
de marchandises en container sur un support magnétique ou papier.
Cet état comprend :
-le nom de l’importateur;
-le numéro de compte contribuable;
-le numéro de la déclaration de douane;
-le numéro du container;
-le lieu de livraison;
-le nombre de colis;
-la nature des marchandises.
Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 26.

Art. 62 septiès
Tout importateur qui introduit des biens et des produits d’origine étrangère par l’intermédiaire d’un
commissionnaire agréé en douane est tenu de lui délivrer un ordre de transit.
Cet ordre doit, outre les mentions habituelles, porter obligatoirement les mentions suivan-tes :
-le nom de l’importateur;
-le numéro de compte contribuable;
-le régime d’imposition;
-le Centre des Impôts de rattachement;
-le lieu de livraison des marchandises précisant la commune, l’adresse géographique et les références
cadastrales.
Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 28.

Art. 62 octies
1°- Les entreprises de téléphonie installées en Côte d’Ivoire sont tenues de communiquer à l’Administration
fiscale, sans demande préalable dans les 15 jours suivant l’échéance de chaque trimestre civil, sur support
magnétique ou sur support papier, un état comprenant les informations suivantes:
- les plans tarifaires;
- les accords d’interconnexion avec les opérateurs locaux et extérieurs;
- les accords de roaming;
- la documentation sur les formats.
2°- Toute décision de changement de paramètres dans les documents visés au 1°- ci-dessus, doit
impérativement être notifiée à l’Administration fiscale par l’opérateur concerné, au moins quinze (15) jours
avant la mise en oeuvre des modifications des paramètres.
3°- Les entreprises de téléphonie installées en Côte d’Ivoire sont tenues de communiquer à l’Administration
fiscale, à sa demande, sur support magnétique, un état comprenant les informations suivantes:
- les comptes rendus d’appels nationaux et internationaux (post payés, prépayés valorisés dont
rechargements, interconnexion et roaming);
- les comptes rendus des transactions de rechargement.
4°- Les documents visés aux 1°-, 2°- et 3°- ci-dessus, doivent être conservés par les contribuables concernés
pendant au moins un an et être présentés à tout contrôle de l’Administration fiscale.
Ord. n°- 2009-382 du 26 novembre 2009 art. 25-1; Ord. n°- 2011-480 du 28 décembre 2011 art. 32-2.

22
Livre de Procédures fiscales

Section IV - Sanctions
Art. 63
Le refus de communication sur place de documents et renseignements est constaté par procès-verbal et
sanctionné par une amende fiscale de 2 000 000 de francs. Cette amende est applicable à chaque refus
constaté.
Art. 64
Le défaut de communication par correspondance avec accusé de réception, de renseignements dans les 30
jours d’une demande de l’Administration est sanctionné par une amende fiscale de 1 000 000 de francs. Cette
amende est portée à 2 000 000 de francs en cas de défaut de réponse dans les 30 jours de la notification d’une
mise en demeure.
Chaque mois de retard supplémentaire est sanctionné par une amende de 500 000 francs.
Les mêmes sanctions s’appliquent en cas de non observation des obligations prévues aux
articles 53 à 62 octies à l’exclusion de celles prévues aux articles 57 à 61 du présent Livre.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 28-3; Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 37; Ord.
n°- 2011-121 du 22 juin 2011 art. 32.

Art. 65
Toute omission ou inexactitude relevée dans les renseignements fournis donne lieu à l’application d’une
amende de 100 000 francs.
Art. 66
Le défaut de conservation des documents pendant le délai fixé à l’article 33 du présent Livre est sanctionné
par une amende de 500 000 francs par document.
Art. 66 bis
Le non-respect des obligations prévues aux troisième et quatrième paragraphes de l’article 33 du présent
Livre est sanctionné par une amende de 2 000 000 de francs.
Les actionnaires principaux, notamment les personnes détenant au moins 25 % du capital de l’entreprise au
moment de la cessation, sont solidaires du paiement de l’amende.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 29-2.

Chapitre V

Droit d’enquête
Art. 67
Pour rechercher les manquements aux règles de facturation auxquelles sont soumis les assujettis aux taxes
indirectes et aux règles de tenue de comptabilité et de déclaration auxquelles sont soumis l’ensemble des
contribuables, les agents des impôts ayant au moins le grade d’inspecteur peuvent se faire présenter les
factures, la comptabilité matière ainsi que les livres, les registres et les documents professionnels pouvant se
rapporter à des opérations ayant donné ou devant donner lieu à facturation et procéder à la constatation
matérielle des éléments physiques de l’exploitation.
A cette fin, ils peuvent avoir accès durant les heures d’activité professionnelle de l’assujetti aux locaux à usage
professionnel, ainsi qu’aux terrains et aux entrepôts. Ils ont également accès aux moyens de transport à usage
professionnel et à leur chargement.
Ils peuvent se faire délivrer copie des pièces se rapportant aux opérations ayant donné ou devant donner lieu
à facturation.
Ils peuvent recueillir sur place ou sur convocation des renseignements et justifications. Ces auditions donnent
lieu à l’établissement de comptes rendus d’audition.

23
Livre de Procédures fiscales

L’enquête définie au présent article ne relève pas des procédures de contrôle de l’impôt prévues aux
articles 2 , 4 et 5 du Livre de Procédures fiscales.
En outre, chaque intervention fait l’objet d’un procès-verbal relatant les opérations effectuées.
Art. 68
Lors de la première intervention ou convocation au titre du droit d’enquête prévu à l’article 67 ,
l’Administration remet un avis d’enquête. Lorsque la première intervention se déroule en l’absence de
l’assujetti ou, lorsque l’assujetti est une personne morale, de son représentant, l’avis d’enquête est remis à la
personne recevant les enquêteurs.
Lorsque la première intervention se déroule en l’absence de l’assujetti ou, lorsque l’assujetti est une personne
morale, de son représentant, un procès-verbal est établi sur le champ. Il est signé par les agents de
l’Administration et par la personne qui a assisté au déroulement de l’intervention. En cas de refus de signer,
mention en est faite au procès-verbal. Une copie de celui-ci est remise à cette personne. Une autre copie est
transmise à l’assujetti ou, lorsque l’assujetti est une personne morale, à son représentant.
Art. 69
A l’issue de l’enquête prévue à l’article 67 , les agents de l’Administration établissent un procès-verbal
consignant les manquements constatés ou l’absence de tels manquements. La liste des documents dont une
copie a été délivrée lui est annexée s’il y a lieu.
Le procès-verbal est établi dans les quinze jours qui suivent la dernière intervention sur place ou la dernière
convocation. Il est signé par les agents de l’Administration ainsi que par l’assujetti ou son représentant qui
peut faire valoir ses observations dans un délai de trente jours. Celles-ci sont portées ou annexées au procès-
verbal. En cas de refus de signer, mention en est faite au procès-verbal. Une copie de celui-ci est remise à
l’intéressé.
Les constatations du procès-verbal ne peuvent être opposées à cet assujetti ainsi qu’aux tiers concernés par
la facturation que dans le cadre des procédures de contrôle mentionnées aux articles 2 et 5 du Livre de
Procédures fiscales au regard des impositions de toute nature et de la procédure d’enquête prévue à
l’article 67 . Elles peuvent être invoquées lorsqu’est demandée la mise en oeuvre des procédures de visite et
de saisie mentionnées aux articles 12 et 13 du présent Livre. La mise en oeuvre du droit d’enquête ne peut
donner lieu à l’application d’amendes hormis celles prévues à l’article 178 du présent Livre.
Loi n°- 2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 39-1°-.

Chapitre VI
Secret professionnel

Section I - Dispositions générales


Art. 70
Est tenue au secret professionnel dans les termes de l’article 383 du Code pénal et passible des peines prévues
audit Code toute personne appelée à l’occasion de ses fonctions ou attributions, temporaires ou permanentes,
à intervenir dans l’assiette, le contrôle, le recouvrement ou le contentieux des impôts et taxes prévus par le
Code général des Impôts. Le secret s’étend à toutes les informations recueillies à l’occasion de ces opérations.
Les fonctionnaires ayant au moins le grade de contrôleurs appartenant au cadre des Impôts et du Trésor
doivent prêter serment avant leur titularisation. Ils sont ensuite commissionnés par le Ministre des Finances.

Section II - Dispositions particulières


Art. 71
La Direction générale des Impôts, la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique et la
Direction générale des Douanes sont tenues de se communiquer tous les renseignements dont elles disposent,
y compris d’ordre individuel, utiles à l’exercice des missions qui leur sont confiées.
24
Livre de Procédures fiscales

Art. 72
La Direction générale des Impôts et la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique peuvent
communiquer à l’Institut national de la Statistique et aux autres Administrations les renseignements utiles à
l’établissement de statistiques, à l’exclusion toutefois de ceux qui présentent un caractère nominatif.
Art. 73
La Direction générale des Impôts et la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique peuvent
échanger des renseignements avec les Administrations financières des Etats avec lesquels la Côte d’Ivoire a
conclu une convention d’assistance réciproque en matière d’assiette, de contrôle ou de recouvrement de
l’impôt.
Elles ne peuvent toutefois fournir des renseignements qui révéleraient un secret commercial, industriel ou
professionnel, ou dont la divulgation serait de nature à porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public.
Art. 74
Lorsqu’une plainte régulière a été portée par l’Administration contre un contribuable et qu’une information
a été ouverte, les agents de l’Administration sont déliés du secret professionnel vis-à-vis du juge d’instruction
qui les interroge sur les faits faisant l’objet de la plainte.
Art. 75
Toute juridiction saisie d’une action tendant à une condamnation pécuniaire peut, si elle l’estime opportun,
ordonner, tant aux parties qu’à l’Administration la communication des documents d’ordre fiscal dont la
production est utile à la solution du litige.
Pour l’application du présent article, les agents de l’Administration sont déliés du secret professionnel.
Art. 76
La Direction générale des Impôts est tenue de transmettre aux collectivités locales les rôles portant sur des
impôts ou taxes dont le produit leur est totalement ou partiellement attribué.
Les communes et la Direction générale des Impôts doivent se communiquer mutuellement toutes les
informations, y compris d’ordre individuel, nécessaires au recensement, à l’établissement, et au recouvrement
des impôts et taxes précités.
Les maires, les conseillers municipaux et les agents communaux sont tenus au secret professionnel dans les
termes du Code pénal et passibles des peines prévues audit Code.
Art. 77
La Direction générale des Impôts peut communiquer à la Caisse nationale de Prévoyance sociale les
renseignements nécessaires au recensement, à l’assiette et au contrôle des cotisations sociales.
Art. 77 bis
La Direction générale des Impôts peut communiquer aux banques, établissements financiers et compagnies
d’assurances qui en font expressément la demande, les informations contenues dans les états financiers
déposés au Guichet unique de Dépôt des états financiers.
Elle peut également autoriser dans les mêmes conditions, ces structures à compulser en ses bureaux lesdits
documents et/ou à en prendre copie.
Loi n°- 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art. 19-1.

Art. 78
Les juridictions chargées de fixer les pensions alimentaires en cas de séparation ou de divorce peuvent
demander à la Direction générale des Impôts, communication de tous renseignements sur la situation
patrimoniale et fiscale des parties.
Art. 79
Les notaires chargés de procéder au partage et à la liquidation des biens des époux en cas de dissolution du
régime matrimonial peuvent recevoir de la Direction générale des Impôts communication de tous
renseignements sur la situation fiscale des époux pour la période de vie maritale.
Art. 80
Les déclarations produites par les contribuables pour l’établissement des impôts cédulaires ou de l’impôt
général sur le revenu leur sont opposables pour la fixation des indemnités ou des dommages-intérêts qu’ils
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Livre de Procédures fiscales

réclament à l’Etat, ainsi qu’aux établissements publics nationaux et communes, lorsque le montant de ces
indemnités ou dommages-intérêts dépend directement ou indirectement du montant de leurs bénéfices ou
revenus.
Le contribuable demandeur est tenu de fournir à l’appui de sa demande un extrait de rôle ou certificat de non
imposition.
La Direction générale des Impôts est, pour l’application du présent article, déliée du secret professionnel à
l’égard des administrateurs intéressés, ainsi que des experts appelés à fournir un rapport sur les affaires
visées au premier alinéa ci-dessus.
Art. 81
Les contribuables ne sont autorisés à se faire délivrer des extraits de rôles qu’en ce qui concerne leurs propres
cotisations et celles dont ils sont débiteurs solidaires.
Art. 82
Tous avis et communications échangés entre les agents de l’Administration ou adressés par eux aux
contribuables, doivent être transmis sous enveloppe fermée.
Ces avis et communications bénéficient de la franchise postale.

Chapitre VII
Prescriptions d’assiette
Art. 83
Les omissions totales ou partielles, les insuffisances ou inexactitudes constatées dans l’assiette de l’impôt,
ainsi que les erreurs commises dans l’établissement des impositions, dans l’application des tarifs ou dans le
calcul des cotisations peuvent être réparées par l’Administration dans les délais prévus aux articles 84 et
suivants du présent Livre.

Section I - Impôts directs et taxes assimilées


Art. 84 2020...
Pour l’impôt général sur le revenu, les impôts sur les revenus, les contributions salariales à la charge des
employeurs, la taxe d’Etat de l’Entreprenant, l’impôt des microentreprises, l’impôt sur le revenu foncier et/ou
l’impôt sur le patrimoine foncier et la contribution des patentes et des licences, le droit de reprise de
l’Administration s’exerce jusqu’à la fin de la troisième année qui suit celle au titre de laquelle l’imposition
est due.
Ord. n° 2007-488 du 31 mai 2007, an. fiscale, art. 17-3; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-30.

En ce qui concerne les impôts sur les revenus, l’Administration, nonobstant l’expiration du délai de reprise
est en droit de vérifier les déficits, et les amortissements réputés différés en période déficitaire, imputés ou
reportés sur les résultats des exercices ou des années non prescrits.
Le droit de reprise prévu au présent article est applicable aux prélèvements et retenues à la source
représentatifs d’impôts directs.
Art. 85
Lorsqu’à la suite de l’ouverture de la succession d’un contribuable ou de celle de son conjoint, il est constaté
que ce contribuable a été omis ou insuffisamment imposé suite à une non déclaration ou à une déclaration
insuffisante au titre de l’année de décès ou de l’une des trois années antérieures, l’impôt général sur le revenu
et les impôts sur les revenus non perçus au titre desdites années peuvent, sans préjudice du délai général de
reprise, être mis en recouvrement jusqu’à la fin de la deuxième année suivant celle de la déclaration de
succession ou, si aucune déclaration n’a été faite, celle du paiement par les héritiers des droits de mutation
par décès.
Les impositions établies après le décès du contribuable en vertu du présent paragraphe, ainsi que toutes autres
impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l’actif successoral
pour la perception des droits de mutation par décès. Elles ne sont pas admises en déduction du revenu des
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Livre de Procédures fiscales

héritiers pour l’établissement des impôts cédulaires et de l’impôt général sur le revenu dont ces derniers sont
redevables.
Les impositions établies en vertu du présent article supportent, s’il y a lieu, les majorations de droits et
pénalités prévues par les dispositions relatives à l’impôt qu’elles concernent.

Section II - Taxes sur le chiffre d’affaires et taxes spécifiques


Art. 86
Pour les taxes sur le chiffre d’affaires et les taxes spécifiques, le droit de reprise de l’Administration s’exerce
jusqu’à la fin de la troisième année suivant celle au cours de laquelle la taxe est devenue exigible
conformément aux dispositions des articles 361 et 417 du Code général des Impôts.
Dans le cas où l’exercice comptable ne correspond pas à une année civile, le délai part du début de la première
période sur laquelle s’exerce le droit de reprise en matière d’impôt sur les bénéfices et s’achève le 31 décembre
de la troisième année suivant celle au cours de laquelle se termine cette période.
En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée déductible, les redevables doivent justifier du montant de la
taxe déductible et du crédit de taxe dont ils demandent à bénéficier par la présentation de documents même
établis antérieurement à l’ouverture de la période soumise au droit de reprise de l’Administration.
Le droit de reprise prévu au présent article est applicable à l’AIRSI et aux prélèvements et retenues à la source
représentatifs d’impôts indirects.

Section III - Dispositions communes


Art. 87
Dans tous les cas où il n’est pas prévu un délai de prescription plus court, le droit de reprise de
l’Administration s’exerce pendant dix ans à partir du jour du fait générateur de l’impôt.
Art. 88
Même si les délais de reprise sont écoulés, toute omission ou insuffisance d’imposition révélée soit par une
réclamation contentieuse, soit par une instance devant les tribunaux, peut être réparée jusqu’à l’expiration de
l’année suivant celle de la décision qui a clos le litige.
Art. 89
Même si les délais de reprise sont écoulés, toute erreur commise soit sur la nature de l’impôt applicable, soit
sur le lieu d’imposition, concernant l’un quelconque des impôts et taxes prévus par le Code général des Impôts,
ou par tout autre texte, peut être réparée jusqu’à l’expiration de l’année suivant celle de la décision qui a
prononcé le dégrèvement de l’imposition initiale.
Art. 90
Lorsque l’Administration, ayant découvert qu’un contribuable se livrait à des agissements frauduleux, a
déposé une plainte contre lui, elle peut procéder à des contrôles et à des rehaussements au titre des trois
années excédant le délai ordinaire de prescription. Cette prorogation de délai est applicable aux auteurs des
agissements, à leurs complices et, le cas échéant, aux personnes pour le compte desquelles la fraude a été
commise.
Jusqu’à la décision de la juridiction pénale, et à condition que le contribuable constitue des garanties
suffisantes, le recouvrement des impositions correspondant à la période qui excède le délai ordinaire de
prescription est suspendu. Ces impositions sont caduques si la procédure judiciaire se termine par une
ordonnance de non-lieu ou si les personnes poursuivies bénéficient d’une décision de relaxe.
Art. 91
Nonobstant les dispositions de l’article 90 du présent Livre, lorsque l’Administration découvre qu’un
contribuable n’a pas reversé la taxe sur le chiffre d’affaires collectée ou l’impôt sur les traitements et salaires
prélevé à la source, elle peut procéder, même en l’absence de plainte en justice, à des contrôles et à des
rehaussements au titre des trois années excédant le délai ordinaire de prescription. Cette prorogation de délai

27
Livre de Procédures fiscales

est applicable au redevable concerné, à ses complices et, le cas échéant, aux personnes pour le compte
desquelles la fraude a été commise.
Loi n°- 2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 27.

Art. 91 bis
En cas de recours à l’assistance administrative auprès d’un Etat étranger dans le cadre d’une vérification de
comptabilité, le droit de reprise de l’Administration est prorogé de six mois.
Le contribuable doit toutefois en être informé par écrit.
La prorogation de la durée de la vérification et du délai de prescription commence à courir à compter de la
date de réception de la lettre d’information adressée au contribuable.
Ord. n°- 2011-121 du 22 juin 2011 art. 30-2.

Art. 92
Les pénalités et amendes fiscales sanctionnant les contraventions aux dispositions qui régissent l’assiette et
le paiement des impôts et taxes prévus par le Code général des Impôts, ou par tout autre texte, se prescrivent
dans les mêmes délais et conditions que les droits simples correspondants.
Les autres pénalités et amendes fiscales sont prescrites à l’expiration de la troisième année qui suit celle au
cours de laquelle les infractions ont été commises.

Section IV - Interruption des prescriptions


Art. 93
Les prescriptions sont interrompues par la notification de propositions de redressement, par des déclarations
ou notifications de procès-verbaux, par tous actes comportant reconnaissance de la part des contribuables et
par tous les autres actes interruptifs de droit commun.
La mise en recouvrement des rôles et la notification des avis de mise en recouvrement interrompent également
la prescription courant contre l’Administration et lui substituent la prescription décennale de l’action en
recouvrement.
Chapitre VIII
Commission mixte paritaire
Art.94
1° Une commission paritaire mixte placée auprès du Directeur général des Impôts a compétence pour
connaître des litiges survenant entre la Direction générale des Impôts et les contribuables à l’occasion d’une
procédure de redressement contradictoire consécutive à une vérification sur place de comptabilité.
2° La Commission présidée par un magistrat désigné par le garde des Sceaux, ministre de la Justice, comprend
d’une part, trois membres représentants des contribuables, désignés respectivement par le Président de la
Chambre de Commerce et d’Industrie, le Président du Patronat ivoirien et le syndicat professionnel
représentatif de l’activité du contribuable et d’autre part, trois représentants de l’Administration fiscale
désignés par le Directeur général des Impôts.
3° A l’exception de la personne désignée par le syndicat professionnel représentatif de l’activité du
contribuable dont le mandat prend fin à la notification de l’avis de la Commission, tous les autres membres
non fonctionnaires sont nommés pour un an renouvelable.
4° La saisine de la Commission résulte de l’initiative du contribuable ou de celle de l’Administration.
5° Toute demande devant la Commission doit à peine d’irrecevabilité :
- porter sur un désaccord consécutif à une procédure de redressement contradictoire faisant suite à une
procédure de vérification sur place de comptabilité ou à une procédure de répression des abus de droit;
- intervenir dans les trente jours de la réception de la notification définitive de redressements;
Loi n° 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-4-2°; loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.22-
1.

- porter sur une question de fait, à l’exclusion de toute question de droit;


- mentionner la ou les questions de fait contestées;
- contenir l’exposé sommaire des moyens, les conclusions du réclamant et être appuyée des pièces justificatives
soutenant l’argumentation développée.
28
Livre de Procédures fiscales

6° Les demandes de saisine de la Commission doivent être transmises au Directeur général des Impôts.
7° Les demandes qui ne satisfont pas aux conditions fixées par le paragraphe 5 du présent article font l’objet
d’une décision de rejet prise par le Directeur général des Impôts.
8° Les demandes satisfaisant aux dispositions du paragraphe 5 précité sont transmises par le Directeur
général des Impôts au président de la Commission dans les trente jours de leur réception.
9° La Commission doit statuer sur les demandes dans un délai de deux mois à compter de la date de leur
réception par le président de la Commission.
Ce délai est suspensif de toute action en recouvrement dans les conditions fixées par les articles 190 à 193 du
présent Livre.
10° Les avis de la Commission sont pris à la majorité des membres présents. En cas de partage égal des voix,
celle du président est prépondérante.
11° Les avis sont impérativement notifiés aux parties par le président dans un délai de vingt jours suivant la
séance au cours de laquelle ils ont été pris.
La partie qui n’entend pas se conformer à l’avis de la Commission supporte la charge de la preuve en cas de
contentieux ultérieur.
12° La Commission se réunit sur convocation de son président.
Convoqués quinze jours au moins avant la réunion, les contribuables intéressés sont invités à se faire entendre
s’ils le désirent. Ils peuvent se faire assister par un conseil de leur choix.
Un des représentants de l’Administration fiscale nommé par le président sur proposition du Directeur général
des Impôts, remplit les fonctions de rapporteur-secrétaire.
13° Tous les membres de la Commission, y compris le rapporteur-secrétaire, sont tenus au secret professionnel
dans les termes du Code pénal et passibles des peines prévues audit Code.

29
Livre de Procédures fiscales

Titre II
Le recouvrement de l’impôt

Chapitre premier
Dispositions générales

Section I - Généralités
Art. 95
Les règles générales définies ci-après s’appliquent aux impôts, droits, taxes, redevances, prélèvements,
majorations, amendes et pénalités de toute nature prévus par le Code général des Impôts ou tout autre texte.
Art. 96
Le recouvrement des impôts est confié soit aux comptables de la Direction générale du Trésor et de la
Comptabilité publique, soit aux comptables de la Direction générale des Impôts, par arrêté du Ministre de
l’Economie et des Finances et du Ministre en charge du Budget.
loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.13-1.

Section II - Modalités de recouvrement de l’impôt général sur le


revenu, de l’impôt sur le revenu foncier et/ou de l’impôt sur le
patrimoine foncier
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 17-6°-; loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 16-3.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 17-3.

Art. 100
Sauf dispositions particulières prévues par le Code général des Impôts, et sous réserve des dispositions de
l’article 103 du présent Livre, l’impôt général sur le revenu, est recouvré en vertu de rôles nominatifs établis
par la Direction générale des Impôts et assignés à un poste comptable des recettes des Impôts. Dans les
localités où il n’existe pas de recette des Impôts, le recouvrement est assigné au comptable public de la
Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 17-3; Ord. n°- 2011-480 du 28 décembre 2011 art. 16-2.

Ces rôles sont rendus exécutoires par arrêté du Ministre de l’Economie et des Finances ou de son délégué qui
en fixe la date de mise en recouvrement.
Les rôles régulièrement mis en recouvrement sont exécutoires non seulement contre les contribuables qui y
sont inscrits mais aussi contre leurs représentants ou ayants cause. Les cotisations sont exigibles dès la date
de mise en recouvrement.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 17-7°-; loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 16-3.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-1.

Toute notification d’un commandement de payer doit être précédée d’une sommation sans frais.
Loi n°- 2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 24-4°-.

Art.101
Un avis d’imposition est adressé au contribuable soit sous pli fermé, soit par voie postale ou par courrier
électronique.
L’avis mentionne la somme totale à acquitter par nature d’impôt, les conditions d’exigibilité, la date de mise
en recouvrement et la date limite de paiement.
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.17.

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Livre de Procédures fiscales

Art. 102
Des acomptes provisionnels sont exigibles dans les conditions fixées par le Code général des Impôts. Chaque
contribuable est informé de l’exigibilité des acomptes provisionnels par un avis de versement.
A défaut de réception d’un avis de versement, les contribuables sont tenus de calculer chaque acompte et d’en
verser spontanément le montant.
Art. 103
En ce qui concerne les cas d’exigibilité immédiate prévus par le Code général des Impôts, le Directeur général
des Impôts émet un titre provisoire de recouvrement portant la mention des sommes exigibles, qu’il transmet
directement au comptable concerné.
Les comptables sont alors fondés à prendre toutes mesures de recouvrement. Les titres provisoires sont
régularisés par voie de rôle.
Les dispositions précitées sont également applicables dans les cas où le recouvrement des impositions
exigibles risque de se trouver compromis par les délais que requiert la procédure d’émission par voie de rôle
préalable.

Section III - Modalités de recouvrement des autres impôts et taxes


Art. 104
Sous réserve des dispositions prévues par l’article 100 du présent Livre, les impôts et taxes sont soumis à
une obligation de paiement spontané sans mise en recouvrement préalable des cotisations par voie de rôle.
Le paiement des cotisations s’effectue à la caisse du comptable dont dépend le lieu d’imposition du
contribuable au vu, selon le cas, d’une déclaration ou d’un bordereau avis de versement.
Art. 105
Les contribuables qui n’ont pas acquitté spontanément leurs cotisations d’impôt dans les conditions définies
par le Code général des Impôts, ou qui font l’objet de rappels de droits ou de pénalités, sont portés sur un état
de liquidation rendu exécutoire par le Directeur général des Impôts ou son délégué.
Les cotisations ainsi liquidées sont immédiatement exigibles.
Art. 106
Les comptables prennent en charge, dès réception, les états de liquidation qui leur sont transmis par le
Directeur général des Impôts ou son délégué, ainsi que les déclarations sans paiement. Ils sont responsables,
sur leurs deniers personnels, de leur recouvrement.
Art. 107
Un avis de mise en recouvrement est établi par le comptable pour chaque cotisation prise en charge.
L’avis de mise en recouvrement peut être individuel ou collectif.
1°-L’avis de mise en recouvrement comporte :
-les indications nécessaires à l’identification et à l’origine des droits, taxes, redevances, impositions ou autres
sommes réclamées au contribuable;
-les éléments de liquidation (taux, base d’imposition), et le montant des droits et des pénalités qui constituent
la créance.
Toutefois, les éléments du calcul peuvent être remplacés par le renvoi au document sur lequel ils figurent
lorsque ce document a été établi ou signé par le contribuable ou lui a été notifié antérieurement.
2°-Lorsque les sommes figurant sur l’avis de mise en recouvrement concernent plusieurs redevables tenus à
leur paiement conjointement ou solidairement, la notification peut être effectuée au moyen d’avis de mise en
recouvrement individuels établis au nom de chacun de ces redevables ou d’un avis de mise en recouvrement
collectif.
L’avis de mise en recouvrement collectif comporte, outre les indications et éléments prévus pour l’avis de mise
en recouvrement individuel, la référence au texte légal ou réglementaire ou à l’engagement établissant
l’obligation de chacune des personnes qui y sont mentionnées, à l’exception des débiteurs principaux.
3°-L’avis de mise en recouvrement individuel est rédigé en double exemplaire :
-le premier, dit « original » est conservé par le comptable chargé du recouvrement;
-le second, dit « ampliation » est notifié au redevable.
31
Livre de Procédures fiscales

4°-L’avis de mise en recouvrement collectif est rédigé en un seul exemplaire, dit « original » qui est conservé
par le comptable chargé du recouvrement.
Pour sa notification, il est établi un « extrait » au nom de chacun des redevables qui y sont inscrits.
Chaque extrait reproduit intégralement le texte de l’original, à l’exception des indications qui concernent les
redevables autres que celui auquel il est destiné.
5°-A défaut de règlement de la somme mise en recouvrement dans un délai de cinq jours dès la réception de
l’avis de mise en recouvrement, la procédure de recouvrement forcée peut être immédiatement mise en oeuvre.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-6.

Section IV - Compensation entre impôts et créances diverses


Art. 108
La procédure de compensation légale constitue un mode de paiement des dettes fiscales des contribuables.
Elle consiste pour le comptable public détenteur des créances visées à l’article 109 du présent Livre, à les
affecter en tout ou en partie à l’apurement des restes à recouvrer pris en charge dans ses écritures et celles
des autres comptables publics.
Art. 109
Les créances visées à l’article 108 ci-dessus sont :
-les créances des fournisseurs de l’Etat, des établissements publics et des collectivités territoriales;
-les créances relatives aux baux administratifs;
-les excédents de versement constatés suite à un trop payé d’impôts;
-les crédits d’impôts consécutifs à un dégrèvement ou à une annulation d’imposition ayant fait l’objet de
paiement;
-les crédits de taxe sur la valeur ajoutée ou de retenue à la source opérée par le Trésor public, alloués en
remboursement;
-toutes autres créances constatées dans les écritures d’un comptable public.
Art. 110
Ces créances constatées doivent servir à l’apurement des dettes fiscales prises en charge à concurrence du
montant de ces dettes.
Art. 111
1°-Aucun comptable public ne peut procéder à un paiement quelconque au profit d’un fournisseur de biens ou
de services, ou de toute autre personne, sans avoir au préalable exigé la présentation d’une attestation de
régularité de situation fiscale ou d’un quitus fiscal.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-7.

2°-Lorsqu’un fournisseur de biens ou de services, ou toute autre personne, est redevable d’impositions ou
pénalités de toute nature, le comptable public chargé du paiement de sommes lui revenant doit procéder
d’office au prélèvement des impositions ou pénalités dues.
3°-Aucun contribuable ne peut se prévaloir de créances sur le Trésor public pour refuser d’acquitter ses
impositions.
Art. 112
L’Administration peut effectuer toutes compensations entre les impôts sur les revenus, l’impôt général sur le
revenu, les retenues à la source sur les revenus, les impôts sur salaires à la charge des employeurs, établis au
titre d’une même année.
Des compensations peuvent être pratiquées dans les mêmes conditions en ce qui concerne la taxe sur la valeur
ajoutée, la taxe sur les opérations bancaires et les autres taxes indirectes.
Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 3 .

Les compensations sont opérées dans les mêmes conditions au profit du contribuable qui a fait l’objet d’un
redressement, lorsqu’il démontre qu’une taxation excessive a été établie à son encontre ou lorsque le
redressement fait apparaître une double imposition.

32
Livre de Procédures fiscales

Section V - Imputation des retenues et prélèvements à la source


Art. 113
Les retenues et les prélèvements à la source effectués qui donnent droit à une attestation de versement délivrée
par le receveur des impôts ou un certificat de retenue établi par le Trésor public, doivent faire l’objet d’un
début d’imputation dans un délai de douze mois, à compter de la date d’établissement de l’attestation ou du
certificat. A défaut, les retenues en cause sont acquises au Trésor.
Loi n°- 2003-206 du 7 juillet 2003, an. fiscale, art. 44.

Section V bis - Remboursement des trop payés d’impôts


Art. 113 bis
Les impôts acquittés ayant fait ultérieurement l’objet d’un dégrèvement ou d’une annulation contentieuse, de
même que les trop payés d’impôts consécutifs à une erreur du contribuable ou de l’Administration dans
l’assiette, la liquidation ou le paiement de l’impôt sont remboursables selon des modalités fixées par arrêté
du Ministre des Finances.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 38.; Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 39.

Section VI - Les poursuites


I - Le commandement

Art. 114 2019...


Tout recours aux voies d’exécution décrites aux articles 118 et suivants du présent Livre doit être précédé de
la notification au débiteur d’un commandement de payer qui comporte appréciation de 3 % des sommes dues.
Les commandements décernés par les comptables publics sont exécutoires de plein droit. Ils sont notifiés par
les agents de poursuite par pli recommandé avec avis de réception ou par remise en mains propres au débiteur.
Loi n°- 2003-206 du 7 juillet 2003, an. fiscale, art. 34.

Lorsque le débiteur est inaccessible, le commandement de payer est signifié à l’un de ses collaborateurs, à
son représentant ou son mandataire, ou encore à la mairie de sa commune de rattachement ou à la sous-
préfecture si celui-ci ne réside pas sur un périmètre communal. La personne qui reçoit le commandement pour
le compte du débiteur en fait la décharge ou en accuse réception.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-1.

L’inaccessibilité doit être constatée par procès-verbal dressé soit par voie d’huissier, soit par un officier de
Police judiciaire.
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art.31.

A défaut de paiement dans les dix jours de la réception du commandement, lorsque celui-ci a été notifié en
mains propres, ou à la mairie ou encore dans les 15 jours de l’envoi du pli recommandé lorsque la notification
a été faite par ce mode, le comptable public peut procéder au recouvrement forcé par toutes voies de droit.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 30-4; Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 10-
5;ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1.

Le sursis aux poursuites


Art. 115
Le contribuable qui n’a pas acquitté sa dette dans les dix jours de la réception du commandement peut
demander au comptable public un sursis aux poursuites.
La demande doit être écrite et motivée.

33
Livre de Procédures fiscales

Art. 116
L’octroi du bénéfice du sursis aux poursuites est subordonné :
-au paiement immédiat d’au moins 25 % des sommes exigibles;
-à l’engagement écrit, assorti de garanties, de payer le reliquat dans un délai qui ne peut excéder six mois.
Art. 117
Le non-respect des engagements pris par le contribuable à l’effet de bénéficier du sursis aux poursuites
entraîne l’exercice immédiat des poursuites.
II - Le recouvrement par voie d’avis à tiers détenteur et par voie d’opposition
Art. 118
Les tiers détenteurs de deniers provenant du chef de redevables, débiteurs à quelque titre que ce soit de
sommes d’argent à la caisse des comptables publics ou assimilés sont tenus, sur la demande qui leur en est
faite, de payer en l’acquit des redevables et sur le montant des fonds qu’ils doivent ou qui sont entre leurs
mains, jusqu’à concurrence de tout ou partie, les sommes dues par ces derniers.
La demande des comptables publics ou assimilés prend la forme d’un avis à tiers détenteur.
Les quittances remises par les comptables publics ou assimilés pour les sommes légitimement dues sont
allouées en compte aux tiers détenteurs.
Ont notamment la qualité de tiers détenteurs au sens de la présente disposition, tous fermiers, locataires,
clients, receveurs, économes et autres dépositaires, débiteurs ou détenteurs de fonds provenant du chef des
redevables ainsi que les gérants, administrateurs, directeurs ou liquidateurs de personnes morales pour les
sommes dues par celles-ci.
L’avis à tiers détenteur appréhende toutes les sommes dont le tiers est détenteur ou débiteur au moment où il
le reçoit, ainsi que toutes celles dont il deviendra détenteur ou débiteur dans les six mois qui suivent sa date
de réception.
L’avis à tiers détenteur s’étend aux créances conditionnelles, ou à terme, que le contribuable possède à
l’encontre du tiers débiteur, quelle que soit la date à laquelle ces créances deviendront effectivement exigibles.
Art. 119
Les tiers détenteurs qui, requis de payer en l’acquit des redevables, s’abstiennent de le faire deviennent
solidairement responsables des sommes dont les redevables ont éludé le versement. Ces sommes sont majorées
de 50 000 francs par jour de retard.
Art. 120
Le comptable public peut constater sur place la nature des diligences menées en vue de l’exécution de l’avis
à tiers détenteur en demandant la production de toutes justifications nécessaires.

Art. 121 2020...


En matière de contribution foncière, les contribuables convaincus d’opposition à exécution d’un avis à tiers
détenteur notifié à leurs locataires, sont passibles des sanctions prévues par l’article 171 du présent Livre.
Ces mêmes sanctions sont applicables quelle que soit la nature de l’impôt mis en recouvrement. Elles
s’appliquent également aux propriétaires qui expulsent un locataire ayant exécuté de bonne foi une opposition
à paiement de loyer.
Ord. n° 2008-381 du 18 décembre 2008, an. fiscale, art.32; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 25-1.

Nonobstant les dispositions de l’article 180 du présent Livre, l’action en justice dans ces cas est engagée par
le Directeur général des Impôts ou le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique.
Loi n° 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 32; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 25-2.

III - Mesures conservatoires et saisies


Art. 122
Les mesures conservatoires et de saisie-vente ci-après sont applicables pour le recouvrement des impôts,
taxes, redevances et prélèvements de toute nature prévus par le Code général des Impôts ou tout autre texte.

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Livre de Procédures fiscales

A - Saisie mobilière
Peuvent faire l’objet de saisie par l’Administration, les biens meubles corporels, les fruits et les récoltes du
contribuable, que ces biens soient détenus par lui ou par un tiers.
La procédure est précédée d’un commandement de payer décerné au contribuable dans les conditions définies
à l’article 114 du présent Livre.
La procédure de saisie entraîne une majoration des créances existantes de 5 %.
La saisie et la vente des marchandises sont effectuées respectivement dans les conditions prévues aux
articles 128 et 129 du présent Livre.
Les biens insaisissables selon le droit commun ne sont pas concernés par la saisie mobilière.
B - Saisie immobilière
Peuvent faire l’objet de saisie par l’Administration, les biens immeubles du contribuable.
La procédure ne peut être engagée que si le Trésor dispose d’une hypothèque sur l’immeuble, inscrite dans
les conditions et modalités prévues à l’article 152 du présent Livre.
Elle doit être précédée de la signification au contribuable d’un commandement aux fins de paiement dans les
conditions prévues à l’article 114 du présent Livre.
La procédure de saisie entraîne une majoration des créances existantes de 5 %.
A défaut de paiement, la vente de l’immeuble est réalisée aux enchères publiques, après accomplissement des
formalités prescrites par la loi.
Les ventes de biens meubles et immeubles saisis sont précédées des formalités de publicité selon les usages en
vigueur en matière de vente publique.
Les réclamations en matière de saisie mobilière ou immobilière sont introduites et examinées conformément
aux dispositions des articles 208 et suivants du présent Livre.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-8.

IV - Fermeture de magasins et établissements - Interdiction d’exercer - Saisie des biens meubles


Art. 123
La fermeture des établissements ainsi que l’interdiction d’exercer un commerce peuvent, sans préjudice des
sanctions pénales encourues en la matière, être ordonnées pour une durée allant jusqu’à cinq années par
arrêté du Ministre des Finances après avis de la commission mixte paritaire dans les cas suivants :
-obstacle, empêchement ou résistance à l’action des agents assermentés de la Direction générale des Impôts
et de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique dans le cadre de l’exercice de leurs
fonctions;
-défaut de paiement dans les dix jours suivant la date de la signification d’un commandement de payer.
L’interdiction d’exercer, qui vise aussi bien les personnes physiques que morales, peut également s’appliquer
aux dirigeants des personnes morales.
Art. 124
L’application des mesures de fermeture ou d’interdiction d’exercer visées ci-dessus peut être levée lorsqu’elle
est ordonnée pour défaut de paiement, moyennant le versement préalable, outre le montant de l’impôt, des
pénalités et des frais de poursuite, d’un supplément égal au montant des droits, ou en cas de récidive, au
double de ce montant.
Si le contribuable n’établit pas sa bonne foi, les majorations et suppléments prévus au présent article sont
doublés.
Art. 125
Lorsque la mesure de fermeture est ordonnée pour entrave à l’action des agents, une amende fiscale de 300
000 francs non susceptible de faire l’objet d’une atténuation gracieuse, est exigible.
Art. 126
La fermeture peut également être ordonnée par :
-le Directeur général des Impôts et le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique pour une
durée de soixante jours francs, renouvelable sur décision du Ministre des Finances;

35
Livre de Procédures fiscales

-les comptables de la Direction générale des Impôts et de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité
publique, en cas de défaut de paiement, pour une durée de vingt jours francs, renouvelable sur décision du
Directeur général des Impôts ou du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique.
Ils sont tenus de décerner au préalable au contribuable, un avis de fermeture, au moins soixante-douze (72)
heures avant la fermeture effective;
Ord. n°- 2008-381 du 18 décembre 2008, art. 33.

-les chefs de services d’assiette, en cas d’obstacle, empêchement ou résistance à leur action, ou à l’action des
agents placés sous leur autorité, pour une durée de dix jours francs, renouvelable sur décision du Directeur
général des Impôts;
-les agents des Impôts ayant au moins le grade d’inspecteur en présence d’un officier de police judiciaire à
l’occasion des procédures prévues aux articles 12 , 13 et 67 du présent Livre en cas de :
1-Défaut de présentation de la comptabilité, des documents comptables, de livres et registres et de tous autres
documents que les contribuables sont astreints à fournir.
2-Défaut de déclaration fiscale d’existence.
3-Présentation des documents visés au 1 et au 2 ci-dessus qui comportent des anomalies graves.
La durée de fermeture ne peut excéder dix jours sauf prorogation par le Directeur général des Impôts.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 27-1.

Art. 127
Concomitamment ou indépendamment de la fermeture des magasins et établissements, il peut être procédé,
dans les dix jours de la signification d’un commandement de payer, à la saisie des biens meubles et
marchandises qu’ils contiennent, ainsi que des autres biens meubles appartenant au contribuable débiteur.
Art. 128
La fermeture des locaux, ou la saisie des marchandises et des biens meubles, est effectuée par un agent de
poursuite des Impôts ou du Trésor désigné à cet effet.
Il est assisté à sa demande par les autorités ayant pouvoir de police. Le contribuable est désigné en qualité de
gardien.
Il est dressé procès-verbal de fermeture ou de saisie.
Art. 129
Les ventes d’objets saisis ne peuvent s’effectuer qu’en vertu d’une autorisation spéciale du Directeur général
des Impôts ou du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, délivrée à la demande du
comptable.
Les ventes ne peuvent avoir lieu que vingt et un jours après la saisie.
En ce qui concerne les fruits et les récoltes, ainsi que les biens qui ne peuvent être conservés sans courir le
risque de détérioration ou d’obsolescence, la vente est effectuée dans les 10 jours qui suivent la saisie.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-11.

Section VII - L’admission en non valeur des créances


irrécouvrables
Art. 130
Les comptables publics chargés du recouvrement des impôts et taxes prévus par le Code général des Impôts
ou par tout autre texte peuvent à partir de la première année qui suit celle de la prise en charge des impositions
dans leurs écritures, demander l’admission en non valeur des impositions dont le recouvrement ne peut être
effectué pour cause de disparition, d’insolvabilité ou d’indigence des contribuables.
Les comptables doivent justifier à l’appui de leur demande qu’ils ont, en temps utile, pris toutes les mesures
nécessaires pour garantir et assurer le recouvrement des impositions en cause.
Art. 131
Les demandes d’admission en non valeur sont accompagnées d’un exposé sommaire des motifs
d’irrécouvrabilité ainsi que des pièces pouvant permettre d’apprécier ou de justifier l’impossibilité réelle,
pour le comptable, de recouvrer les créances présentées en non valeur.
36
Livre de Procédures fiscales

Art. 132
Le pouvoir de statuer est dévolu au Directeur général des Impôts.
Le Ministre des Finances statue sur les appels formés contre les décisions du Directeur général des Impôts.
Art. 133
L’admission en non valeur décharge le comptable de sa responsabilité personnelle et pécuniaire. Toutefois,
elle ne libère pas le redevable qui peut être poursuivi postérieurement, notamment s’il est à nouveau identifié
ou redevenu solvable.

Section VIII - Sursis de versement et décharge de responsabilité


Art. 134
En dehors des cas de remises de débet, les comptables responsables du recouvrement des impôts et taxes
prévus par le Code général des Impôts ou par tout autre texte ne peuvent être dispensés de verser, en tout ou
partie, de leurs deniers personnels, les impositions et fractions d’impositions et les frais de poursuites y
afférents, non recouvrés au 31 décembre de la dixième année suivant celle de leur mise en recouvrement, ni
admis en non valeur, que s’ils ont obtenu soit un sursis de versement, soit la décharge ou l’atténuation de leur
responsabilité.
Sursis de versement
Art. 135
1°-Les demandes de sursis de versement peuvent être présentées alors même que les impositions qu’elles visent
n’ont pas encore été portées sur des états de créances irrécouvrables.
2°-Le sursis de versement est accordé pour une année. Il peut être renouvelé sur demande du comptable.
3°-Le Directeur général des Impôts ou le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, dont
dépend selon le cas le comptable chargé du recouvrement, statue sur les demandes de sursis de versement.
4°-Les comptables sont admis à se pourvoir devant le Ministre des Finances contre les décisions rejetant leurs
demandes de sursis de versement.
5°-Les demandes de sursis de versement et les recours ont un effet suspensif.
Atténuation ou décharge de responsabilité
Art. 136
1°-Seules peuvent faire l’objet de demande en décharge ou en atténuation de responsabilité, les impositions
qui n’ont pas été admises en non valeur.
2°-Pour l’appréciation de la responsabilité du comptable, il est tenu compte notamment des difficultés du
recouvrement propres au poste comptable géré et de la situation particulière du service.
3°-Le Ministre des Finances statue sur les demandes en atténuation ou décharge de responsabilité.
4°-Les demandes ont un effet suspensif.
Chapitre II
Obligations - Sûretés et garanties du
Trésor

Section I - Les obligations


I - Responsabilité des comptables publics en matière de recouvrement d’impôts, droits et taxes
Art. 137
Les comptables publics chargés du recouvrement des impôts, droits et taxes pris en charge dans leurs écritures
deviennent personnellement et pécuniairement responsables, solidairement avec le redevable des sommes
restant à recouvrer au titre du principal de la dette et de ses accessoires, à l’expiration d’un délai de quatre
ans à compter du 1er janvier de la première année suivant celle de la mise en recouvrement.

37
Livre de Procédures fiscales

Art. 138
Dès l’expiration de ce délai, les comptables doivent verser de leurs deniers personnels les créances non
recouvrées qui n’ont pas fait l’objet d’un dégrèvement, d’une annulation, d’une admission en non valeur ou
d’une décharge de responsabilité.
Art. 139
Le comptable qui a versé de ses deniers personnels, les sommes non recouvrées, est subrogé dans les droits
du Trésor public et bénéficie des mêmes sûretés et privilèges dans son action récursoire à l’encontre du
redevable.
II - Obligations des dépositaires obligés
Art. 140
1°-Les dépositaires obligés, qui détiennent ou gèrent pour le compte d’autrui des biens, deniers ou valeurs,
ne peuvent se dessaisir de ceux-ci au profit de tiers autres que le Trésor qu’après avoir obtenu un avis de
quitus du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique et du Directeur général des Impôts
concernant la situation fiscale de la personne dont ils détiennent les biens, deniers ou valeurs. Toutefois, pour
la vente de biens immobiliers, seule la situation fiscale du bien objet de l’opération ou de la transaction, est
requise.
Ord. n°- 2013-280 du 24 avril 2013, art. 2.

2°-Les dépositaires obligés, dès qu’ils ont juridiquement reçu en dépôt des biens, deniers ou valeurs
appartenant à un tiers, doivent notifier, par lettre recommandée avec accusé de réception, une demande de
quitus concernant ce tiers d’une part, au Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique et d’autre
part, au Directeur général des Impôts. Ces derniers disposent alors d’un délai de deux mois pour avertir le
dépositaire obligé de l’existence d’une créance du Trésor sur ce tiers.
3°-L’absence de réponse au dépositaire, dans le délai de deux mois à compter de la signature de l’accusé de
réception de la lettre recommandée, vaut quitus.
4°-Le dépositaire obligé qui ne satisfait pas aux obligations précitées ou qui se dessaisit des biens, deniers ou
valeurs qu’il détient avant l’obtention des quitus ou l’expiration du délai de deux mois, s’oblige
personnellement et solidairement avec le redevable principal à payer les créances du Trésor sur ce redevable,
à concurrence du montant des fonds dont il s’est irrégulièrement dessaisi.
5°-Le dépositaire obligé, peut toutefois valablement se dessaisir au profit d’un créancier autre que le Trésor,
si ce créancier bénéficie d’un droit de préférence primant celui du Trésor.
6°-Le dépositaire obligé, qui aura réglé directement le Trésor pour obtenir les quitus, sera valablement libéré
à l’égard du tiers déposant ou des autres créanciers ne primant pas le Trésor par la production de la quittance
à lui remise par les comptables publics lors du règlement.
Art. 141
Ont la qualité de dépositaires obligés au sens du présent Livre :
-les huissiers, commissaires-priseurs et notaires ayant effectué des ventes sur saisie;
-les séquestres ou administrateurs judiciaires de biens litigieux;
-les syndics de liquidation judiciaire ou de faillite;
-les liquidateurs de sociétés dissoutes;
-les notaires pour les biens des successions dont ils assurent la liquidation et pour le prix de vente des biens
immobiliers et fonds de commerce dont la transaction a été effectuée par devant eux;
-les dépositaires de dépôts et consignations légaux ou judiciaires;
-les comptables publics ayant la qualité de dépositaires publics.
III - Obligations des notaires
Art. 142
1°-En matière d’actes notariés, les parties sont tenues de verser au notaire chargé d’instrumenter, dans la
limite du montant déclaré dans les actes, les sommes dues au Trésor.
2°- Ces sommes qui sont à reverser au Trésor après la signature de l’acte notarié et avant l’enregistrement
de celui-ci, donnent lieu à un certificat administratif du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité
publique ou du Directeur général des Impôts.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 28. Ord. n°- 2013-280 du 24 avril 2013, art. 3.
38
Livre de Procédures fiscales

3°- Les certificats sont délivrés, par le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, ou par le
Directeur général des Impôts, au notaire chargé d’instrumenter, dans les 21 jours à compter de la demande
effectuée par pli recommandé.
Ord. n°- 2013-280 du 24 avril 2013, art. 3.

4°- En cas de non-reversement au Trésor, des sommes versées par les parties entre ses mains, le notaire est
responsable du paiement des droits dus.
Ord. n°- 2013-280 du 24 avril 2013, art. 3.

IV - Obligations des cessionnaires de fonds de commerce ou d’entreprise

Art. 143
Les cessionnaires de fonds de commerce, d’entreprises industrielles, commerciales, agricoles ou artisanales,
de clientèles ou de droits d’exercer une activité libérale ou non commerciale, sont solidairement responsables
avec les cédants du paiement des impositions et pénalités de toute nature dues à la date de la cession, jusqu’à
concurrence du prix de cession en cas de mutation à titre onéreux, et de la valeur vénale en cas de mutation
à titre gratuit.
Cette solidarité ne peut être mise en oeuvre par l’Administration que durant les trois mois qui suivent la date
d’enregistrement de l’acte de cession, si cette formalité a été accomplie dans le délai imparti, ou les trois mois
qui suivent le dernier jour de ce délai en cas de défaut d’enregistrement.
Ord. n°- 2009-382 du 26 novembre 2009 art.14-2

V - Obligation générale de délivrance de factures


Art. 144
Tout industriel, commerçant ou artisan qui livre un bien, ainsi que tout prestataire qui fournit des services
pour les besoins d’un autre professionnel ou d’un consommateur ordinaire est tenu de lui délivrer une facture.
La facture doit être réclamée par l’acheteur ou client.
Le vendeur ou fournisseur est tenu de la délivrer dès lors que la vente ou la prestation de service est définitive.
Le refus de délivrer une facture peut être constaté par tout moyen, notamment par mise en demeure, par lettre
recommandée ou procès-verbal d’huissier ou par tout agent légalement habilité.
Le détaillant, l'artisan, l'agriculteur, l'éleveur ou le pêcheur ne relevant pas d'un régime réel d'imposition qui
effectue une vente, une prestation de services à un consommateur ordinaire, n'est tenu de lui délivrer une
facture qu'à la demande de celui-ci.
Ord. n°- 2005-292 du 29 août 2005.

Toutefois, si ce professionnel pratique habituellement des ventes en gros et des ventes au détail, il doit
nécessairement établir une facture, même si la vente ou la prestation de services s’adresse à un consommateur
ordinaire.
Les factures doivent obligatoirement faire apparaître distinctement :
-les prix des biens livrés ou des services rendus;
-l’identification précise du redevable qui délivre la facture notamment ses raison sociale, nom, adresse,
numéro d’immatriculation au registre du commerce, références bancaires, numéro de compte contribuable
attribué par l’Administration, le régime d’imposition et le service des Impôts dont il dépend pour ses
obligations fiscales professionnelles;
-l’identification du client, notamment ses nom et adresse;
-le numéro de compte contribuable du client pour ses acquisitions de biens et services à titre professionnel.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 27-4.

Art.145
Les contribuables doivent obligatoirement utiliser des factures normalisées dont les conditions d’édition et de
gestion sont déterminées par arrêté du Ministre des Finances. Ces factures comportent outre les mentions
prévues à l’article 144 ci-dessus, les spécifications suivantes :
- le numéro de facture dans une série ininterrompue;
- le nom ou la raison sociale et le numéro de compte contribuable de l’imprimeur;
- l’année et le mois d’édition de la facture par l’imprimeur;
- un hologramme selon un modèle déterminé par l’Administration fiscale.
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Livre de Procédures fiscales

Les bordereaux ou bons de transfert ou de livraison délivrés par les entreprises à leurs succursales et agences,
doivent comporter un sticker sécurisé ou un hologramme marqué à chaud.
Les entreprises exerçant dans le secteur agricole sont tenues de délivrer aux planteurs et coopératives ne
possédant pas de numéros de compte contribuable, des bordereaux de réception sécurisés à l’appui de leurs
achats.
Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art. 3-2.

Les entreprises relevant de la Direction des grandes Entreprises ou de la Direction des moyennes Entreprises
qui en font la demande peuvent être autorisées à fabriquer elles-mêmes leurs factures. Dans ce cas, la facture
doit comporter un sticker spécifique.
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.12-14.

Les conditions d’édition et de gestion de ces factures sont également fixées par arrêté du Ministre des
Finances.
L’Administration publie une fois par an la liste des entreprises autorisées à éditer elles-mêmes leurs factures.
Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art. 3-2; loi n° 2013-908 du 26 décembre 2013, an. fiscale, art.
24-1.

Les entreprises suivantes sont dispensées de l’usage des factures normalisées :


- les concessionnaires de service public d’eau, d’électricité et du téléphone pour les activités couvertes par la
concession, à l’exclusion des prestations qui relèvent des domaines ouverts à la concurrence;
Ord. n° 2007-488 du 31 mai 2007, an. fiscale, art. 30-1.

- les entreprises de ventes à rayons multiples dont les opérations au détail donnent lieu à la délivrance de
tickets ou de tickets de caisse;
- les pharmacies;
- le concessionnaire de service public chargé de l’identification des personnes;
- les compagnies aériennes;
- les entreprises pétrolières bénéficiant des dispositions de contrat de partage de production;
- les stations services uniquement pour leurs opérations de ventes de carburant;
- la Poste de Côte d’Ivoire;
- les banques;
- les compagnies d’assurances;
- les concessionnaires de service de transport pour leurs opérations couvertes par la concession;
- les entreprises de transport non concessionnaires de service public n’ayant pas opté pour leur
assujettissement à la TVA;
- les entreprises n’ayant pas d’installations professionnelles en Côte d’Ivoire.
- les entreprises concessionnaires du service public des jeux de hasard pour les ventes aux clients finaux, à
l’exclusion de celles faites aux revendeurs;
- les entreprises de téléphonie titulaires d’une licence d’exploitation.
Ord. n° 2007-488 du 31 mai 2007, an. fiscale, art. 30-2; Ord. n° 2007-675 du 28 décembre 2007, an. fiscale, art. 6-2 ;
Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art. 3-2.

- les concessionnaires des ouvrages publics routiers pour les droits de péage qu’ils perçoivent, à l’exclusion
des abonnements.
Loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.23.

Art. 145 bis


Tout professionnel qui livre un bien ou qui fournit un service par voie électronique pour les besoins d’un autre
professionnel ou d’un consommateur ordinaire, est tenu de lui délivrer une facture normalisée électronique.
Cette facture comporte outre les mentions prévues à l’article 144 ci-dessus, les spécifications suivantes :
- la dénomination ou la raison sociale (nom du contribuable) ;
- l’identifiant unique du contribuable ;
- l’adresse complète du contribuable ;
- la date et l’heure d’émission de la facture électronique ;
- le numéro d’ordre de la facture ;
- la désignation complète des articles vendus ;
- le total payé et le mode de règlement.
40
Livre de Procédures fiscales

Les modalités de mise en œuvre de la facture normalisée électronique sont déterminées par arrêté du Ministre
en charge du Budget.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 15.

VI - Obligation générale de déclaration d’existence

Art. 146 2018... 2019...


Toute personne qui entreprend l’exercice d’une activité lucrative à titre professionnel doit avant le
commencement de ses activités en faire la déclaration auprès de la Direction générale des Impôts quel que
soit le niveau de son chiffre d’affaires attendu.
La déclaration sur imprimé administratif devra notamment indiquer :
- le nom ou la raison sociale;
- l’adresse géographique du siège de l’entreprise et éventuellement de ses divers magasins, entrepôts et
succursales, ainsi que le numéro de la boîte postale;
- les différentes activités commerciales exercées;
- les noms et adresses des comptables ou experts-comptables non salariés de l’entreprise ou du centre de
gestion agréé.
Pour toutes les sociétés, la déclaration doit être accompagnée d’une copie des statuts, et pour les sociétés
anonymes, de la déclaration de souscription et de versement.
En ce qui concerne les entreprises qui exploitent des établissements secondaires, elles doivent avant toute
ouverture d’un établissement secondaire, procéder à la déclaration de la création de celui-ci auprès du
Service du lieu de situation du siège social ou de l’établissement principal. Le défaut de déclaration est puni
d’une amende de 100 000 francs.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 13-4.

En cas de modification des conditions d’exercice de l’activité, une déclaration modificative est souscrite dans
les dix jours suivant ladite modification.
Ord. n° 2011-480 du 28 décembre 2011, an. fiscale, art. 26.

Le défaut de déclaration d’existence est puni d’une amende de 500 000 francs.
Loi n° 2018-984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 27-5

Les entreprises non déclarées aux services de la Direction générale des Impôts, qui souscrivent une
déclaration fiscale d’existence avant le 30 avril 2020, bénéficient de l’exonération de tous les impôts et taxes
dus au titre de leurs activités exercées avant cette date.
Le défaut de déclaration modificative des conditions de l’exercice de l’activité est puni d’une amende de 100
000 francs.
Loi n° 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art 28-4; Ord. n° 2011-480 du 28 décembre 2011, an. fiscale, art. 26;
Loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 3-3

Art. 147
Toute personne qui conclut un bail commercial pour l’exercice de son activité doit, dans les dix jours qui
suivent, souscrire une déclaration des locaux loués à titre professionnel sur un imprimé administratif, au
service des Impôts du lieu où est situé le local professionnel.
Une copie du bail commercial doit être jointe à la déclaration.
En cas de location verbale, la déclaration sera également souscrite par le locataire sur un imprimé
administratif.
En cas d’expiration, de non renouvellement ou de résiliation du contrat de bail ou de la location verbale, une
déclaration de fin de contrat doit être également souscrite dans les mêmes conditions.
Le défaut de déclaration sera sanctionné par une amende de 50 000 francs.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 28-9.

41
Livre de Procédures fiscales

Section II - Sûretés et garanties du Trésor


Privilège garantissant le recouvrement
des impôts, droits et taxes
Art. 148
En garantie du recouvrement des impôts, droits et taxes dont la perception est prévue par les lois de Finances
et mis en recouvrement par voie de rôles nominatifs et de titres de recouvrement, le Trésor public bénéficie
d’un privilège général mobilier grevant l’ensemble des biens meubles appartenant au contribuable à la date
d’émission des rôles et des titres de recouvrement, ou d’exigibilité des impôts, droits et taxes concernés, ainsi
que ceux dont il acquerra la propriété postérieurement à cette date.
Ce privilège qui s’exerce avant tout autre est limité dans le temps et se périme à l’expiration d’un délai de dix
ans à compter de la date de mise en recouvrement des impositions ou d’exigibilité des impôts, droits et taxes.
Toutefois, la péremption n’est pas opposable au Trésor si, avant l’expiration du délai de dix ans prévu ci-
dessus, le privilège a été exercé ou publié à l’encontre du contribuable.
Le privilège du Trésor est conservé par l’exercice de tout acte de poursuite.
Privilège spécial du Trésor pour le recouvrement des impôts fonciers
Art. 149
Le privilège du Trésor en matière de contributions foncières, taxes annexes, intérêts de retard et majorations
s’exerce avant tout autre jusqu’au 31 décembre de la dixième année suivant celle de la mise en recouvrement
du rôle, sur les récoltes, fruits, loyers et revenus des biens immeubles sujets à la contribution.
Privilège garantissant le recouvrement des débets
Art. 150
En garantie du recouvrement des sommes dues au titre des débets mis à la charge des comptables publics
patents ou de fait, par arrêté du Ministre des Finances ou par arrêt de la chambre des Comptes de la Cour
Suprême, le Trésor public bénéficie d’un privilège général mobilier grevant l’ensemble des biens meubles
appartenant au comptable public patent ou de fait.
Ce privilège vient à égalité de rang avec celui dont bénéficie le Trésor public pour garantie du recouvrement
des impôts, droits et taxes perçus par voie de rôles nominatifs.
Hypothèque judiciaire à l’encontre
des comptables de fait
Art. 151
1°-Les autorités, auxquelles l’article 109 de la loi n°- 94-440 du 16 août 1994 déterminant la composition,
l’organisation, les attributions et le fonctionnement de la Cour Suprême et abrogeant la loi n°- 78-663 du 5
août 1978, fait obligation de déférer à la chambre des Comptes, toutes gestions de fait qu’elles découvrent
dans leurs services, sont tenues également d’en informer immédiatement le Ministre des Finances.
2°-Celui-ci peut alors demander au Président de la chambre des Comptes de la Cour Suprême de rendre une
ordonnance sur requête, selon la procédure d’urgence, constatant que les actes qui lui sont déférés sont
susceptibles de constituer une gestion de fait telle que définie à l’article 108 de la loi n°- 94-440 du 16 août
1994 précitée.
3°-Au vu de l’ordonnance rendue par le président de la chambre des Comptes, le Directeur général du Trésor
et de la Comptabilité publique peut requérir auprès du service de la Conservation foncière et des Hypothèques
une inscription provisoire d’hypothèque sur l’ensemble des biens immobiliers appartenant au gestionnaire de
fait, à la date de l’ordonnance sur requête.
4°-L’inscription provisoire peut également être requise sur les immeubles appartenant au conjoint du
gestionnaire de fait, même séparé de biens, sauf s’il est légalement justifié que les deniers employés à
l’acquisition des immeubles appartenaient en propre à ce conjoint.
5°-Si la chambre des Comptes, statuant sur l’acte introductif d’instance, écarte la gestion de fait et rend un
arrêt de non-lieu ou si elle prononce la gestion de fait mais admet les comptes fournis et déclare le comptable
quitte, l’inscription provisoire devient caduque. Le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique
demande la mainlevée de l’hypothèque.

42
Livre de Procédures fiscales

6°-Si la chambre des Comptes déclare le comptable en débet, l’inscription hypothécaire devient de plein droit
définitive à concurrence du montant du débet prononcé et elle prend rang à la date de l’inscription provisoire
à la demande du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique.
Hypothèque légale du Trésor
Art. 152
Pour le recouvrement des impôts, taxes, droits, redevances et prélèvements de toute nature, intérêts de retard,
amendes et majorations prévus par le Code général des Impôts ou tout autre texte, le Trésor a une hypothèque
légale sur tous les biens immeubles des redevables. Cette hypothèque prend rang à la date de son inscription
au service de la Conservation foncière et des Hypothèques. Elle ne peut être inscrite qu’à partir de la date à
laquelle le contribuable a encouru une majoration ou pénalité pour défaut de paiement, ou de la date de la
notification de redressement lorsque les impositions résultent d’une procédure de redressement.
Mesures conservatoires
Art. 153
Afin de garantir le gage du Trésor en cas de changement fréquent ou fortuit de domicile ou en cas de risque
d’organisation d’insolvabilité, l’Administration peut prendre toutes mesures conservatoires, notamment :
-l’inscription provisoire d’hypothèque sur les biens immeubles;
-la saisie conservatoire sur les biens meubles, sur les biens placés dans un coffre-fort, sur les créances, sur
les droits d’associés et sur les valeurs mobilières. Toute saisie conservatoire ou inscription provisoire
d’hypothèque deviendra définitive lors de la mise en recouvrement de l’impôt ou de son exigibilité.
Hypothèque légale à l’encontre des
comptables publics
Art. 154
Dès que la responsabilité personnelle et pécuniaire d’un comptable public est mise en jeu par arrêt de la
chambre des Comptes de la Cour Suprême ou par arrêté du Ministre des Finances, il peut être pris inscription
d’une hypothèque à l’encontre de ce comptable.
La demande d’inscription de l’hypothèque est requise auprès du service de la Conservation foncière et des
Hypothèques par le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique. Elle est accompagnée d’un
exemplaire de l’arrêt de la chambre des Comptes de la Cour Suprême ou de l’arrêté du Ministre des Finances
constituant ce comptable en débet.
L’inscription peut également être prise sur les immeubles appartenant au conjoint du comptable, même séparé
de biens, sauf s’il est légalement justifié que les deniers employés à l’acquisition de ces immeubles
appartenaient en propre à ce conjoint.
Responsabilité des dirigeants
de personnes morales
Art. 155
Lorsque le recouvrement des impositions de toute nature et des pénalités fiscales dues par une société, une
personne morale ou tout autre groupement a été rendu impossible par des manoeuvres frauduleuses ou
l’inobservation répétée des diverses obligations fiscales, le ou les dirigeants peuvent être rendus solidairement
responsables du paiement de ces impositions et pénalités par décision du Directeur général du Trésor et de la
Comptabilité publique ou par le Directeur général des Impôts. Cette disposition est applicable à toute
personne exerçant en droit ou en fait, directement ou indirectement, la direction effective de la société, de la
personne morale ou du groupement.
Les recours qui peuvent être exercés contre la décision du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité
publique ou du Directeur général des Impôts ne font pas obstacle à la mise en oeuvre de mesures
conservatoires.

43
Livre de Procédures fiscales

Chapitre III
Prescription de l’action en recouvrement
Art. 156
1°-Pour le recouvrement des impôts, taxes, droits, redevances, et prélèvements de toute nature prévus par le
Code général des Impôts ou tout autre texte, le Trésor dispose d’un délai de dix ans à compter de leur date de
mise en recouvrement ou d’exigibilité.
2°-La mise en recouvrement des impositions interrompt la prescription d’assiette courant contre
l’Administration et y substitue la prescription décennale.
3°-La prescription décennale est interrompue par tous actes comportant reconnaissance de la part des
contribuables et par tous autres actes interruptifs de la prescription, notamment commandement, avis à tiers
détenteur, inscription de privilège ou d’hypothèque, et tous actes de poursuites.
Chapitre IV
Répartition et affectation des impôts
Art. 157
Les comptables publics sont tenus d’utiliser la clé de répartition la plus récente pour l’affectation des arriérés
des impôts et taxes enrôlés encaissés.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 39.
Chapitre IV
Répartition et affectation des impôts
Art. 157
Les comptables publics sont tenus d’utiliser la clé de répartition la plus récente pour l’affectation des arriérés
des impôts et taxes enrôlés encaissés.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 39.

Chapitre V
Prescriptions spéciales en matière de droits d’enregistrement et de timbre
Actions de l’Administration
Art. 158
Il y a prescription pour la demande des droits et pénalités après un délai de cinq ans à compter du jour de
l’enregistrement d’un acte ou d’un autre document ou déclaration qui révélerait suffisamment l’exigibilité de
ces droits sans qu’il soit nécessaire de recourir à des recherches ultérieures.
Dans le cas contraire, la prescription de droit commun s’applique à compter de la date de l’acte ou de
l’événement qui motive la perception des droits et pénalités.
Art. 159
La prescription de cinq ans établie par l’article précédent s’applique aux amendes pour contravention à la
réglementation du timbre. Cette prescription court du jour où les agents ont été mis à portée de constater les
contraventions au vu de chaque acte soumis à l’enregistrement.
Actions des parties
Art. 160
L’action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d’une erreur des parties ou
de l’Administration est prescrite après un délai de deux ans, à partir du paiement.
En ce qui concerne les droits devenus restituables, par suite d’un événement postérieur, l’action en
remboursement sera prescrite après une année, à compter du jour où les droits sont devenus restituables et
au plus tard, en tout état de cause, cinq ans à compter de la perception.
Les prescriptions seront interrompues par des demandes signifiées après ouverture du droit au
remboursement.
L’action en restitution, ouverte au profit du nu-propriétaire dans les conditions déterminées par
l’article 692 du Code général des Impôts, se prescrit par deux ans, à compter du jour du décès du précédent
usufruitier.

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Livre de Procédures fiscales

Titre III
Sanctions
Chapitre premier
Sanctions fiscales
Retard dans le paiement des impôts et taxes
Art. 161
1°-Sans préjudice des autres sanctions prévues par le présent Livre, toute somme non acquittée dans les délais
légaux est passible d’un intérêt de retard de 5 %. Chaque mois ou fraction de mois de retard supplémentaire
donne lieu au versement d’un intérêt complémentaire de 0,5 %.
En ce qui concerne les impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, les taxes sur le
chiffre d’affaires, les taxes indirectes et les impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
retenus à la source, les intérêts de retard sont portés respectivement à 10 % et 1 %.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an; fiscale, art. 32-1

2°-Les impôts et taxes dont le recouvrement incombe aux comptables de la Direction générale du Trésor et de
la Comptabilité publique, qui ne sont pas acquittés le dernier jour du mois suivant celui de la mise en
recouvrement sont passibles d’une majoration de 10 %.
3°-Les chèques, billets à ordre, traites et autres effets financiers qui se révèlent impayés faute de provision
sont sanctionnés par une majoration égale à leur montant.
Insuffisances de déclaration
Art. 162
1°-Lorsqu’un contribuable déclare ou fait apparaître une base d’imposition ou des éléments servant à la
liquidation de l’impôt insuffisants, inexacts ou incomplets, le montant des droits éludés est passible en sus des
intérêts de retard prévus à l’article 161 ci-dessus, d’une majoration de :
-15 % si le montant des droits correspondant aux insuffisances, inexactitudes ou omissions n’excède pas le
quart des droits réellement dus;
-30 % si ce montant est supérieur au quart des droits réellement dus;
-100 % en cas de manoeuvres frauduleuses.
2°-En ce qui concerne les impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, les taxes sur le
chiffre d’affaires, les taxes indirectes, et les impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
retenus à la source, les majorations prévues par le paragraphe 1 ci-dessus sont portées respectivement à 30
%, 60 % et 150 %.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 32-2.

Taxation d’office
Art.163
1° En sus des intérêts de retard prévus à l’article 161 du présent Livre, les droits afférents aux déclarations
souscrites hors délais légaux dans le cadre d’une procédure de taxation d’office sont passibles d’une
majoration de 10 % :
- en matière d’impôt général sur le revenu, d’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux ou agricoles,
d’impôt sur les bénéfices non commerciaux, de contributions foncières, et de contributions des patentes et
licences, cette majoration est portée à 50 % si la situation n’a pas été régularisée dans un délai de trente jours
suivant une demande de l’Administration;
- en matière d’impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, de taxes sur le chiffre
d’affaires, de taxes indirectes et d’impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères, cette
majoration est portée à 100 % si la situation n’a pas été régularisée dans un délai de trente jours suivant une
demande de l’Administration.
2° Les droits ou les suppléments de droits mis à la charge des contribuables dans le cadre d’une procédure
de taxation d’office sont passibles d’une majoration de :

45
Livre de Procédures fiscales

- 50 % en matière d’impôt général sur le revenu, d’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux ou
agricoles, d’impôt sur les bénéfices non commerciaux, de contributions foncières, et de contributions des
patentes et licences;
- 100 % en matière d’impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, de taxes sur le
chiffres d’affaires, de taxes indirectes et d’impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
retenus à la source.
Les taux prévus au présent paragraphe, sont portés à 200 % en cas de défaut de déclaration d’existence.
Loi n° 2004-271 du 15 avril 2004, an; fiscale, art. 32-3; Loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 3-4

3° Les droits ou les suppléments de droits mis à la charge des contribuables dans le cadre d’une procédure
de rectification d’office sont majorés de 100 %.
Evaluation d’office pour opposition à contrôle fiscal
Art. 164
Les droits évalués d’office dans le cadre d’une procédure d’opposition à contrôle fiscal sont passibles d’une
majoration de 200 %.
Abus de droit
Art. 165
Les droits rappelés dans le cadre d’une procédure de répression des abus de droit sont passibles d’une
majoration de 150 %.
Fraude au numéro de compte contribuable
Art. 166
Toute personne qui utilise à son profit le numéro de compte contribuable d’autrui ou un numéro de compte
contribuable fictif pour obtenir le bénéfice d’une disposition fiscale ou pour tout autre motif est passible d’une
amende de 500 000 francs, sans préjudice du paiement des droits éventuellement éludés.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 28-8.

Les mêmes sanctions sont applicables à toute personne qui autorise un tiers à faire usage de son numéro de
compte contribuable.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 30.

Fraude à la délivrance de factures


Art. 167
Tout achat à titre professionnel pour lequel le contribuable ne peut présenter une facture régulière et conforme
à la nature, à la quantité et à la valeur des marchandises cédées, est réputé avoir été effectué en fraude des
taxes sur le chiffre d’affaires et des taxes assimilées, quelle que soit la qualité du vendeur au regard desdites
taxes. En pareil cas, l’acheteur est, soit personnellement, soit solidairement avec le vendeur si celui-ci est
connu, tenu de payer lesdites taxes sur le montant de cet achat, ainsi que les pénalités exigibles.
Les dispositions du paragraphe ci-dessus sont également applicables à l’assujetti aux taxes sur le chiffre
d’affaires qui acquiert ses marchandises par l’intermédiaire d’une personne effectuant des achats groupés
aux fins de distribution.
Les taxes acquittées relatives à des opérations réputées réalisées en fraude de taxe sur le chiffre d’affaires
comme indiqué ci-dessus ne sont admises en déduction d’aucun impôt.

Art. 168 2020...


1° Les infractions aux dispositions de l'article 144 et 145 , sans préjudice des autres sanctions prévues par
le présent Livre, sont punies d'une amende égale à :
- 10 000 francs par facture non émise, pour les contribuables relevant de la taxe d’Etat de l’Entreprenant ou
de l’impôt des microentreprises ;
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-31.

- 30 000 francs par facture non émise, pour les contribuables relevant du régime réel simplifié ;
- 50 000 francs par facture non émise, pour les contribuables relevant du régime réel normal.

46
Livre de Procédures fiscales

Le cumul des amendes appliquées au cours d'un contrôle, ne peut excéder respectivement, 500 mille francs, 3
millions de francs et 10 millions de francs, pour les contribuables cités au paragraphe ci-dessus.
2° Le non-paiement de l'amende dans un délai de 72 heures est sanctionné par la fermeture des magasins dont
les gérants ne satisfont pas à l'obligation de délivrance de la facture normalisée. Cette sanction se cumule à
celle-ci-dessus énumérée.
Loi n°- 2005- 161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 27-5; loi n° 2013-908 du 26 décembre 2013, an. Fiscale, art. 24-2
; loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 11-16 ; ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1.

Amendes pour retard ou défaut de production des déclarations


Art. 169 2019... 2020...
En matière d’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux, agricoles ou non commerciaux, les
déclarations de résultats bénéficiaires, déficitaires ou nuls, ou dont les bénéfices ne sont pas imposables
produites hors délai, donnent lieu, sans préjudice des majorations, à l’application d’une amende de :
- 3 000 000 de francs, majorée de 300 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en
ce qui concerne les entreprises relevant de la Direction des grandes Entreprises ;
- 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en
ce qui concerne les entreprises relevant de la Direction des moyennes Entreprises ;
- 500 000 de francs, majorée de 50 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en ce
qui concerne les entreprises relevant des Directions régionales des Impôts.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-2

Le non-dépôt ou la non-transmission des formats papier et électronique des états financiers de l’exercice dans
les délais prévus aux articles 36, 49 bis et 101 bis du Code général des Impôts, est passible d’une amende de
1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Ord. n° 2009-382 du 26 novembre 2009, an. fiscale, art.15-7; loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art.
17-1; loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 24-4; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art.
30.

Ord. n° 2009-382 du 26 novembre 2009, an. fiscale, art.15-7; Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art.
17-1; Loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 24-4

Passé un délai de trois mois à compter des dates limites prévues par les articles 35, 49 bis et 101 bis du Code
général des Impôts, l’amende est portée à 2 000 000 de francs CFA, majorée de 200 000 francs CFA par mois
ou fraction de mois de retard supplémentaire. Cette amende se cumule avec celle prévue au paragraphe
précédent.
Ord. n° 2009-382 du 26 novembre 2009, an. fiscale, art.15-8; Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art.
17-1.

Les mêmes sanctions sont applicables au non dépôt ou au dépôt tardif des actes modificatifs des statuts, des
comptes rendus des délibérations des assemblées statutaires des entreprises ainsi que des comptes rendus
détaillés et des tableaux annexes fournis par les entreprises d’assurances ou de réassurance.
Ord. n° 2008-381 du 18 décembre 2008, an. fiscale, art. 38.

Les sanctions prévues aux deuxième et troisième paragraphes du présent article sont applicables en cas de
défaut de dépôt ou de dépôt tardif des déclarations prévues aux articles 1066 bis et 1066 ter du Code général
des Impôts.
Ord. n° 2011-121 du 22 juin 2011, an. fiscale, art. 34-1.

Le non-dépôt ou le dépôt des formats papier et électronique des états financiers de l’exercice après les délais
prévus à l’article 82 bis du Code général des Impôts, est passible d’une amende de 100 000 francs, majorée
de 10 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 10-6; ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1; loi n° 2020-
972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 30.

Passé un délai de trois mois à compter des dates limites prévues par l’article 82 bis du Code général des
Impôts, l’amende est portée à 200 000 francs, majorée de 20 000 francs par mois ou fraction de mois de retard
supplémentaire. Cette amende se cumule avec celle prévue au paragraphe précédent.
Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art. 17-2.
47
Livre de Procédures fiscales

En matière de taxes sur le chiffre d’affaires, le retard dans la production des déclarations est sanctionné,
lorsque aucun droit n’est dû, par une amende de 20 000 francs, majorée de 10 000 francs par mois de retard
supplémentaire.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 10-6;ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1.

En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée, l’amende prévue au paragraphe précédent est portée à :
- 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, pour
les entreprises relevant de la Direction des grandes Entreprises ;
- 500 000 francs, majorée de 50 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en ce qui
concerne les entreprises relevant de la Direction des moyennes Entreprises ;
- 100 000 francs, majorée de 10 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en ce qui
concerne les entreprises relevant des Directions régionales des Impôts.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 16.

Amende pour non-production ou pour production d’états annexes non conformes


ou contenant des insuffisances ou informations erronées
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 3-2.

Art. 169 bis


La non-production ou la production d’états annexes visés à l’article 36 du Code général des Impôts non
conformes ou contenant des insuffisances ou informations erronées est passible d’une amende de 1000 000 de
francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 3-2.

Amendes pour retard ou défaut de production de l’état récapitulatif des salaires


Art. 170
Le retard ou le défaut de production de l’état prévu à l’article 127 du Code général des Impôts est sanctionné
par une amende de 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard
supplémentaire.
Passé un délai de trois mois à compter de la date limite visée à l’article 127 du Code général des Impôts,
l’amende est portée à 2 000 000 de francs, majorée de 200 000 francs par mois ou fraction de mois de retard
supplémentaire. Cette amende se cumule avec celle prévue au paragraphe précédent.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 8; Ord. n°- 2011-480 du 28 décembre 2011 art. 13.

Art. 170 bis


Toute régularisation en violation des dispositions de l’article 24 du présent Livre est sanctionnée dans les
mêmes conditions qu’en matière de contrôle fiscal
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 35.

Amende pour déclaration de crédits injustifiés de TVA


Art. 170 ter
Les crédits de taxe sur la valeur ajoutée non justifiés donnent lieu à une amende de 30 % du montant du crédit
non justifié.
Ce taux est porté à 100 % lorsque le crédit non justifié procède de manoeuvres frauduleuses.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 32-4.

Art. 170 quater


Les réductions d’impôt sur les bénéfices, effectuées sur la base de déclaration frauduleuse relative au
programme d’investissement agréé, donnent lieu à l’application d’une amende égale au montant imputé.
loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 9-4

48
Livre de Procédures fiscales

Amende pour non-tenue du registre des bénéficiaires effectifs, du registre des titres
nominatifs et du registre des titres au porteur
Art. 170 quinquies
1° La non-tenue des registres prévus aux articles 49 bis et 49 ter du présent Livre est sanctionnée par une
amende de 5 000 000 de francs par registre non tenu.
2° La tenue de registre comportant des erreurs ou des omissions donne lieu à une amende égale à 500 000
francs par erreur ou omission.
3° L’amende prévue au 1° ci-dessus s’applique également lorsque le contribuable n’a pas produit les registres
susvisés, suite à une requête de l’Administration. Cette amende est majorée de 500 000 francs par mois ou
fraction de mois de retard supplémentaire, à compter de l’expiration du délai imparti au contribuable pour
répondre à la requête.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 16-5

Amende pour défaut de production des renseignements sur imprimés


réglementaires, à la charge des entreprises minières et pétrolières et de leurs
fournisseurs
Art. 170 sixies
Le défaut de production des informations au moyen des imprimés réglementaires prévus à l’article 355-23 du
Code général des Impôts, est sanctionné par une amende de 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs
par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-3

Amende pour déclaration de déficit fiscal injustifié


Art. 170 octies
La déclaration de déficit fiscal injustifié résultant de manœuvres frauduleuses ou d’un abus de droit, est
sanctionnée d’une amende dont le taux est fixé à 25 % du montant du déficit déclaré, même lorsque la
résorption de ce déficit par l’Administration fiscale, n’aboutit pas à un rappel d’impôt. En cas de litige, ce
chef de redressement peut être soumis à la Commission mixte paritaire, conformément à l’article 25 du présent
Livre. Dans ce cas, la caution prévue à l’article 190 du même Livre, n’est pas exigée.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-3

Amende pour non-dépôt ou dépôt tardif des déclarations relatives aux impôts
exonérés
Art. 170 nonies
Sous réserve des dispositions de l’article 169 du présent Livre, le non-dépôt dans les délais légaux des
déclarations afférentes aux impôts exonérés, est sanctionné par une amende de 200 000 francs, majorée de 20
000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-3

Amende pour perception de revenus de sources injustifiées


Art. 170 decies
Les revenus perçus par une personne physique, considérés comme étant de sources injustifiées à l’issue d’une
procédure de contrôle mise en œuvre en application du deuxième paragraphe de l’article 7 du présent Livre,
donnent lieu à la perception d’une amende égale à 50 % du montant brut desdits revenus, sans préjudice des
rappels d’impôts de toute nature qui pourraient être mis à la charge de l’entreprise, du fait de ces revenus.
L’entreprise visée à l’article 7 suscité ainsi que la personne physique ayant directement ou indirectement
bénéficié desdits revenus, sont solidairement responsables du paiement de l’amende susvisée.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 22-2

49
Livre de Procédures fiscales

Amende pour non-respect des obligations fiscales prévues à l’article 179 bis du
Code général des Impôts
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 18-3.

Art. 170 undecies


Le non-respect des obligations fiscales prévues aux premier et deuxième paragraphes de l’article 179 bis du
Code général des Impôts est sanctionné d’une amende fixée comme suit :
- 500 000 francs pour le nouvel acquéreur du bien immeuble cédé ;
- 3 000 000 de francs pour le notaire.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 18-3.

Amendes pour défaut de production de l’état annuel récapitulant les prélèvements


effectués sur les paiements faits aux prestataires de services du secteur informel.
Ord n° 2009-382 du 26 nov. 2009, an fiscale, art. 18; ord. n° 2011-121 du 22 juin 2011, an fiscale, art. 36; loi n°
2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-33.

Art. 170 duodecies


Le retard ou le défaut de production de l’état annuel récapitulant les prélèvements effectués sur les paiements
faits aux prestataires de services du secteur informel, prévu par l’article 84 bis du Code général des Impôts,
est sanctionné par une amende de 200 000 francs majorée de 20 000 francs par mois ou fraction de mois de
retard supplémentaire.
Toute omission ou inexactitude des mentions figurant sur ledit état, entraîne l’application d'une amende fiscale
de 10 000 francs, encourue autant de fois qu'il est relevé d'omissions ou d'inexactitudes. Cette amende ne peut
être inférieure à 100 000 francs.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-33.

Titre III
Sanctions
Chapitre premier
Sanctions fiscales
Retard dans le paiement des impôts et taxes
Art. 161
1°-Sans préjudice des autres sanctions prévues par le présent Livre, toute somme non acquittée dans les délais
légaux est passible d’un intérêt de retard de 5 %. Chaque mois ou fraction de mois de retard supplémentaire
donne lieu au versement d’un intérêt complémentaire de 0,5 %.
En ce qui concerne les impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, les taxes sur le
chiffre d’affaires, les taxes indirectes et les impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
retenus à la source, les intérêts de retard sont portés respectivement à 10 % et 1 %.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an; fiscale, art. 32-1

2°-Les impôts et taxes dont le recouvrement incombe aux comptables de la Direction générale du Trésor et de
la Comptabilité publique, qui ne sont pas acquittés le dernier jour du mois suivant celui de la mise en
recouvrement sont passibles d’une majoration de 10 %.
3°-Les chèques, billets à ordre, traites et autres effets financiers qui se révèlent impayés faute de provision
sont sanctionnés par une majoration égale à leur montant.
Insuffisances de déclaration
Art. 162
1°-Lorsqu’un contribuable déclare ou fait apparaître une base d’imposition ou des éléments servant à la
liquidation de l’impôt insuffisants, inexacts ou incomplets, le montant des droits éludés est passible en sus des
intérêts de retard prévus à l’article 161 ci-dessus, d’une majoration de :
-15 % si le montant des droits correspondant aux insuffisances, inexactitudes ou omissions n’excède pas le
quart des droits réellement dus;
50
Livre de Procédures fiscales

-30 % si ce montant est supérieur au quart des droits réellement dus;


-100 % en cas de manoeuvres frauduleuses.
2°-En ce qui concerne les impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, les taxes sur le
chiffre d’affaires, les taxes indirectes, et les impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
retenus à la source, les majorations prévues par le paragraphe 1 ci-dessus sont portées respectivement à 30
%, 60 % et 150 %.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 32-2.

Taxation d’office
Art.163
1° En sus des intérêts de retard prévus à l’article 161 du présent Livre, les droits afférents aux déclarations
souscrites hors délais légaux dans le cadre d’une procédure de taxation d’office sont passibles d’une
majoration de 10 % :
- en matière d’impôt général sur le revenu, d’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux ou agricoles,
d’impôt sur les bénéfices non commerciaux, de contributions foncières, et de contributions des patentes et
licences, cette majoration est portée à 50 % si la situation n’a pas été régularisée dans un délai de trente jours
suivant une demande de l’Administration;
- en matière d’impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, de taxes sur le chiffre
d’affaires, de taxes indirectes et d’impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères, cette
majoration est portée à 100 % si la situation n’a pas été régularisée dans un délai de trente jours suivant une
demande de l’Administration.
2° Les droits ou les suppléments de droits mis à la charge des contribuables dans le cadre d’une procédure
de taxation d’office sont passibles d’une majoration de :
- 50 % en matière d’impôt général sur le revenu, d’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux ou
agricoles, d’impôt sur les bénéfices non commerciaux, de contributions foncières, et de contributions des
patentes et licences;
- 100 % en matière d’impôts et taxes retenus à la source pour le compte du Trésor public, de taxes sur le
chiffres d’affaires, de taxes indirectes et d’impôts sur les traitements, salaires, pensions et rentes viagères
retenus à la source.
Les taux prévus au présent paragraphe, sont portés à 200 % en cas de défaut de déclaration d’existence.
Loi n° 2004-271 du 15 avril 2004, an; fiscale, art. 32-3; Loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 3-4

3° Les droits ou les suppléments de droits mis à la charge des contribuables dans le cadre d’une procédure
de rectification d’office sont majorés de 100 %.
Evaluation d’office pour opposition à contrôle fiscal
Art. 164
Les droits évalués d’office dans le cadre d’une procédure d’opposition à contrôle fiscal sont passibles d’une
majoration de 200 %.
Abus de droit
Art. 165
Les droits rappelés dans le cadre d’une procédure de répression des abus de droit sont passibles d’une
majoration de 150 %.
Fraude au numéro de compte contribuable
Art. 166
Toute personne qui utilise à son profit le numéro de compte contribuable d’autrui ou un numéro de compte
contribuable fictif pour obtenir le bénéfice d’une disposition fiscale ou pour tout autre motif est passible d’une
amende de 500 000 francs, sans préjudice du paiement des droits éventuellement éludés.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 28-8.

Les mêmes sanctions sont applicables à toute personne qui autorise un tiers à faire usage de son numéro de
compte contribuable.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 30.

51
Livre de Procédures fiscales

Fraude à la délivrance de factures


Art. 167
Tout achat à titre professionnel pour lequel le contribuable ne peut présenter une facture régulière et conforme
à la nature, à la quantité et à la valeur des marchandises cédées, est réputé avoir été effectué en fraude des
taxes sur le chiffre d’affaires et des taxes assimilées, quelle que soit la qualité du vendeur au regard desdites
taxes. En pareil cas, l’acheteur est, soit personnellement, soit solidairement avec le vendeur si celui-ci est
connu, tenu de payer lesdites taxes sur le montant de cet achat, ainsi que les pénalités exigibles.
Les dispositions du paragraphe ci-dessus sont également applicables à l’assujetti aux taxes sur le chiffre
d’affaires qui acquiert ses marchandises par l’intermédiaire d’une personne effectuant des achats groupés
aux fins de distribution.
Les taxes acquittées relatives à des opérations réputées réalisées en fraude de taxe sur le chiffre d’affaires
comme indiqué ci-dessus ne sont admises en déduction d’aucun impôt.

Art. 168 2020...


1° Les infractions aux dispositions de l'article 144 et 145 , sans préjudice des autres sanctions prévues par
le présent Livre, sont punies d'une amende égale à :
- 10 000 francs par facture non émise, pour les contribuables relevant de la taxe d’Etat de l’Entreprenant ou
de l’impôt des microentreprises ;
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-31.

- 30 000 francs par facture non émise, pour les contribuables relevant du régime réel simplifié ;
- 50 000 francs par facture non émise, pour les contribuables relevant du régime réel normal.
Le cumul des amendes appliquées au cours d'un contrôle, ne peut excéder respectivement, 500 mille francs, 3
millions de francs et 10 millions de francs, pour les contribuables cités au paragraphe ci-dessus.
2° Le non-paiement de l'amende dans un délai de 72 heures est sanctionné par la fermeture des magasins dont
les gérants ne satisfont pas à l'obligation de délivrance de la facture normalisée. Cette sanction se cumule à
celle-ci-dessus énumérée.
Loi n°- 2005- 161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 27-5; loi n° 2013-908 du 26 décembre 2013, an. Fiscale, art. 24-2
; loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 11-16 ; ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1.

Amendes pour retard ou défaut


de production des déclarations
Art. 169 2019... 2020...
En matière d’impôt sur les bénéfices industriels, commerciaux, agricoles ou non commerciaux, les
déclarations de résultats bénéficiaires, déficitaires ou nuls, ou dont les bénéfices ne sont pas imposables
produites hors délai, donnent lieu, sans préjudice des majorations, à l’application d’une amende de :
- 3 000 000 de francs, majorée de 300 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en
ce qui concerne les entreprises relevant de la Direction des grandes Entreprises ;
- 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en
ce qui concerne les entreprises relevant de la Direction des moyennes Entreprises ;
- 500 000 de francs, majorée de 50 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en ce
qui concerne les entreprises relevant des Directions régionales des Impôts.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-2

Le non-dépôt ou la non-transmission des formats papier et électronique des états financiers de l’exercice dans
les délais prévus aux articles 36, 49 bis et 101 bis du Code général des Impôts, est passible d’une amende de
1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Ord. n° 2009-382 du 26 novembre 2009, an. fiscale, art.15-7; loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art.
17-1; loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 24-4; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art.
30.

Ord. n° 2009-382 du 26 novembre 2009, an. fiscale, art.15-7; Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art.
17-1; Loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 24-4

52
Livre de Procédures fiscales

Passé un délai de trois mois à compter des dates limites prévues par les articles 35, 49 bis et 101 bis du Code
général des Impôts, l’amende est portée à 2 000 000 de francs CFA, majorée de 200 000 francs CFA par mois
ou fraction de mois de retard supplémentaire. Cette amende se cumule avec celle prévue au paragraphe
précédent.
Ord. n° 2009-382 du 26 novembre 2009, an. fiscale, art.15-8; Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art.
17-1.

Les mêmes sanctions sont applicables au non dépôt ou au dépôt tardif des actes modificatifs des statuts, des
comptes rendus des délibérations des assemblées statutaires des entreprises ainsi que des comptes rendus
détaillés et des tableaux annexes fournis par les entreprises d’assurances ou de réassurance.
Ord. n° 2008-381 du 18 décembre 2008, an. fiscale, art. 38.

Les sanctions prévues aux deuxième et troisième paragraphes du présent article sont applicables en cas de
défaut de dépôt ou de dépôt tardif des déclarations prévues aux articles 1066 bis et 1066 ter du Code général
des Impôts.
Ord. n° 2011-121 du 22 juin 2011, an. fiscale, art. 34-1.

Le non-dépôt ou le dépôt des formats papier et électronique des états financiers de l’exercice après les délais
prévus à l’article 82 bis du Code général des Impôts, est passible d’une amende de 100 000 francs, majorée
de 10 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 10-6; ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1; loi n° 2020-
972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 30.

Passé un délai de trois mois à compter des dates limites prévues par l’article 82 bis du Code général des
Impôts, l’amende est portée à 200 000 francs, majorée de 20 000 francs par mois ou fraction de mois de retard
supplémentaire. Cette amende se cumule avec celle prévue au paragraphe précédent.
Loi n° 2012-1179 du 27 décembre 2012, an. fiscale, art. 17-2.

En matière de taxes sur le chiffre d’affaires, le retard dans la production des déclarations est sanctionné,
lorsque aucun droit n’est dû, par une amende de 20 000 francs, majorée de 10 000 francs par mois de retard
supplémentaire.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 10-6;ord. n° 2018-145 du 14 février 2018, art. 1.

En ce qui concerne la taxe sur la valeur ajoutée, l’amende prévue au paragraphe précédent est portée à :
- 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, pour
les entreprises relevant de la Direction des grandes Entreprises ;
- 500 000 francs, majorée de 50 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en ce qui
concerne les entreprises relevant de la Direction des moyennes Entreprises ;
- 100 000 francs, majorée de 10 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire, en ce qui
concerne les entreprises relevant des Directions régionales des Impôts.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 16.

Amende pour non-production ou pour production d’états annexes non conformes


ou contenant des insuffisances ou informations erronées
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 3-2.

Art. 169 bis


La non-production ou la production d’états annexes visés à l’article 36 du Code général des Impôts non
conformes ou contenant des insuffisances ou informations erronées est passible d’une amende de 1000 000 de
francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 3-2.

Amendes pour retard ou défaut de production de l’état récapitulatif des salaires


Art. 170
Le retard ou le défaut de production de l’état prévu à l’article 127 du Code général des Impôts est sanctionné
par une amende de 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs par mois ou fraction de mois de retard
supplémentaire.
53
Livre de Procédures fiscales

Passé un délai de trois mois à compter de la date limite visée à l’article 127 du Code général des Impôts,
l’amende est portée à 2 000 000 de francs, majorée de 200 000 francs par mois ou fraction de mois de retard
supplémentaire. Cette amende se cumule avec celle prévue au paragraphe précédent.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 8; Ord. n°- 2011-480 du 28 décembre 2011 art. 13.

Art. 170 bis


Toute régularisation en violation des dispositions de l’article 24 du présent Livre est sanctionnée dans les
mêmes conditions qu’en matière de contrôle fiscal
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 35.

Amende pour déclaration de crédits injustifiés de TVA


Art. 170 ter
Les crédits de taxe sur la valeur ajoutée non justifiés donnent lieu à une amende de 30 % du montant du crédit
non justifié.
Ce taux est porté à 100 % lorsque le crédit non justifié procède de manoeuvres frauduleuses.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 32-4.

Art. 170 quater


Les réductions d’impôt sur les bénéfices, effectuées sur la base de déclaration frauduleuse relative au
programme d’investissement agréé, donnent lieu à l’application d’une amende égale au montant imputé.
loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 9-4

Amende pour non-tenue du registre des bénéficiaires effectifs, du registre des titres
nominatifs et du registre des titres au porteur
Art. 170 quinquies
1° La non-tenue des registres prévus aux articles 49 bis et 49 ter du présent Livre est sanctionnée par une
amende de 5 000 000 de francs par registre non tenu.
2° La tenue de registre comportant des erreurs ou des omissions donne lieu à une amende égale à 500 000
francs par erreur ou omission.
3° L’amende prévue au 1° ci-dessus s’applique également lorsque le contribuable n’a pas produit les registres
susvisés, suite à une requête de l’Administration. Cette amende est majorée de 500 000 francs par mois ou
fraction de mois de retard supplémentaire, à compter de l’expiration du délai imparti au contribuable pour
répondre à la requête.
Loi n° 2018 - 984 du 28 décembre 2018, an. fiscale art. 16-5

Amende pour défaut de production des renseignements sur imprimés


réglementaires, à la charge des entreprises minières et pétrolières et de leurs
fournisseurs
Art. 170 sixies
Le défaut de production des informations au moyen des imprimés réglementaires prévus à l’article 355-23 du
Code général des Impôts, est sanctionné par une amende de 1 000 000 de francs, majorée de 100 000 francs
par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-3

Amende pour déclaration de déficit fiscal injustifié


Art. 170 octies
La déclaration de déficit fiscal injustifié résultant de manœuvres frauduleuses ou d’un abus de droit, est
sanctionnée d’une amende dont le taux est fixé à 25 % du montant du déficit déclaré, même lorsque la
résorption de ce déficit par l’Administration fiscale, n’aboutit pas à un rappel d’impôt. En cas de litige, ce
chef de redressement peut être soumis à la Commission mixte paritaire, conformément à l’article 25 du présent
Livre. Dans ce cas, la caution prévue à l’article 190 du même Livre, n’est pas exigée.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-3

54
Livre de Procédures fiscales

Amende pour non-dépôt ou dépôt tardif des déclarations relatives aux impôts
exonérés
Art. 170 nonies
Sous réserve des dispositions de l’article 169 du présent Livre, le non-dépôt dans les délais légaux des
déclarations afférentes aux impôts exonérés, est sanctionné par une amende de 200 000 francs, majorée de 20
000 francs par mois ou fraction de mois de retard supplémentaire.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 11-3

Amende pour perception de revenus de sources injustifiées


Art. 170 decies
Les revenus perçus par une personne physique, considérés comme étant de sources injustifiées à l’issue d’une
procédure de contrôle mise en œuvre en application du deuxième paragraphe de l’article 7 du présent Livre,
donnent lieu à la perception d’une amende égale à 50 % du montant brut desdits revenus, sans préjudice des
rappels d’impôts de toute nature qui pourraient être mis à la charge de l’entreprise, du fait de ces revenus.
L’entreprise visée à l’article 7 suscité ainsi que la personne physique ayant directement ou indirectement
bénéficié desdits revenus, sont solidairement responsables du paiement de l’amende susvisée.
Loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 22-2

Amende pour non-respect des obligations fiscales prévues à l’article 179 bis du
Code général des Impôts
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 18-3.

Art. 170 undecies


Le non-respect des obligations fiscales prévues aux premier et deuxième paragraphes de l’article 179 bis du
Code général des Impôts est sanctionné d’une amende fixée comme suit :
- 500 000 francs pour le nouvel acquéreur du bien immeuble cédé ;
- 3 000 000 de francs pour le notaire.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 18-3.

Amendes pour défaut de production de l’état annuel récapitulant les prélèvements


effectués sur les paiements faits aux prestataires de services du secteur informel.
Ord n° 2009-382 du 26 nov. 2009, an fiscale, art. 18; ord. n° 2011-121 du 22 juin 2011, an fiscale, art. 36; loi n°
2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-33.

Art. 170 duodecies


Le retard ou le défaut de production de l’état annuel récapitulant les prélèvements effectués sur les paiements
faits aux prestataires de services du secteur informel, prévu par l’article 84 bis du Code général des Impôts,
est sanctionné par une amende de 200 000 francs majorée de 20 000 francs par mois ou fraction de mois de
retard supplémentaire.
Toute omission ou inexactitude des mentions figurant sur ledit état, entraîne l’application d'une amende fiscale
de 10 000 francs, encourue autant de fois qu'il est relevé d'omissions ou d'inexactitudes. Cette amende ne peut
être inférieure à 100 000 francs.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-33.

Chapitre II
Sanctions pénales
Fraude fiscale et résistance à l’impôt
Art. 171
1°-Sans préjudice des dispositions particulières prévues au Code général des Impôts, quiconque s’est
frauduleusement soustrait ou a tenté de se soustraire frauduleusement à l’établissement ou au paiement total
ou partiel d’impôts ou taxes, soit qu’il ait volontairement omis de souscrire sa déclaration dans les délais
prescrits, soit qu’il ait organisé son insolvabilité ou mis obstacle par d’autres manoeuvres au recouvrement
55
Livre de Procédures fiscales

de l’impôt, soit en agissant de toute autre manière frauduleuse, est passible, indépendamment des sanctions
fiscales applicables, d’une amende de 500 000 francs à 30 000 000 de francs et d’un emprisonnement de un
mois à deux ans, ou de l’une de ces deux peines seulement.
2°-Lorsque les faits ont été réalisés ou facilités au moyen soit d’achats ou de ventes sans factures, soit de
factures ne se rapportant pas à des opérations réelles, leur auteur est passible d’une amende de 500 000 francs
à 60 000 000 de francs et d’un emprisonnement de six mois à trois ans ou de l’une de ces deux peines
seulement.
3°-Le présent article n’est toutefois applicable, en cas de dissimulation, que si celle-ci excède le tiers des
montants imposables ou dix millions de francs.
4°-En cas de récidive dans le délai de cinq ans, le contribuable est puni d’une amende de 1 500 000 à 100 000
000 de francs et d’un emprisonnement de un an à cinq ans, ou de l’une de ces deux peines seulement.
5°-Les mêmes sanctions sont applicables aux complices des auteurs des délits précités.
6°-Le tribunal ordonnera dans tous les cas la publication intégrale ou par extraits, des jugements dans le
Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire ainsi que dans quatre quotidiens paraissant en Côte
d’Ivoire, sept fois successivement.
Les frais de publication sont intégralement à la charge du condamné.
Art. 172
Est passible des peines édictées par l’article 171 du présent Livre, tout agent d’affaires, expert ou toute autre
personne, association, groupement ou société faisant profession de tenir, de contrôler ou de valider les
écritures comptables ou d’établir les déclarations fiscales de ses clients et qui est convaincu d’avoir établi ou
apporté son concours à l’établissement ou à l’utilisation de documents ou renseignements de toute nature
reconnus inexacts et qui ont servi intentionnellement à la fraude.
Les sanctions prévues à l’article 171 du Livre de Procédures fiscales sont doublées si les documents visés à
l’alinéa 1 ci-dessus ont été établis par une personne non répertoriée au fichier des contribuables de la
Direction générale des Impôts.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 28-1°-.

Art. 173
Toute personne exerçant directement ou indirectement la direction effective d’une personne morale même si
elle ne dispose pas d’un mandat régulier à cette fin, est passible des peines édictées par l’article 171 du présent
Livre, dans les conditions prévues audit article.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 33.

Art. 174
Sans préjudice des sanctions fiscales édictées par le Code général des Impôts, quiconque a procédé pour le
compte du Trésor aux retenues à la source de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers, de l’impôt foncier,
de l’impôt sur les bénéfices, de l’impôt sur les traitements et salaires et de l’acompte d’impôt sur le revenu du
secteur informel et s’est abstenu de reverser au Trésor ces montants dans les six mois de la retenue à la source,
est passible d’une amende de 500 000 à 10 000 000 de francs et d’un emprisonnement de un an à cinq ans, ou
de l’une de ces deux peines seulement.
Art. 175
Est également passible des peines prévues à l’article 171 du présent Livre, quiconque a sciemment omis de
passer ou de faire passer des écritures ou a passé ou fait passer des écritures inexactes ou fictives au livre
journal et au livre d’inventaire prévus par l’Acte uniforme relatif au Droit commercial , ou dans les documents
en tenant lieu.
Les mêmes peines sont applicables à quiconque tient ou fait tenir une comptabilité parallèle.
Loi n° 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 34-2°; loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 27-2.

Art. 176
Les personnes qui ont fait l’objet d’une condamnation définitive prononcée en application des articles 171 à
175 du présent Livre, peuvent être solidairement tenues avec le redevable légal de l’impôt fraudé, au paiement
de cet impôt ainsi qu’à celui des pénalités fiscales y afférentes.

56
Livre de Procédures fiscales

Art. 177
Quiconque, par voies de fait, menaces ou manoeuvres concertées, aura organisé ou tenté d’organiser le refus
collectif de l’impôt ou la résistance collective à la loi fiscale, sera puni d’une amende de 1 000 000 à 20 000
000 de francs et d’un emprisonnement de un mois à deux ans.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 33-1.

Art. 177 bis


Le tribunal peut prononcer à l’encontre de toute personne condamnée pour fraude fiscale ou pour faits
constitutifs de résistance à l’impôt ou à la loi fiscale conformément à l’article 177 du présent Livre, une
interdiction du territoire de la République pour une période ne pouvant être inférieure à six mois.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 33-2.

Cette interdiction peut être appliquée aux dirigeants de droit ou de fait des personnes morales condamnées
pour les mêmes faits.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 32-1.

Art. 178
Quiconque, par voie de fait, menace ou moyen dilatoire, aura empêché ou tenté d’empêcher l’exercice du droit
d’enquête prévu à l’article 67 du présent Livre, sera puni d’une amende de 500 000 à 10 000 000 de francs
et d’un emprisonnement de un à six mois, ou de l’une de ces deux peines seulement.
Loi n°- 2001-338 du 14 juin 2001, an. fiscale, art. 39-2°-.

Art. 179
Pour les délits en matière de taxes sur le chiffre d’affaires et pour les cas de non reversement des retenues à
la source opérées pour le compte du Trésor, le tribunal peut à titre de peine complémentaire, interdire au
condamné pour une durée de dix jours à trois mois, d’exercer, directement ou par personne interposée, pour
son compte ou le compte d’autrui, toute profession industrielle, commerciale ou libérale. Quiconque
contreviendra à cette interdiction d’exercer sera puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une
amende de 100 000 francs à 1 000 000 de francs.
En outre, la confiscation est obligatoirement prononcée en ce qui concerne les marchandises ou produits saisis
dans le cadre des dispositions de l’article 12 du présent Livre et dont l’achat ou la vente a donné lieu à la
réalisation du délit.
Loi n°- 2004-271 du 15 avril 2004, an. fiscale, art. 30-5.

Art. 180
Les poursuites relatives aux infractions prévues aux articles 171 à 179 sont engagées sur plainte du
Ministre des Finances, du Directeur général des Impôts ou du Directeur général du Trésor et de la
Comptabilité publique ou de leurs représentants. Cette plainte peut être déposée jusqu’à la fin de la quatrième
année qui suit celle au cours de laquelle l’infraction à été commise.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-3.

Art. 181
Est considéré comme un délit d’escroquerie, après qu’une contrainte ait été décernée, le fait pour un redevable
de la T.V.A. ou de la T.O.B. de ne pas reverser au Trésor public la taxe qu’il aura facturée à ses clients, ainsi
que le fait pour un non assujetti de mentionner ces taxes sur les factures qu’il délivre à ses clients assujettis à
la T.V.A.
Ord. n°- 2007-675 du 28 décembre 2007 art. 3 .

Le délinquant pourra être poursuivi, à la requête du Ministre des Finances, du Directeur général des Impôts
ou du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique ou de leurs représentants devant le tribunal
d’instance siégeant en matière correctionnelle.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-4.

Les sanctions pénales prononcées par le tribunal sont indépendantes des pénalités fiscales dont le
recouvrement sera poursuivi dans les conditions habituelles.
Loi n°- 87-1476 du 17 déc. 1987, an. fiscale, art. 10.

57
Livre de Procédures fiscales

Titre IV
Le contentieux de l’impôt
Chapitre premier
Juridiction contentieuse

Section I - Domaine de la juridiction contentieuse


Art. 182
Les réclamations relatives aux impôts, taxes et pénalités de toute nature prévus par le Code général des Impôts
sont du ressort de la juridiction contentieuse lorsqu’elles tendent à obtenir soit la réparation d’erreurs
commises dans l’assiette ou le calcul des impositions, soit le bénéfice d’un droit résultant d’une disposition
législative ou réglementaire.

Section II - Procédure préalable auprès de l’Administration


Art. 183 2020...
Les réclamations sont, à peine de nullité, adressées par écrit au Directeur général des Impôts ou son
représentant, lorsque le montant global contesté excède la somme de 500 millions de francs, par le
contribuable, ses ayants droit, ses mandataires régulièrement désignés, ses représentants légaux justifiant de
leurs pouvoirs, ou par toute personne mise personnellement en demeure d’acquitter un impôt qu’elle n’estime
pas dû.
Les réclamations portant sur des sommes inférieures ou égales à 500 millions de francs sont adressées aux
Directeurs centraux lorsqu’elles sont liées aux travaux de leurs services.
Les réclamations sont formulées auprès des Directeurs régionaux lorsqu’elles sont liées aux activités de leurs
services et que le montant global notifié n’excède pas 100 millions de francs.
Lorsque les montants contestés issus des travaux des Directions régionales excèdent 100 millions de francs,
la compétence en matière de contentieux portant sur de tels montants revient au Directeur général des Impôts.
Par ailleurs, le Directeur général des Impôts est autorisé à se saisir d’office de tout contentieux vidé par ses
services.
Cette procédure est autorisée dans un délai de douze (12) mois à compter de la date de notification de la
réponse au contribuable par les services concernés.
Loi n° 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-14; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 20-1.

Les réclamations font obligatoirement l’objet d’un récépissé délivré au requérant.


Art. 184
Toute réclamation adressée à un service des impôts non compétent est transmise par celui-ci au service
compétent.
Le requérant est avisé par écrit de la transmission de sa réclamation.

Art. 185 2020...


Pour être recevables, les réclamations doivent être présentées à l’Administration au plus tard six mois après
la date :
1- de la mise en recouvrement du rôle ou de la notification d’un avis de recouvrement ;
2- du versement de l’impôt contesté lorsque cet impôt n’a pas donné lieu à l’établissement d’un rôle ou à la
notification d’un avis de mise en recouvrement ;
3- de la réception de la notification définitive des impositions ;
4- de la réalisation de l’événement qui motive la réclamation.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 20-2.

Art. 186 2020...


Toute réclamation doit, à peine d’irrecevabilité :
58
Livre de Procédures fiscales

1-Etre individuelle; toutefois, les contribuables imposés collectivement ainsi que les membres des sociétés de
personnes qui contestent les impôts à la charge de la société, peuvent présenter une réclamation collective.
2-Mentionner toutes les impositions contestées.
3-Contenir l’exposé sommaire des moyens et les conclusions du requérant pour chacune des impositions
litigieuses.
4- Etre adressée soit au Directeur général des Impôts, soit aux Directeurs centraux ou aux Directeurs
régionaux dont les travaux sont à l’origine de la réclamation, sur support papier ou par voie électronique,
datée et porter la signature, le numéro de compte contribuable, la boîte postale et le contact téléphonique du
requérant.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 20-3.

5-Etre appuyée de toutes les pièces justificatives nécessaires à l’instruction du dossier. Celles-ci comprennent
notamment :
-l’original ou la copie de l’avis d’imposition ou de l’avis de mise en recouvrement;
-l’extrait de rôle ou la copie de l’extrait de rôle;
-les notifications provisoire et définitive de redressements, si les impositions litigieuses résultent d’un contrôle
fiscal;
-l’original ou la copie de la quittance, de l’attestation de versement, de l’attestation de retenue à la source ou
du certificat informatisé de crédit d’impôt, en ce qui concerne le prélèvement à la source sur les sommes mises
en paiement par le Trésor public, délivrés par les comptables de la Direction générale des Impôts ou de la
Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-15.

Art. 186 bis


Les pièces produites pour la première fois dans le cadre de la juridiction contentieuse et qui n’ont pas été
mises à la disposition de l’Administration sans motif valable lors d’un contrôle, peuvent être déclarées
irrecevables.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 33-3.

Art. 187
Toute personne qui introduit ou soutient une réclamation pour autrui doit justifier d’un mandat régulier. Le
mandat doit, à peine de nullité, être produit en même temps que l’acte qu’il autorise ou enregistré avant
l’exécution de cet acte.
Toutefois, il n’est pas exigé de mandat des avocats inscrits au barreau, ni des personnes qui de par leurs
fonctions ou leur qualité, sont habilitées à agir au nom du contribuable. Il en est de même lorsque le signataire
de la réclamation a été mis personnellement en demeure d’acquitter les impositions mentionnées dans cette
réclamation.

Art. 188 2020...


Le Directeur général des Impôts statue sur les réclamations des contribuables lorsque le montant global notifié
excède les seuils fixés pour les directions centrales et les directions régionales, dans le délai de quarante-cinq
(45) jours suivant la date de leur réception.
Il connaît des appels formés contre les décisions des directions centrales ou régionales.
Les Directeurs centraux et les Directeurs régionaux statuent sur les réclamations, dans la limite des seuils de
compétence définis à l’article 183 du présent Livre, dans le délai de trente jours (30) suivant la date de leur
réception.
La décision est notifiée au réclamant et contient en cas de rejet total ou partiel, un exposé des motifs du rejet.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 20-4.

La décision est notifiée au réclamant sur support papier ou par voie électronique et contient en cas de rejet
total ou partiel, un exposé des motifs du rejet.
L’utilisation de la voie électronique pour la notification de la décision doit résulter de l’acceptation expresse
du contribuable avec indication exacte de son adresse électronique.
Les conditions et modalités d’utilisation de la voie électronique ainsi que les contribuables concernés, sont
déterminés par arrêté du Ministre en charge du Budget.
Ord. n° 2000-252 du 28 mars 2000, an, fiscale, art. 25- 1°; loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art.
10-6 .
59
Livre de Procédures fiscales

L’absence de réponse dans les délais prévus vaut rejet.


Ord. n°- 2000-252 du 28 mars 2000, an, fiscale, art. 25- 1°-.

Art. 189 2020...


En cas de rejet de sa requête par le Directeur général des Impôts, le contribuable a la possibilité de saisir
dans les trente jours (30), le Ministre en charge du Budget qui statue dans un délai de quarante-cinq jours
(45) à compter de la réception de la réclamation.
Loi n°- 2002-156 du 15 mars 2002, an. fiscale, art. 29; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 20-5.

La décision est notifiée au réclamant et contient, en cas de rejet total ou partiel, un exposé des motifs du rejet.
L’absence de réponse dans les délais prévus vaut rejet.
Ord. n°- 2000-252 du 28 mars 2000 art. 25-1°-.

Section III - Sursis à paiement en cas de réclamation auprès de l’Administration


Art.190
Le contribuable qui conteste devant l’Administration fiscale le bien fondé ou le montant des impositions mises
à sa charge peut, s’il en a expressément formulé la demande dans sa réclamation et précisé le montant ou les
bases du dégrèvement auquel il estime avoir droit, être autorisé à différer le paiement des impositions
contestées, s’il a constitué auprès du comptable chargé du recouvrement de l’impôt des garanties suffisantes,
et s’il a acquitté les droits et les pénalités non contestés.
La décision d’admission ou de rejet du sursis est prise, selon le cas par le Directeur général des Impôts ou le
Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, et est notifiée au contribuable dans les quinze
jours de la constitution des garanties. En cas de rejet, elle doit être motivée.
Toutefois, l’absence de réponse dans le délai ci-dessus indiqué ne prive pas le contribuable du bénéfice du
sursis à paiement lorsque celui-ci a régulièrement constitué des garanties suffisantes.
Dans ces conditions, le comptable public assignataire n’est pas fondé à poursuivre le contribuable.
Loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 26-1.

Le montant des garanties qui peuvent notamment être constituées par une caution délivrée par un
établissement bancaire ou financier établi en Côte d’Ivoire, doit être au moins égal à 10% des droits et des
pénalités encourues qui font l’objet de la réclamation.
Aucune action en recouvrement ne peut intervenir tant que l’Administration n’a pas notifié sa réponse.
A l’expiration du délai de validité de la caution initialement constituée, le contribuable continue de bénéficier
du sursis à paiement, jusqu’à ce que l’Administration se prononce sur la réclamation.
Dans ces conditions, le comptable public assignataire n’est pas fondé à poursuivre le contribuable.
Loi n° 2003-206 du 7 juillet 2003, an. fiscale, art. 35; ord. n° 2007-675 du 28 décembre 2007, an. fiscale, art. 22; loi
n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.22-2; loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 18-1;
loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 26-2.

Art. 191
Le comptable peut prendre durant la phase administrative d’instruction de la réclamation, des mesures
conservatoires. Les mesures d’exécution ne peuvent toutefois être exercées tant que la décision prise sur la
réclamation par l’Administration fiscale n’a pas été notifiée au contribuable.
Art.192
Si le sursis à paiement est refusé, le contribuable peut saisir le juge des référés dans les quinze jours de la
notification qui lui a été adressée, si le recouvrement des sommes contestées ou si la mise en œuvre des mesures
conservatoires par le comptable comportent des conséquences difficilement réparables ou mettent en péril la
poursuite de ses activités.
Loi n° 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-16; ord. n° 2007-675 du 28 décembre 2007, an. fiscale, art. 22;
loi n° 2014-861 du 22 décembre 2014, an. fiscale, art.22-3; loi n° 2015-840 du 18 décembre 2015, an. fiscale, art. 18-
2; loi n° 2017-870 du 27 décembre 2017, an. fiscale art. 26-3.

Pendant la durée de la procédure de référé, le comptable ne peut exercer sur les biens du contribuable que
des mesures conservatoires. Le juge des référés se prononce sur le bien fondé de la demande de sursis et

60
Livre de Procédures fiscales

assortit éventuellement sa décision d’une constitution de garanties complémentaires à celles initialement


offertes.
Art. 193
Les dispositions prévues à la présente section ne s’appliquent pas aux impositions établies dans le cadre d’une
procédure de taxation, de rectification ou d’évaluation d’office.

Section IV - Procédure devant les tribunaux


Art. 194
Les décisions de rejet total ou partiel peuvent faire l’objet d’un recours devant le tribunal compétent dans le
délai de deux mois à partir du jour de la réception de l’avis de la décision, que cette notification soit faite
avant ou après l’expiration du délai de deux mois prévu à l’article 188 ci-dessus.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art.21-17.

Le délai de recours est prolongé de deux mois pour les demandeurs qui résident hors de Côte d’Ivoire.
Le contribuable qui n’a pas reçu de décision de l’Administration dans le délai de deux mois peut saisir le
tribunal dès l’expiration de ce délai.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art.21-17.

L’Administration peut soumettre d’office au tribunal la réclamation présentée par un contribuable. Elle doit
l’informer de cette saisine.
Art. 195
Le demandeur ne peut contester devant le tribunal des impositions différentes de celles qu’il a visées dans sa
réclamation à l’Administration, ni solliciter un dégrèvement supérieur à celui fixé dans sa réclamation initiale.
Art. 196
Le demandeur et l’Administration peuvent, jusqu’à la clôture de l’instruction, présenter tout moyen nouveau.
Art. 196 bis
L’Administration est dispensée du paiement de la consignation légale lorsqu’elle exerce son droit de saisine
auprès des juridictions civiles et pénales.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 32-2.

Section V - Dégrèvements d’office - remise ou modération pour


double imposition
Art. 197
Le Directeur général des Impôts ou son délégué peut en tout temps prononcer d’office le dégrèvement des
impositions ou fractions d’impositions formant surtaxe.
Tout contribuable qui prouve que l’application de la réglementation fiscale en vigueur entraîne pour lui une
double imposition, peut demander la remise ou la modération des cotisations inscrites à son nom, dans les
conditions fixées par le présent Livre.

Section VI - Charge de la preuve


Art. 198 2020...
La charge de la preuve incombe au contribuable qui demande la réduction ou la décharge de son imposition,
notamment dans les cas suivants :
1-L’imposition a été établie dans le cadre d’une procédure de taxation, évaluation ou rectification d’office.
2-Lorsque ayant donné son accord au redressement, ou s’étant abstenu de répondre dans le délai légal à la
notification de redressement, il présente néanmoins une réclamation.
61
Livre de Procédures fiscales

3-L’imposition a été établie d’après les bases indiquées par lui dans une déclaration ou tout autre document.
4-L’imposition a été établie conformément à l’avis rendu par la commission mixte paritaire prévue à
l’article 94 du présent Livre.
5- En matière de taxe d’Etat de l’Entreprenant et d’impôt des micro-entreprises.
Ord. n° 2007-488 du 31 mai 2007, an. fiscale, art. 32; loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 33-32.

Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 32.

Section VII - Compensations


Art. 199
Lorsqu’un contribuable demande la décharge ou la réduction d’une imposition quelconque, l’Administration
peut à tout moment de la procédure, et malgré l’expiration des délais de prescription, effectuer ou demander
la compensation dans la limite de l’imposition contestée, entre les dégrèvements reconnus justifiés et les
insuffisances ou omissions de toute nature constatées au cours de l’instruction dans l’assiette ou le calcul de
l’imposition contestée.
Art. 200
La compensation peut aussi être effectuée ou demandée entre l’impôt général sur le revenu, les impôts sur les
revenus, les impôts salariaux à la charge des employeurs, l’impôt sur le revenu foncier et/ou l’impôt sur le
patrimoine foncier, la contribution des patentes et les licences, lorsque la réclamation porte sur l’un d’eux.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 17-3.

La compensation peut aussi être effectuée ou demandée, dans les mêmes conditions qu’à l’alinéa précédent,
entre la taxe sur la valeur ajoutée, la taxe sur les opérations bancaires et les taxes indirectes.
Ord. n°- 2007-675 du 27 décembre 2007, an. fiscale, art. 3 .

Chapitre II
Juridiction gracieuse

Section I - Domaine de la juridiction gracieuse


Art. 201
La juridiction gracieuse connaît des demandes tendant à obtenir l’atténuation par voie de remise, modération,
ou transaction de droits, pénalités et amendes fiscales de toute nature.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-18.

Section II - Demande en atténuation de droits et de pénalités


Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-5.
Art. 202
Il peut être accordé sur la demande du contribuable, des remises ou modérations de droits, d'amendes fiscales,
de majorations d'impôts et d'intérêts de retard, lorsque ces impositions ne sont plus susceptibles de faire l'objet
d'un recours contentieux.
En ce qui concerne l’impôt général sur le revenu, l’impôt sur le revenu foncier et/ou l’impôt sur le patrimoine
foncier, les remises ou modérations sont consenties aux personnes physiques qui se trouvent dans
l’impossibilité absolue par suite de gêne ou d’indigence, de s’acquitter de l’impôt régulièrement mis à leur
charge et de faire face aux besoins de l’existence.
Ord. n°- 2007-488 du 31 mai 2007 art. 17-3.

Les remises ou modérations peuvent être subordonnées à la réalisation de conditions à la charge du


demandeur.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-6.

62
Livre de Procédures fiscales

Section III - Demande de transaction


Ord n°- 2006-234 du 02 août 2006, an. fiscale, art. 34-7.

Art. 203
Il peut être accordé sur la demande du contribuable, une atténuation de droits, d'amendes fiscales, de
majorations d'impôts et d'intérêts de retard par voie de transaction, lorsque ces impositions sont encore
susceptibles de faire l'objet d'un recours contentieux.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-8.

1°-Dans le cadre d'une procédure de redressement, le contribuable a la faculté de présenter une demande de
transaction au Directeur général des Impôts dans les quarante cinq jours de la réception de la notification
définitive de redressements.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-4-2; Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-9; Ord.
n°- 2011-121 du 22 juin 2011 art. 33

Une demande de transaction peut également être présentée dans les quarante cinq jours suivant la date de la
notification de la réponse du Directeur général des Impôts ou du Ministre chargé des Finances suite à un
recours hiérarchique.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-19; Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-9; Ord.
n°- 2011-121 du 22 juin 2011 art. 33.

2°-Lorsqu’une transaction a été conclue, aucune procédure contentieuse ne peut plus être engagée ou reprise
par le contribuable pour remettre en cause les pénalités et les droits visés dans l’acte de transaction.
3°-En cas de non respect total ou partiel des obligations mises à la charge du contribuable, la transaction
devient caduque. L’Administration poursuit alors le recouvrement intégral et immédiat des pénalités et des
droits légalement exigibles.
Art. 204
Abrogé. Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-10.

Art. 205
Abrogé. (Le contenu de cet article a été transféré à l'article 202 du même Livre)
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 34-11.

Section IV - Procédure d’atténuation


Art. 206
Les demandes gracieuses accompagnées d’une copie de l’avis d’imposition ou d’un extrait de rôle, sont
adressées au Directeur général des Impôts.

Art. 207 2019...


1° Le Directeur général des Impôts statue sur toutes demandes en remise, modération ou transaction de droits,
amendes fiscales, intérêts de retard et majorations de droits. La décision est notifiée au contribuable sur
support papier ou par voie électronique.
L’utilisation de la voie électronique pour la notification de la décision doit résulter de l’acceptation expresse
du contribuable avec indication exacte de son adresse électronique.
Les conditions et modalités d’utilisation de la voie électronique ainsi que les contribuables concernés, sont
déterminés par arrêté du Ministre en charge du Budget.
Ord. n° 2006-234 du 02 août 2006, an. fiscale, art. 34-12; loi n° 2019-1080 du 18 décembre 2019, an. fiscale, art. 10-
7.

2°-Le Ministre du Budget statue en appel des décisions du Directeur général des Impôts.
Les demandes en atténuation de la majoration de 10 % prévue à l’article 161 du présent Livre relèvent de la
compétence du Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique.
63
Livre de Procédures fiscales

Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-20.

Art. 207 bis


Tout contribuable qui souhaite bénéficier d’une atténuation d’imposition doit établir son incapacité financière
à s’acquitter de sa dette fiscale.
En ce qui concerne les impôts personnels, les recours gracieux doivent être accompagnés de documents et
éléments justificatifs tels que les bulletins de salaires ou de pension, le contrat de bail, la valeur locative de
l’habitation principale, le montant des frais de scolarité des enfants à charge, le montant total annuel des
autres charges, les relevés bancaires.
La situation sociale du requérant peut également être établie au moyen de divers documents, éventuellement
produits par celui-ci ou demandés par l’Administration. Il s’agit notamment du certificat médical pour les
grands malades, de la lettre de licenciement, de l’attestation de chômage, du certificat de décès du conjoint
ou d’un ascendant ou descendant, etc.
En ce qui concerne les impôts professionnels, l’incapacité d’une entreprise à s’acquitter d’une dette fiscale
peut notamment être établie par :
- des résultats déficitaires sur trois exercices consécutifs ;
- une baisse significative du chiffre d’affaires ;
- un solde débiteur du compte de trésorerie (banque);
- un solde créditeur significatif du compte client ;
- des comptes fournisseurs et créditeurs divers stables ou en augmentation significative ;
- une absence de dépenses somptuaires ;
- une absence de distribution de dividendes ;
- l’existence d’une procédure collective d’apurement du passif à l’endroit du contribuable.
L’application de la remise gracieuse est limitée aux pénalités. Toutefois, les remises gracieuses des personnes
physiques
peuvent être accordées à la fois sur les droits simples et les pénalités.
Les transactions fiscales peuvent viser aussi bien les pénalités que les droits simples.
Dans ce cas, diverses obligations peuvent être mises à la charge de l’entreprise, en contrepartie des abandons
d’impôt concédés.
Loi n° 2020-972 du 23 déc. 2020, an. fiscale, art. 20-6

Chapitre III
Réclamations relatives aux poursuites
Art. 208
Les contestations relatives au recouvrement des impôts et pénalités doivent être adressées à l’Administration
dont dépend le comptable qui exerce les poursuites.
Les contestations ne peuvent porter que :
-sur la régularité en la forme de l’acte;
-ou sur l’existence de l’obligation de payer, sur le montant de la dette compte tenu des paiements effectués,
sur l’exigibilité de la somme réclamée, ou sur tout autre motif ne remettant pas en cause l’assiette et le calcul
de l’impôt.
Art. 209
Les contestations relatives au recouvrement peuvent être formulées par le contribuable ou par la personne
solidaire.
Sous peine de nullité, la demande doit être adressée dans un délai de deux mois à partir de la notification de
l’acte et être appuyée de toutes les justifications utiles.
Art. 210
Le Directeur de l’Administration concernée se prononce dans un délai de deux mois à partir de la réception
de la demande.
Si aucune décision n’a été prise dans ce délai, ou si la décision rendue ne lui donne pas satisfaction, le
redevable doit, à peine de forclusion, porter l’affaire devant le tribunal compétent.
Il dispose à cet effet d’un délai de deux mois à partir de la date de la notification de la décision ou de la date
d’expiration du délai de deux mois accordé à l’Administration pour prendre sa décision.
64
Livre de Procédures fiscales

La procédure ne peut, à peine d’irrecevabilité, être engagée avant ces dates.


Art. 211
Le tribunal se prononce exclusivement au vu des justifications qui ont été présentées à l’appui de la demande
adressée à l’Administration. Les redevables ne peuvent soumettre au tribunal des pièces justificatives autres
que celles déjà produites à l’appui de leurs mémoires, ni invoquer des faits nouveaux.
Art. 212
Les demandes d’annulation de saisie mobilière n’ont pas d’effet suspensif sur la procédure en cours.
En ce qui concerne la saisie immobilière, le comptable chargé du recouvrement de l’impôt est tenu de surseoir
à la procédure lorsqu’une demande de suspension ou d’annulation est formulée par le contribuable auprès
des autorités administratives ou juridictionnelles.
Toutefois, la vente a lieu de plein droit :
-en cas de rejet par l’Administration de la requête du contribuable et si celui-ci n’a pas saisi le tribunal dans
le délai de deux mois prévu à l’article 210 ci-dessus;
-en cas de décision de justice ayant autorité de la chose jugée et favorable à l’Administration.
Loi n°- 2005-161 du 27 avril 2005, an. fiscale, art. 21-12.

Art. 212 bis


Le recouvrement de l’impôt ainsi que le contentieux fiscal juridictionnel sont exclusivement régis par les
dispositions du présent Livre. Le recours aux dispositions de droit commun n’est autorisé que si le présent
Livre ne dispose pas en la matière.
Ord. n°- 2006-234 du 02 août 2006 art. 31.

Titre V
Domaine d’application

Art. 213
Le présent Livre ne déroge pas aux dispositions particulières prévues par le Code général des Impôts et les
autres textes en vigueur.
Art. 214
Les dispositions du présent Livre s’appliquent aux actes de procédure et de contrôle engagés après sa date
d’entrée en vigueur.
Titre VI
Dispositions finales

Art. 215
Les délais prévus par le présent Livre sont des délais francs.
Art. 216
Toutes les dispositions antérieures contraires à celles du présent Livre sont abrogées.

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