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Procès de Mazan : faut-il inscrire la notion de consentement dans la définition du viol ?

Gisèle Pélicot et ses avocats, au tribunal d’Avignon le 10 septembre 2024.
Gisèle Pélicot et ses avocats, au tribunal d’Avignon le 10 septembre 2024. Manon Cruz / REUTERS

Loin d’assumer leurs actes, la plupart des prévenus assurent ne pas avoir eu «l’intention» de violer la victime. Au cœur de leur défense : l’absence du mot «consentement» dans le code pénal.

Sur les 50 accusés, 35 considèrent que l’acte sexuel qu’ils ont commis sur Gisèle Pélicot ne constituait pas un viol. Dans ce procès hors normes qui s'est ouvert lundi 2 septembre devant la cour criminelle du Vaucluse, tous ont été recrutés sur internet pour avoir des rapports sexuels avec cette femme endormie, droguée à son insu par son mari à grand renfort d'anxiolytiques écrasés quotidiennement dans son dîner. Pourtant, la plupart des accusés nient la qualification de «viol» , considèrent qu'il n'y avait derrière leurs gestes «aucune mauvaise intention» ni même d'«aspect transgressif».

Alors que Dominique Pélicot assure que tous ces hommes étaient au courant que sa femme n'était pas consentante, ils jurent mordicus que ce dernier leur a fait croire à une «mise en scène», un «scénario» établi par un «couple libertin», dont Gisèle Pélicot aurait été partie prenante. Sans jamais, toutefois, s'en être assuré auprès d'elle. L'argument n'en a pas moins été défendu par…

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103 commentaires
  • BriPllx

    le

    Le viol est une atteinte sexuelle avec pénétration commise sans le consentement de la victime. Il s'agit d'un crimeInfraction la plus grave punissable par une peine de prison (homicide volontaire ou viol par exemple) puni par loi. Toute personne victime de viol en France peut alerter les services de secours et porter plainte à la police ou à la gendarmerie. (Viol commis sur une personne majeure) Vérifié le 10 août 2023 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)

  • Rosa lit

    le

    ●Je trouve que c'est une grave erreur de profiter de cette affaire pour vouloir faire évoluer la notion de consentement. En effet, cette affaire n'a pas à servir d'exemple pour parler d'un éventuel consentement, puisque la personnalité du principal accusé et probablement la personnalité de chacun des protagonistes de l'affaire, était extrêmement déviante et qu'il n'est pas possible de transposer les conditions de mise en application des scénarios en question et les innombrables v.iols quotidiens dans notre pays notamment !
    Il y a lieu de différencier pour moi, le vi-ol "opportuniste", un homme rode et une femme se trouve au mauvais moment au mauvais endroit, et là des v.iols organisés dans le cadre de la réalisation de fantasmes sor.dides mettant en scène une femme incons.ciente chimiquement !
    Je trouve même cela plutôt effroyable que cela soit mis sur le même point!
    Parfois je me demande si ceux qui ont fait de telles études de droits des années durant, n'ont pas tout simplement perdu ( ou ils en étaient déjà dépourvus à la base) leur capacité à faire la part des choses !

  • stace

    le

    Difficile d'avoir un avis tranché sur cette question délicate : on risque de rajouter des difficultés de preuve..
    Violence, Surprise, menace...Est-ce que cet arsenal ne permet pas de répondre à la question ? L'avocat est dans son rôle en essayant de distiller un doute sur l'intentionnalité du viol. Tâche difficile, voire impossible, au vu des éléments matériels de préparation.

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