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Procès des viols de Mazan : l'audience suspendue jusqu'à demain, Dominique Pelicot, atteint d’un «caillot dans la vessie», est toujours absent

Mercredi dernier, le principal accusé de l’affaire des viols de Mazan avait dû quitter précipitamment son box pour des raisons de santé. Ce lundi 16 septembre, le septuagénaire devait être interrogé par la cour criminelle du Vaucluse.

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Dominique Pelicot ne pourra pas comparaître comme prévu initialement ce lundi 16 septembre. L’audience autour du procès des viols de Mazan aurait dû reprendre aujourd’hui avec l’interrogatoire du septuagénaire accusé d’avoir drogué sa femme et de l’avoir livrée pendant 10 ans à plus de 50 inconnus recrutés sur Internet. 

Mais l’ancien électricien était aujourd’hui absent. «Il a été extrait à l’hôpital hier dans l’après-midi car il souffre d’une infection du rein droit et d’un caillot de la vessie», nous a précisé ce matin son avocate Me Béatrice Zavarro, dénonçant «une carence et une lenteur» dans la prise en charge médicale de son client. «On s’est moqués de nous, cela fait huit jours que je dis qu’il devrait recevoir des soins. Il y a eu un défaut de prise en charge», a-t-elle ajouté.

Ce matin, le président de la cour criminelle du Vaucluse Roger Arata a annoncé que Dominique Pelicot, atteint «d’un calcul rénal», «d’une infection urinaire» et d’un «possible problème de prostate», avait refusé d’être extrait de sa cellule. «J'ai décidé de désigner un collège d'experts constitué d’un médecin légiste et d’un clinicien pour faire un point sur, d’une part, la compatibilité de Monsieur Pelicot à comparaître devant cette cour, et, d'autre part, faire un bilan sur les soins dont il doit bénéficier», a déclaré le président, qui a suspendu l’audience jusqu’à demain matin 9 heures. «Demain, nous ferons lecture de cette expertise. Ce n’est qu’après cette lecture que nous prendrons une décision, en concertation, sur la suite à donner à ce procès. Tant que nous n'avons pas cette expertise, nous ne pouvons pas nous positionner», a tranché le président de la cour Roger Arata.

«C’est intolérable, insupportable pour les parties civiles», s’est indigné l’avocat de Gisèle Pelicot Me Stéphane Babonneau, «Les mots manquent pour exprimer à quel point la situation où nous nous retrouvons ce matin est anormale. Il y a des personnes dont le travail est de s'assurer que Monsieur Pelicot est en état d'assister à son procès. Si cette impossibilité de comparaître résultait d’un retard de prise en charge, nous serons dans une situation que je n'hésiterai pas à qualifier de scandale». De son côté, Me Béatrice Zavarro a déclaré : «nous avons été pris en otage pendant hui jours, cela aurait pu être anticipé».

 

La semaine dernière, Dominique Pelicot était déjà fébrile

Jeudi dernier, en l'absence du principal accusé, les débats avaient été suspendus afin que le mari de Gisèle Pelicot puisse se rétablir. «Mais s'il est durablement indisponible, c'est le renvoi de l'affaire», avait alors souligné le président de la cour Roger Arata. 

«La prise en charge médicale de Dominique Pelicot est complètement désuète et incohérente par rapport à ses maux [une possible colique néphrétique et une infection urinaire NDLR]», avait de son côté souligné ce dimanche 15 septembre auprès du Figaro Me Béatrice Zavarro, son avocate. Afin d'alerter sur la situation, la pénaliste avait rédigé un courriel non seulement au président de la cour criminelle du Vaucluse et à l'Ordre des médecins, mais aussi au contrôleur des lieux de privation de liberté et au directeur du centre pénitentiaire du Pontet, où Dominique Pelicot est actuellement détenu. «Si, durant ce week-end, Monsieur Pelicot n'est pas correctement pris en charge, je ne suis pas certaine qu'il sera en forme pour répondre aux questions lundi», avait-elle prévenu, soulignant qu'il ne s'agissait en aucun cas pour Dominique Pelicot de «se dérober».

Lundi 9 septembre, Dominique Pelicot se plaignait déjà de fortes douleurs. Il avait été renvoyé en prison «sans qu'aucun soin ne lui soit prodigué», d'après son avocate. Mercredi, l'accusé était réapparu à l'audience appuyé sur une canne. Il n'était resté que quelques minutes dans son box avant d'être dépêché en urgence à l'hôpital. Une expertise médicale, réclamée par le président de la cour Roger Arata, avait conclu que l'état de santé de Dominique Pelicot s'était «aggravé»

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23 commentaires
  • Baba F

    le

    On en a assez de cette histoire, cette femme agit avec force , on lui doit le respect mais tous les jours des tonnes d'articles , ça suffit .

  • Momo314

    le

    Sur cette affaire, le féminisme de France peut enfin sortir le pop-corn. Contrairement aux dizaines de milliers de viols en France (renseignez-vous sur le nombre de viols chaque année en dehors du cadre familial en France !), là, le présumé coupable est conforme aux attentes wokes.

  • Le brame du serf

    le

    On est toujours puni par là où l'on a pêché ;)

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