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Procès des viols de Mazan : «J'étais très heureux avec Gisèle. Elle ne méritait pas cela», Dominique Pelicot prend la parole pour la première fois

S'exprimant pour la première fois devant la cour criminelle de Vaucluse, Dominique Pelicot, principal accusé dans l'affaire des viols de Mazan, a reconnu la totalité des faits.

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Le retraité de 71 ans accusé d’avoir drogué et livré sa femme à des inconnus durant près de 10 ans est réapparu ce mardi matin à l’audience. Vêtu d’une polaire grise et assis sur un siège molletonné, Dominique Pelicot semble fatigué. Il est atteint depuis le 6 septembre, selon son avocate Me Béatrice Zavarro, de divers maux touchant la vessie. Hier, lundi 16 septembre, le président de la cour Roger Arata avait confirmé que Dominique Pelicot était atteint «d'un calcul rénal», «d'une infection urinaire» et d'un «possible problème de prostate».

Le président a commencé l’audience par la lecture du rapport rédigé hier à 17 heures par les médecins dépêchés auprès de Dominique Pelicot. «Sur le plan physique et mental, l’accusé est en état de comparaître. Un ensemble de mesures ont été proposées : une pause de repos toutes les 15 à 20 minutes au bout de 90 minutes d’audition, ainsi qu’un équipement constitué d’un fauteuil, de fourniture d’eau, d’un matelas et d’un oreiller pour que Monsieur Pelicot puisse se reposer lors des pauses de 15 à 20 minutes», a indiqué le président.

Pour la première fois depuis les trois semaines d'audience, Dominique Pelicot a pris la parole, s'adressant à son ex-épouse, Gisèle Pelicot. «Je lui reproche absolument rien, j'étais très heureux avec elle, elle était le contraire de ma mère, complètement insoumise». Il pleure. «Je n'ai jamais touché mes enfants et petits enfants. Je suis un violeur comme ceux qui sont concernés dans cette salle. Ils savaient tout. Ils ne peuvent pas dire le contraire. Elle ne méritait pas ça, je le reconnais». L'accusé pleure et sort un mouchoir.

Hier, alors que l’accusé avait refusé d’être extrait de sa cellule, le président avait ordonné à deux médecins de statuer sur l’état de santé de l’intéressé. Lundi dans la soirée, Me Zavarro avait indiqué que son client pourrait finalement comparaître aujourd’hui grâce «des séquences horaires avec des pauses» afin que «les auditions ne soient pas trop longues». 


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180 commentaires
  • christiane

    le

    Je ne suis pas étonnée. Par exemple, dans mon enfance, il y a bien longtemps, dans mon tout petit village, des histoires d'inceste dans certaines familles circulaient mais, à l'époque, il y avait une conspiration du silence, et une absence de services sociaux et de psychologues, etc. Beaucoup de crimes sexuels ont été perpétrés dans le plus complet silence.

  • Zelda

    le

    Si, comme je le pense, ce discours a été soufflé par son avocate, cela ne va pas aidé le travail des avocats des 51 détenus.
    Genre je vais payer mais les autres aussi.
    Même ça ça a une connotation perverse. Même si tous ceux qui sont accusés comme lui ne valent guère mieux que lui.
    Les enfoncer à du lui procurer une petite jouissance.

  • Tyranosaure poli

    le

    Heureusement qu’il était heureux… qu’est ce que ça aurait été sinon… On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va… généralement en claquant la porte…

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