«Sabotage» sur le réseau TGV : la piste de l'ultragauche privilégiée
Le mode opératoire utilisé pour perturber le réseau SNCF à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris est similaire aux actions de revendication de l’ultragauche. Mais Gabriel Attal appelle à la «prudence» à ce stade précoce de l’enquête.
Passer la publicitéL’opération de sabotage était préparée, coordonnée et massive. Dans la nuit de jeudi à vendredi, entre 1h30 et 6h du matin, le réseau SNCF a été victime d’une attaque visant à paralyser ses lignes. Trois actes de malveillance, à savoir des «incendies volontaires et des vols de câbles dans des chambres de tirages», ont été recensés sur l'axe Nord du TGV à Croisilles, sur l'axe Est à Pagny-sur-Moselle et sur l'axe Atlantique à Courtalain, a indiqué le ministre des Transports, Patrice Vergriete.
À Vergigny, dans l’Yonne, une quatrième tentative de dégradation a été déjouée in extremis par des agents SNCF qui effectuaient des opérations de maintenance. Durant leur intervention, ils ont aperçu des suspects et ont prévenu la police, provoquant ainsi leur fuite.
Des «points névralgiques» touchés
Les lieux choisis pour les attaques semblent stratégiques. Il s'agit systématiquement de points de bifurcation du réseau à grande vitesse, permettant ainsi de le perturber lourdement «puisque avec un incendie, on prive à chaque fois deux branches du réseau», a précisé le PDG de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel. Vendredi, aucune interpellation ni revendication n’avait encore eu lieu mais une piste commençait à émerger : incendier des installations évoque un mode opératoire utilisé par le passé par des membres de l'ultragauche, selon une source sécuritaire interrogée par Le Figaro.
Le premier ministre Gabriel Attal a toutefois appelé à être «prudent» sur les auteurs et leurs motivations à ce stade précoce de l'enquête. «Ce que l'on sait, ce que l'on constate, c'est que cette opération a été préparée, coordonnée, que des points névralgiques ont été ciblés, ce qui montre une forme de connaissance du réseau pour savoir où frapper», a expliqué le chef du gouvernement démissionnaire depuis la cellule de crise au ministère des Transports, assurant ne pas pouvoir en «dire davantage». L'ensemble des services du renseignement est mobilisé afin de faire la lumière sur ces actes de sabotage.
Des «conséquences lourdes»
La Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) s'est saisie de l'enquête pour «l'ensemble des dégradations volontaires causées sur des sites SNCF dans la nuit du 25 au 26 juillet 2024». Elle porte sur des chefs de détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, dégradations et tentatives de dégradations par moyen dangereux en bande organisée, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de commettre ces crimes et délits. La sous-direction antiterroriste (Sdat) a été désignée comme service coordinateur en co-saisine avec la direction générale de la police nationale et la direction générale de la gendarmerie nationale.
Ces actions affectent déjà 800.000 voyageurs et devraient entraîner des perturbations jusqu'à la fin du week-end, a affirmé vendredi le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou lors d'un point de presse.
baboune44
le
extrême gauche, gauche de la gauche, ultra gauche, gauche radicale, pas facile de suivre...
aife
le
dans quelque temps ils vont dire que c'est l'ultra drouate, faut rester dans le discours dominant
Jean Rage
le
L'ultra gauche ...c'est Mélenchon !!!!