En pleins pourparlers sur le nucléaire, l'Iran annonce le lancement d'une fusée
L'annonce intervient ce jeudi, alors que les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien ont été relancées.
Passer la publicitéL'Iran a affirmé jeudi 30 décembre avoir lancé dans l'espace une fusée transportant trois appareils de recherche spatiale, un projet susceptible de susciter la condamnation de l'Occident alors que les pourparlers sur le nucléaire sont en cours.
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«Le lanceur de satellites Simorgh a envoyé trois appareils de recherche dans l'espace», a annoncé Ahmad Hosseini, porte-parole de l'unité spatiale du ministère iranien de la Défense cité par la télévision d'État. La télévision a montré brièvement les images du tir d'une fusée depuis un endroit désertique, se félicitant d'«un autre accomplissement des scientifiques iraniens».
«Les objectifs de recherche prévus pour ce lancement ont été atteints», a indiqué Ahmad Hosseini sans donner plus de précisions. «Il s'agissait d'un lancement préliminaire et nous aurons des lancements opérationnels dans un proche avenir», a-t-il promis. Les médias locaux n'ont pas précisé d'où le lancement de jeudi avait eu lieu. Des médias américains, en citant des experts et des images satellites, avaient indiqué plus tôt en décembre que la République islamique se préparait à lancer une fusée à partir du centre spatial de Semnan, à quelque 300 km à l'est de Téhéran.
Washington a de son côté exprimé ses inquiétudes après cette annonce. Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à développer, en utilisant la technologie de ses lanceurs de satellites, des lanceurs balistiques à longue portée capables d'emporter des charges conventionnelles ou nucléaires. «Les États-Unis restent préoccupés par le développement iranien de lanceurs spatiaux, qui pose un risque de prolifération», a dit une porte-parole du département d'État, qui a toutefois réaffirmé que Washington «souhaite un retour mutuel au respect total de l'accord» de 2015 visant à empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire.
Positions radicales
L'annonce de jeudi intervient tandis que les négociations pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 ont été relancées fin novembre après cinq mois d'interruption entre Téhéran et les pays encore parties au pacte (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine). Jeudi à Vienne, le négociateur iranien Ali Baghéri a estimé que des progrès «relativement satisfaisants» avaient été réalisés tandis que les Occidentaux insistent sur «l'urgence» à conclure les discussions face aux avancées nucléaires de Téhéran.
«Quelques échanges écrits sur la levée des sanctions ont été établis entre les deux parties, et des progrès relativement satisfaisants ont été réalisés au cours des premiers jours du huitième round des pourparlers», a déclaré Ali Baghéri, selon une vidéo publiée par l'agence de presse Tasnim. Les pourparlers visent à faire revenir dans l'accord les États-Unis, qui avaient quitté l'accord en 2018 et rétabli des sanctions contre l'Iran. Les États-Unis y participent de manière indirecte.
L'accord, validé par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, enjoint Téhéran à «ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques». Téhéran avait annoncé en février avoir testé un nouveau lanceur de satellites équipé de son «plus puissant» moteur à combustible solide. Selon le Pentagone et des images satellites du centre spatial de Semnan, l'Iran avait tenté à la mi-juin de lancer un satellite dans l'espace, sans succès. Téhéran de son côté avait nié l'échec du lancement. En février 2020, l'Iran avait échoué à mettre en orbite un satellite d'observation scientifique, baptisé Zafar («Victoire» en persan). Son lancement avait été condamné par Paris et Washington, qui avaient accusé Téhéran de vouloir renforcer ses compétences dans le domaine des missiles balistiques par le biais du lancement de satellites.
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Deux mois plus tard, en avril 2020, les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient lancé leur premier satellite militaire. Les États-Unis avaient alors estimé que ce lancement prouvait que le programme spatial iranien était destiné à des fins militaires plus que commerciales. Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à développer, en utilisant la technologie de ses lanceurs de satellites, des lanceurs balistiques à longue portée capables d'emporter des charges conventionnelles ou nucléaires. Affirmant n'avoir aucune intention de se doter de l'arme atomique, Téhéran assure que ses programmes balistique et spatial ne vont pas à l'encontre de la résolution 2231. Le huitième cycle de pourparlers a commencé le 27 décembre. Ils doivent reprendre le 3 janvier, après une pause de trois jours due aux fêtes de fin d'année.
araucaria luxurians
le
L'Iran va envoyer ses marchands de tapis comme négociateurs, la négociation est bonne pour durer un siècle, on va même ergoter sur la forme et la taille des virgules!
D'ici là bien entendu ils auront une arme nucléaire dissuasive fonctionnelle, et ils pourront interrompre les négociations en disant que ce n'est plus d'actualité.
Il sera alors temps pour eux de modérer leurs discours extérieurs et d'envisager un avenir plus serein.
Et de laisser leur passé zoroastrien s'épanouir à nouveau.
Gérald003
le
Bientôt il sera trop tard, et alors "TOUS aux abris" et tant pis pour les "bisounours" et pas que MALHEUREUSEMENT!!!
TiGueur
le
ils envoient un minitel :)