Procès des viols de Mazan : souffrant lundi, Dominique Pelicot finalement apte à comparaître mardi

Alors que Dominique Pelicot était absent ce lundi 16 septembre à l’audience devant la cour criminelle du Vaucluse et que deux médecins ont été dépêchés pour statuer sur son état de santé, le principal accusé des viols de Mazan sera finalement apte à comparaître demain, mardi 17 septembre, a indiqué au Figaro l’avocat de l’intéressé M^e Béatrice Zavarro, après avoir reçu un message du président de la cour.

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«Il sera présent avec des adaptations particulières, à savoir des séquences horaires avec des pauses, pour que les auditions ne soient pas trop longues. Il y aura donc des découpages d’audience», nous a précisé la pénaliste, ajoutant que «le diagnostic établi par les experts est bien celui qu’on avait posé. Le traitement paraît donc désormais adapté à sa situation». À noter que le mis en cause pourrait toutefois de nouveau refuser d’être extrait de sa cellule. Dans ce cas, la justice pourrait, potentiellement et uniquement sur réquisition, autoriser l’usage de la force pour le pousser à comparaître.

Le principal accusé atteint d’un calcul rénal, d’une infection urinaire et d’un «problème de prostate»

Ce matin, le président de la cour criminelle du Vaucluse Roger Arata avait annoncé que Dominique Pelicot, atteint «d'un calcul rénal», «d'une infection urinaire» et d'un «possible problème de prostate», avait refusé d'être extrait de sa cellule. «J'ai donc décidé de désigner un collège d'experts constitué d'un médecin légiste et d'un clinicien pour faire un point sur, d'une part, la compatibilité de Monsieur Pelicot à comparaître devant cette cour, et, d'autre part, pour faire un bilan sur les soins dont il doit bénéficier», avait déclaré le président, suspendant l'audience jusqu'à demain matin 9 heures. «Demain, nous ferons lecture de cette expertise. Ce n'est qu'après cette lecture que nous prendrons une décision, en concertation, sur la suite à donner à ce procès. Tant que nous n'avons pas cette expertise, nous ne pouvons pas nous positionner», avait-il tranché. 

Lundi dernier, le retraité de 71 ans accusé d’avoir drogué et livré sa femme à près de 50 hommes avait quitté son box et avait été renvoyé en prison. Mercredi, l'ancien électricien était réapparu à l'audience appuyé sur une canne. Mais il n'est resté que quelques minutes avant d'être dépêché en urgence à l'hôpital. Jeudi, en l'absence du principal accusé, les débats avaient finalement été suspendus afin qu’il puisse se rétablir et répondre aux nombreuses questions qui devaient lui être posées ce lundi 16 septembre. Ce week-end, Me Zavarro dénonçait auprès du Figaro une prise en charge «complètement désuète et incohérente par rapport aux maux» de son client. Selon l’avocate, Dominique Pelicot souffrirait depuis le 6 septembre. 

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