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Retard des avions : quels sont les pires aéroports de France et d’Europe ?

En période estivale, les retards sont plus fréquents dans le transport aérien et le taux de ponctualité des plateformes françaises reste parmi les pires d'Europe.
En période estivale, les retards sont plus fréquents dans le transport aérien et le taux de ponctualité des plateformes françaises reste parmi les pires d'Europe. Oleksii Nykonchuk - stock.adobe.com / Aleksey Nikonchuk

FIG DATA - Les avions sont-ils ponctuels au décollage ? Quels sont les aéroports où vous subirez en moyenne le plus de retard pour votre vol ? Ce qu’il faut retenir des données d’Eurocontrol sur 2023, avec des plateformes françaises dont la qualité semble se dégrader, d’autant que les grèves restent fréquentes, à l’image du débrayage du 20 novembre dans certains aéroports français.

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Les avions n’ont jamais été aussi nombreux à voler, même si leur fréquence est parfois perturbée par des grèves, comme celle de ce 20 novembre qui frappe plusieurs aéroports français, Orly en tête. Mais la tendance est claire : le trafic aérien retrouve des niveaux stratosphériques. Le 12 juillet 2023, le site Flightradar relevait même en direct 137.225 vols commerciaux zébrant le ciel, un nouveau record qui effaçait le précédent établi... quelques jours auparavant (134.396).

Beaucoup d’avions, donc, pour transporter des millions de touristes friands de vacances malgré l’inflation, avec un pic l’été dernier. Et avec le risque accru que le secteur aérien et aéroportuaire qui a toujours autant de mal à reprendre sa vitesse de croisière après l'anémie de la période Covid, n’arrive pas à suivre.

L’été 2022, le véritable chaos signalé dans plusieurs aéroports comme Londres-Heathrow, Amsterdam ou Francfort avait sonné comme un sérieux avertissement : des milliers de vols annulés, des retards en pagaille, des bagages perdus... La France s’en était à peine mieux tirée. L’affaire des bagages de Roissy reste encore en mémoire et, au final, 1 avion sur 5 était en retard en 2022 dans l’Hexagone, a récemment étayé une étude de l'Autorité de la qualité de service dans les transports, qui plaçait le millésime 2022 comme «l’une des pires [année]» pour la ponctualité des trains et des avions dans notre pays. Cette tendance ne va vraisemblablement pas s’inverser dans le ciel cette année, 2023, selon les derniers chiffres d’Eurocontrol.

Au-delà de son fléchissement naturel lié à la hausse du trafic, notamment durant les fêtes de fin d'année ou la période estivale, la ponctualité du transport aérien en Europe a connu un niveau historiquement bas. Les chiffres des dernières semaines de juillet montrent que presque la moitié des vols partent avec au moins 15 minutes de retard. Et si une partie de ce retard est comblée durant le trajet, la tendance à l'arrivée reste proche.

L'organisme qui supervise le trafic aérien au niveau continental dresse un bilan peu élogieux de la ponctualité dans les aéroports, qui apparaît sensiblement moins bonne que les années précédentes. En particulier en France. Notre pays occupe la 38e place sur les 41 pays analysés par Eurocontrol pour les départs ; et la 23e pour ce qui est de la ponctualité à l’arrivée. Les acteurs avaient pourtant sonné le branle-bas de combat.

Mais la France accumule les difficultés. «Notre pays reste globalement le plus survolé d’Europe avec des aéroports parmi les plus importants» , contextualise le spécialiste de l’aéronautique et spécialiste de la sécurité aérienne Xavier Tytelman. Et à cette échelle, «le moindre retard d’une minute s’amplifie avec des effets en cascade, surtout quand les moyens sont déjà saturés, comme celui d’Orly». La plateforme du sud parisien ne dispose donc d’aucune marge, d’autant qu’elle est la seule de sa catégorie internationale à avoir un couvre-feu entre 23h30 et 6h.

Des éléments qu’il faut bien avoir en tête à la lecture du classement : le transport aérien forme un maillage dense avec une forte interdépendance entre chaque aéroport. Dans ce schéma, les grands «hubs» européens que sont Paris-Charles de Gaulle, Amsterdam, Heathrow à Londres ou encore Francfort apparaissent particulièrement vulnérables.

Reste qu’au-delà de ces considérations, les aéroports français figurent souvent parmi les plus mauvais élèves. On trouve notamment trois plateformes tricolores parmi les derniers en matière de ponctualité au départ : Paris-Charles de Gaulle (61% de vols ponctuels), Nice (56%) et Marseille (56%).

«À la situation évoquée plus haut, plusieurs éléments s’additionnent, comme un contrôle aérien peu moderne », reprend Xavier Tytelman. La conception ancienne de certains terminaux comme le T1 de Roissy ne facilite pas non plus l’efficacité opérationnelle. «Vous avez de nombreux postes de filtrages et de postes de douane dans ce terminal mais un personnel en nombre insuffisant, en raison notamment de difficultés à recruter», diagnostique l’expert. Résultats, des retards qui, même de quelques minutes, provoquent leur effet domino.

À moins d’un an de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris et de la forte affluence attendue dans le pays entier, des athlètes aux spectateurs en passant par les chefs d’États, il serait malvenu que ces défaillances dans la gestion du trafic aérien gâchent la fête. D’autant qu’ils s’ajoutent aux problèmes déjà relevés dans les autres transports, franciliens en tête. La France tiendra-t-elle son rang ?

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90 commentaires
  • Ping et Pong

    le

    La semaine dernière à Roissy, 1 heure de queue pour passer le contrôle d’identité au départ. Les voyageurs étaient fous.

  • anonyme

    le

    Cela fait 4 fois que je prends l’avion à Roissy en 6 mois et je n’ai jamais eu moins de 2 heures de retard et le pire était 5 h de retard pour un vol d’une durée de 3 h
    La France est habitée par des guignols qui n’ont aucune conscience professionnelle Le but des français est d’en faire le moins possible, une idée implantée par notre gauche depuis Mitterrand le grand artisan de la destruction de la France
    Nous n’oublierons pas le 10 mai 1981, il fallait chasser les riches , travailler moins , parfaire l’immigration massive

  • anonyme 108986

    le

    Pire que les pays sous-développés.

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